Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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La Traque (Pv Belial).

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Geralt de Riv

Humain(e)

La Traque (Pv Belial).

vendredi 23 janvier 2009, 14:42:18

Les bas-fonds. Plus personne ne s'étonnait de ce qui se passait dans ces quartiers pourrissants, dégoulinants de misère et de violence, et où même la milice de la ville n'osait plus s'aventurer après la tombée de la nuit.
A quoi bon de toute façon ? Que crève toute cette racaille ! Ces bandits, ces meurtriers, ces violeurs se cachant dans cette tourbière afin d'échapper à la justice, et qui se bouffaient entre eux pour survivre ! Tel étaient les sentiments des conseillers corrompus de Nexus qui n'y voyaient qu'une décharge de déchets humains et terranides...

Mais les bas-fonds étaient plus que cela. Ils étaient également le repaire de trafiquants en tout genre, de proxénètes, d'esclaves en fuites. Ainsi s'était constitué une véritable société composée de cartels, de réseaux de résistance terranides, de bandes armées et qui possèdait ses propres lois, ses propres règles. Oui l'ambiance des bas-fonds y était crasseuse et violente, mais, étrangement, on y ressentait un plus grand espoir de liberté que dans les « beaux-quartiers », écrasés par les impôts et opprimés par les conseillers tyranniques..
Et, tout aussi terrible qu'elle soit, il arrivait que même dans la pire des sociétés, il se raconte des histoires terrifiantes, du moins plus qu'à l'habitude, de meurtres atroces, de disparitions inquiétantes, de cadavres déterrés ... A tel point que même le plus vil des assassins hésitait à sortir, seul, lorsque les nuages masquaient la lune et assombrissaient encore un peu plus les ruelles étroites des bas-fonds.


****************
Musique d'ambiance

Le visage était figé dans une expression de terreur absolue, les yeux exorbités, la bouche entrouverte, la langue pendante. L'homme s'était visiblement débattu, à la vu de ses mains écorchés jusqu'au sang et aux ongles cassés, mais, en témoigné ses entrailles repeignant les murs de pierre de la sombre et étroite ruelle, il n'avait pas pu évité d'être dévoré vivant.
Geralt passa deux doigts sur le sang coulant sur les pavés, avant de les ramener à hauteur de son nez : Encore chaud et frais. Voilà moins d'un quart d'heure que ce malheureux avait été massacré. Mais le sorceleur n'avait rien entendu.
Il examina la bouche de l'homme et observa des hématomes autour des lèvres. La mâchoire semblait avoir été également brisé.« Elle » l'avait maintenu au sol en l'empêchant de crier et n'avait pas été ainsi dérangé pendant son repos. Le guerrier aux cheveux d'albâtre se releva et s'essuya les doigts sur les pierres d'un mur sale suintant d'humidité. Pensif, il observa les traces de sang qui se dirigeaient encore plus profondément dans les bas-fonds : « Elle » avait encore faim et « elle » ferait de nouvelles victimes avant que le jour ne se lève.

Le sorceleur détacha alors une fiole de son épaulière, la déboucha et la but d'un trait. Pendant un instant, rien ne se passa. La seconde d'après, la douleur lui fit rejeter la tête en arrière, les dents serrés. Il sentit la drogue s'insinuait dans ses veines, atteignant ses muscles et ses nerfs : Les battements de son cœur accélèrent, ses sens s'aiguisèrent, sa force et ses réflexes s'accrurent, ses yeux dorés virèrent à l'orange...
Geralt se mit en marche, une légère brise rejetait ses cheveux d'albâtre en arrière sans parvenir à dissiper totalement la puanteur des lieux, un mince sourire apparut au coin de ses lèvres : Enfin, après trois longs jours, la traque allait enfin prendre fin. Le tueur de monstre s'élança, tel un coureur de fond, ses pas se transformant en enjambée, sa marche devenant course. Les pavés défilaient maintenant à grande vitesse sous ses bottes.
Il « la » suivait grâce aux traces de sang, à son odeur, aux faibles bruits qu' « elle » émettait. Il traversait les ruelles sombres à toute allure, sans ralentir, sautant par dessus les tonneaux renversés, dérapait sur les pavés rendus glissant par la pluie. Un instant, la lune éclaira les bas-fonds, avant de disparaître à nouveau derrière un nuage : Une silhouette se découpa au loin, ses yeux de braises fixant le sorceleur.
Puis d'un bon, l'ombre disparut dans une ruelle adjacente. Mais le sorceleur ne comptait pas « la » laisser s'enfuir et s'élança à sa poursuite. Le vent fouettait son visage, son coeur battait à un rythme rapide mais régulier. « Elle » courrait devant lui, à quatre pattes, tel un gorille, un monstrueux gorille, et à chaque angle de rue, « elle » tournait sa tête vers lui, évaluant la distance qui les séparait tout deux.
Geralt gagnait du terrain. « Elle » s'en aperçut et sauta soudainement sur une poutre avant de bondir de murs en murs et de disparaître sur un toit. Le tueur de monstre grogna. Sans s'arrêter, il sauta sur des caisses, s'accrocha à une poutre apparente, et, prit dans son élan, en fit le tour tel un athlète de barre fixe, avant de lâcher prise, faire un salto arrière et se retrouver en équilibre dessus. Sans perdre un instant, il s'accrocha à l'arcade d'une fenêtre et s'appuya dessus pour atteindre le rebord du toit sur lequel il se hissa, à une hauteur de deux étages.

Il était maintenant sur les toits de la ville, faiblement éclairé par une lune au trois quart masquée par des nuages sombres. D'un rapide coup d'oeil, il balaya l'horizon : Déjà la créature avait sauté sur un autre bâtiment. La poursuite se fit alors de toit en toit, les ruelles étroites des bas-fonds permettant au sorceleur de sauter au dessus des trouées sans problème. Quel étrange et épique spectacle se présentait alors aux yeux de quiconque marchait dans les rues, deux silhouettes se pourchassant au-dessus de leur tête, leur ombre leur masquant fugitivement la lune, et dont le moindre pas causerait une chute mortelle..
Mais alors que le sorceleur venait de se réceptionner d'une roulade sur un toit légèrement en contre-bas, il vit que la créature se dirigeait vers une petite place, place qui engendrait un espace bien trop grand entre les deux bâtiments opposés pour qu'il puisse atteindre l'autre côté d'un saut. Mais peut être pas pour « elle » : « Elle » allait lui échapper !
Le guerrier aux cheveux d'albâtre réagit d'instinct : Avant même qu'il ne se soit relevé, un poignard apparut dans sa main. Les muscles de la créature se tendirent pour sauter. Un rayon de lune fit scintiller la lame d'acier qui siffla dans l'air. Un bruit flasque de perforation. Un cri bestial de douleur. La créature manqua son saut et disparut de la vue de Geralt. Un grand fracas de bois brisé, de chocs sourds et de hurlements mêles s'éleva alors, avant que le silence ne revienne.


Musique d'ambiance

Sans attendre, le tueur de monstre redescendit au niveau du sol, s'aidant des pierres apparentes et des rebords de fenêtre, et atterrit sur les pavés de la place. Il la vit alors : La goule, se relevant péniblement après avoir fracassé une charrette dans sa chute. Un corps énorme et musculeux, bien plus grand qu'un humain normal, des bras démesurés, terminés par des griffes puissantes, une peau épaisse et grisâtre puant la charogne. Une tête sans oreille, deux fentes pour guise de nez, deux yeux rouges, une gueule garnie de crocs tachés de sang.
La créature se tourna vers le sorceleur et poussa un terrible cri de rage : Le poignard s'était fiché dans sa cuisse.
Geralt fit glisser son glaive d'argent hors de son fourreau et s'élança sur elle. La goule arracha le poignard dans un rugissement et le lança férocement sur l'être qui la traquait. La lame d'argent fendit l'air. Un choc métallique, une étincelle, et le poignard décrivit une parabole dans les airs en tournoyant sur lui même avant de venir se ficher dans le sol. L'instant d'après, le guerrier aux cheveux d'albâtre était sur elle. Les griffes de la créature fendirent l'air. Geralt se jeta à genoux et glissa, penché en arrière, sur les pavés humides : Comme si le temps avait été ralentit, il vit les griffes passées à deux pouces au-dessus de son visage. Une mèche de cheveux argentés voleta doucement dans les airs ..
La créature hurla de douleur et mit un genoux à terre : L'arme du sorceleur lui avait entaillé la cuisse gauche. Derrière elle, ce dernier s'était déjà relevé et donna un grand coup circulaire de sa lame. La goule eut juste le temps de se jeter en arrière, mais déjà le tueur de monstre fondait sur elle. En désespoir de cause, elle lança son bras droit vers lui, mais il l'esquiva en tournoyant sur lui même, et dans le même mouvement, le fil de son glaive tournoya dans les airs et lui sectionna les tendons du coude.
Dans un rugissement, couvrant presque les cris de douleur de la créature, le sorceleur virevolta et et frappa derrière le genou de la cuisse droite. La goule, harcelée de partout par l'insaisissable guerrier aux cheveux d'albâtre, tenta malgré tout de le faucher de son bras valide. Geralt fit un bond en arrière mais ne fut pas cette fois assez rapide : Les griffes lui entaillèrent le haut du bras gauche..
Les traits du tueur se durcirent soudainement. Il y eut un sifflement aiguë, suivit d'un bruit flasque, et le bras de la goule tomba au sol, dans un geyser de sang. Pendant un bref instant, les bas-fonds frémirent lorsqu'un un hurlement retentit dans la nuit, avant de se taire brusquement.


Musique d'ambiance

La tête ensanglantée de la goule roula sur les pavés, avant d'être arrêté par la botte du sorceleur. Sa main droite abandonna la blessure sur laquelle elle était posée pour venir ramasser la tête de la créature. Il la passa sous l'eau tombant d'une gouttière pour la rincer et l'accrocha au crochet qui pendait à sa ceinture, tel un trophée. Puis Geralt posa un genou à terre, examina son bras gauche qui présentait deux entailles avant de faire un bandage et de le serrer fortement avec ses dents : Il serait guérit dans quelques jours, au plus, rien de bien grave.
Enfin, il se pencha sur le corps massif et monstrueux, sortit une fiole vide et récolta du sang coulant encore du moignon de bras de la goule. Après avoir rangé la fiole contenant le précieux liquide, il leva la tête vers le ciel orageux, les yeux fermés, et laissa les gouttes de pluie couler sur son visage, profitant du calme apparent qui était tombé sur les bas-fonds ..
Il allait pouvoir souffler et réclamer son dût pour son travail.
« Modifié: dimanche 25 janvier 2009, 18:23:36 par Geralt de Riv »

Belial

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Re : La Traque (Pv Belial, Hime).

Réponse 1 samedi 24 janvier 2009, 02:01:20

Bravo! Bravo bravo, impressionnante démonstration, sorcelier, vous faites honneur à votre confrérie, vraiment!

La voix provenait de derrière Geralt. Rude et claire, elle s'entendait parfaitement malgré la distance et la pluie qui tombait, comme si elle avait fendu le vide sans rencontrer d'obstacle. Le ton était chargé d'amusement avec une pointe de respect, et sa source n'était guère loin, à vrai dire. Elle se situait en fait sous un porche non loin derrière le sorcelier, plongé dans les ténèbres. Des yeux ordinaires n'y aurait alors distingués que la forme vague d'une présence surement humaine....et deux yeux incandescents, un regard embrasé qui semblait luire de flammes vives et brute, une paire d'yeux sans pupilles ni iris, seulement baignés par des flammes intenses et flamboyantes, tel un foyer encore chaud. Puis ce regard s'avança, et avec lui le reste de la personne sortit des ombres du porche.

