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Une relique du passé [Ragnar Blanche Lame]

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Jandyra Arbarras

Créature

Une relique du passé [Ragnar Blanche Lame]

vendredi 04 octobre 2013, 00:07:10

- Non ! Ce … si c’est le prix, dites-moi combien ! Je payerai, j’ai de l’or !

Le forgeron détourne le regard bien malgré lui devant les yeux furibonds de la cliente qui lui fait face. La chose en serait presque risible, alors qu’il la dépasse de deux têtes, s’il n’y avait pas cette nuance de désespoir et de douleur qu’on peut lire dans la voix de celle-ci. Le nordique ne peut s’y tromper. Qui que soit cette Elfe, et qu’elle que soit son histoire, son passé, l’épée brisée qu’elle vient de lui présenter représente un souvenir cher à ses yeux. Alors, l’air désolé, il secoue doucement la tête avant de répéter, doucement :

- Désolé, m’dame, mais j’peux pas vous la réparer.

Il se sent obligé de se justifier, bien malgré lui, et ajoute donc :

- Ecoutez … je sais même pas quels métaux le gars a utilisé. J’arrive même pas à les reconnaître ! Ça me fait mal au cœur de dire ça, mais j’suis complètement dépassé. Un vrai carnage, si je tente le coup, parole. Et j’refuse de vous infliger ça. Et … j’pense qu’aucun de mes collègues des environs pourra faire mieux.

Elle baisse les yeux, abattue, désespérée. Elle sait qu’il dit la vérité. Comme tous ceux auxquels elle a rendu visite dans la dernière décade. Une part d’elle-même ne croyait même pas à la possibilité d’une réparation. Son propre peuple a depuis longtemps perdu le secret de fabrication de cet alliage, sans même parler de l’arme. Alors, quand la lame s’est brisée, elle aurait dû savoir que ce serait irréversible. Mais non, elle n’a pas pu s’y résoudre. La main tremblante, elle récupère les fragments disposés sur le comptoir, les remet dans leur fourreau et l’attache sur son dos. Les larmes aux yeux, elle croise à nouveau le regard du forgeron et, un sourire triste aux lèvres, elle murmure :

- Merci pour votre sincérité …

Alors qu’elle se dirige vers la sortie, le forgeron émet un raclement de gorge. Visiblement gêné, il se dandine d’un pied sur l’autre. Alors que l’Elfe se retourne vers lui, fronçant les sourcils, il hésite encore quelques secondes, avant de lâcher :

- Bon … si z’êtes vraiment désespérée … y’a ce gars, Ragnar, qui vit plus au Nord. C’est qu’une rumeur, hein, mais on dit qu’il est doué. Vraiment doué. Lui, y pourrait peut-être la réparer. Mais je voudrais pas vous donner de faux espoirs …

En dépit de l’avertissement, Jandyra ne peut s’empêcher de ressentir une bouffée d’espoir, l’impression que son cœur se remet à battre. Elle avait presque abandonné, et voilà qu’une dernière chance s’offre à elle. Alors, même si elle doit s’avérer être une fausse piste, ou un mensonge, elle la suivra jusqu’au bout. Elle hoche la tête en guise de remerciement, puis sort avec précipitation de la boutique. Le temps est une denrée rare et précieuse. Elle ne peut pas s’absenter bien longtemps de son territoire. Pas quand elle porte sur ses épaules le fardeau de la conduite de la guerre contre Ashnard … 


***


Jandyra s’effondre sur son lit, exténuée. Cela doit faire une éternité qu’elle n’a pas pu vraiment se reposer. Des années, en fait. Depuis qu’elle a pris la tête de son escouade. Cette guerre faite de coups de mains, d’embuscades, de feintes et de replis éclairs, est épuisante. Le sommeil n’est qu’occasionnel, et jamais profond. A la moindre alerte, il faut être prêt à bouger. Elle en serait presque à remercier les Ashnardiens pour avoir entrepris d’assiéger la capitale. Sans ça, jamais elle n’aurait pu retrouver sa famille, son lit, son chez-soi. Et surtout, celle qui n’a cessé d’occuper ses pensées, les rares fois où elle s’autorisait à les laisser dériver.

