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Au service du cardinal [Valimuté]

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Armand Saint-André

Créature

Au service du cardinal [Valimuté]

jeudi 04 avril 2013, 19:15:43

France XVIIe siècle
Notre histoire commence par une lune comme celle-ci, une nouvelle lune, invisible dans le ciel ! Un homme voyageait seul sur les routes, galopant à bride abattue pour rejoindre Paris. Sa monture puissante avait de l’écume aux lèvres tant elle était fourbues et s’il ne voulait pas tuer sa monture et finir à pied, il devrait s’arrêter sous peu pour faire halte…

Mais s’il faisait halte, ses poursuivants le rattraperaient. Il ignorait tout d’eux si ce n’est qu’ils étaient au moins une bonne dizaine ! Ce simple chiffre permettait au gentilhomme poursuivi de savoir que même un bretteur d’exception aurait du mal à les vaincre s’ils avaient été humains. Mais ils ne l’étaient pas. A la place de la peau ils avaient des écailles, leurs yeux étaient fauves et ils avaient les avantages d’une acuité sensorielle des plus développées.

S’arrêter c’était mourir. Armand Saint-André a avait parcouru toute la France avec des gens à ses trousses, ne prenant jamais que le temps de nourrir et de faire boire sa monture pour qu’elle résiste. Cela faisait deux semaines qu’il était revenu d’Espagne avec ces choses derrières lui qui remontaient progressivement son avance, grignotant un peu plus à chaque pause qu’il s’accordait. Heureusement, à Lyon, entre autres il n’avait pas eu besoin de se poser et était parti directement avec un cheval frais. Les mots « Service du cardinal » semblaient lui ouvrir beaucoup de portes, mais il savait qu’en cet instant, ces mots ne pouvaient rien faire pour lui excepter le condamner à une mort des plus lentes.

Finalement, son cheval s’effondra sur la route royale. Le messager dut achever la bête pour lui éviter de la souffrance avant de repartir, portant sur son dos les fontes de la selle. Il se trouva forcé de trouver une auberge ou une taverne, ou n’importe qui puisse lui échanger quelques pistoles contre un nouveau cheval. Il devait être au Palais-Cardinal avant l’aube ! Il courut le plus vite qu’il put, faisant fi de cette idiotie anglaise empêchant un gentleman de courir si besoin était.  Maudits soient la perfide Albion, au passage !

Il avançait, déchirant ses chausses, abimant ses bottes déjà usées jusqu’à la corde. Il courait vers le seul point lumineux de l’horizon, une lanterne qui indiquait un hypothétique relai ou tout du moins, une auberge… Il courait à en perdre haleine au point que, quand il saisit le heurtoir de la porte pour frapper, il se tint à celui-ci le temps de reprendre sons souffle. Enfin, il frappa le heurtoir et  attendit qu’on vienne lui ouvrir.

Un homme, barbu, large et pansu lui ouvrit, le bonnet de nuit rappelait qu’il était déjà une heure très avancée et fort peu convenable pour déranger les gens. L’homme le dévisagea avec une certaine curiosité, c’est alors qu’Armand se rendit compte que l’homme était armé d’une paire de pistolets.

Il retira alors son couvre chef qu’il portait avec une élégance toute aristocratique, découvrant, dans la lumière sélénienne, une longue chevelure de la douce couleur d’une feuille qui voient choir par terre au summum de l’automne, un châtain doux, doux comme une crème de marron faute avec amour.  Tombant sur ses épaules, ses cheveux encadraient un visage aux traits fins et délicats qui semblaient avoir été façonnés par Dieu lui même. L’aubergiste se mit à penser que si Adam était la plus belle réussite de Dieu, alors c’était Adam qui se tenait devant lui. S’il avait eu les sourcils un peu moins épais, il aurait pu douter du sexe du messager lui offrant ainsi une certaine forme d’androgynie rendant saisissante sa beauté.

Mais le plus impressionnant ce fut quand le gentilhomme fourbu posa son regard sur son vis-à-vis, ses yeux…. On aurait dit des turquoises parfaites tout juste sorties de la mine d’où elles avaient été extraites, comme s’il s’agissait de joyaux sans prix ! Des yeux de la couleur des lagunes dont parlait la cour à paris, suivant les voyages des explorateurs… Ses yeux étaient protégés par des bésicles aux montures d’acier du plus bel effet, ne faisant que renforcer la couleur. Il aurait été bien plus beau si la sueur, la poussière, et la boue n’avaient pas souillé son visage et collé ses cheveux sur son faciès.

