Ils avaient des Glock, des Ingrams, des fusils à canon scié, des AK-47, des SPAS-12... Les Russes étaient toujours bien aimés, et opposèrent à Nathan une puissance de feu terrifiante. Ce dernier plongea rapidement, roulant par terre, atterrissant derrière un pilier. Des balles explosèrent contre ce dernier, faisant voler de la poussière tout autour de lui, de l’odeur d epoudre se dégageant des canons des armes. Les oreilles de Nathan explosaient autour de lui, et, en tournant la tête, il vit qu’un Russe avait cherché à le contourner, en tenant son fusil d’assaut. Nathan n’attendit pas, et fait feu.
*
BANG ! BANG !*
Les balles rugirent aux oreilles de Nathan, et atteignirent le torse de l’homme. Il largua une rafale en l’air en tombant sur le sol, du sang jaillissant de son torse. L’adrénaline battait dans les veines de Nathan, lui rappelant ses interventions musclées à Seattle. Comme dans les films, il avait débarqué en rappel depuis une fenêtre, la défonçant avec un MP5, avant de rouler sur le sol, et de tirer sur des terroristes hostiles refusant totalement de se rendre. Personne ne viendrait l’aider, et d’autres Russes se tenaient également à l’étage de la grande pièce, faisant feu également. Nathan continua à tirer. Il n’avait qu’un misérable Glock contre un véritable arsenal. Un autre Russe se rapprochait, faisant feu avec un puissant fusil à pompe. Un morceau de placo tomba à côté de Nathan, blanchissant ses cheveux.
*
Voilà ce qui se passe quand on se prend pour Chow-Yun Fat, Nathan !*
Le Russe s’approchait en rigolant, faisant feu avec ses puissantes chevrotines.
*
SCHBAM ! SCHBAM !*
Ça faisait mal aux Oreilles. Le Russe n’était cependant pas très méfiant, et, juste après qu’il ait tire, le temps qu’il recharge l’arme, Nathan agit, et fit feu. Une balle atteignit l’homme à la jambe, et il poussa un hurlement, le sang jaillissant de son jean. Le policier tira à nouveau, et atteignit la trachée, faisant rapidement jaillir un geyser de sang. Ce Russe était une vraie montagne, et Nathan saisit sa chance. Il courut vers lui, se servant de son corps comme bouclier, les balles sifflant autour de lui. Il y avait une sorte de table à proximité, un genre d’établi, et il courut vers ce dernier, s’appuya dessus, et plongea dans les airs, filant devant lui, tel un Max Payne s’élançant dans un
Shootdodging endiablé. Il visait la chaudière de l’appartement, et fit feu à plusieurs reprises, filant au milieu des Russes.
Une balle atteignit le réservoir de la chaudière, une vapeur intense s’échappa, et la chaudière explosa brutalement.
*
BOOOOOOOOOOM*
Un souffle enflammé propulsa Nathan comme une pierre, lui faisant lâcher son arme. Son corps traversa un pilier, et il s’écrasa sur une table, alors que l’explosion de la chaudière déchiqueta les corps ambiants, et souffla d’autres piliers, faisant tomber la mezzanine à l’étage, qui s’écrasa dans des hurlements tonitruants. Nathan termina son corps en attirant contre le mur, à côté de la porte d’entrée. La chaudière avait provoqué un début d’incendie, et il y avait surtout des corps mutilés partout, des morceaux de sang, d’organes explosés. Certains corps étaient calcinés, et brûlaient mollement, mais les autres avaient, comme Nathan, été soufflés par l’explosion. Leurs dos s’étaient brisés comme des biscottes, quand leurs corps n’avaient pas tout simplement été pulvérisés par la déflagration surpuissante.
*
Et bien, et bien, Nattie-boy, rigolait la voix de la Bête,
on peut dire que tu ne fais pas les choses à moitié, toi... Un vrai héros...*
En sang et en sueur, Nathan avait le visage partiellement noirci, et, même si la Bête lui avait très certainement empêché de mourir au contact de la déflagration, il était quand même mal en point. Il éternuait mollement, crachant du sang. Quelques Russes rampaient mollement, blessés, pissant le sang. Nathan, en relevant la tête, en vit un qui s’approchait, se tenait les côtes. Il pissait le sang comme une barrique de lait crevée. Du sang s’échappait de ses lèvres, et il pointait mollement son arme sur lui, baragouinant d’incompréhensibles syllabes. L’homme ne fut pas capable d’achever, tomba à genoux, et s’écrasa sur le sol.
Nathan respirait lentement, ses vêtements partiellement déchiquetés, quand il entendit des bruits de pas. Il était incapable de tourner la tête, mais, quand il sentit un parfum délicieux, il comprit qu’une femme venait d’entrer dans la pièce.
*
Fiiiille !!* s’extasia la Bête, en lui.
Nathan soupira, essayant de se relever, mais ses forces étaient encore très faibles. Il réussit mollement à ramper, misérablement, avant de se retourner. Quand son dos heurta le sol, il gémit. Du sang s’échappa de ses lèvres, et il vit une espèce de beauté sexuelle du 21
ème siècle. La Bête fut dans le même état que le Coyote voyant Jessica Rabbit pour la première fois, avec les yeux qui explosaient et la langue qui se transformait en marches d’escalier. La femme tenait un couteau interminable, et elle alla s’asseoir à califourchon.