La porte de sa chambre s’ouvre en grinçant. Les sens aiguisés de l’Elfe reconnaissent immédiatement la visiteuse. C’est Elle. Elle reconnaîtrait sa démarche, sa respiration, son odeur entre mille. La fatigue est momentanément repoussée, vaincue, par le bonheur et le profond bien-être qui l’envahissent à cet instant. D’un bond, elle se relève et croise le regard turquoise de sa bien-aimée. Kelsena Gil-Ravadry. Princesse des Tirns. Un instant durant, les deux femmes se regardent, les bras ballants. Puis, dans un même élan, elles s’étreignent avec passion. Chacune savoure, pendant de longues minutes, la chaleur de l’autre, après des années de séparation. Puis, à regret, elles se séparent, un sourire aux lèvres.

- J’ai cru que je ne te reverrais jamais …

Jandyra sourit encore plus largement. Faussement bravache, elle s’exclame :

- Hey, je te l’avais promis ! Même si j’ai bien cru que les pontes me rappelleraient jamais …

Les deux Elfes sourient à nouveau, puis s’embrassent avec passion. Les langues se mêlent, et un tourbillon de plaisir manque d’emporter Jandyra. Ses sens s’affolent devant le goût des lèvres de son amante. Comment a-t-elle donc pu tenir toutes ces années, loin d’elle ? Elle sait déjà que le départ n’en sera que plus dur, la prochaine fois. Mais elle repousse cette idée loin dans son esprit, afin de savourer le présent. A cet instant, Kelsena s’écarte légèrement d’elle, reprenant son souffle. Jandyra retient un grognement de protestation. Mais la princesse arbore désormais un air sérieux, presque solennel, quand elle lui saisit la main et l’invite à s’asseoir sur le lit. La guerrière obtempère, intriguée. Anxieuse, aussi. En temps de guerre, ceci n’est jamais bon signe …

- Jandy … tu peux fermer les yeux ? C’est important.

- Tu me fais presque peur, là …

Mais Jandyra n’en obtempère pas moins. Titillée par la curiosité, elle se concentre sur les bruits environnants, s’efforçant de deviner la surprise que lui réserve son amante. En vain. Juste un froissement de tissu, puis le contact d’un objet lourd sur ses genoux. Elle rouvre alors les yeux, et contemple, ahurie, l’épée qui repose sur ses genoux, retenant à grand-peine une exclamation de surprise. A première vue, l’arme n’a pourtant rien d’extraordinaire. Pas de décorations sophistiquées ou raffinées, mis à part le traditionnel symbole des Tirns sur la garde. Quant au métal, présentant de multiples teintes de gris, réparties de manière complètement anarchique, il n’impressionne pas non plus. Mais quand Jandyra met la main sur la poignée de l’épée, elle comprend aussitôt la nature de l’arme. L’une des lames ancestrales. Un équilibre parfait, un tranchant acéré et capable de transpercer la plupart des armures et métaux, aucune fioriture … il s’agit d’une arme mortelle, pas d’un ornement cérémonial. Les rares exemplaires connus sont la propriété de la famille royale des Tirns …

- Je … merci, mais … je … peux pas accepter. Enfin, je … je voudrai bien, mais …

Elle rougit, se met à bafouiller, n’arrive pas à exprimer ce qu’elle ressent, sous le regard amusé de Kelsena. Ce dernier point ne faisant qu’empirer les choses, bien entendu.

- Enfin … une simple lieutenante … ils accepteront jamais …

- Non, en effet. Mais une capitaine, si.