Le jeune homme avait besoin d’un remontant mais il semblait si pressé de repartir, de toute manière, il lui aurait fallu macérer dans un bain pendant des heures et que la lavandière s’échine des jours pour rendre sa tenue impeccable, le pourpoint rouge orné de la croix de St-André qu’il portait était maculé de boue, le reste de sa tenue, noire, était presque blanche à cause de la poussière, seul le  chapeau, relevé à gauche pour retenir le plumet rouge sang était, semblait-il, encore dans un état à peu près correct. Il aurait été difficile de définir un âge pour cette personne, aussi, il lui donna un peu moins de la trentaine à première vue.

« Un cheval, service du cardinal ! »

Le pansu le regarda, le dévisageant comme un regarde un énergumène, un pitre, ou un idiot. Mais, voyant la bourse qu’il lui tendait il haussa les épaules et sortit en tenue de nuit pour ouvrir les portes de l’écurie. Il n’y avait pas beaucoup de montures mais l’homme lui sortit un cheval. Son physique montrait qu’il était plus fait pour tirer la charrue que pour jouer les coursiers, mais il devrait s’en accommoder. Mais ce fut trop tard. En effet il entendit des  galopades sur la route et vit que les spadassins assassins l’avaient rattrapé… Il laissa tomber les fontes et tirant deux pistolets.

Il ne les voyait que mal. La luminosité n’aidait pas la visibilité. Alors, il se recula, se mit à couvert et attendit que les créatures atteignent la lumière de la lanterne et tira. Deux fois. Le claquement sec des pistolets simultanément et l’explosion delà poudre créèrent un petit nuage de fumée alors que deux spadassins tombaient de selle. Morts.

Les autres tirèrent leur épée, et alors que le garde du cardinal en mission spéciale faisait signe à l’aubergiste de se cacher dans l’écurie, il lui prit ses deux pistolets à lui. S’il faisait mouche il   aurait éliminé quatre spadassins sur huit…. Heu… HUIT ? Il y en avait dix la dernière fois qu’il leur avait échappé…

Il entendit des branches craquer derrière l’écurie.  Un piège ! Il sauta sur le cheval de trait, mis les fontes entre travers du dos de l’animal, et le talonna. Il commença à s’élancer. Il n’était pas rapide, mais puissant ! Il avait de longues foulées mais il sentait que le hongre s’épuiserait vite. Fort heureusement, ils n’étaient qu’à une paire d’heures de la capitale, mais, en selle, il en profita pour recharger ses armes à feu, difficilement, certes, allez charger un pistolet sur le dos d’une monture au pas irrégulier… mais il pourrait avoir besoin d’eux avant la fin de la mission. Ils avaient de bien meilleurs chevaux que lui après tout !

Il entendit des coups de feu et pria pour qu’ils aient tiré sur lui de trop loin au lieu d’exécuter l’aubergiste, même s’il ne faisait aucun doute sur l’acte…

*
*   *

Le jeune homme arriva portes Saint-Denis. Les portes étaient fermées alors il dut user son passe-droit délivré par le cardinal de Richelieu pour qu’on lui ouvre les portes. Il put se rendre sans encombres jusqu’au Palais-Cardinal. Il y fut reçu par Rochefort qui l’introduisit auprès du Cardinal de Richelieu. Il était attendu avec impatience…

Mais comme d’habitude, même quand quelqu’un était attendu, il trouvait son éminence à travailler, à dicter une lettre. Il s’interrompit au moment où le jeune homme fut introduit dans la pièce, il était sans doute aux alentours de deux heures du matin mais son éminence était encore en tenue de travail, preuve qu’il n’avait pas peur de ce qu’il devait pour le bien de la France. Il se retourna, écrasé par le poids des ans et de la fonction il avait le teint un peu blême… sans doute manquait-il d’une vie qui soit équilibrée en terme de sommeil… Il prit la lettre des mains de Saint-André et la lu en silence avant de la jeter dans les flammes. Il se tourna vers son bras armé et attendit en l’observant avant de finalement ouvrir la bouche et prononcer quelques mots, même s’ils semblaient lui bruler la gorge au passage.

« Merci Saint-André, je vous tiendrai au courant de votre future mission, vous pouvez disposer. »

Saint André quitta la pièce, mais Rochefort resta, se tenant en retrait derrière son Eminence avec toute la déférence qui lui était due, passant sa main sur la balafre qui lui courait la tempe. Il restait car d’un regard en arrière, son éminence le lui avait fait comprendre des plus clairement.

« Que pensez-vous de lui, Rochefort ? »

Rochefort était depuis de nombreuses années l’exécuteur des basses œuvres du Cardinal Jean-Armand du Plessis de Richelieu, il avait une quarantaine d’années, de longs cheveux aile de corbeau qui commençaient à légèrement grisonner sur les tempes, mais il portait avec élégance et panache son poste d’âme damnée du cardinal.