*
Oh, dis-moi que je rêve pas, Nathan, dis-moi que c’est pas l’un de ces putains de délires humains ! Merde, s’il suffit de faire tout péter pour qu’une bombe sexuelle débarque, j’aurais du m’y mettre plus tôt, tu ne crois pas ?*
Nathan observait toutefois le long couteau. Que voulait cette femme ? Il y avait une espèce de lueur démente dans ses yeux.Elle leva bien haut le couteau, et Nathan entreprit de faiblement lever la main... Avant que cette dernière ne plante son couteau dans son torse. Les yeux de Nathan s’écarquillèrent, et, alors qu’il sentait une douleur fulgurante exploser dans son torse, il réalisa qu’oil était en train d’avoir une érection de tous les diables. Ses mains agrippèrent le bout du couteau, la garde, alors que son regard croisait celui de sa femme. Il essaya de parler, mais du sang remplit sa trachée...
Et, à ce moment, d’autres Russes, ceux qui avaient abattu Yuri et son acolyte dans l’ascenseur, entrèrent brusquement. Ils n’étaient que quatre ou cinq, et tournèrent rapidement la tête vers la femme, parlant en russe en pointant vers elle un flingue. Ils parlaient rapidement entre eux, tandis que le couteau restait planté dans le corps de Nathan. Celui qui pointait son flingue sur la tête de la mystérieuse femme ne se posa pas plus de questions, et fit feu.
*
BANG !*
La balle n’atteignit pas la tête de la femme, car une sorte de tentacule noirâtre venait de jaillir du corps de Nathan, et avait intercepté la balle. Un tentacule gluant et gélatineux. Les Russes parlèrent alors entre eux, rapidement, et Nathan se redressa brusquement, se mettant à grossir et à enfler, tout son corps se recouvrant d’une excroissance noirâtre et grisâtre. Un être massif se dressa soudain devant la belle petite blonde sapée comme une prostituée, et son couteau tomba mollement du symbiote, atterrissant entre ses jambes.
«
Bouge pas, petite, j’en ai pas pour très long ! » grogna alors une voix caverneuse.
Nathan, ou la Bête, s’avança vers les cinq Russes. Ils firent tous feu, mais la Bête se contenta d’un léger gloussement amusé, les balles rebondissant contre son corps. Il bondit alors sur eux, et en empala un, le soulevant bien au-dessus de lui. Ses yeux s’écarquillèrent, et la Bête balança son cadavre, qui heurta un mur, rebondissant pour rouler sur le sol. Un autre attrapa de sa veste un fusil à canon scié, et fit feu en tirant sur la tête de la Bête. La moitié de la tête du monstre explosa, mais se reforma très rapidement, tandis que des tentacules jaillirent du corps du monstre, et attrapèrent l’homme, le soulevant par ses quatre membres, l’écartelant dans tous les sens, avant de tirer d’un coup sec, le déchiquetant.
Un autre tenta de s’enfuir en courant dans le couloir, et Nathan fonça à travers le mur, l’explosant sans difficulté. Il attrapa l’homme par le cou, et le fracassa violemment sur le sol, défonçant le béton, enfonçant le corps inerte de l’homme dedans. Ce dernier ne remuait pas. La Bête se mit à rigoler, pleinement libérée, et s’avança. L’un des tueurs poussa un bref hurlement, avant que la Bête ne bondisse sur lui, et ne plante ses crocs dans sa chair, arrachant toute sa tête en tirant aves ses longues dents pointues, plantées dans sa nuque. Il remua alors la tête pâle, et, en la balançant, cette dernière rebondit pour heurter l’une des jambes de la mystérieuse femme qui avait planté le corps de Nathan.
Il ne restait plus qu’un seul Russe, qui était en train de supplier la Bête.
«
Il est trop tard pour ça, mon petit. Toi et tes potes, vous m’avez bien cassé les couilles, il est temps de récolter l’addition ! »
La Bête tendit ses mains, et elles s’allongèrent alors, l’extrémité se transformant en une longue hache, qui frappèrent d’un coup sec, fauchant les deux jambes, découpant l’homme en deux, qui se mit à hurler en se vidant de son sang comme une outre crevée.
«
Tocards… Ce n’était que l’entrée, ça... Allons voir le plat de résistance... Viens là, ma minette... »
La Bête se retourna, et tendit sa main. Elle ne se transforma pas en hachoir, mais en une espèce de gros tentacule qui attrapa la femme à hauteur du torse, et la souleva, avant que le long tentacule ne se rétracte. C’était comme si une espèce de colle noire retenait le corps de la femme, qui se retrouva proche de la Bête.
«
Nathan-Le-Lâche s’est absenté… Je te remercie de l’avoir Presque tué, j’en ai marre d’être dans les bras de ce mou du genou, ma belle... Tu m’as planté comme on découpe un putain de porc, et je sais qu’une petite salope comme toi y a pris son pied... Mais je peux pas t’en vouloir pour si peu, hein, poupée ? »
La Bête la relâcha alors, et la femme tomba à ses pieds.
«
Maintenant, si tu ne veux pas que ta jolie tête rencontre mon pied, tu as intérêt à trouver rapidement une idée pour me calmer... Merde, je me sens comme une batterie de dynamo sur le point d’exploser, et il y a une putain de bombe sexuelle avec moi qui a voulu me planter comme un putain d’écureuil à qui on ferait rôtir le cul... Et ‘viens pas me faire croire que t’es la petite voisine terrifiée, soyons honnêtes entre nous, darling... »
La voix de la Bête était démoniaque, rocailleuse, caverneuse, comme si elle venait des profondeurs de l’Enfer.