Jandyra en reste bouche bée. Elle s’attendait à tout, sauf à ça. Qu’elle, une roturière, engagée en tant que simple soldat dans l’armée moins d’un siècle plus tôt, soit promue à ce grade … La stupeur dure encore quelques instants, puis elle s’ébroue afin de reprendre ses esprits. Ses yeux, interrogateurs, se plongent dans ceux de la princesse. Dans quelle mesure celle-ci est-elle à l’origine de cette soudaine et inattendue promotion ?

- Tu …

L’héritière secoue doucement la tête, souriant largement. D’une voix douce, mais où perce une pointe d’humour, elle répond :

- Non, Jandy. Je n’ai fait que donner un petit coup de pouce. C’est toi qui t’es débrouillée pour la mériter. Alors accepte-les. L’arme, et le poste. Et si tu ne t’en estime pas digne … alors fait ce qu’il faut pour l'être, désormais. Protège les tiens. Envers et contre tout.

Jandyra est submergée par un véritable maelström d’émotions. Fierté, angoisse, bonheur, satisfaction, amour … et tant d’autres. C’est l’aboutissement de tous ses efforts, pendant toutes ces années. De toutes ces combats, ces morts, ces vies qu’elle a prises au nom de la protection des Tirns. Mais, plus que ça, c’est la confiance que lui accorde sa princesse et amante qui la bouleverse. Elle se plaque le poing sur la poitrine et déclare, solennelle :

- Je te le jure. Sur ma vie, sur mon honneur, sur mon nom, sur cette épée. Je ferais tout ce qui sera nécessaire pour protéger les nôtres. Quel qu’en soit le prix.



***


« Quel qu’en soit le prix … »

Cette phrase résonne encore dans son esprit, alors qu’elle pénètre dans un nouveau hameau, une semaine après sa rencontre avec le forgeron qui l’a lancée sur la piste de ce fameux Ragnar. Elle se souvient encore parfaitement de cette scène, de ce qu’elle a ressentit et éprouvé. De ce serment qu’elle a prêté sur la lame aujourd’hui brisée. Abandonner cette arme reviendrait à trancher le dernier lien qu’elle a gardé avec Kelsena. Et elle ne peut s’y résoudre. Même après la trahison. Même après qu’elle l’ait tuée de ses propres mains. Cinq années seulement se sont écoulées. La blessure est toujours aussi douloureuse …

Elle prend une profonde inspiration et s’efforce de refouler ces souvenirs douloureux. Elle ne réussit que partiellement, mais il faut bien s’en satisfaire. Elle se dirige alors vers le bâtiment qu’elle identifie comme étant la forge, ignorant les regards intrigués des quelques villageois qu’elle croise en chemin. Il ne lui reste plus qu’à espérer que ce forgeron-ci saura mieux l’orienter que les précédents !

Le vacarme du métal sur le métal qui l’agresse dès qu’elle franchit le seuil est tel qu’elle est obligée de plaquer une main sur ses oreilles, afin d’éviter la migraine qu’elle sent monter. Ses sens aiguisés se révèlent être un véritable fléau dans certaines circonstances ! Elle tourne aussitôt la tête dans tous les sens. Il lui faut abréger au plus vite cette pénible visite, avant qu’elle ne devienne sourde pour de bon. Avisant un homme qui lui tourne le dos, occupé à marteler une pièce de métal sur une enclume, elle se dirige vers lui. Elle s’exclame alors, s’efforçant tant bien que mal de couvrir le bruit ambiant :

- Excusez-moi ! Je cherche Ragnard Blanche Lame ! Vous le connaîtriez pas, par hasard ?

Ragnar

E.S.P.er

Re : Une relique du passé [Ragnar Blanche Lame]

Réponse 1 jeudi 10 octobre 2013, 18:31:37

Ce jour la, comme d'habitude, Ragnar ouvrait son magasin.  Le forgeron avait ses quartiers au premier étage et la cuisine se situait derrière la forge. Il y avait également un sous sol qui servait d'entrepôt, fermait à double tour. La bâtisse était faite de bois sombre et solides, recouvert d'un liquide qui permettait au bois de résister aux intempéries et au feu. Sur le toit, les coins et les pointes étaient terminé par des décorations purement Nordiques. L’intérieur de la maison était également du même acabit, diverses armures complètes, pièces d'armures, boucliers et armes de toutes sortes étaient exposé dans la grande salle d'exposition. Certaines armes ou armures étaient enchanté, leurs prix étant bien entendu plus élevé.