« Je ne l’aime pas ! Il est arrogant, pas de l’arrogance des personnes de haut lignage, mais de ceux qui ont été chanceux en amour et en combat au point de les rendre imprudents et insouciant. Il semble n’avoir de réel respect pour personne, pas même pour vous, votre éminence !  Il semble ne croire ni en dieu, ni en quelqu’un d’autre que lui-même !  Oh certes il a le sens du devoir et de l’honneur, à revendre même ! Mais est-ce que cela justifie de placer une quelconque confiance en, lui ? Certes… c’est un élément efficace, cavalier accompli, épéiste émérite… lors du dernier entretien qu’il a eu avec Charpentier, il compte ouvrir son école d’escrime. Il sera meilleur en prévôt qu’en soldat. Trop à cheval sur l’honneur pour exécuter les tâchez veules…
Et qui sait qui il sert vraiment d’ailleurs ! Sa loyauté a toujours été possible à acheter ! Pour peu que l’on y mette le prix… mais c’est comme tout le monde, un incorruptible est toujours quelqu’un de plus difficile à acheter que les autres…. Et il y a quelque chose qui le rend effrayant en un sens…je ne sais pas ce que c’est…. Et ça, ça m’inquiète… je n’aime pas ça… il est trop dangereux pour être contrôlé… »


Le cardinal sourit et rétorqua :

« Vous-même, mon cher Rochefort, n’êtes vous pas, dangereux et apparemment hors de tout contrôle ? »

Oui, c’était vrai, il était hors de contrôle, sauf si on savait exactement ce à quoi l’on avait à faire ! Il savait très bien, lui, pour avoir les documents que l’église lui avait confiés, à regret, le concernant ! Il n’était pas entièrement humain. Pour moitié apparemment, il était une créature du diable, une œuvre du démon. Un dragon. Mais le cardinal estimait que chacun avait possibilité de repentance, les instruments du démon pouvaient très bien suffire à servir la France, faute de servir Dieu !

« Certes, mais j’obéis tout de même à Votre Eminence. Pas lui, lui, il n’obéit que s’il s’agit de la meilleure manière de remplir son devoir, s’il voit une voie plus courte ou du moins plus facile, il n’hésitera pas et désobéira ! Et quelle compagnie il fréquente ! Entre le vin et les femmes de mauvaise compagnie, il n’a que des vices, des vices dont il lui arrive de se vanter régulièrement d’ailleurs !  Et si c’était seulement une rumeur, mais je l’ai vu entrer et sortir quand vous m’avez demandé de le surveiller, votre Eminence. Vous devriez l’oublier, Votre Eminence, si votre dévoué serviteur peut vous donner un tel conseil, bien évidemment ! »

Cet homme était l’outil parfait. A la fois puissant et efficace. Raison de plus pour l’utiliser alors que Rochefort le craignait au cas où il aurait fallut faire taire son âme damnée…

« Allons, Rochefort, j’ai lu votre rapport, évidemment, mais croyez vous sérieusement être objectif dans vos propos ? Après tout, c’est lui vous a laissé cette balafre… un anglais dans votre dos… »

« Je le sais bien, il a toujours tenu à préciser qu’il avait pourtant loupé son coup à deux cents pas de distance … »

Le cardinal rit de bon cœur avant de congédier.

*
*  *

Armand rampait sur l’ardoise du toit de l’hôtel de Chantegrelle. Il était une lame du cardinal, que ce soit sa rapière ou sa dague, espionner était une manière de le servir et ce soir, ce soir les conjurés auraient une réunion. Il avait eu par les contacts habituels, une nouvelle mission : trouver le lieu de rassemblement des conjurés et obtenir leurs noms en toute discrétion.

Quelqu’un avait fini par cracher le morceau sur le lieu, pour ça, méthode très simple : faire boire u alcool fort à un homme faible ! D’un seul coup, il se montrait tellement loquace qu’il ne pouvait plus s’arrêter ! Quant aux conjurés, s’il avait aperçu quelques armoiries, cela ne suffisait pas à démanteler le complot, il devait les avoir tous ave des preuves, pas juste son éminence qui interviendrait avec sa garde ou les mousquetaires du Roi. Non, là il aurait été difficile de ne pas verser dans la fête privée !  Une fois les conjurés démasqués il devait trouver des preuves chez Madame de Chantegrelle ou chez d’autres conjurés… le parlement ne pourrait rien faire si  le Cardinal n’avait pas de preuves à présenter après l’arrestation !