Se trouva ainsi devant le regard de Geralt un homme. En effet, il en avait la parfaite corpulence. Peut être d'une taille des plus imposantes et supérieure à la moyenne, mais ne dépassant tout de même pas les deux mètres au grand maximum. Ses habits, eux aussi, étaient tout à faits humains. Un pantalon et une veste-manteau assortis d'une couleur brune délavée et sale, d'un tissus fripé et défait, et même élimé à la terminaison des pans du manteau qui ne formait plus à présent qu'un rallongement de la veste pendant tristement au reste du vêtement, tel un triste drapé déchu et raccourci brutalement. De larges bottes et gants unis, d'un beige fatigué, recouvraient largement les extrémités des membres de ce personnage, là aussi victimes de l'usure et fendus légèrement en maints endroits. Mais ce marquait le plus, surtout après ces vêtements somme toute peu reluisants, était les larges épaulières qu'en dossait cet homme. Elles étaient lourdement ornementées, arrondies et superposées en trois sections sur chaque épaule, et portant gravé d'or des symboles et dessins ésotériques, avec un terne joyau de feu en leur cœur. Tout cela tranchait résolument avec le reste, il fallait bien l'avouer.
De l'homme lui même n'était ainsi visible, à part sa grande taille et sa corpulence apparemment assez imposante, que sa tête découverte. Celle ci détonait aussi de l'ensemble, notamment par sa chevelure étrange, plaquée soigneusement sur sa tête mis à part huit longues mèches qui se dressaient au dessus du coté gauche de son visage, tel un éventail morcelé. Visage légèrement halé aux traits lisses au sein duquel ressortait largement son regard incandescent.

Cet "homme" avançait lentement vers le sorcelier, un fin sourire amusé aux lèvres et affichant sinon un air détaché et décontracté. Il allait pas à pas, appuyé indolemment sur une lance de combat. Celle ci était dotée d'une hampe de bois, par endroit enserrée par de larges bandes de tissu. Cette hampe se terminait sur un fer en forme de lame à un seul tranchant et stylisé par de larges dentelures en forme de piques. Mais ce n'était pas la seule arme dont semblait disposer l'étranger, à voir le pommeau d'épée qui dépassait de son épaule gauche, provenant de l’arme qu'il avait attaché de travers dans son dos. Pourtant, malgré cela, cette personne ne dégageait pas la moindre impression agressive, si ce n'est l'aspect dérangeant de ses yeux de flammes. Du moins, jusqu'a qu'il se plante droit devant le sorcelier, à quelques mètres à peine de distance, planté solidement sur ses jambes au milieu de la pluie tombante. Sa coiffure étrange n'avait d'ailleurs bizarrement pas cédée aux chutes d'eau et continuait de se tenir là elle aussi.

Dés que l'étranger se fut arrêté, sa lance fermement tenue le long de son flanc par son bras droit, quelque chose sembla émerger de lui. Une sorte d'aura flamboyante, invisible pour les simples humains surgit ainsi du corps même de l'homme pour l'englober tel un linceul, et reposer ainsi superposé à sa forme physique dans une ardente étreinte. Il ne s'agissait de rien de moins que la forme d'un dragon tout de flammes qui entourait ainsi cet "homme", tel des anneaux l'entourant à jamais rivé et entremêlé à lui par des flux magiques ardents. Le dragon avait un regard identique à celui de l'être humain et semblait se confondre dans chacun de ses gestes. On aurait dit non pas une possession, mais que l'entité avait prit une forme physique pour incarner sa volonté et sa puissance.



Ainsi, quand le sourire de l'homme s'accentua et qu'il ouvrit la bouche pour parler à nouveau d'un ton toujours égal et amusé, la forme draconique luisant de flamboyance fit de même.

Tu mérites bien ta réputation, Geralt de Riv. Cela va être à la fois une joie et une tristesse de t'affronter, mais je dois prendre les devants. Je vais causer bientôt quelques préjudices à certaines personnes en cette ville, et ils engageront alors dans l'instant un homme capable de leur faire réparation, un homme qui puisse chasser les monstres tels que moi. Et vu que tu es le seul dans les parages actuels et des plus réputé, tu ne m'en veut pas si je préfère te trouver avant que cela soit l'inverse?

Bon, tout cela n'était qu'un grossier mensonge, mais cela, le sorcelier ne pouvait le deviner. Car sous tout cela se cachait rien de moins que Belial, le prince infernal du vice et de la tromperie. En fait, si il avait adopté une apparence si compliquée, c'était tout simplement dans le but d'affronter ce fameux Geralt de Riv, grand sorcelier parmi les siens. Pourquoi? Parce qu'il cherchait à se distraire, tout simplement, et que cette idée lui plaisait parfaitement. Il avait ainsi prit un avatar humain, mais afin de pimenter les choses avait décidé d'adopter par dessus cela une apparence magique draconique. Sa vrai nature démoniaque était parfaitement indécelable, il s'en était bien sûr assuré à l’aide de ses pouvoirs dissimulés soigneusement. Il voulait que cet homme l'affronte et le combatte, mais pas qu'il ait une quelconque relation directe avec sa véritable identité, cela aurait gâché le plaisir. Et puis, il chassait les monstres, après tout, cet homme, pas les démons. Cet apparence devrait dons d'autant plus le motiver. Il l’avait choisit au hasard, sur une idée et avait décidé de l’appliquer. Enfin, ils verraient bien ce qu'il en serait, mais tant que le prince démoniaque gardait sa vraie nature secrète et avait son combat, tout lui allait! Ah, un combat total contre un tel adversaire, voila un bon moment que cela ne lui était pas arrivé! Il en frémissait de joie d'avance!

Geralt de Riv

Humain(e)

Re : La Traque (Pv Belial).

Réponse 2 jeudi 29 janvier 2009, 16:27:16

Musique d'ambiance

Le sorceleur ouvrit soudainement les yeux, baissa lentement la tête, quelques gouttes glissant sur son visage, et se retourna vers l'origine de la voix au ton amusé qui s'était élevé dans l'ombre. Impassible, les sourcils légèrement froncés, il vit émerger de sous un porche la silhouette de l'homme qui l'avait complimenté. Si homme il était. Car deux pupilles incandescentes fixaient le guerrier aux cheveux d'albâtre.
Imperceptiblement, les muscles de l'ensemble du corps de ce dernier, se tendirent, prêt à l'action. Enfin l'inconnu sortit de l'ombre et Geralt le détailla : Portant des vêtements et des affaires en cuirs solides mais usés par le soleil, le temps et les lieux parcourus, il ressemblait à un de ces voyageurs qui parcourait le monde, sans but. Cependant, de larges épaulières finement ornementées, l'épée portée dans son dos et la lance sur laquelle il s'appuyait tel un bâton, trahissaient un statut bien plus élevé que celle de simple vagabond. A cela s'ajoutait une chevelure étrange, un sourire amusé, et bien sûr, ses yeux de braises

Le guerrier aux cheveux d'albâtre plissa les yeux : Il ne reconnut aucun signe distinctif lui permettant de déterminer avec certitude l'appartenance de l'inconnu à une quelconque secte, ordre ou confrérie de sa connaissance. Soudain, l'homme s'arrêta, à quelques pas de lui. Geralt écarquilla les yeux : Une aura incandescente entoura soudainement l'inconnu, et prit la forme d'un dragon !  Le spectre de feu était tel l'image de l'homme dans un miroir, imitant tous ses mouvements !


(Une entité draconique ? ..) se demanda le sorceleur.

Et quand l'individu prit la parole, deux voix s'adressèrent au guerrier aux cheveux d'albâtre, qui s'était mit instinctivement en garde. Ce dernier écouta, stupéfié, les paroles du spectre de feu. Un long silence s'ensuivit. Geralt de Riv avait baissé la tête, ses cheveux blancs alourdit par la pluie retombant sur son visage.
Puis soudain, un ricanement s'éleva, ironique, amer. Le tueur releva soudainement les yeux et plongea ses pupilles de chat dans celles incandescentes de l'homme. Un mince sourire ironique barrait son visage, dévoilant légèrement ses dents.

« Je vois.
C'est bien la première fois qu'un éventuel futur 'contrat ' vienne directement à moi. »


Il poussa un profond soupir en fermant les yeux avant de les rouvrir. Il sentait encore les effets de la drogue, renforçant ses muscles et ses sens, mais pour combien de temps encore ?

« Il est inutile d'essayer de parlementer, je suppose ? »

Toute trace d'ironie avait disparu de son visage, redevenu sérieux. Le sorceleur s'était entièrement tourné vers le combat, attendant le premier geste de son adversaire. Lentement, sa main se leva et se referma sur le pommeau de son glaive d'argent...
« Modifié: jeudi 29 janvier 2009, 16:37:33 par Geralt de Riv »

Belial

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Re : La Traque (Pv Belial).

Réponse 3 jeudi 05 février 2009, 21:00:47

Un fin éclat de rire enjoué échappa à l'homme au vu de la réaction de Geralt, comme si il trouvait la situation amusante, mais gâché par les accents rauques de la voix embrassée qui y était superposée. Il avait la face levée brièvement vers la pluie, comme pour offrir au ciel aussi son hilarité, bien que ne quittant jamais du regard son vis à vis. Alors, dans un ultime chatoiement incandescent, la forme draconique baignée de flammes disparue aux yeux des initiées, comme absorbée par l'homme qu'elle avait nimbée. Seul ce regard de braises continuait de témoigner que l'entité continuait d'être présente en cette enveloppe. Laissant redescendre son visage baigné par la pluie incessante, un éclat d'hilarité au coin des lèvres, Belial reprit la parole d'une voix calme, posée, et pourtant recelant comme une tension contenue, pareille à un volcan prêt à entrer en éruption. Ses mots furent en tout cas aimables, voir même legers, comme sil traitait d'un point de vue intéressant.

A moins que vous ne songiez à abandonner votre profession, je ne vois guère d'autre moyen d'éviter la suite de cette conversation, Geralt de Riv!

Toujours aussi immobile, le draco-humain fit basculer sur elle même la lance à laquelle il s'appuyait précédemment. Celle ci tournoya autour de son poignet avant qu'il ne vienne la saisir de ses deux mains, en diagonale en travers de son corps, la pointe penchée et tournée vers le sorcelier, en position d'attaque. Ses jambes s'étaient fléchies et légèrement écartées dans le même mouvement, le dotant d'une assise plus sûre au milieu des pavés trempés. Sa chevelure se dressait toujours au dessus de son visage, tel un défi, alors qu'un sérieux et une intensité de circonstance imprégnait les traits du lancier. Un ange passa, tandis que les deux protagonistes se jaugeaient du regard, essayaient de trouver un défaut dans leurs gardes respectives, estimaient leur temps de réaction et leurs premiers mouvements. l'instant fut comme un petit moment d'éternité, alors que la pluie ne cessait de tomber, sinistre illustration du conflit sous le point d'avoir lieu.

