Des fois, on fait des conneries sans même s'en rendre compte... [PV Misaki]

Ce jour là, Chikako avait envie de faire un peu de sport pour se maintenir en forme, mais elle n'avait aucune envie de dégouliner de sueur : il faisait déjà bien assez chaud à Seikusu pour être en sueurs sans activité physique autre que marcher dans la rue. Le meilleur compromis était donc d'aller à la piscine ! Là, au moins, elle pourrait se dépenser pleinement sans crainte de transpirer, puisque tout son corps serait déjà plongé dans l'eau. Elle s'y rendit donc, et eu une première surprise. Etant cliente régulière, elle avait son propre casier à son nom de famille. Mais aujourd'hui, son casier était verrouillé, et ce n'était pas son cadenas !

*C'est quoi ce délire ?*

Elle chercha une des employées, afin d'exposer son problème.

-- Kobayashi-san ! Mon casier est cadenassé ! Quelqu'un s'en ait servi ! C'est pas très normal, ça !

La jeune fille s'excusa, connaissant parfaitement de quoi était capable Chikako quand elle était contrariée.

-- Je suis désolée, miss Chikako. Il semble qu'une autre demoiselle Ishikawa ait crue qu'il s'agissait de son vestiaire... Nous ne pouvons rien faire, malheureusement. Mais je peut vous prêter un casier vide.

Chikako accepta, préférant ne pas s'énerver pour si peu. Elle se changea donc et mit ses vêtements dans le casier, après avoir mit son maillot de bain. Elle se dirigea vers les douches afin de s'humidifier un peu puis passa par le pédiluve avant d'aller se plonger dans l'eau. Pendant qu'elle nageait, elle rentra dans quelqu'un. Elle s'arrêta et remarqua que c'était une très jolie jeune fille.

-- Salut ! Excuses moi, mais je nageais, alors je t'ai pas vue...
*Mignonne la petite !*
-- Tu es nouvelle ici ? C'est la première fois que je te vois... Tu sais, ici, ce sont surtout des habitués qui viennent, alors tout le monde connait tout le monde.

Il faisait une chaleur épouvantable en ce début de soirée, les rues de la ville, d'habitude noire de monde, se retrouvaient quasi désertées, par ce temps les gens préfèrent rester au frais, plutôt que d'aller suer inutilement. Une seule personne restait dans la rue sans avoir vraiment le choix, la petite Misaka, elle avait laissée les clés de son appartement dans une sacoche qu'elle avait prêtée à une camarade de classe. Il lui restait encore quelques heures avant que son amie ne revienne lui rendre ses clés, à la place d'attendre ici bêtement, la jeune fille décida d'aller piquer une tête à la piscine municipale, où elle se rendait déjà depuis quelques temps, il faut dire que le bâtiment ne se trouve pas très loin de son appartement. La piscine était une bonne idée, histoire de passer le temps et de se rafraichir un peu par cette chaleur.

 Arriver à la piscine, elle se présenta à un employé pour louer un casier où ranger ses affaires, celui entendant le nom de la jeune fille lui dit.

- Ooh ! Mademoiselle Ishikawa, figurez vous que mon employeur vous a ajouté sur la liste des clients réguliers. À ce titre, vous aurez droit à un casier spécial, rien que pour vous, il sera marqué de votre nom, moyennant le prix de location bien sûr.

C'était une bonne nouvelle, il est vrai que c'est embêtant de devoir utiliser des casiers toujours différents, les dernières personnes à les louer peuvent très bien les laisser dans un état délabrer.

- C'est.. heuu.. merci.

L'employé lui fit un sourire et un signe de la main pour faire comprendre à la jeune fille de le suivre pour lui indiquer les casiers personnels.

- Voilà, c'est ici à gauche, vous ne pouvez pas vous tromper, vous m'excuserez si je ne vous accompagne pas, mais si je rentrais dans le vestiaire on pourrait crier au scandale.

Il eut un léger rire avant de tendre un cadenas et sa clé à Misaka, puis lui tourner le dos et retourner par là où il était venu. La jeune fille entra dans le vestiaire et vit directement un casier à sa gauche du nom de 'Ishikawa', pas de doute, c'était le sien. Heureusement qu'elle avait dans son sac de sport son maillot qu'elle s'empressa d'enfiler, elle n'aimait pas rester nue trop longtemps, même chez elle à l'abri des regards, cela la dérangeait. Ses affaires dans le casier cadenassé par ses soins et son maillot enfiler, la jeune fille se dirigea vers le bassin.

 Misaka entra frileusement dans la piscine, descendant par un des bords, il n'y avait qu'un homme qui faisait ses brases de l'autre côté de la piscine et une maitre nageuse, au cas ou. Elle en profita donc pour se mettre à nager à son aise de son côté du bassin.

