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Une nouvelle alliance à forger [PV Alice Korvander]

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Ma

Une nouvelle alliance à forger [PV Alice Korvander]

dimanche 28 juillet 2013, 21:45:01

Le carrosse et les soldats avaient été légèrement ralentis par la foule dense qui se trouvait dans la partie basse de Sylvandell. Magikya n'avait pas vu le temps passer dans cette partie de la ville, elle observait l'architecture et la population de ses yeux aguerries et éprouvait un grand sentiment d'infériorité face a toute cette structure et la densité de la population.
Elle put ensuite voir l'étendue de cette partie basse depuis les montes-charges sur lesquelles elle, sa troupe et le carrosse se trouvaient, en direction de la aprtie haute de la ville. Lorsqu'ils arrivèrent ainsi à cette partie de la ville, là où, en plus, elle pouvait discerner le château royale, s'était même un sentiment de faiblesse qui naissait en elle.
Venue pour forger une alliance avec ce royaume, d'égale à égale avec la princesse, elle avait surtout l'impression de sortir de sa campagne et de découvrir une toute autre réalité. Elle savait pourtant que c'était un royaume puissant, ayant une histoire incroyable, forgée dans l'alliance avec les dragons, mais toutes ses lectures et l'écoute de voyageurs ne l'avait pas préparée à une telle puissance qu'elle avait l'impression de sentir dans toute la ville. C'était un royaume forgé et légitimé dans les années, qui avait connu bien des crises et s'en était toujours relevé, elle se sentait bien naïve avec son royaume d'à peine 2 000 habitants et dix fois moins de soldats et qui n'avait connu que deux printemps et déjà de nombreuses épreuves. Actuellement, le royaume était ainsi partagé quant à la légitimité ou non de l'esclavage comme commerce, même si Magikya y était peu favorable, elle savait que s'y fermer venait à tourner le dos à une véritable mine d'or, d'échanges avec d'autres royaumes et d'alliances. Cette première alliance était ainsi le moyen de s'assurer une place de survie dans ces contrées, et également une forme de protection, et pour son peuple, elle devait assurer le bon déroulement de ces négociations, quitte à paraître ridicule devant la cour, mais cela lui semblait bien difficile. Encore plus maintenant que le carrosse était arrivé en face du château royal, sur cet immense pont de pierre.
Magikya lâcha ainsi le rideau pour mieux se concentrer et paraître moins touriste à regarder tout autour d'elle. Elle se concentra sur sa respiration, elle était beaucoup trop émotive pour la situation, sa poitrine se soulevait trop vite à son goût. Elle se mit ainsi à réciter mentalement des rituels magiques, même si c'était inutile puisqu'elle s'était retrouvée dénuée de tout pouvoir magique, afin de penser à autre chose.

Trop rapidement à son goût, le carrosse s'arrêta et l'un de ses soldats, habillé d'une armure qu'ils ne portaient pas à l'habitude, plus noble, couleur argent avec un casque et une cape couleur or, vint lui ouvrir. Elle en sortit et se retrouva face à la tour, le château royale. Elle essaya de ne pas laisser paraître son admiration et de garder un visage noble. Pour l'occasion, elle s'était ainsi vêtue différemment, avec une robe qui faisait moins magicienne selon elle, plus noble, qui découvrait moins ses seins tout en affichant néanmoins son corps, comme ses jambes, complètement nues, et sans bâton cette fois, il lui aurait sembler hautain voir peu réaliste d'en avoir un sans pouvoir effectué de magie. Elle avait ainsi quelques tatouages, temporaires, peint sur le corps, bleu, un sur la cuisse et un autre au-dessus de la poitrine. Elle tenait  à mettre son corps en avant, comme à l'habitude. Dans ses contrées, qui lui donnaient l'effet d'être retardées face à cette ville, les paysans la voyaient presque comme une déesse habillée ainsi, et, ne se considérant pas comme son égal, ne voyait même pas en elle un corps désirable mais qui inspirait le respect.
Elle s'avance vers la porte avec trois de ses soldats, elle n'avait pas de diplomate, elle connaissait bien le royaume et considérait qu'elle pouvait s'en sortir ainsi. Le troisième garde portait un petit coffre, à l'intérieur se trouvait un cadeau pour la famille royale, une petite dague d'une grande valeur, le manche avait été fabriqué dans la dent d'un des plus vieux dragons ayant vécus sur Terra et quelques glyphes y avaient été sculptés puis de l'or fin y avait été versé, le tout en faisait une belle merveille. Elle connaissait le lien profond qui existait entre la famille Korvander et les dragons et pensait que c'était un cadeau qui pourrait leur faire plaisir et, peut-être, les mettre dans de bonnes dispositions pour une alliance.
Elle et sa troupe s'avancèrent ainsi vers l'entrée, ouverte, du château.
« Modifié: lundi 29 juillet 2013, 12:38:23 par Magikya »