Ragnar disposait d'une cheminé avec forge à l’intérieur de la maison, ce qui lui permettait de travailler en cas de mauvais temps. Cependant, il préférait toujours travaillait à l’extérieur quand cela était possible. Il disposait ainsi d'une forge, d'un bassin d'eau, d'une large enclume pour travailler le fer, d'un établi pour travailler les armures, d'une meule, d'un atelier de tannage et enfin d'un moule permettant de fabriquer des lingots de métaux. La forge n'était pas des plus grandes, mais la qualité des produits du forgeron faisait de lui l'un des artisan les plus doué de la ville. Il n'avait pas trente ans et il était déjà plus doué que bon nombre de ses confrères pourtant plus âgé que lui.

Certains le jalousé d'autres l'admiré et le prenait comme exemple. Son seul défaut ? Il avait du mal à tenir en place et c'est pourquoi il lui arrivait bien souvent de fermer la forge pendant trois ou quatre jours, partant à l'aventure, sans trop de raison. Son employé, continuait cependant d'ouvrir le magasin aux clients, mais étant absent presque la moitié de la semaine, il ne pouvait prendre trop de commandes. Cependant les jours ou il travaillait, il lui arrivait de ne pas dormir et de travailler quelques fois vingt quatre heures d'affilé. Les jours ou il partait à l'aventure, il en profitait pour aller récolter divers minerais précieux dans des mines ou des grottes plus ou moins lointaines.

Il était déjà 10 h et Ragnar martelait l'ébonite sur son enclume, forgeant une hache en ébonite trempé et ciselé. Quand il eut fini la forme grossière, il plongea la hache dans la forge pour la faire chauffer,avant de la plonger directement dans l'eau froide un court moment. Il s'assit alors à sa meule avant de limer les aspérités et de commencer à former les deux coupants. Il avait terminé les gravures la veille. Le plus dur étant ainsi terminé, il ne lui restait plus que les finitions et le coupant de la lame à former. Il portait comme tous les jours, un tablier en peau épaisse recouvrant son torse nu assez musclé. Il portait également un pantalon en toile assez épais, maintenu par une ceinture à la taille. Des chausses en cuir avec boucle lui permettait d'être à l'aise pour marcher et pour faire de multiples tâches. Angaer, le magnifique lion blanc était couché prés de la table qui faisait office de table d'exposition. Il dormait d'un œil, surveillant les personnes qui passaient prés du stand de son maître. Si un voleur se présentait, il savait a quoi s'attendre et il il pourrait y perdre sa main. Il leva sa tête, baillant au corneille, exposant ses longues canines pointues. Ragnar lui fit signe, avant de lui caresser la tête en se retournant.

Le lion était pour lui comme un frère. Il avait beau avoir un frère et une sœur, Angaer faisait partie de la famille. L'aigle Kraa, lui, était différent, plus indépendant, plus égoïste et plus caractériel. Mais cela ne l'empêchait pas d'être serviable quand Ragnar le lui demandait, depuis que le forgeron l'avait accueilli. Il vivait maintenant sur un grand perchoir en haut de la forge.

Ragnar était un forgeron qui venait des lointaines contrées du Nord, redouté pour leurs sauvageries et leur habileté au combat. Il se mit à chantonner une chanson en vieux Nordois, la langue de son pays. C'est alors qu'une voix de femme l'interpella. Il s'arrêta brusquement, avant de se tourner vers la table de présentation. Il se releva avant de s'en approcher.

- Bonjour mademoiselle

Il écouta la jolie jeune femme.

- Sa tombe bien, vous l'avez juste devant vous ! Que puis faire pour vous ?



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