Déroulant la corde qu’il avait en bandoulière, il descendit en rappel le long de la façade intérieure, finissant par un petit saut. Il se plaqua dans un recoin alors qu’il voyait une porte s’ouvrir vers la cour intérieur s’ouvrir pour se refermer aussi sec. Il soupira et regarda alentour. Il escalada un étage pour se hisser dans une galerie supérieur qui donnait sur la cour pour finalement crocheter la serrure de l’une des portes présentes…

Il entra dans ce qui devait être un petit cabinet de travail qui contenait de vieux livres sur des étagères patinées par l’usage. La petite table quand à elle montrait des marques de cire preuve que soit on avait été négligeant sur l’utilisation des bougies, soit elles avaient brulé plus d’une fois jusqu’à devenir des flaques de cires… la preuve de cet usage était suffisante pour lui donner envie de fouiller un peu. Il ne cherchait pas la correspondance ordinaire, pas le genre de lettres à laisser trainer sur le bureau. Non, il cherchait comme d’habitude ! tiroirs secrets, compartiments cachés, livres évidés… Il Commença par minutieusement vider la bibliothèque en se montrant très méticuleux, faisant attention à l’ordre et au sens de chaque livre pour les replacer de la bonne manière une fois cela fini. Il vérifiait le contenu des livres, tapotait avec la crosse de son pistolet le mur en espérant entendre un son creux derrière les étagères ou ailleurs.

Ce qu’il attendait vint d’ailleurs, en effet, de la botte, il tapa dans ce qui savait être du bois mais qui sonnait creux, sous un magnifique tapis persan ! Il dut soulever le lourd ouvrage pour révéler deux lattes qui s’enfonçaient difficilement parmi les autres, comme si elles avaient été assujetties fut un temps mais que le bois avait gonflé davantage sur elles que sur les autres… curieux, n’est-ce pas ? Le demi-dragon se  pencha et retira les lattes du plancher. Il y avait une petite cassette qu’il ouvrit, elle contenait des lettres et une petite sphère. Il ne toucha pas à la sphère et se contenta d’éplucher le courrier. Tout y était : conjurés, manière de créer le complot, but du complot, personnes corrompues. Mais il ne pouvait pas emporter la caissette, il la laissa là et replaça tout comme il fallait avant de partir…

Il n’aurait pas du car malgré toutes les précautions du monde, la corde avait été remarquée et au moment où il s’en saisissait pour remonter sur le toi et filer comme un voleur, il y eut une détonation, le claquement du chien du mousquet, suivie d’une douleur au flanc gauche. Il se laissa tomber au sol alors que des spadassins venaie²nt l’entourer, arme à la main. Pas de sabres, non, point de cela, mais des armes à feu pointées de toutes parts sur lui.

Un homme se détacha des autres, un seul homme qui portait l’épée au côté, mais pas de pistolet ou de mousquet en main. Grand, cheveux grisonnants et barbe grise taillées avec soin, il avait autant d’allure que de prestance et semblait vivre avec une désinvolture qui accroissait encore davantage son charme.

« Allons, monsieur, soyez raisonnable ! Vous êtes cerné et au moindre geste belliqueux vous serez abattu sans sommation avant d’être jeté dans la seine… »

Saint-André capitula, mais toutefois refusa de remettre son arme à quiconque d’autre que le jeune homme avant d’être enfermé dans la cave, non sans quelques explications sur la suite.

« Nous saurons qui vous envoie monsieur… la question sera sans doute longue et douloureuse, mais hélas nécessaire. L’Ordre du Dragon n’a besoin ni de sang mêlés, ni de traitres à leur sang et encore moins d’espions ennemis… plus vous avouerez vite moins vous m’obligerez d’aller loin avant de vous laisser rendre l’âme ! »

Au moins, il savait désormais à qui il avait à faire. L’ordre du dragon, cet ordre ancien et puissant fondé par les dragons pour les servir était désormais composés de leurs descendants. ? Leur but n’était ni plus ni moins que de régner dans toutes les cours d’Europe… au moins il était fixé sur ce qu’ils entendaient par complot contre le trône de France…

Il fut attaché et dut attendre le bourreau… alors commencèrent les indicibles souffrances… le tisonnier chauffé à blanc pour commencer, lentement enfoncé entre les côtes, les pieds passés au dessus du feu… on lui arracha les yeux aussi avant de le croire mort après des jours de souffrance et on le jeta dans la seine… il n’avait rien dit, mais ils savaient, ils avaient du le reconnaître et sans doute qu’ils ne voulaient que confirmer leurs soupçons… trop tard sans doute…

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Mais peut être auraient-ils durent lui trancher la tête au passage et garder un trophée… car alors qu’il s’enfonçait dans les eaux du fleuve, outre les souvenirs de la race qui remontaient, il voyait aussi toute sa vie qui se déroulait devant lui jusqu’alors… il avait bien commencé sa vie en tant que mort-né… il avait tué sa mère à la naissance et n’avait jamais pris de premier souffle de vie et était mort d’asphyxie…