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Une nouvelle alliance à forger [PV Alice Korvander]

Réponse 1 mardi 30 juillet 2013, 14:52:59

Salle de banquet
Château royal de Sylvandell



« Cette alliance est ridicule. Qu’est-ce qu’une petite merde comme ça peut bien nous apporter ? »

Comme à son habitude, le redoutable Tywill Korvander, Roi de Sylvandell, immense colosse faisant plus de deux mètres, bougonnait en attendant la venue de la délégation rydienne. Rydia était un minuscule royaume, assez récent, comprenant 2 000 âmes, et un ridicule castel, Obrecka. Pour les Ashnardiens, ce royaume était une petite poussière, et il avait, il y a quelques mois, formulé la demande de faire un traité diplomatique avec Sylvandell. Leur reine, Magikya, était une magicienne, qui avait réussi à fonder ce petit État isolé, proche des frontières ashnardiennes. Son choix de s’allier à Sylvandell était plutôt intelligent, vu que c’était un royaume agricole, et que les dragons sylvandins pouvaient tout à fait l’envahir pour souffler sur son château, afin de le piller. Rydia était en position de faiblesse, mais Magykia était une femme avisée. Si Tywill Korvander avait été contre l’idée de s’allier avec un royaume aussi minable, ne voyant pas les avantages que Sylvandell pourrait en obtenir, les Ashnardiens avaient décidé d’appuyer les propositions de la Princesse d’engager des négociations.

Bien que souverain, du moins théoriquement, Sylvandell n’était pas un royaume autonome, et ne bénéficiait pas de tous les attributs classiques de la souveraineté. Ainsi, le droit de conclure des alliances nécessitait l’aval d’Ashnard, vu que Sylvandell, par ce geste, engageait aussi l’Empire. L’Empire d’Ashnard avait ainsi également reçu la demande d’alliances, et les Ashnardiens avaient décidé d’y faire droit. Alice soupçonnait que la personnalité de la reine de Rydia y était pour quelque chose. Magikya avait visiblement une certaine réputation au sein des magiciens ashnardiens, ce qui expliquait pourquoi la délégation ashnardienne venue prendre part aux négociations incluait une magicienne.

La salle de banquet du Château royal faisait office de salle de trône. Quand on entrait dans la tour du Château royal, on débarquait dans une sorte de vestibule interne avec un perron interne menant à la salle de banquet, une vaste salle grisâtre avec des cheminées dans les coins, et une table en U, le Roi siégeant au bout du U, soit devant l’entrée. Son fauteuil était massif, et, quand Alice grimpait dessus, elle se sentait toute petite. La table avait toujours la forme de U, Magikya devant donc faire le tour pour aller au centre, et ainsi négocier.

Portant sa belle tenue de diplomate, Alice fit à nouveau le tour de la table, regardant les personnes présentes :