Belial fit alors le premier pas. Se fendant brusquement en avant, poussant sur ses jambes solidement arquées, le regard fixé sur son objectif, il s'élança en avant droit sur son adversaire d'une brusque accélération, sa lance postée de coté par rapport au sorcelier. Et pourtant, au dernier moment, il rectifia la trajectoire de son arme et positionna la pointe de la lance au devant de son attaque, alors qu'il profita de son allonge supérieur pour tenter un coup d'estoc visant la poitrine du sorcelier. Mais ce ne fut pas le seul mouvement d'attaque qu'il réalisa alors. Stoppant brusquement sa course en plein élan, manquant par cela glisser et tomber à terre sur les pavés arrosés, il fit pivoter ses mains le long de la hampe de son arme pour alors exercer sur elle un large mouvement en arc de cercle descendant au niveau de la taille de son adversaire, enchainant cette frappe de taille plus appuyé sans sourcilier ni hésiter, tout en gardant une certaine distance avec la cible.

L'avantage de la lance était de pouvoir tenir à une certaine distance son adversaire et ainsi de lui porter des coups d'une plus grande allonge avec plus de sécurité. Mais on devait pour cela veiller à ce que l'adversaire ne s'approche pas trop de crainte de se voir ainsi désavantagé voir même alors handicapé par la longueur de son arme. Et comme tout combattant le savait tout aussi bien que soit, rien n'était évident, bien entendu. Voila pourquoi Belia recherchait ce combat, cet affrontement. Lutter contre un homme tel que ce sorcelier lui offrait plus qu'un divertissement, une occasion enivrante de se plonger entièrement dans la fièvre du combat et de lutter, lutter pour combattre de toutes ses forces.....


Geralt de Riv

Humain(e)

Re : La Traque (Pv Belial).

Réponse 4 jeudi 12 février 2009, 19:10:21

« J'avais pensé, il y a quelques temps, me reconvertir en tavernier... » Répondit le sorceleur d'un ton aussi léger que l'être qui lui faisait face bien qu'ironique. «... Mais les taxes de ce pays sont absolument inacceptables.» Conclut-il, un sourire féroce aux lèvres.

Pendant un instant, la pluie continua à tomber sur la petite place des bas-fonds, recouverte du voile épais de la nuit. A peine éclairé par quelques timides rayons de Lune, les deux combattants, leurs cheveux dégoulinant d'eau, se jaugèrent du regard, estimant leur allonge respective, guettant un tressaillement de muscle, un clignement d'oeil ..
Puis soudain, le combat s'engagea : Le temps des bravades, servant à mesurer les réactions de l'autre, était fini ! 

L'entité draconnique s'élança droit sur lui. Le glaive d'argent glissa, dans un léger sifflement, hors du fourreau du guerrier aux cheveux d'albâtre. la pointé hérissée de piques fendit l'air, droit en direction de son sternum. Geralt, ne pouvant parer l'attaque, fit un bond de côté, évitant de justesse la lame tranchante. Mais déjà, le guerrier sans nom avait imprimé un mouvement latéral à la lance pour le faucher au niveau de la taille.


(Rapide !) Pensa Geralt.

Au dernier moment, le tueur de monstre, fit une pirouette en arrière et l'extrémité de la lame de la lance effleura son aine. Dans un même mouvement, la lame argentée décrivit un arc de cercle dans les airs, avant de venir frapper la lance ! Mais au lieu de parer le coup, le sorceleur accentua au contraire le mouvement de l'arme de son adversaire, s'ouvrant ainsi une mince brèche dans sa garde : Ses cheveux argentés voltigeant autour de lui, Geralt fit un pas en avant en direction de l'entité draconnique, se jetant droit sur son ennemi. Mais aurait-il le temps de l'atteindre avant que celui ci n'ait le temps de réagir et de contre attaquer ?


Belial

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Re : La Traque (Pv Belial).

Réponse 5 vendredi 20 février 2009, 17:57:12

Bien vu! Décidément, ce sorcelier méritait bel et bien sa réputation, pour l'instant. Belial aimait bien son attitude et le début de leur combat s'avérait prometteur. Qui plus est, il avait réussi à faire couler le premier sang, ce qui l'enthousiasmait particulièrement, à la pensée d'en faire couler beaucoup plus par la suite. De plus, son adversaire s'était tiré admirablement et n'avait subi qu'une éraflure. Mieux encore, il avait tourné l'attaque à son avantage en l'aidant de sa propre arme, geste que l'on ne voyait pas souvent en combat mais qui lui offrait du coup une plus grande ouverture pour s'en prendre ensuite au "jeune homme" face à lui.

Mais le prince infernal n'était pas à cours d'idées non plus. Aussi, quand Geralt vint sur lui, il recula prestement en arrière d'un léger bond. Ce n'était pas comme cela qu'il esquiverait l'assaut adversaire, mais cela lui donna un infime gain de temps qui lui permit d'agir. Et au lien de tenter de ramener la lame de sa lance, trop éloignée sur le coté pour intervenir à présent dans l'échange, Belial fit pivoter l'autre extrémité de son arme, à savoir le bout du manche, qui balayer l'air jusqu'au flanc du sorcelier. Ainsi, le mouvement eut au moins le mérite de stopper l'attaque de Geralt, et ainsi sa lame n'entama que légèrement l'avant bras de l'entité draconique.

Mais le reste de l'arme n'était pas en reste. Car si le démon laissait son adversaire ainsi si prés de lui, autant en avant de son ma’aï, lui serait bon pour être cuit dés le début du combat. Aussi profita il du bref arrêt qu'avait causé sa frappe de hampe pour volter de face et envoyer le fer de son arme assaillir l'ennemi. Et au lieu de venir en un classique arc de cercle, la lame de la lance partit du bas, frôlant presque le sol, pour remonter en un frappe ascendant, infligeant un coup en diagonale en direction du corps du sorcelier destiné à se loger entre ses cotes.
Décidément, quoi qu'il se passerait par la suite, ce combat s'avérait être de bonne augure!

Geralt de Riv

Humain(e)

Re : La Traque (Pv Belial).

Réponse 6 mercredi 25 février 2009, 16:17:10

Musique d'ambiance

Une brèche s'était ouverte dans la garde de l'entité draconnique. Le sorceleur s'était lancé en avant et il leva son épée, prêt à frapper. Son adversaire tenta de se dérober. Un sourire en coin de dessina sur le visage de Geralt.

(Tu ne m'échapperas pas !)

Il abaissa brutalement son bras. La lame fendit l'air, vive, rapide, un coup pour tranché, un coup pour tuer, mais au lieu de mordre la chair du guerrier, elle ne frappa que le bois. Quelques éclats voletèrent au milieu des gouttes..


(Quoi ?!)

 
Le tueur de monstres fut surpris par la rapidité et la dextérité de son adversaire à manier la lance. A peine avait-il entaillé un des bras de l'entité. Son glaive d'argent rebondit sur la hampe de la lance. Ne s'y attendant bas, le sorceleur s'en retrouva déséquilibré, son bras porteur rejeté en arrière par le choc, et fit un pas en arrière..
Geralt avait amplifié le mouvement de la lance pour ouvrir une brèche, mais son adversaire avait utilisé ce mouvement circulaire pour se défendre ! Et avant qu'il n'ait eut le temps de se remettre en garde, l'entité draconnique fit tournoyer sa lance dans l'autre sens.
Le guerrier aux cheveux d'albâtre écarquilla les yeux : La pointe de la lance fendit l'air, puissante, rapide, dans un mouvement circulaire et ascendant. Un saut en arrière. Trop lent. Les piques acérées manquèrent les côtes, frôlèrent la gorge du sorceleur, et frappèrent violemment son épaule gauche. 

Brume de sang se mélangeant aux gouttes de pluie. Geralt fut fauché dans son saut, tourna sur lui même avant de retomber durement au sol et de rouler sur les pavés. Mais son adversaire n'eut pas le temps de crier victoire, car d'un mouvement le sorceleur se releva, un genou à terre. La tête baissée, son visage recouvert de ses cheveux dégoulinant d'eau, sa main libre dessina soudainement des arabesques complexes dans le vide et s'auréola d'une aura bleutée..
Le sorceleur releva son visage pâle, taché de quelques gouttes de sang, dévoilant son regard terrible, et ses lèvres retroussés tel un loup montrant les crocs. Il projeta son bras en avant et une onde de choc, balayant tout sur son passage se dirigea droit sur son adversaire.
Tout cela s'était déroulé le temps d'un clignement d'oeil ..
« Modifié: mercredi 25 février 2009, 16:27:42 par Geralt de Riv »

Belial

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Re : La Traque (Pv Belial).

Réponse 7 jeudi 05 mars 2009, 22:33:47

Voir son arme taillader la chair du sorceleur fut un éclat de réjouissance pour Belial, qui goûta avec délectation à la souffrance qu'il infligeait ainsi à autrui. Le sang était pour lui comme une eau pure, un délicieux breuvage dont il s'emplissait les sens sans vergogne. Presque cela lui tardait que Geralt fasse couler le sien en abondance, afin de ressentir de lui même cette douleur délectable. Mais pour cela, le combat devait aller plus loin.

Qu'a cela ne tienne, le sorcelier se chargea de lui même de cette tache. Le démon le vit ainsi user de maie, un rictus amusé imprimé alors sur ses traits infernaux tandis que la puissance de l'incantation surgissait. Sur le coup bel et bien surprit, le prince infernal prit de plein fouet l'on de choc, qui le propulsa plusieurs mètres en arrière jusqu'a percuter violement un mur. Cela plus le choc initial du sort lui-même déclencha une vague de douleur en lui, consécutive de son corps ainsi malmené. A demi encastré dans le mur, Belial y resta un instant, immobile. Avant de cracher du sang. Dégâts non létaux et donc internes...si d'apparence il n'avait rien, l'intérieur de son avatar ne disait pas la même chose. Cette souffrance soudaine qui l'habita.......si douce et si délectable.....

L'entité draconique s'extirpa tranquillement du mur, un sourire inquiétant ornant son visage, presque comme un sourire de joie perverse. La douleur afflua de nouveau quand il bougea. Nouveau frisson de plaisir. A vue de nez, peut être plusieurs côtes cassées en plus de ses saignements internes...qu'importe, ce qui se passait en ce moment était plus important que ces menues détails, dut il en crever!

A peine se fut il redressé, en appui sur sa lance, que Belial se mit à avancer en direction de son adversaire. Pas après pas, d'une démarche lente et étudiée, comme si il calculait  chaque geste, chaque pulsion de ses muscles. Tout aussi lentement, son arme s'éleva entre ses mains. Puis commença à tournoyer, suivant le mouvement imprimé par ses mains. Et plus le démon s'approchait du sorcelier, plus le mouvement gagnait en vitesse et plus ses pas étaient assurés. La lance stylisée finit par n'être plus qu’un mouvement floue balayant l'air devant l'homme qui la maniait. Mais ce mouvement vint rapidement s'orner d'une courte trainée enflammée. Le prince infernal avait profité de son mouvement pour enflammer la lame de son arme, qui ainsi s'ornait de flammes rougeoyantes. Flammes qui s'intensifièrent insensiblement au fur et à mesure de leur course dans l'air.

Belial fut alors non loin de Geralt de Riv, à quelques enjambées à peine. Alors, sans montrer de rupture avec son mouvement précédant, comme si le suivant n'était qu'une continuité du précédant, il s'élança d'un bon aérien sur son ennemi. Son envol fut court mais rapide, comme si il s'était envolé pour atterrir tout de suite ensuite. Sa lance alors placée durant son saut en position horizontale, partit en un fulgurant arc de cercle depuis sa droite, comme pour couper le sorcelier en deux.....Mais son arme ne fit que passer à quelques centimètres du corps de son adversaire, sans lui faire le moindre mal.