Père était un dragon et par un rituel de magie draconique lui avait redonné la vie et l’avait élevé comme il pouvait, malgré le fait qu’il soit meurtrier de sa propre mère. Il avait été élevé dans des valeurs propres à son temps, l’honneur, le respect, le devoir, l’amour de la beauté, de l’élégance. Il n’avait jamais été doué pour le dernier point par contre, la flatterie et les intrigues… non, certes, il avait appris mais n’aimait pas pour autant cela ! Les premières années de sa vie, ses rêves : devenir  mousquetaire, devenir membre de ce corps d’élite, étant gentilhomme par son père il ne lui fallait que quelques petites choses pour le devenir :  un savoir faire aux armes, et cinq ans comme soldat dans un autre corps de sa majesté !

A ce sujet, une conversation lui revenait en mémoire :

Pendant le souper, il était assis en face de son père et alors que père semblait plongé dans ses pensées, le jeune garçon de dix ans qu’il était lui avait ouvert ses pensées, et avait partagé ses rêves et lui avait lancé, comme cela , sans le moindre détour :

« Père, je veux apprendre l’escrime pour devenir mousquetaire du Roi! »

D’abord amusé devant le ton de l’enfant, père n’avait pas daigné prendre cela au sérieux, mais devant le visage déterminés de son fils l’avait arrêté& et il lui avait demandé, sur un ton inquisiteur mais toutefois non dépourvu de chaleur devant le plaisir que son fils avait à partager ses rêves.

« Et pourquoi veux-tu devenir mousquetaire ? Qu’est-ce qu’un mousquetaire pour toi ? »

Il avait répondu du tac au tac :

« Pour être un défenseur du roi et de la reine et devenir comme Monsieur de Troisville ! Quelqu’un de bien ! Un homme qui fait ce qu’il veut ! Je veux pouvoir me battre contre les méchants et les rosser ! »

Père avait ri et lui avait alors accordé la plus belle partie de sa vie.

« Très bien, tu apprendras l’escrime, mais si tu te montres assidu dans tes leçons et que tu te comportes bien. »

Dès ce jour il avait été un enfant modèle dans ses leçons, il travaillait dur et à son onzième anniversaire père, lui avait présenté un professeur. Il s’agissait d’un espagnol immigré en France. Il s’appelait Rafael Jesus Ibanez, il était un chevalier de sa majesté le roi d’Espagne Philippe II alors en France dans le cadre d’une mission diplomatique : il était l’un des membres de l’ambassade Espagnole attachée au Louvre, et surtout un très bon ami de Louis Etienne Saint-André. Il accepta, sans pour autant être prévôt, d’enseigner )à son fils ce qu’il savait.

Quelle ne fut pas la déconfiture de l’enfant en voyant que l’homme ne lui apprenait ni l’escrime, ni l’équitation, mais la danse…. La danse quand même ! Depuis quand avait-il demandé cela ? Effronté, il avait un jour demandé à Don Rafael ce que la danse avait à voir avec l’escrime. La réponse l’avait surpris… Rafael avait alors cessé de donner la leçon de danse et lui avait tendu une rapière d’exercice. Il lui, avait pris un bâton très léger, long comme un homme.

« Muy bien, golpeame, matame, por favor ! »

Il l'avait prié d'attaquer, et le gamin s’était fendu comme il avait vu des gentilshommes le faire en duel et d’un coup de bâton, Ibanez l’avait envoyé voler à travers la pièce. Enfin, façon de parler, mais en gros, alors qu’il s’attendait à toucher le señor Ibanez, et celui il l’avait fait tombé et lui avait plaqué le bâton sur la gorge, appuyant assez pour qu’il ait mal, puis, il avait relâché et s’était expliqué.  Il n’avait pas dit grand-chose, mais c’était limpide aux yeux du professeur, et si le jeune garçon ne le comprenait pas maintenant, il comprendrait plus tard.

« Esgrima le enseña a matar, el baile a moverse. Te necesita aprender a moverse antes de aprender a matar. Si no, es usted lo quien sera matado. »


L’escrime vous apprend à tuer, la danse, à bouger. Apprenez à bouger avant d’apprendre à tuer…. Sinon, c’est vous qui serez tué !Le garçon n’avait plus jamais remis en cause son enseignement et avait redoublé d’effort. Il ne s’agissait pas que d’apprendre les danses de cour, il apprenait à voir les animaux et à comprendre leur manière de se mouvoir, il devait être comme le chat, comme la panthère, tout en gardant la force de l’ours et la vivacité foudroyante de la vipère. Et tout ça dans un corps à la fois gracile et svelte. Rafael lui apprenait à sentir chaque muscle de son corps, et à les utiliser à bon escient pour se mouvoir de la bonne manière.