  • Tywill Korvander. Roi de Sylvandell, le père d’Alice était une brute épaisse, quelqu’un qui ne mâchait pas ses mots. Il était drapé dans une lourde armure noire, son armure de combat, et portait à la ceinture le redoutable Marteau de Guerre de Sylvandell, une arme magique qui ne révélait son potentiel qu’entre les mains des descendants d’Erwan Korvander ;
  • Naraël. Appelée « Reine Noire », Naraël est une magicienne assez sombre, puisque ses sorts magiques sont liés à la magie noire. Naraël est une influente baronne ashnardienne, dirigeant un puissant clan, et ayant un représentant au sein du Conseil Impérial. Sa présence était anormale pour des pourparlers avec un vulgaire petit royaume, et amenait Alice à se dire que quelque chose les dépassait ;
  • Xyola. Fille et amante de Naraël, Xyola était surnommée « La Maîtresse des Iguanes », en raison des deux monstres qui l’accompagnent constamment. D’une beauté phénoménale, son charme ne déplaisait pas à Alice, même si ses iguanes l’effrayaient un peu. En ce moment, ils dévoraient des quartiers de viande près de leur Maîtresse, se les partageant, déchiquetant aussi bien la viande dodue que les os. Étant destinée à lui succéder, Xyola accompagnait fréquemment Naraël ;
  • Mara. Cette belle blonde est une Pyromancienne, surnommée « La Flamme de Feu ». Elle enseigne à l’Académie magique impériale, et sa présence ne pouvait qu’être liée à celle de Magikya. Elle confirmait les soupçons d’Alice, à savoir que l’alliance qui se tissait en ce moment n’était pas uniquement politique, mais avait aussi des finalités magiques ;
  • Tala. Membre de la Commanderie Noire, Tala avait notamment pour but de protéger Tywill et Alice Korvander, mais surtout Alice, le Roi de Sylvandell n’ayant pas spécialement besoin d’une protection.



Il y avait donc du beau monde autour de la table, et le chambellan finit par annoncer Magikya et la délégation rydienne. Étant le Roi de Sylvandell, il revenait à Tywill de présider la séance, ce qui n’était pas forcément de bon augure.

« Et ben putain de bordel de chiotte, s’exclama le Roi quand Magikya débarqua, vous avez mis le temps, nom d’une pipe de pute. »

Alice rougit légèrement, tout en sentant sa croix dragonique entre ses seins s’illuminer. Elle vibrait en sentant la magie de Magikya. Non contente de dégager un sex appeal phénoménal, cette femme semblait aussi dégager une aura magique forte. Mara frissonnait légèrement, parvenant toutefois à dissimuler à la perfection ce que cette femme lui inspirait. En tout cas, cette femme était très belle, et ses jambes étaient tout simplement magnifiques à voir !

Ma

Re : Une nouvelle alliance à forger [PV Alice Korvander]

Réponse 2 mardi 30 juillet 2013, 20:08:26

Ainsi, elle savait à quoi s'en tenir avec ce roi. Elle évita de rougir, son royaume était vu comme inférieur et misérable, soit, mais elle n'avait pas à perdre la face devant ce roi. Mais cela n'allait pas être évident, il venait déjà de la désarçonner et de lui faire perdre pied alors qu'elle reprenait péniblement confiance en elle.

Suivant la coutume de son peuple, Magikya inclina le buste en mettant sa main au-dessus de son sein droit.  Elle ne se courba néanmoins pas trop, d'une part pour montrer qu'elle ne leur était pas totalement soumise malgré la puissance de ce royaume, mais aussi, plus simplement, car sa robe, et, plus précisément son décolleté, ne le permettait pas vraiment.

-Mes excuses, Tywill Korvander, roi de Sylvandell, il n'y avait là aucune volonté de vous offenser. En gage de mes bons sentiments, j'ai ici un présent pour la famille royale.

 Latya, protectrice de Magikya, vint aux côtés de sa reine, le coffre entre les mains. Les deux jeunes femmes firent alors le tour de la table afin d'offrir se présent et espérer des discussions plus amicales.

Lors de sa courte marche pour contourner la table, Magikya n'osait regarder les autres individus s'y trouvant, elle voulait garder la tête haute et montrer que, peut-être qu'elle venait d'un petit royaume, mais que l'honneur de celui-ci était grand, elle ne voulait pas paraître pour une voyageuse perdue et affolée entourer de toutes ses figures d'un des plus grands royaumes.