Car ce n'était pas la véritable attaque du démon. En effet, à la suite de cette frappé, l'air fendu dans son sillage s'embrasa, et les flammes qui étreignaient le tranchant de la lance semblèrent se déverser à sa suite dans l'air, formant une longue trainée rouge orangée, trainée qui alors fondit sur sa proie désignée, à savoir le corps "raté" par la lance. C'était comme une longue bande de feu qui s'abattit ainsi sur l'homme à la chevelure immaculée.

Œil pour œil, et donc Magie pour magie, cela semblait des plus logique pour Belial. Mais comme à son habitude depuis le début de ce combat, son assaut ne se réduisait pas à cette seule attaque. En effet, il était encore en l'air alors que sa trainée de feu fendit l'air. Et sa chute se prolongea, inéluctable, dans la direction que lui avait donné l'être démoniaque. A savoir Geral de Riv lui même. En tombant ainsi sur son adversaire, il ramena sa lance d'une inflexion sur la droite, pour alors piquer droit de la pointe de son arme, visant le ventre de sa victime, sa puissance accentuée par l'inertie....car après tout, tout le monde vous le dira, les blessures au ventre sont toujours les pires!

« Modifié: samedi 07 mars 2009, 17:14:53 par Belial »

Geralt de Riv

Humain(e)

Re : La Traque (Pv Belial).

Réponse 8 dimanche 15 mars 2009, 21:58:11

Musique d'ambiance

L'onde de choc balaya tout sur son passage et frappa de plein fouet le draconnide, qui n'eut pas le temps de se protéger : Violemment projeté, il alla s'écraser contre un mur, soulevant un nuage de poussière.
Un mince rictus se dessina sur le visage du sorceleur, un genou à terre et le bras toujours tendu vers son adversaire. Mais il disparut très vite car le monde sembla tourner autour du chasseur et il dut poser sur le sol une main pour ne pas tomber. Le contrecoup des « Signes » : Toute son énergie magique semblait s'être déversé d'un coup quand il avait incanté, et il lui fallait du temps avant de récupérer ses pouvoirs.
Geralt se releva, lentement, en soupirant, mais soudain il s'immobilisa. Les yeux écarquillés, il releva la tête : Le nuage de poussière était en partie retombée. Encastrée dans le mur, se dessinait la silhouette de son adversaire. Un tel choc aurait tué n'importe quel humain, mais le manieur lance était tout sauf humain. Dans un ricanement, le draconnide dégagea ses membres du mur, un à un, et parvint finalement à s'extirper des pierres.
Son corps avait été soumis à rude épreuve mais son visage affichait un sourire vicieux..

Le sorceleur finit de se relever. Le souffle court, l'eau de pluie ruisselant sur ses muscles, du sang coulant encore de sa blessure qui le faisait souffrir, il regarda son ennemi et lui rendit un regard aussi dur que l'expression du draconnide était malsaine.
Il fit un mouvement de son épaule blessé mais la douleur lui arracha une légère grimace. Alors que son ennemi était encore loin, il inspecta la plaie, puis arracha un morceau de tissu de sa chemise et fit un bandage de fortune qu'il serra avec ses dents en grognant. Au moins avait-il le mérite de stopper son hémorragie.
Une fois son travail finit, il rejeta en arrière d'un mouvement de tête les mèches dégoulinantes qui retombaient sur son visage, puis observa son adversaire qui commençait à avancer vers lui. Tout en marchant lentement, le lancier commença à faire tourner son arme dans les airs.

Geralt se remit en position de combat, son glaive d'argent à la main, guettant la moindre des réactions de son adversaire tout en évaluant la situation : Le draconnide était terriblement coriace et son maniement de la lance lui conférait un avantage certain au corps à corps. La magie était efficace contre lui mais le tueur de monstre n'était pas un sorcier : Ses sorts étaient rapides et puissants à exécuter, mais il devait recouvrer ses forces pendant un certain laps de temps entre deux lancers. Il ne gagnerait pas au combat à distance et il était désavantagé au corps à corps...
Le sorceleur grogna, ses lèvres retroussés sur dents, tel un animal. Depuis le début, le draconnide jouait à un jeu dont il lui imposait les règles, et si cela continuait, le guerrier aux cheveux d'albâtre allait perdre. Il ne restait plus qu'une chose à faire ..

Alors que Geralt élaborait mentalement un plan, la lance de son adversaire tournoyait maintenait dans les airs à une vitesse tel qu'il ne pouvait la suivre des yeux. Soudainement, le cercle mortelle s'auréola de feu. La pointe hérissée de piques venait de s'enflammer ; Le draconnide allait utiliser sa magie contre lui ! Mais sans le vouloir, ce dernier venait d'apporter une pièce au plan du sorceleur..
Instinctivement, sa main libre glissa dans sa sacoche portée dans le dos. Aurait-il assez de forces pour contrer ce monstre ? Le lancier n'était plus qu'à quelques pas de lui. Ses muscles se tendirent à s'en rompre, ses traits se durcirent à l'extrême. Il fallait qu'il saisisse l'étincelle qui subsistait au fond de lui ou il mourrait ! Il n'y avait aucune autre alternative...

(Aller ! … Aller !!)

Musique d'ambiance

Le draconnide affichait toujours son insupportable sourire moqueur. Geralt sentit la colère envahir son esprit, la pointe enflammée en parfait écho de son regard, les gouttes de pluie s'évaporant au contact du feu...
Puis sans prévenir, son adversaire sauta dans les airs sans effort, surprenant le guerrier aux cheveux d'albâtre. Sentant plus que voyant la lance fendre l'air, le sorceleur sauta en arrière, évitant sans mal le coup. Mais il comprit très vite que l'atteindre n'était pas le but premier du lancier car une déferlante de flammes apparut dans le sillage de la lance et se dirigea droit sur lui ! Un rayon de lune, une ombre, et voilà le draconnide qui fondait du ciel sur le tueur de monstre ! Il ne pouvait se défendre de ses deux attaques !
Pendant un bref instant, Geralt ferma les yeux ..


**********

Dans l'obscurité la plus totale apparut une très légère étincelle de lumière, faible et vacillante. Il tenta de s'en saisir une première fois mais elle lui échappa. Trop de hâte. Au bord de la panique, il se força au calme, tendit lentement la main et parvint enfin à l'attraper délicatement. Alors la Lumière apparut et les Ténèbres furent balayer.

**********

Le sorceleur rouvrit soudainement le yeux ! Sa main jaillit de sa sacoche et il jeta en direction du mur de flamme une grosse bourse en cuir au cordon délié et de laquelle s'échappé un mince filet de poudre noir...
A peine avait-il lâché la bourse que ses doigts s'agitèrent frénétiquement et s'illuminèrent d'une lumière verte.
Alors, au milieu de cette misérable place des bas-fonds, en cette nuit noire et pluvieuse, le temps semblait presque s'être arrêté entre ces deux guerriers qui se livraient un combat à mort : L'un fondant du ciel sur son adversaire pour le transpercer de sa lance, l'autre sautant en arrière pour éviter un coup feint et se retrouvant ainsi en position d'infériorité. Entre eux, un mur de flamme vers lequel avait été lancé par le guerrier aux cheveux d'albâtre une bourse ..
Ce dernier projeta son bras en avant, en direction des flammes, libérant une vive lueur verte, et au moment ou le feu consuma le cuir de la bourse, un rugissement jaillit du plus profond du sorceleur alors qu'il levait la tête vers le draconnide :


« VA EN ENFER ! »

**********

La déflagration fut terrible et balaya le centre de la place, faisant trembler le sol. Des débris de toutes sortes furent projetés à une vingtaine de pieds et un nuage noire retomba sur la place, enveloppant tout comme un brouillard étouffant.
« Modifié: dimanche 15 mars 2009, 22:20:46 par Geralt de Riv »

Belial

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Re : La Traque (Pv Belial).

Réponse 9 jeudi 09 avril 2009, 02:20:06

[hrp] Finalement....on va continuer!^^[hrp]

La fumée opaque dissimulait à la vue de tous ce qui pouvait subsister sur la place, la recouvrant tel un manteau de noirceur. Plus une trace des protagonistes, pris dans cette chape obscure. Un instant de silence se prolongea, alors que le sombre nuage semblait s'étendre sur toute la place, comme libre d'aller à sa guise. Pas un bruit ni un mouvement ne venait troubler ce calme après la tempête, comme si elle avait suffit à tout étouffer. Mais soudainement, une bourrasque naquit d'on ne sait où, comme venue de nulle part, et dans un souffle bref mais intense, chassa la fumée noirâtre qui assombrissait les lieux. En un instant, la place fut a nouveau vierge de toute forme éthérée. Les combattant furent ainsi de nouveau visibles l'un à l'autre en ces lieux. Lieux qui avaient d'ailleurs eux même soufferts de la déflagration. Pour preuve, un large cratère calciné était à présent creusé au centre de la place, au milieu des pavés éclatés et du sol retourné, dégageant une forte odeur de cramé . De la fumée s'en dégageait d'ailleurs encore, avant d'aller au gré du vent. Des débris parsemaient les alentours, monceaux de pierre et de bois dispersés aux quartes vents par la force de l'explosion, et témoins de sa puissance.

Mais ce qui ressortait le plus de ce spectacle de destruction était l'une des deux silhouette encore debout. A savoir précisément celle de Belial. Si la place semblait avoir souffert de l'explosion, qu'ece que l'on aurait pu dire à propos de la forme physique présente du démon dissimulé! Elle avait été frappée de plein fouet, à moins d'un mètre, par toute la puissance de la déflagration, et cela se voyait. Le corps auparavant entier et intègre de l'"humain" faisait à présent peine à voir. Déjà, ses vêtements étaient en lambeaux, de larges pans pendouillant tristement, tout juste accrochés au corps d'emprunt de Belial. De quoi bien vite s'enrhumer, au vu de la tenue légère qui lui était ainsi offerte, ses bottes elles mêmes ayant faillit de peu disparaitre dans l'explosion. Par dessous ces dommages après tout bénins, le corps en lui même avait vraiment souffert. La peau et la chair s’étaient retrouvées affectées sans distinction, alors que la déflagration avait arraché et creusé de larges blessures dans ce corps. Par endroits, les os étaient même presque visibles, par d'autres, c'était une chair nue et à vif qui s'offrait aux regards. On aurait dit un être à demi écorché, vivant par endroits, morts par d'autres. Une partie même de son visage avait été atteint, toute la face gauche à vrai dire. Là se tenait à présent un demi crane grimaçant, ou seul subsistait un œil exorbité et des monceaux de chair. Et toujours, comme si rien ne s'était passé, il fixait son adversaire de son regard de braises ardentes. Alors, sa bouche s'ouvrit, et accompagnée de sa demi mâchoire d'os, partit dans un rire dément et enjoué. Il avait des accents saccadés et nerveux, comme si sa voix était agitée de spasmes, et l'on pouvait sentir la souffrance l'habiter, mais tout cela finissait par se confondre en une manifestation sadique de joie.