Ce fut lui qui, quand son père mourut à la guerre, s’occupa du jeune garçon, l’emmenant à cour d’Espagne, où il devint un homme fait, ne revenant en France, à Paris que sur ses vingt ans, bretteur accompli, un D‘Artagnan avec une expérience de cour s’il on veut. Il s’engagea dans les chevau-légers de Sa Majesté, mais ce ne fut pas la compagnie des mousquetaires de la garde du roi qui requérirent ses services, à son grand dam. Non, sa promotion vint d’ailleurs, en effet, quand le capitaine de la garde de son éminence le cardinal Jean-Armand du Plessis de Richelieu, le capitaine de Saint-Georges, vient en personne vous trouver au sein de votre compagnie pour vous proposer un grade d’Enseigne, on ne refuse pas et on accepte en s’inclinant bien bas pour remercier.

Ce n’était pas un honneur moindre car en effet, avant toute nomination, son éminence faisait des recherches avancées sur chaque cas ainsi, quand on était nommé, on avait la pleine confiance du Cardinal. Le plus dur était donc de ne pas le décevoir…
 Il s’était tenu à cela sans l’ombre d’un doute puisqu’après avoir commencé son service il commença à effectuer des missions en marge du reste, étant désavoué en cas d’erreur… petit à petit, il s’isola du reste de la garde, tout comme Rochefort, chose qui n’était pas forcément un compliment en y réfléchissant bien, c’était un être désagréable, désagréable, hargneux et surtout capable de planter sa dague dans le dos de son meilleur ami pour peu qu’on le lui ordonne, et ce, sans le moindre remord. Il était tout aussi capable de tout faire pour provoquer la déchéance des gens qu’il n’appréciait pas, amis comme ennemis ...

Il finit per être congédié des gardes du cardinal, il restait à son service mais comme un franc-tireur, agissant seul, ne répondant de ses actes que devant son éminence en personne, l’égal de Rochefort ou de Saint-Georges, son signe distinctif ? Une simple chevalière d’acier sur laquelle était une croix grecque formée d’épées et soulignée d’un pistolet. Il était une lame du Cardinal. A la fois protecteur du royaume, protecteur de la France, protecteur du roi, de la reine, mais surtout du premier ministre de Son Altesse Royale, son éminence, le cardinal de Richelieu !

Sa plus grande réussite fut sans nul doute La Rochelle ! Cette poudrière anglaise permanente où les dissidents parlaient emblaient constamment rêver d’une république indépendante alors qu’ils appartenaient au royaume de France, et ces foutus Anglais, la perfide Albion, s’employait à les aider. Maudit soit le Roi Charles Ier d’Angleterre, maudit soit Georges Villiers, Duc de Buckingham !

Il avait été envoyé là bas pour récupérer des noms et des adresses à paris, de dissident les aidant à distance, de traitres qui espionnaient le Louvre et le Palais-Cardinal, il devait revenir avec ces noms et aussi assassiner l’ambassadeur britannique envoyé parmi eux ! Il s’était retrouvé  devoir faire équipe pour cela avec l’âme damnée du cardinal et au cours de la mission ils se trouvèrent pris en plein milieu d’une bataille au sein des remparts de la cité… Rochefort avait commis une erreur et ils avaient été repérés. Dos à dos, ils se battaient comme des diables…

Sans le vouloir, les deux hommes finirent par être séparés et alors que Rochefort et Saint André se tournaient l’un vers l’autre, Saint-André, déjà relativement loin de Rochefort, trop pour intervenir, brandit son pistolet qu’il venait de dégager de sa ceinture et visa Rochefort, ou du moins, l’homme qui s’apprêtait à le poignarder. , la balle n’évita pas pour autant son collègue qui eut un sillon sanglant sur la tempe, puis, l’alerte ayant été donnée, ils s’enfuirent dans la nuit, arrivant non sans mal à franchir les lignes ennemies pour rejoindre le quartier général de campagne de son éminence pour remettre toutes ses informations.

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Mais là il suffoquait dans l’eau et finit par avoir les poumons remplis du liquide alors qu’il se sentait happé vers le fond… et il finit par se laisser aller au sommeil éternel qu’on lui offrait, avec un sentiment d’accomplissement du devoir, il n’avait rien qui puisse lui faire regretter la mort. Pas de femme, pas d’enfants, pas d’amantes… rien, néant ! « La muerte es el mejor momento de la vida porque el espadachin puede realizar su sueño: puede guardar su arma para siempre. » La mort est le meilleur moment de la vie car le spadassin peut accomplir son rêve, il peut ranger son arme définitivement...  disait toujours le chevalier Ibanez. Il avait foutrement raison et ce n’était pas trop tôt ! Non pas qu’il ait cherché la mort à tout prix, mais elle était une compagne qui n’avait cessé de le suivre et dont il n’avait eu de cesse que d’échapper, mais c’était quelque chose d’inéluctable. Et il fallait bien que ça arrive. Son dernier acte fut de sourire alors qu’il se noyait.