Toutefois, lorsqu'elle se retrouva face au roi, elle prit un temps, rapide cependant, pour jeter un regard autour de cette assemblée. Elle reconnut le portrait de quelques personnes, en particulier Naraël et Mara, elle ne s'attendait pas à les voir ici. Elle ne les avait jamais rencontré mais leurs réputations les avaient précédées, ce qui l'intimida. D'autant que sans magie, elle ne se sentait plus vraiment des leurs. Par ailleurs, la beauté de la jeune femme blonde ne lui laissa pas de doute, ce ne pouvait être qu'Alice, la fille du roi.

Magikya cru croiser le regard bleu de l'héritière du trône, en plus d'être belle, elle dégageait un charme puissant qui remua momentanément les pensées de la reine. Puis celle ci fixa le roi :

-Voici un présent, en disant ces mots, sa protectrice s'approcha du roi, ouvrit le coffre et le lui tendit, j'espère que ce présent sera le début d'une belle amitié entre nos peuples qui y ont tout à gagner.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Une nouvelle alliance à forger [PV Alice Korvander]

Réponse 3 mercredi 31 juillet 2013, 00:17:25

La réputation de Tywill Korvander, Roi de Sylvandell, n’était pas usurpée. On le disait plus fin guerrier que diplomate, et ce n’est pas pour rien. Incapable d’être aimable, parlant avec une voix caverneuse et forte, Tywill Korvander imposait le respect à tous ceux qui le voyaient pour la première fois. Difficile de croire qu’un tel colosse avait pu accoucher d’une fille aussi douce qu’Alice, une « petite merde », comme l’appelait, si affectueusement, son père. Alice prétendait s’être habituée au langage particulièrement ordurier de son père, mais, devant des invités de marque, c’était toujours quelque chose. Elle rougit légèrement, tandis que Magikya se laissa également aller à quelques rougeurs, présentant ses excuses pour son retard. Tywill remua la main.

« Si vous m’aviez offensé, je vous aurais pété le cul en deux. »

Cette remarque avait le mérite d’être claire. Magikya était une très belle femme, et Alice se surprit à observer ses formes, savamment mises en forme par sa robe soignée et élégante, au fur et à mesure qu’elle avançait. Les magiciennes étaient généralement habillées de manière très provocante, sans qu’il n’y ait de réelle raison le justifiant. Elle était accompagnée par une charmante personne, sûrement sa garde du corps personnelle. Elle fit le tour pour pénétrer au centre de la table, où elle pourrait négocier. C’était une démarche assez particulière, mais qui avait pour unique but d’intimider la personne venant contracter, puisqu’elle devait faire tout le tour de la table. Elle put ainsi voir les gardes dans les coins, silencieux et impassibles, attentifs et vigilants. Magikya ne laissait rien paraître de son trouble, et la croix d’Alice continuait à vibrer. Elle vit la femme passer devant elle, s’arrêtant là, face au Roi, qui avait utilisé un mécanisme permettant de retourner son imposant fauteuil. Alice observait les longues jambes de la femme sans rien dire, les admirant. Elles étaient extrêmement belles, à l’image de son corps... C’était toutefois un trait caractéristique des magiciens. Ils devaient utiliser la magie pour se rendre aussi beaux et fascinants.

Le regard d’Alice croisa brièvement celui de Magikya, et elle veilla à ne pas les baisser. Même si Magikya était une puissante magicienne, ici, elle était en position de faiblesse, et Alice n’était pas ici simplement pour décorer. Magikya tendit au Roi de Sylvandell un coffre, que ce dernier prit. Le coffre semblait assez riche, et il l’ouvrit. Il y avait, à l’intérieur, une dague plutôt belle, qu’il attrapa entre deux doigts, l’observant. D’élégants glyphes avaient été sculptées sur sa lame, et le manche était en or. Tywill approcha le bout de sa lame de son doigt, l’effleurant très légèrement, et fit couler un peu de sang. La lame était très tranchante.

« Joli cure-dents. Prends-le, ma petite merde, il t’ira bien. »

Alice rougit jusqu’aux oreilles en baissant les yeux, alors que Tywill plantait la dague juste devant elle. Elle releva la tête, en le fusillant du regard, puis attrapa la dague, l’observant. C’était effectivement une très belle lame.