Ah, quelle douce et somptueuse souffrance qui lui était offert! Belial n'aurait jamais imaginé recevoir une telle chose au cours de ce combat, des dégâts si importants qu'ils lui avaient parus ravager son corps de fond en comble, pour le plonger dans un abyme de douleur et de souffrance. Abyme où il avait ressentit une fois de lus une délectation sans nom. Il aurait pût rester des siècles à se délecter de ce moment, goûter à cette souffrance intense qui le projetait aux nues. Mais il y avait tout aussi intéressant à faire...Ainsi, en frissonnant de souffrance et de plaisir sous son corps martyrisé, le prince infernal prit la parole, et c'est donc ce demi spectre de la mort qui s'exprima avec une joie macabre.


En enfer? Mais j'y compte bien, sorcelier, ne t'en fait pas sur ce point. Seulement, je tient à y emmener un peu de compagnie pour m'y divertir, et je pense que tu conviendrais parfaitement...

Tout à coup, un rugissement embrasé se fit entendre. Et du corps ravagé de Belial surgirent des flammes incandescentes, qui l'enveloppèrent et le recouvrir de toute part. Pareil à une seconde peau, comme une carapace entièrement faite de feu igné n'endommageant en rien ce qui restait de son corps. Superposé à lui, tel un costume ardent, l'apparence du dragon de flammes se substituait à présent parfaitement à son enveloppe charnelle, comme si elle le recouvrait et l'intégrait parfaitement. Ainsi quand l'entité ardente fit passer sa patte griffue droite dans son dos, la forme physique humaine en fit de même, avec une symétrie confondante, pareil à un os suivant le mouvement du membre qui le mouvait. Ainsi, dans un mouvement lent et détaché, le prince infernal dégaina l'épée qui se trouvait dans son dos, et qu'il avait délaissé jusqu'a là. L'épée chuinta dans un sourd souffle enflammé quand elle fut elle aussi recouverte par lesdites flammes, puis vint glisser en fendant l'air devant son propriétaire. La lance à présent tenue dans la seule autre main, il se plaça à nouveau en posture de combat, ses deux armes croisées devant lui, un sourire sur ses demi-lèvres. Le combat pouvait continuer.

Qu'importe l'état dans lequel était à présent le sorcelier, Belial s'amusait à présent beaucoup, et il était hors de question qu'il le laisse aller comme ça. Encore un peu de divertissement lui ferait le plus grand bien, et il ne comptait pas le laisser passer. Après toutes ces petites manifestations magiques, un petit retour aux armes serait le bienvenu pour agrémenter le tout. Après tout, associer armes et magie était d'autant plus divertissant...

Ainsi, décroisant soudainement ses armes, le démon fondit sur sa cible, droit devant lui à une vitesse encore surprenante au vu de son état semi-cadavérique. Mais au dernier instant, plutôt que de tomber de plein fouet en face sur son adversaire, il changea brusquement la trajectoire de sa course, passant sur la gauche du sorcelier en un coup de vent, comme pour le contourner. Il avait alors une posture idéale pour une attaque de flanc sur l'humain. Mais il avait une toute autre idée. Alors qu'on se serait attendu à une attaque franche sur le coté de Geralt, Belial pilla soudainement, s'appuyant lourdement d'une jambe sur le sol pour stopper sa course en plein élan. Son autre jambe encore en l'air put ainsi inverser la vapeur en se projetant à l'opposé, et le propulsa ainsi en arrière, de là d'où il venait donc. Et c'est là seulement qu'il passa à l'attaque. Sa lance fondit sur le flanc droit du sorcelier tandis que l'épée large s'abattait directement sur son crane nu. Mais là aussi, Belial n'aimait pas faire dans le simple et direct, aussi la vraie attaque était autre. Les deux attaques furent déviées au dernier instant, changeant de trajectoire pour venir frapper une autre cible. La lance remonta dans une volonté affichée de se ficher dans l'épaule droite de Geralt, en direction de sa nuque. L'épée, elle, dévia de sa frappe descendante directe pour louvoyer à coté de sa cible avant de, par un effort intense, faire basculer la lame de coté pour aller s'enfoncer dans le flanc gauche de sa cible. Enfin, si tout se passait bien. Mais quoi qu'il en était, tout cela saurait plaire à Belial, ça, il n'y avait pas à en douter!

Geralt de Riv

Humain(e)

Re : La Traque (Pv Belial).

Réponse 10 jeudi 23 avril 2009, 21:27:16

Musique d'ambiance

Tout n'était plus qu'obscurité au centre de la petite place des bas-fonds, le nuage de cendres recouvrant tout sous son étouffant manteau sombre. Puis la pluie et le vent de cette nuit sans étoiles, lentement, le dispersa en volutes disparates dans un silence de mort, que venaient seulement ponctuées les gouttes d'eau s'abattant sur les pavés.
Enfin, à travers de la fumée se dévoila une silhouette. Celle du draconide, debout, comme si le rien ne pouvait le faire tomber même si le monstre avait plus l'air mort que vivant : D'effroyables blessures ornaient son corps et seraient venus à bout de n'importe quel être, mais non de lui ..
L'horrible sourire qu'il affichait sur son visage mutilé en était l'effrayante preuve : Il en faudrait plus pour l'abattre, beaucoup plus ..

De l'autre côté de la place, un bruit de toux se fit entendre. A vingt pas du cratère encore fumant, une ombre se releva, avec peine et en ne s'aidant que d'un seul bras. Un juron. Un grognement. Une légère brise et la fumée se dispersa.
Haletant, tenant difficilement debout, ses cheveux d'albâtres plaqués sur son visage par un mélange d'eau, de poussière et du sang coulant de son arcade sourcilière fendue, le sorceleur releva la tête vers son adversaire, les dents serrés.
Les vêtements roussis et fumant par endroit, le sorceleur tenait son bras gauche plaqué le long de son corps, inerte. Le signe qu'il avait lancé avant la déflagration avait certes érigé un rempart immatériel devant lui, mais n'avait pas été assez puissant pour le protéger totalement.

Le chasseur de monstre plaqua sa main sur son bras blessé, et d'un coup sec il remit en place son épaule déboité : Un voile blanc de douleur l'aveugla un instant, un arc électrique remonta jusqu'à la blessure de son épaule qui se remis à saigner malgré le bandage de fortune.
Geralt respira profondément et sa vision revint. Lentement, il se redressa tête baissée, quand soudain il s'immobilisa de stupeur lorsque la voix du draconnide déchira le pesant silence qui s'était installé


« En enfer? Mais j'y compte bien, sorcelier, ne t'en fait pas sur ce point. Seulement, je tient à y emmener un peu de compagnie pour m'y divertir, et je pense que tu conviendrais parfaitement... « 

A peine avait-il prononcé ces mots que le monstre s'auréola de flammes, et à nouveau le dragon apparut et se superposa parfaitement à son enveloppe charnelle meurtrit. Les gouttes d'eau s'évaporaient au contact de cette aura enflammée, et des ombres fantomatiques étaient projetées sur les murs des maisons entourant la place, donnant un aspect encore plus irréelle à la scène. Les yeux plissés pour se protéger de la brutale apparition de cette source de lumière et de chaleur, le reflet orangé du feu se reflétant sur ses cheveux d'albâtre tachés de sang et son visage pâle, le sorceleur vit le draconnide faire glisser son épée de son fourreau ..

Le regard de reptile du tueur du monstre soutint celui rougeoyant de son adversaire, puis il leva son regard vers le ciel et sembla profiter des gouttes d'eau qui glissaient doucement sur son visage. Il n'avait plus le choix ..
Il répondit d'une voix posée au draconnide :


« Pourquoi tant de précipitation ? »


Il baissa les yeux et posa un regard neutre sur le monstre, comme s'il voyait une autre réalité à travers lui.

« Je m'y rendrais tôt ou tard.. » Conclut Geralt, sans trace d'ironie.

Un nuage masqua la lune et le visage de Geralt se retrouva dans l'ombre, malgré les flammes entourant le draconnide. Sa voix s'éleva à nouveau, sinistre :


« Je vais te montrer la raison pour laquelle les mères, afin que leurs enfants ne sortent jamais seuls de leur maison la nuit, leur content une histoire sur les sorceleurs. »

Un reflet trahit la présence dans la main du guerrier aux cheveux d'albâtre d'une petite fiole, et la lueur des flammes laissait entrevoir un léger rictus sur son visage. Il but le contenu de la fiole d'un trait.
Pendant un instant rien ne se passa, puis soudain, le sorceleur rejeta la tête en arrière en poussant un cri de douleur . Le guerrier aux cheveux d'albâtre fut prit de convulsions comme si quelque chose le dévorait de l'intérieur. Ses bras s'agitèrent dans des mouvements incontrôlés. Ses muscles se tendirent à s'en rompre. Qu'il parvienne encore à tenir debout tenait du miracle. Avec un effort de volonté surhumain, le sorceleur se prit la tête entre les mains comme s'il essayait d'éviter qu'elle n'explose.
la douleur atteignit alors son paroxysme, coulant comme de la lave incandescente dans ses veines, incendiant ses nerfs, remontant dans sa moelle épinière, se déversant dans ses muscles, brisant les défenses de son cerveau, noyant dans les flammes la raison et la logique  : Le sorceleur rejeta violemment la tête en arrière et poussa un hurlement à glacer le sang qui résonna longuement dans les bas-fonds ..

L'instant d'après, le sorceleur se retrouva tel une marionnette dont ont aurait sectionné les files qui maintenaient le haut de son corps. Les jambes écartés, la tête baissée et  les bras ballants, le torse de Geralt se soulevait au rythme irrégulier de sa respiration, difficile et sifflante.
Le chasseur de monstre avait changé : Des veines saillantes étaient apparus sur ses muscles, pulsant lentements, de la vapeur s'élevait de ses multiples blessures qui semblait se .. cautériser ?
Apparemment, le draconnide se fichait totalement de l'état du sorceleur. Sa lance dans une main et son épée dans l'autre, il se mit en position de combat, ses armes croisées devant lui, comme plongé dans une transe extatique.
Le chasseur de monstre ne releva pas la tête. Lentement, il sortit une chaine de sa sacoche, se terminant par un crochet et l'entoura autour de son avant-bras gauche. De son autre main, il saisit la poignée de son glaive d'argent tombé au sol. Enfin il releva la tête vers le monstre de flammes, et ses pupilles fendus ayant virés couleur or, le foudroyèrent.




Le draconnide, son sourire sardonique aux lèvres, s'élança et fondit sur le sorceleur tel une comète de feu ! Le chasseur de monstre, le visage dur mais imperturbable, fit tournoyer sa lame à une telle vitesse qu'il était pratiquement impossible de la suivre des yeux, puis cessa aussi soudainement qu'il avait commencé, en position de combat, le bras porteur en arrière et la lame argentée pointée vers le monstre qui fonçait sur lui.
Geralt s'élança à son tour, ses cheveux d'albâtre volant derrière lui, ses lèvres retroussées dans un rugissement contenu.
Les deux adversaires de ce duel à mort, avec pour seuls témoins la lune et la pluie, allaient conclure ce combat par une ultime et décisive passe d'arme ! 