Mourir, en était-il seulement capable en fait, car il ne comprit pas vraiment la suite. Il ne voyait pas vraiment une vie s’écouler devant ses yeux, mais il rêvait sans doute puisqu’il ne se voyait plus vraiment humain, non, il voyait un être dont la peau était recouverte d’écaille qui déployait de grandes ailes dans son dos et qui parcourait un endroit inconnu qu’il ne reconnaissait en aucune manière, un endroit où s’épanouissaient toutes les créatures des légendes décrites dans les livres et bien plus encore !

Il était dans un si beau rêve que lorsqu’il ouvrit les yeux, il crut que le cauchemar commençait….. il sentait tout son corps vibrer alors qu’il regardait ses bras et ses jambes. Il était vêtu des mêmes habits qu’à sa mort… mais était-il vraiment mort. Et où était-il en fait ? Autour de lui, des fiacres avançaient sans chevaux et dans un bruit d’enfer ! Il prit peu et souhaita être mort, définitivement… il prit sa dague, elle avait bien rouillé, et tenta de se la planter dans le ventre. Elle rentra et quand il comprit que la douleur ne laissa pas place à la mort, il la retira. La peau se ressouda de suite après, comme si de rien n’était.

Il en fut désespéré et se mit à errer à travers le monde, comme une âme en peine… il ne savait que faire, ne voyant un réel intérêt nulle part… ne comprenant rien à ce qui l’entourant, pleurant son époque, les grandes cavalcades étaient finis, les duels aussi… il restait bien les femmes, mais les choses avaient bien changé… trop changé…

Il regardait le monde comme s’il n’en avait jamais fait partie et finit par, par mégarde, traverser une faille passant du coq à l’âne, de la ville moderne à un lieu déjà plus semblable au sien. Une terre de dragons, d’elfes, de nains, de monstres en tout genre, un monde nommé Terra. Mais il n’avait plus vraiment de but dans la vie. Il se mit à errer de nouveau, jouant les redresseurs de torts, les mercenaires en attendant de trouver une nouvelle cause à protéger, un nouveau royaume préservée par son épée et ses talents.

Citer
Petit récapitulatif peut être pour ceux qui voudraient avoir un peu d’informations sans pour autant tout lire… à ces gens là, je n’ai qu’une seule chose à dire :

BANDES DE FEIGNASSES !

Pour les autres, voici :
Nom/Prenom/Surnom : Armand Saint-André

Âge : En apparence, aux alentours des 28 ans

Sexe : Masculin

Race : Créature (demi-dragon)

Orientation sexuelle: Hétérosexuel

Description physique :
« Il retira alors son couvre chef qu’il portait avec une élégance toute aristocratique, découvrant, dans la lumière sélénienne, une longue chevelure de la douce couleur d’une feuille qui voient choir par terre au summum de l’automne, un châtain doux, doux comme une crème de marron faute avec amour.  Tombant sur ses épaules, ses cheveux encadraient un visage aux traits fins et délicats qui semblaient avoir été façonnés par Dieu lui même. L’aubergiste se mit à penser que si Adam était la plus belle réussite de Dieu, alors c’était Adam qui se tenait devant lui. S’il avait eu les sourcils un peu moins épais, il aurait pu douter du sexe du messager lui offrant ainsi une certaine forme d’androgynie rendant saisissante sa beauté.

Mais le plus impressionnant ce fut quand le gentilhomme fourbu posa son regard sur son vis-à-vis, ses yeux…. On aurait dit des turquoises parfaites tout juste sorties de la mine d’où elles avaient été extraites, comme s’il s’agissait de joyaux sans prix ! Des yeux de la couleur des lagunes dont parlait la cour à paris, suivant les voyages des explorateurs… Ses yeux étaient protégés par des bésicles aux montures d’acier du plus bel effet, ne faisant que renforcer la couleur. »