« Bien. Comme on a déjà du vous le dire, je suis le Roi de ce pays : Tywill Korvander, et celle-là, là, qui rougit comme une tomate bonne à être cueillie, c’est ma fille, Alice. Elles, de l’autre côté de la tablée, ce sont les Ashnardiennes. Naraël a... Insisté pour que ce soit ma fille qui parle au nom de Sylvandell, en prétextant que je n’aurais pas suffisamment de verve pour parler sur un ton diplomatique. Bordel de chiotte. »

Alice choisit ce moment pour se lever, calmant sa rougeur. Il était peut-être temps de montrer aux Rydiens que les Sylvandins n’étaient pas tous des barbares incapables de parler sans glisser une insulte.

« Soyez assurée, Magikya, que nous sommes honorés de recevoir de votre part une proposition d’alliance, proposition qui a d’ailleurs su susciter l’intérêt des Ashnardiens. Nous vous remercions pour votre présent, et nous vous assurons que, pendant la durée des négociations, vous serez traitée avec déférence. Des chambres sont disponibles pour vous dans notre château. J’ose espérer que vous avez fait bon voyage jusqu’ici. »

On sentait rapidement la différence entre Alice et son père, la Princesse étant bien moins énergique que lui, et bien plus calme dans la manière de s’exprimer.

Ma

Re : Une nouvelle alliance à forger [PV Alice Korvander]

Réponse 4 mardi 06 août 2013, 22:13:55

Magikya s'était raidit en entendant les propos injurieux du roi. Elle fut donc très rassurée lorsqu'il lui apprit que ce ne serait pas avec lui qu'elle aurait à négocier, mais avec sa fille, qui semblait d'une bien autre trempe. La magicienne apprécia l'observation qu'avait eu la princesse Alice Korvander, ce cadeau n'avait pas l'air de trop la déplaire.

En plus d'être beaucoup plus diplomate que son père, elle était très belle, surtout dans la tenue qu'elle portait et que Magikya put observer lorsqu'elle se leva, une tenue légère qui mettait en avant ses formes juvéniles, surtout ses seins à peine entièrement couverts par son haut. La magicienne comprenait son surnom de «  Joyau de Sylvandell », c'était une femme comme on n'en voit peu dans ces contrées. Magikya regarda quelque temps la croix de la princesse, celle-ci semblait vibrer étrangement.

Magikya ne savait pas trop que répondre à la princesse, la nuit n'allait pas tarder à tomber, elle ne savait pas si les négociations devaient avoir directement lieu ou plus tard. Elle remarqua alors qu'elle était bien une novice en matière de diplomatie et surtout face à un tel royaume.

-Merci, j'apprécie votre offre. J'aimerais étudier avec vous les possibilités d'une alliance, tant politiquement qu'économiquement, en particulier au niveau de l'esclavage. Vous devez être au courant de la situation à Rydia, nous hésitons entre l'interdire ou l'autoriser mais, en l'autorisant, nous pourrions avoir un marché juteux à négocier avec vous.

Une fois son petit discours terminé, elle considéra la petite assemblée qui se trouvait devant elle, ne sachant ce qui allait se passer par la suite. Elle espérait pouvoir se reposer pour le moment et remettre à demain les discussions. Elle était encore surprise de tout ce qu'elle avait vue et un peu chamboulée de sa rencontre avec le roi.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Une nouvelle alliance à forger [PV Alice Korvander]

Réponse 5 lundi 12 août 2013, 01:46:36

Alice n’était pas une magicienne, ni une guerrière, mais elle était une fine diplomate... Probablement la seule Korvander qui ait jamais eu un seul véritable talent en politique. Erwan Korvander, le Premier Roi, avait certes été le fondateur de Sylvandell, mais les légendes ne faisaient pas de lui un individu ayant un sens politique très rusé. Il avait toutefois su réunir autour de lui des pèlerins et des réfugiés pour fonder ce royaume, et Alice espérait être digne de son sang. Ainsi, elle vit le regard de Magikya, elle vit cette dernière, très discrètement, et très rapidement, détailler ses formes, ce qui ne la dérangea pas. En diplomatie plus qu’ailleurs, la beauté physique était un élément à prendre en jeu. Ce pouvait paraître un argument primaire, mais les négociations s’élaboraient avec des êtres humains... Et on négociait toujours plus facilement face à de belles personnes, plutôt qu’à de vieux croûtons.