A dix pas l'un de l'autre, le draconnide bondit sur la gauche du sorceleur. Ce dernier l'imita et bondit sur la droite, comme s'ils allaient se tourner autour. Le monstre tenta alors de le prendre à contre-pied en se jetant dans le sens opposé mais le guerrier aux cheveux d'albâtre, d'une pirouette sur la gauche, se retrouva devant lui.
A ce moment, le draconnide abattit ses armes, de telle sorte que si sorceleur poursuivait son mouvement, il pourrait les éviter. Mais, les sens aiguisés par la drogue, sentant les muscles du draconnide se tordre, Geralt perçut le piège : Le monstre transforma son coup d'épée verticale, en coup horizontal, de façon à prendre sa victime en tenaille.

Le tueur de monstre eut un rictus, dévoilant ses dents : Une mince ouverture. A la sortie de sa pirouette, continuant sur sa lancée, il fit deux pas en avant et prit appui sur sa jambe porteuse, tel un athlète, et sauta.
Sa lame argentée tournoya dans les airs.
 La chaine enroulée autour de son avant-bras se détacha.
Deux éclats métalliques témoignèrent du choc entre le glaive du sorceleur et les armes du draconnide.
Dans un salto avant, Geralt passa au-dessus du monstre.

Quelques méches blanches roussirent au contact des flammes. Le sorceleur se retrouva, derrière le guerrier de feu, un genou à terre, quelques gouttes de sang coulant d'une éraflure à sa joue. La chaine métallique se tendit brusquement, reliant le draconnide au chasseur de monstre : Le crochet avait accroché la lame hérissée de piques du monstre après que la chaine se soit enroulé plusieurs fois autour d'elle, et, dans son saut, Geralt avait passé la chaine autour de son épaule et de son bras pour avoir la meilleur prise possible.

Pendant un instant, les deux combattants restèrent ainsi, à quelques pieds de distances, dos à dos, immobile, la chaîne tendue entre eux comme un lien ..
Puis soudain, le guerrier aux cheveux d'albâtre banda ses muscle, et d'un violent coup d'épaule, tira de toutes ses forces sur la chaine, dans le but évident de désarmer le draconnide de sa lance.
« Modifié: lundi 11 mai 2009, 21:15:38 par Geralt de Riv »

Belial

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Re : La Traque (Pv Belial).

Réponse 11 mardi 12 mai 2009, 00:42:42

[Alors, que dire pour justifier un tel retard inexcusable? Rien à part que je n'aime pas traiter ce rp qui le mérite à la vas-vite, et donc que j'ai du mal à amenager du temps avec mes autres fofo...c'est pas une excuse valable non plus, mais on fait avec ce que l'on a...encore désolé! :-[ ]



Sauf que Belial ne comptait visiblement pas se défaire de son arme, étant donné qu'au contraire, dés qu'il s'aperçut que la chaîne du sorceleur tenait sa lance, il resserra encore plus sa main dessus. Aussi, au lieu de se voir arraché son arme d’hast, il fut projeté en direction de son adversaire. Son visage rongé par les flammes eut un large sourire alors que le propre effort de l’homme lui donnait tout son élan pour aller à sa rencontre. Evidement, du coup, l’albinos pouvait aussi contrôler en partie sa trajectoire. Seulement, le démon avait déjà parcouru une bonne partie de la distance. Et au moment ou l’élan allait l’entrainer sur le coté, il lâcha subitement sa lance pour se projeter en un bond sur son adversaire, l’épée au clair. Lame éclatante malgré la dépravation de son porteur, qui vint frapper en un large et cinglant arc de cercle en diagonale, dans le but évidant de trancher le torse du sorcelier. Mais ce ne fut pas tout, et dans le sillage du coup d’épée vint une autre frappe, peut être plus redoutable encore.

En effet, son bras à présent libre se tendit en avant et vint frapper en coup de butoir sa cible. Mais elle n’avait rien à voir avec ce qu’elle avait été. A présent, il s’agissait d’une main squelettique qui pointait à travers les lambeaux de la manche de sa tunique. Mais lesdits os étaient tordus, épaissis et arqué, leurs extrémités dangereusement pointues et acérées. On aurait étrangement dit la patte griffue d’un dragon. C’est donc ce bras incongru, baigné de flammes ignées, qui tenta de frapper de plein fouet Geralt.

Puis l’instant d’après, Belial se projetait en arrière, plaçant durant un bref instant un peu de distance entre eux deux. Non pas qu’il en eut besoin, juste qu’il s’amusait trop pour écourter leur échange en une ultime passe dés maintenant. Lui qui croyait le sorcelier à bout de forces, voila qu’il revenait plus revigoré que jamais. C’était un véritable plaisir, et il en retirerait un plus grand encore à la fin de cette histoire, il en était certain, il le savait ! Un large sourire fendit alors sa face martyrisée, même la partie osseuse paraissant arborer un inquiétant rictus. Il éclata alors d’un grand rire, son corps cambré en avant par son intensité, son visage tourné en grand vers le ciel toujours inondé, son éclat de rire envahissant toute la place et s’insinuant même dans les ruelles avoisinantes. Un grand rire venu d’outre-tombe, habité par une hilarité intense et sarcastique, une méchanceté palpable lui donnant toute sa pleine dimension. Sa voix s’éleva alors à nouveau au millieu de cette manifestation de joie macabre, rauque et puissante, semblant être tirée des enfers alors qu’elle soulevait des volutes de flammes à chaque mot
.

Splendide, vraiment splendide ! On t’aurait cru terminé et pourtant, tu continues à m’en montrer encore plus ! Jusqu'à où iras-tu donc avant de t’arrêter ? Avoir affaire à une personne telle que toi est vraiment un bonheur ! Les sorceleurs sont des créatures de cauchemarda, dis tu ? Nous allons bien voir à quel point, sur une scène plus appropriée!

Sur ces mots, Belial fit un large geste circulaire de sa main embrasée qui balaya le vide devant lui. Un vent chaud souffla alors en bourrasque sur la place, traversant les deux combattants pour les laisser dans son sillage. Puis ce vent s'enflamma. Tout le pourtour de la place fut ainsi brusque recouvert de hautes flammes ardentes, qui semblaient royalement ignorer la pluie, laquelle ne faisait au mieux que grésiller dessus. Un grand anneau de feu 'était ainsi formé au centre des lieux, enserrant les deux adversaires dans un cadre plus restreint encore. Les flammes éclairaient ainsi la scène de leur sombre lueur ardente, offrant un spectacle saisissent avec la pluie tombant toujours à verse. Ceux au centre du phénomène avaient l'impression d'être en même temps gelés et calcinés. Le prince infernal fixait toujours droit dans les yeux son adversaire de son large sourire sardonique alors qu'ils étaient plongés au sein d'un brasier humide. Les propres flammes qui recouvraient son corps semblaient s'être accrues, blanchissant sous l'effet de leur nouvelle intensité. Sa peau commença à se noircir, à se racornir aux endroits où elle était à vif, dégageant un début de fumée noirâtre. Les flammes rongeaient tout, sans distinctions...

Mais pour le démon, c'était un véritable plaisir! Sentir avec délectation son corps être rongé petit à petit par les flammes, ressentir sa chair en train de littéralement se consumer dans une souffrance exquise lui faisait presque pousser des cris de joie. Tout son corps ravagé était la proie de ses flammes voraces qu'il créait lui même, causant de plus grands flots de souffrances encore à son enveloppe physique des plus mal en point au départ. Mais le prince démoniaque vivait cela comme un don, une bonté pareille à celle que l'on ressentait à se baigner dans un bai chaud ou à se délasser dans son lit. Et ces blessures vives et lancinantes que lui causait le sorcelier ne faisaient que rajouter encore plus de saveur à la chose, lézardant sa souffrance continue de traits de douleur atroce du combat. Chacun était sur son corps comme une hymne au plaisir, qu'il savourait avec délices. Un reflet de ce bonheur se voyait seulement dans son regard fou alors qu'il n'en perdait pas une miette. Oui, il voulait encore souffrir et faire souffrir son ennemi, jusqu'a que son plaisir soit comblé à satiété. Les choses dureraient ainsi jusqu'a là.

Sur ces pensées réjouissantes, Belial tendit alors, perpendiculaire à son corps, son bras gauche libre sur le coté. Son épée, fermement empoignée, partit alors en une longue, lente et gracieuse courbe depuis ses pieds jusqu'a sa tête. Les flammes qui le recouvraient s'avivèrent soudainement. Alors, lentement mais surement, les pavés de la place se soulevèrent. Pas tous, seulement certains de-ci de-là qui se firent porter dans les airs par des pics de flammes. Le feu semblait prendre une consistance, une force qui lui permettait d'extraire les pavés de leur lieu d'origine pour ensuite les faire flotter dans le ciel. Mais ils n'y restèrent pas longtemps. D'une interjection d'un doigt squelettique, les quelques pierres convergèrent soudainement sur...ledit bras de Belial. La roche se fracassa en divers morceaux les uns contre les autres, si bien qu'un court nuage de poussière dissimula la scène. Quand il s'évanouit, le bras gauche du démon était à présent monstrueusement développé, constitué tout en pierre. Cela formait en fait en théorie comme un gantelet. Mais un pratique comme si on lui avait greffé un bras à l'aspect monstrueux et gigantesque, taillé dans la pierre même. Et comme toujours, nimbé de feu. Un bras solide aux excroissances monstrueuses et aux griffes impressionnantes, voila la nouvelle arme que Belial comptait utiliser pour ce combat. Il n'attendit d'ailleurs pas un instant pour cela.

En une fraction de secondes, il était reparti au combat, s'avança droit vers Geralt. La première attaque fut directe et brutale. Son nouveau bras s'abattit avec fracas à l'endroit qu'occupait son adversaire. Mais il n'en oubliait pas pour autant son épée, qui se fendit ensuite  tout droit pour venir transpercer le corps du sorcelier s’il parvenait à esquiver. Et alors, enchainé après ce coup d'estoc, le bras monstrueux balaya l'espace d'un large revers rapide et puissant partant du sol en diagonale. Une triple attaque enchaînée pour continuer en fanfare ce combat chaotique.....Belial en était proprement ravi!


« Modifié: mardi 12 mai 2009, 00:49:25 par Belial »

Geralt de Riv

Humain(e)

Re : La Traque (Pv Belial).

Réponse 12 vendredi 05 juin 2009, 23:29:56

[Désolé du retard également mais entre les exams et les vacances .. Je suppose que tu connais.
Je vais faire un peu plus court que d'habitude histoire de dynamiser l'action.
Ah oui et si tu pouvais éviter de faire 25 actions à la suite, cela m'arrangerait :p ]


Musique d'ambiance

Les pupilles du sorceleur s'écarquillèrent. Une véritable comète de feu se dirigeait droit sur lui, accompagnant la lance qu'il avait tenté d'arracher à son propriétaire. D'un mouvement sec, il imprima un mouvement latéral à la chaîne qui le reliait à son ennemi, mais trop tard car le draconnide avait déjà lâche prisé : Il retomba au sol et bondit sur Geralt.

La lame enflammée fendit l'air dans un sifflement.
La chaîne métallique tinta en retombant sur le sol.

Agile comme un félin, le tueur de monstre lança son glaive, qu'il tenait comme un poignard, à l'encontre de l'arme du monstre tout en pivotant sur lui même, déviant ainsi l'épée de feu qui frappa le sol.
A travers ses mèches d'albâtre, le guerrier vit la main squelettique du draconnide fondre sur lui, ses doigts semblables à des griffes prêts à le pourfendre telle une lance. Alors, poursuivant son mouvement de rotation, le sorceleur prit appui sur sa jambe et sauta en effectuant une vrille : La main enflammée l'effleura, déchirant son gilet, roussissant le tissu de sa chemise, laissant une marque brulante sur sa peau.
Il y eut un petit sifflement métallique..