Caractère :
« Je ne l’aime pas ! Il est arrogant, pas de l’arrogance des personnes de haut lignage, mais de ceux qui ont été chanceux en amour et en combat au point de les rendre imprudents et insouciant. Il semble n’avoir de réel respect pour personne, pas même pour vous, votre éminence !  Il semble ne croire ni en dieu, ni en quelqu’un d’autre que lui-même !  Oh certes il a le sens du devoir et de l’honneur, à revendre même ! Mais est-ce que cela justifie de placer une quelconque confiance en, lui ? Certes… c’est un élément efficace, cavalier accompli, épéiste émérite… lors du dernier entretien qu’il a eu avec Charpentier, il compte ouvrir son école d’escrime. Il sera meilleur en prévôt qu’en soldat. Trop à cheval sur l’honneur pour exécuter les tâchez veules…
Et qui sait qui il sert vraiment d’ailleurs ! Sa loyauté a toujours été possible à acheter ! Pour peu que l’on y mette le prix… mais c’est comme tout le monde, un incorruptible est toujours quelqu’un de plus difficile à acheter que les autres…. Et il y a quelque chose qui le rend effrayant en un sens…je ne sais pas ce que c’est…. Et ça, ça m’inquiète… je n’aime pas ça… il est trop dangereux pour être contrôlé… »

« Certes, mais j’obéis tout de même à Votre Eminence. Pas lui, lui, il n’obéit que s’il s’agit de la meilleure manière de remplir son devoir, s’il voit une voie plus courte ou du moins plus facile, il n’hésitera pas et désobéira ! Et quelle compagnie il fréquente ! Entre le vin et les femmes de mauvaise compagnie, il n’a que des vices, des vices dont il lui arrive de se vanter régulièrement d’ailleurs !  Et si c’était seulement une rumeur, mais je l’ai vu entrer et sortir quand vous m’avez demandé de le surveiller, votre Eminence. Vous devriez l’oublier, Votre Eminence, si votre dévoué serviteur peut vous donner un tel conseil, bien évidemment ! »


Situation de départ : expérimenté

Autres :
Il dispose d’une acuité sensorielle très développée ainsi qu’une force herculéenne, une vitesse bien au dessus de la normal,  il possède un pouvoir de régénération tel qu’il en est devenu immortel et s’approche de l’invulnérabilité…

Il peut se transformer partiellement en dragon : il se couvre d’écailles et des ailes autant qu’une queue se mettent à pousser. Il est capable alors de cracher de l’acide.
« Modifié: vendredi 05 avril 2013, 12:29:18 par Marie Raven »

Izumi/ Izuma Kimura

Créature

Re : Au service du cardinal

Réponse 1 jeudi 04 avril 2013, 19:24:10

Nous te souhaitons la bienvenue parmi nous !  :)

Armand Saint-André

Créature

Re : Au service du cardinal

Réponse 2 jeudi 04 avril 2013, 19:27:59

Merci, mesdemoiselles !

Silence

Légion

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    Silence, mercenaire, capitaine de la guilde des Griffes d'Ammoth.

Re : Au service du cardinal

Réponse 3 jeudi 04 avril 2013, 19:44:15

Welcome here ;)



Anéa

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  • FicheChalant

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    Ancienne archange, devenue à moitié démone.
    Adore le sang et faire sauter des têtes.

Re : Au service du cardinal

Réponse 4 jeudi 04 avril 2013, 19:51:13

J'aime beaucoup !

Bienvenido !





-En souvenir du bon vieux temps-

Telka

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Re : Au service du cardinal

Réponse 5 jeudi 04 avril 2013, 20:06:02

Fidem perdidistī, sed semitae Deus invenibit.

Bienvenue ! :)

TelkaArchieVianOzvelloCyriel
MP


Armand Saint-André

Créature

Re : Au service du cardinal

Réponse 6 jeudi 04 avril 2013, 20:15:33

Amen !

merci à tous !

Molly Petrova

Re : Au service du cardinal

Réponse 7 jeudi 04 avril 2013, 20:40:37

Super fiche :)

Bienvenue ;)

Armand Saint-André

Créature

Re : Au service du cardinal

Réponse 8 jeudi 04 avril 2013, 22:42:52

merci vampirette !

Unahzaal Dovahiiz

Dieu

Re : Au service du cardinal

Réponse 9 jeudi 04 avril 2013, 23:10:32

Bienvenue jeune dragon

Tengoku Megumi

Humain(e)

Re : Au service du cardinal

Réponse 10 vendredi 05 avril 2013, 00:21:45

Bienvenue *////*

Marie Raven

Créature

Re : Au service du cardinal

Réponse 11 vendredi 05 avril 2013, 12:10:05

Bonjour et rebienvenue.

Je m'occupe de toi.

Edit : Et je te valide :) Bon jeu à toi.
« Modifié: vendredi 05 avril 2013, 12:29:01 par Marie Raven »




DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Armand Saint-André

Créature

Re : Au service du cardinal [Valimuté]

Réponse 12 vendredi 05 avril 2013, 13:39:46

Merci à tous ! Et merci ma puce ;)


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