Magikya lui répondit, en évoquant d’emblée le point important : l’esclavage. Naturellement, les Ashnardiens savaient que Rydia n’autorisait pas l’esclavage, mais que ce sujet faisait débat au sein de ce petit royaume. Magikya leur expliqua son impuissance, surprenant Alice.

*C’est peut-être une bonne magicienne, mais j’ai du mal à saisir son jeu... Elle devrait pourtant savoir ce que les Ashnardiens recherchent...*

Elle demandait à Ashnard des conseils sur la manière de gérer sa politique intérieure, ce qui constituait un aveu de faiblesse qui n’échapperait sûrement pas aux oreilles avisées de la Reine Noire. Naraël ne disait rien, restant silencieuse, imperméable, mais Alice savait que Magikya venait déjà de commencer par céder ce que les Ashnardiens recherchaient : la souveraineté de Rydia, que cette remise soit explicite, ou implicite. Ashnard était un Empire, et, comme tout Empire digne de ce nom, il avait des visées expansionnistes, et ne poursuivait qu’un seul but : s’étendre, s’étaler, engranger le plus de territoires possibles pour se renforcer, et dominer le monde.

« Ashnard est un Empire guerrier qui n’a jamais connu de réelles défaites, intervint la Reine Noire. Nous croulons sous les esclaves, et, quand Nexus tombera entre nos mains, ce qui n’est plus qu’une question de temps désormais, ce monde explosera. Les bas-fonds de Nexus regorgent d’une racaille purulente, une misérable vermine qui ne demande qu’à connaître l’autorité et la discipline. »

Le ton sous-jacent était clair dans la bouche de Naraël : Rydia se soumettrait aussi. Ce n’était pas que l’esclavage que Magikya allait négocier ici, mais la liberté de son peuple. Si Ashnard autorisait des négociations, c’était bien pour éviter une guerre inutile, et obtenir directement de Rydia tout ce dont ils avaient besoin. Cependant, Alice se demandait toujours ce que les Ashnardiens pouvaient vouloir d’un royaume aussi petit.

La conversation était mal engagée pour Magikya, et Alice agit alors :

« La tradition sylvandine requière que, le soir venu, les conversations cessent, pour qu’on se nourrisse.
 -  Bien ! traduisit son père. Il est temps de bouffer ! Sois gentille, Alice, et montre à notre hôte sa chambre. »

Alice hocha la tête, et fit signe à Magikya de la suivre. Sa protectrice la suivit. Il n’y avait personne pour protéger Alice. Magikya ne serait pas assez folle pour tenter de l’attaquer. La Princesse s’avança dans le couloir, atteignant un escalier en colimaçon, qu’elle se mit à grimper.

« Nous avons un petit château, Magikya. Toute l’aile diplomatique a été prise par les Ashnardiens. Nous vous avons trouvé une chambre libre... Dans mes quartiers. »

Elle l’avoua en rougissant légèrement, tout en se rendant vers ses quartiers. Il s’agissait d’une petite suite, organisée autour d’un couloir en L. On y accédait par un grand couloir, l’accès étant protégé par deux gardes. Une fois que la lourde porte s’écartait, il y avait le couloir en L, avec un angle où se trouvait un petit salon. Il y avait, à droite et à gauche, plusieurs portes menant à de belles chambres ainsi qu’à une salle de bains privée, le bout du couloir menant à la chambre de la Princesse, une belle pièce avec un grand lit et un balcon.

Alice se retourna face à Magikya. Si proche d’elle, sa croix dragonique vibrait furieusement.

« Je... En privé, Magikya, on peut se tutoyer... Si tu n’y vois aucun inconvénient. J’espère que... Que ça ne te dérange pas de... De dormir si près de... De moi... »

Elle avait du mal à aligner deux mots. Sa puissance magique la perturbait, ainsi que sa robe ouverte et son beau décolleté. Magikya était trop proche d’elle !


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