Geralt ne s'était pas réceptionné que déjà le monstre enflammé avait fait un bond en arrière, s'écartant de quelques pas, comme pour avoir un léger répit, alors que la deuxième phalange de son pouce rebondissait sur le sol, sectionnée par le fil de l'arme du guerrier... 

Soudain, le draconnide rejeta la tête en arrière et son rire incroyablement terrifiant fit trembler la place, sembla se répercuter à des lieux à la ronde, et pénétra jusqu'au plus profond de la moelle des os de ceux qui l'entendirent.
Le monstre jubilait. Il semblait se délecter de ce combat, de cette souffrance qu'il endurait, et les paroles perverses qu'il prononça confirmèrent cette pensée.
Alors, d'un geste théâtral de la main, la créature des profondeurs plongea la petite place dans un océan de flammes..

Musique d'ambiance

Mais devant lui se dressait Geralt de Riv, le sorceleur : Droit, calme, impassible, serrant toujours son glaive dans sa main droite. Il avait rivé son regard sur son adversaire, implacable et froid, et rien ne semblait pouvoir l'en détourner.
Rien ne semblait pouvoir l'ébranler.
Le guerrier aux cheveux d'albâtre vit les lèvres du draconnide bouger, mais sa voix tonitruante n'était qu'un bruit parmi les autres.
Il sentit les flammes encerclées la place, mais ce n'était là qu'une source de lumière et de chaleur supplémentaire..
Geralt était entièrement tourné vers le combat, sa perception modifiée par la drogue. Il n'y avait aucune place pour la peur ou l'hésitation. Une seule pensée : Vaincre !

Le draconnide tendit son épée à l'horizontale et forma un cercle parfait de flammes.
Le sorceleur fit un pas en avant mais sentit une gêne au niveau de son torse.
Des pavés s'élevèrent du sol sous la puissance des flammes, et s'assemblèrent sur le bras libre du monstre
Le tueur aux cheveux d'albâtre jeta à terre son fourreau, puis son gilet de cuir fendu avant d'arracher sa chemise déchiqueté.
Une monstrueuse armure de pierre s'était formé autour du bras du monstre, l'hérissant de piques et de griffes acérées.
Geralt se retrouva torse nue, dévoilant son torse pâle et musclé, couvert de cicatrices, de lacérations et de sang.
Le draconnide leva son monstrueux bras, prêt à frapper.
Le sorceleur se mit en garde.

Les deux adversaires s'élancèrent alors l'un contre l'autre au milieu du cercle de flammes.
Le monstre frappait de toute sa puissance, fracassant et balayant à l'aide de son appendice de pierre, tranchant à l'aide de son épée. Geralt sautait, esquivait, avec une agilité déconcertante et des réflexes surhumains, son glaive virevoltant dans les airs, ses mouvements presque impossible à suivre des yeux.
Les armes s'entrechoquaient. L'acier mordait la pierre sans l'entamer. La pierre frôlait la chair sans la toucher.
Le sang coula, encore un peu plus.
Les deux adversaires se livraient à un ballet mortel, fascinant et terrifiant, rivalisant de force et de dextérité, où chacun tentait de briser la garde de l'autre..

Mais aussi fort que soit ces deux adversaires, aucun combat n'est éternel : Tous ont un début, et une fin. Et cette ultime passe d'arme serait la dernière de cet affrontement dantesque ..

Belial

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Re : La Traque (Pv Belial).

Réponse 13 jeudi 25 juin 2009, 02:17:49

Le combat atteignait son paroxysme, mais semblait ne jamais terminer. Encore et toujours, les  fines bottes succédaient aux sauvages frappes dans un tourbillon de coups incessant, une tempête emportant tout sur son passage, sentiments et éléments, hormis les deux combattants qui envers et contre tout ne perdaient pas pied, tels deux derviches pris de folie. Pas un ne paraissait reculer devant l’autre ou céder un pouce de terrain, les deux se mouvant constamment l’un autour de l’autre, resserrant et intensifiant leurs frappes à chaque échange. Dépassants leurs limites atteintes depuis longtemps déjà, ils se lançaient corps et âme dans leur lutte de longue haleine, donnant tout pour pourfendre l’autre. Chacun formait l’anathème de l’autre, force brute démoniaque et sauvage contre précision fulgurante esthète et surhumaine. Baignés par la lueur des flammes, ils rejouaient l’énième scène qui avait parcourut toute l’histoire des hommes et du monde, intrépides et exaltés acteurs d’une scène immuable et éternelle. Le destin retrouvait une fois de plus sa marque.

Et Belial, au milieu de tout cela, se contentait d’éclater de rire ! D’un intense et puissant rire nerveux, porté par une sombre voix terrifiante et sauvage, en un véritable accès d’humeur démoniaque. Il avait beau échanger les coups de taille et de pointe avec le sorcelier, il ne pouvait s’empêcher de manifester de façon grandiloquente sa joie. La joie sadique de souffrir et de faire souffrir, d’être plongé sans retenues dans un pur combat ivre de violence et d’intensité. Chaque coup d’épée qui l’entaillait était une délicieuse souffrance exaltante, chaque blessure infligée au corps de Geralt une ode à la puissance sadique. Son enveloppe charnelle avait beau partir en lambeaux, ne plus tenir que par miracle grâce à l’appui massif de sa magie et lui causer des flots infinis de souffrance, il exaltait d’un véritable plaisir malsain enivrant. Le corps dévasté pendait telle une macabre marionnette à ses fils embrasés, continuant à sa mouvoir comme par miracle sous une volonté supérieure. Chaque geste faisait craquer son ossature d’un bout à l’autre, dégageant des éruptions enflammées depuis sa chair même. Chaque sursaut menaçait de le voir s’effondrer. Mais, envers et contre tout, défit vivant à la logique et la nature, il continuait son œuvre, son plaisir.

Ce fut lui qui rompit le combat sans fin pour porter l’ultime coup. Après qu’il eut porté une énième frappe, qui à défaut de toucher le sorcelier pulvérisa le sol où il se trouvait un instant auparavant, un changement survint. Dans une autre déflagration enflammée en provenance du sol, un amoncèlement de pierres et pavés fut propulsé droit sur les deux combattants. Mais ce n’était pas pour servir de projectiles, loin de là. Comme attiré par magnétisme, les monceaux de roche virèrent alors de bord pour fondre sur le bras de Belial tenant encore son épée. En un instant, en une fusion improbable de chair cadavérique et de pierre embrassée, un second bras monstrueux de roche vit le jour, parfait pendant de sn prédécesseur à l’autre bras du démon. Arborant son plus grand sourire carnassier, aussi bien sur sa forme charnelle ravagée que sur sa forme ardente draconique, le prince infernal se rua une ultime fois sur son adversaire d’un jour. Ses bras furent alors couverts de flammes voraces, prêtes à tout dévorer sur les environs des terribles griffes qui les entrainaient. Pour un ultime assaut, Belial condensa en sa marionnette symbiotique un dernier zeste de puissance explosive. Fonçant droit devant lui, il alla porter deux terribles coups, ascendant et descendant, de ses deux bras monstrueux, dans le but avoué de réduire l’humain à l’état de crêpe écrasée.

Mais Belial ne pouvait décidément pas se résoudre à faire aussi simple pour son ultime assaut. Aussi au dernier instant le large cercle de feu qui entourait les deux combattants explosa littéralement, propulsant partout sur sa surface, et notamment subitement entre les deux adversaires, un rideau de feu opaque. Ils se perdirent ainsi de vue l’espace d’un instant. Le moment suivant, le draco-hôte surgissait à l’endroit qui aurait dû être le dos du sorcelier. Il lui décocha ainsi sans vérifier un terrible double coup horizontal de ses deux bras monstrueux, chacun depuis un flanc, en une prise en tenaille mortelle. Et quand bien même l’assaut n’aurait pas le succès  escompté, une terrible explosion, emmagasinée auparavant dans les appendices de pierre du monstre, aurait lieu, ravageant les environs et tout ce qui était proche de sa source. Belial y perdrait ses bras et une grande partie du peu de présence tangible qu’il avait encore, mais il s’ne moquait, il lui suffirait alors de tenir juste assez pour voir le résultat final de ce combat. Il pourrait ensuite s’évanouir de ce plan sans regrets. Pour l’instant présent, la vue encore gênée par sa déflagration embrassée, il ne put qu’attendre.

« Modifié: lundi 29 juin 2009, 01:56:55 par Belial »

Geralt de Riv

Humain(e)

Re : La Traque (Pv Belial).

Réponse 14 jeudi 16 juillet 2009, 23:39:58

Musique d'ambiance

Le goût ferreux du sang.
L'odeur amère de la sueur.
La chaleur étouffante des flammes.
Les battements sourds et irréguliers de son coeur.
Les braises volant dans la nuit avant de disparaître dans le ciel d'encre.

Étrangement, ces sensations étaient celles que ressentaient le plus intensément le sorceleur.
Les sens affutés par des années d'entrainements, de traques sans fins et les herbes ingérées, Geralt combattait d'instinct, comme si son corps se mouvait indépendamment de son esprit.
Lorsque les griffes monstrueuses du draconnide fondaient sur lui, il savait quel mouvement ou parade il devait effectuer pour les éviter.
Parfois, il ressentait également les feintes et les pièges, aux mouvements de muscles ou aux battements de coeur de son adversaire, et pouvait faire en sorte de les contrer, ou d'au moins limiter leur impact.

Les attaques qu'il portait lors d'un affrontement, avaient pour but de rechercher une ouverture dans la garde de l'adversaire, des points faibles, une partie du corps inconsciemment plus protégér que les autres.. Les moyens de mettre un terme à un combat était nombreux : Coeur, foie, trachée, rate, artères fémorale, veines au creux des bras et derrière les genoux, interstices d'une armure ou ouverture d'un casque...

Mais ce combat était différent des autres.
Pour la première fois depuis bien longtemps, le guerrier aux cheveux d'albâtres était pensif, malgré la férocité du duel qu'il menait contre ce draconnide. Très vite, il avait compris que ce n'était nullement pour se débarrasser de lui et ainsi pouvoir accomplir ses desseins, que le monstre s'était attaqué à lui.
Ce prétexte ne tenait tout simplement pas.
Cela aurait impliqué la volonté d'être discret et de ne pas attirer l'attention sur soi : Il n'aurait pas alors mis les bas-fonds de Nexus à feu et à sang pour le tuer.

Alors pourquoi ?
L'idée du défi fit son chemin rapidement dans l'esprit du tueur de monstre : Le draconnide voulait peut être affronter un adversaire qu'il jugeait à sa hauteur afin de mesurer sa force, de prouver sa valeur. Il avait donc laissé cela de côté, et s'était concentré sur le combat..
Mais, désormais, Geralt avait un pressentiment : Quelque chose clochait. Un impression qu'il n'arrivait pas à formuler et qui le troublait ..  Et il ressentait cela depuis l'explosion de la poudre qu'il avait lancé, depuis qu'il avait vu le corps meurtri et calciné du monstre, son sourire carnassier, son sourire sadique ..
Le draconnide ne cherchait aucunement à se protéger. Toute son énergie se tournait vers l'attaque. Il se moquait éperdument des coups qu'il recevait, des blessures qui lui déchiraient le corps, des flammes qui le consumaient ..

Soudain, cela apparut comme l'évidence même aux yeux du sorceleur.

Non, cela n'était pas pour se débarrasser de lui...
Non tout cela n'était pas purement par défi...

Le monstre l'affrontait par plaisir ! Pour assouvir sa jouissance sanguinaire !

Cette pensée frappa avec une telle force le guerrier aux cheveux d'albâtres qu'il manqua de se faire embrocher : Il sauta en arrière et contempla un bref instant son adversaire : Il était, son objet de jouissance, son jouet, rien de plus..

Geralt sentit ses traits se durcirent sous l'effet d'une rage sans précédent... mais qui disparut aussitôt lorsqu'une voix chuchota dans sa tête.


(Et toi ? Pourquoi te bats-tu ?)

Musique d'ambiance

Le sorceleur frappa de son glaive avant de rouler à terre sous l'effet d'un coup incroyablement fort.

(Que recherches tu ? Quel est ton but ?)


Le tueur de monstre roula sur le côté, évitant une attaque d'un cheveu, puis se releva d'un bond

(Aux yeux de tous tu n'es qu'un assassin, un envoyé du diable. Tu tues des monstres mais on accuse toi et les tiens de sacrifier des enfants.)

Geralt évita un coup de griffes, et envoya un coup de pied dans le plexus du monstre qui recula de quelques pas.

(Pourquoi te bas tu ? Pour qui ? Pour eux ? Ces ingrats qui rechignent à te payer et remettent à chaque fois ta parole en doute ? Pour l'argent ? Pour un idéal ?)

Le draconnide chargea subitement et lança ses griffes droit devant.
Les dents serrés, une main posée à plat sur son épée, le sorceleur contra le coup mais fut repoussé sur plusieurs mètres.
La lame de son adversaire fendit l'air. Le guerrier aux cheveux d'albâtre se pencha en arrière et l'acier passa à un pouce de sa gorge.
Les griffes du draconnide balayèrent l'air, mais le tueur de monstre avait déjà sauté en arrière un genou à terre.
Ce dernier, haletant, plongea son regard dans ceux brulant de plaisir du monstre.


(Es tu si différent de lui ? N'aimes tu pas te battre ?)

« Non .. » murmura Geralt entre deux souffles.

Les armes s'entrechoquèrent à nouveau. Les coups s'échangèrent, plus violent encore.

(Apprécies tu l'odeur du sang ?)

« Non. » Siffla le sorceleur entre ses dents alors qu'il paraît un coup d'épée.

(Prend tu plaisir à tuer ?)

« Non ! »

Cette fois le guerrier aux cheveux d'albâtre avait crié, mais son cri mourut dans sa gorge, alors que le draconnide levait son épée pour frapper.
D'instinct, il ressentit le danger : D'un bond, il se mit hors de portée du coup qui pulvérisa le sol de l'endroit où il se tenait un instant auparavant.

Musique d'ambiance


Ce coup ne présentait en lui même aucun danger pour Geralt, mais il avait ressentit un changement radical chez son adversaire : Les battements du coeur du draconnide, son expression, le tressaillement imperceptible de ces muscles, l'intensité des flammes le recouvrant ..
L'excitation du montre venait d'atteindre son apogée !

En un éclair, le bras du draconnide, portant son épée, se transforma à son tour en griffes monstrueuses. Le guerrier aux cheveux d'albâtre resta un instant figé mais se ressaisit aussitôt et fondit sur le draconnide pour interrompre sa métamorphose.

Une langue de feu sépara alors les deux combattants, forçant Geralt à reculer, un bras sur le visage pour se protéger les yeux des flammes.
Les yeux réduits à deux fentes, il vit alors apparaître une silhouette sombre à travers les flammes.
Soudain, le draconnide jaillit.
Les yeux de Geralt s'écarquillèrent et ce fut comme si le temps s'était ralenti au point d'être figé : Le monstre se jetait sur lui, pour l'achever d'une frappe en cisaille des griffes qu'il possédait désormais aux deux bras.
Si le draconnide l'atteignait, s'en était finit de lui, et il ne ressemblerait plus qu'à une masse sanguinolente informe. 

Le premier réflexe du guerrier aux cheveux d'albâtre aurait été de se jeter en arrière, mais il n'avait pas pris appui sur ses jambes qu'il ressentit autre chose : Le mur du cercle de flammes  les entourant commença à s'effondrer sur lui même, balayant tout sur son passage.

Le draconnide ne voulait laisser absolument aucune chance au sorceleur, même si cela signifiait son propre anéantissement.

Geralt resta figé.
Ses yeux écarquillés fixaient sans pouvoir s'en détourner, la bouche du monstre, garnie de dents pointus, et agitée d'un rire terrifiant de sadisme.
Le tueur de monstre ne voyait plus aucune issue.
A nouveau, une voix résonna dans sa tête.

(Voilà où a mené ta vie de sorceleur. A une mort effroyable, mort sur laquelle personne ne pleurera. Sauras t-on au moins que tu es passé dans l'autre monde ? Ou disparaitras tu dans la nuit sans que personne ne s'en aperçoive ?)


Achevée par sa propre conscience, les doigts du sorceleur se desserrèrent du pommeau de son glaive d'argent, il baissa la tête et ses cheveux d'albâtre masquèrent son visage.


(Pourquoi te bats tu ?) Demanda la voix

(Parce qu'on ne m'a pas laissé le choix)
répondit mentalement Geralt.

(Pourquoi te bats-tu ?) Insista la voix

(Parce que l'on m'a désigné sorceleur dès mon plus jeune age)

Mais cela ne semblait pas satisfaire la voix


(Pourquoi te bats tu ?)


Le sorceleur serra les dents, ses lèvres retroussées tel un fauve. Les yeux baissés, il vit une de ses dagues, en alliage d'argent, par terre, presque à ses pieds.
Avant même de regarder, il sut d'instinct qu'un des fourreaux qu'il avait laissé tombé, contenant son épée en acier était sur sa droite à quelques pas de là...
Ses doigts se refermèrent à nouveau fermement sur le pommeau de son arme.

« Parce que .. » Murmura t-il pour lui même.

(Pourquoi te bats-tu ?) Insista la voix.

Du feu liquide se répandait dans ses veines, une rage comme il n'en avait jamais connu.


« Parce que .. » Répéta à nouveau inconsciemment le sorceleur, plus fort.

Les doigts de sa main libre commencèrent à s'agiter frénétiquement


(POURQUOI TE BATS TU ??) Résonna la voix dans sa tête

« Parce que .. » Commença Geralt tremblant, puis soudain il rejeta la tête en arrière :

« JE VEUX VIVREEEEEEEEE !! » Explosa t-il dans un rugissement qui couvrit jusqu'au grondement des flammes !

Son cri résonnait encore quand il abaissa brutalement sa tête et foudroya du regard, le draconnide qui se ruait sur lui, ou plutôt celui qui prétendait en être un.
Car désormais, il savait.

En un éclair, le tueur de monstre passa le bout de sa botte sous sa dague et la fit jaillir dans les  airs au-dessus de lui.
Dans un même mouvement, les doigts de sa main libre s'illuminèrent d'une lueur bleue.
L'arme en argent tournoya dans les airs.
Geralt brandit trois de ses doigts en direction vers son fourreau au sol.
La dague cessa son ascension et se mit à redescendre.
L'épée en acier jaillit du fourreau comme animée d'une vie propre et vola en direction du sorceleur.
Ses dents se refermèrent sur le pommeau de la dague.
Sa main libre rattrapa son épée d'acier.
Il tenait désormais son glaive et son épée tel des poignards, lame vers le coude.

Tout ça en une fraction de seconde ..

Alors le guerrier aux cheveux d'albâtre s'élança d'un coup en avant.
Il courait, courait vers le monstre. Il courait au devant de la mort.
Devant lui, un ennemi invulnérable aux griffes monstrueuses destinées à l'écraser.
Autour de lui, un cercle de flammes qui s'effondrait sur lui même, menaçant de les engloutir tout deux dans un océan incandescent.
Aucun échappatoire !
Aucune issue !

Mais une volonté implacable se lisait dans les yeux du sorceleur.
S'il était l'heure pour lui de mourir, alors ils seraient deux à aller ensemble en enfer !

L'ombre du monstre le recouvrit.
Geralt prit appui et sauta.
Le monstre frappa en diagonale pour le prendre en tenaille.
Le tueur de monstre croisa les bras devant lui, ses armes pointées vers son adversaires.
Les griffes se refermèrent sur lui.
Au moment où il allait être frappé, broyé, écrasé, le sorceleur gronda, et décroisa soudainement ses bras : Ses deux lames transpercèrent violemment les deux bras monstrueux, ralentissant leur attaque, les stoppant presque.
Mais il ne s'arrêta pas la. Car, emporté par son élan et prenant appui sur ses armes, Geralt se lança plus en avant encore, s'écorchant sur les arêtes tranchantes des protubérances des griffes du monstre, jusqu'à arriver au niveau du torse de son adversaire.
Alors, dans un rugissement étouffé, le sorceleur lança violemment sa tête sur le côté, son poignard toujours entre les dents, puis revint frapper son adversaire de toute sa force.
La lame d'argent s'enfonça jusqu'à la garde dans la chair du monstre, juste un peu en dessous du cœur, brisant une côte déjà abimé.

Cela ne suffisait pas.
Le chasseur voulut imprimer un mouvement ascendant du poignard dans les entrailles du monstre. Mais les bras monstrueux avaient continuer à se refermer sur lui, centimètres par centimètres, malgré les armes fichés en eux, jusqu'à ce que les griffes le lacèrent de toute part, le transperçant par endroit !

La vision du sorceleur se voilà de blanc.
La marque de ses dents s'imprima à jamais dans le pommeau de la dague.
Ses cheveux d'albâtres se tachèrent de sang, son sang.


Musique d'ambiance

Mais soudain, les griffes stoppèrent leur macabre progression.
La redoutable puissance du monstre se mesurait à la force surnaturelle des muscles saillants de Geralt, tendus à s'en rompre, les veines parcourus par les plus redoutables et dangereuses drogues du continent,  empêchant les bras monstrueux de le broyer,
Et le chasseur de monstres n'avait pas lâche sa dague.

Lorsque le sorceleur le regarda en contre plongée, avec ses yeux de fauve, à travers ses cheveux blancs parsemés de rouge, son adversaire put comprendre pourquoi on le surnommait le loup blanc ..

Geralt s'adressa alors à lui, d'une voix hachée et râpeuse, malgré l'arme qu'il tenait avec les dents, malgré le sang coulant de sa bouche :


« Même un .. démon .. peut mourir ! » 

Soudain, toute humanité disparut du regard du sorceleur, pour ne laisser place qu'à une bestialité pure. Ses bras, commencèrent à repousser les griffes du monstres. Les muscles du cou du chasseur de monstre saillirent subitement.

« JE VAIS T'ARRACHER LE COEUR !! » Hurla t-il.

Un rugissement de bête sauvage jaillit de sa gorge alors que la lame progressa verticalement, brisant une deuxième côté, que les griffes du monstre, l'entourant totalement, s'enfonçaient plus profondément dans ses chairs et que la tempête de feu les atteignit enfin les deux combattants, les engloutissant dans un enfer de flammes dont nul ne pourrait espérer réchapper.
« Modifié: vendredi 17 juillet 2009, 23:23:23 par Geralt de Riv »


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