 Alors qu'elle commençait à nager, apaisée par le silence, la jeune fille rentra dans ses pensées, juste avant de heurter quelqu'un.

-- Salut ! Excuses moi, mais je nageais, alors je t'ai pas vue...

C'était une femme, plutôt musclée, contrairement à ce que pense beaucoup de gens, la musculature chez une femme ne les rendent pas viriles et elle avait deux arguments de tailles pour preuve de sa féminité.

- Non.. c'est ma faute, je.. je ne faisais pas attention.

-- Tu es nouvelle ici ? C'est la première fois que je te vois... Tu sais, ici, ce sont surtout des habitués qui viennent, alors tout le monde connait tout le monde.

C'est vrai que c'est la première fois que la jeune fille vient à cette heure à la piscine, généralement, elle le fait après les cours, ce n'est pas une heure de foule. Misaka est légèrement intimidée, pas vraiment par la femme, mais plutôt parce qu'elle lui parle.

- Je.. je viens souvent, mais pas à ces heures-ci.. je.. heuu.. je viens surtout en fin d'après-midi, madame..

La jeune nageuse était bien trop timide pour regarder l'autre femme dans les yeux et le sourire aux lèvres de cette dernière rendit ses joues rouges écarlate. Détournant le regard dans tous les sens, ne sachant pas la regarder de face, par courtoisie, elle se présenta à son interlocutrice.

- Je.. je m'appelle Misaka.. Ishi..I-Ishikawa, enchantée.

-- Non.. c'est ma faute, je.. je ne faisais pas attention.


Non seulement la miss était trop chouquette, mais en plus de ça elle avait une trop jolie voix ! Chikako la dévorait des yeux.

-- Je.. je viens souvent, mais pas à ces heures-ci.. je.. heuu.. je viens surtout en fin d'après-midi, madame..

La lutteuse rigola :

-- Oh non, pas de "madame" avec moi, s'te plait. J'ai que ving huit ans, je suis pas si vieille !

Chikako lui sourit, attendrie par la timidité de cette jeune fille. La suite allait s'avérer pour le moins... bizarre.

-- Je.. je m'appelle Misaka.. Ishi..I-Ishikawa, enchantée.
-- Ah !? Sérieux ? Alors c'est toi qui a du me piquer mon casier ? Moi aussi je me m'appelle Ishikawa. Ishikawa Chikako... T'es au lycée, toi aussi ? Parce qu'il manquerait plus que tu me pique aussi ma piaule et mon plumard.

La lutteuse rigola, preuve qu'elle ne lui en voulait nullement pour le coup du casier. Mais même à Seikusu, il fallait reconnaitre que c'était rare de rencontrer un homonyme. Surtout concernant le nom de famille.

-- Sois pas aussi gênée, ma belle. Je ne mors pas... Tu peut me regarder dans les yeux, tu sais ?

Chikako posa ses mains sur le visage de la miss, afin de tourner son regard vers le sien.

-- Surtout que tu as de très beaux yeux ! Hé hé !

Elle lui tira la langue, signe qu'elle aimait bien jouer, et lui proposa :

-- Ca te dit de faire quelques brasses ensembles ?

-- Ah !? Sérieux ? Alors c'est toi qui a du me piquer mon casier ? Moi aussi je me m'appelle Ishikawa. Ishikawa Chikako... T'es au lycée, toi aussi ? Parce qu'il manquerait plus que tu me pique aussi ma piaule et mon plumard.

Elle aussi s'appelait Ishikawa.. Pas que ce soit un nom très rare, mais delà à rencontrer quelqu'un portant le même nom, c'était plutôt inattendu, surtout pour la jeune fille qui était ébahi, pas seulement par le fait que cette femme avait le même nom qu'elle, mais qu'en plus c'était le casier de cette jeune femme qu'elle avait prit et non le sien, Misaka se sentait rougir de honte, la dernière phrase de son interlocutrice ne calma pas la gêne de la jeune nageuse qui avait peine à regarder en face l'autre nageuse.

-- Sois pas aussi gênée, ma belle. Je ne mors pas... Tu peut me regarder dans les yeux, tu sais ?

Chikako posa, délicatement, ses mains sur le visage de Misaka, malgré l'humidité dûs à l'eau de la piscine, la jeune fille sentait que ses mains étaient calleuses, mais néanmoins douce et pleine de tendresse, la nageuse tourna le visage de la petite Misaka afin de se retrouver face à face.

-- Surtout que tu as de très beaux yeux ! Hé hé !

Elle tira la langue d'une façon espiègle, elle ne lui en voulait pas, cela rassurait un peu Misaka, la nageuse lui proposa même de faire quelques brasses, ce qu'elle accepta, ce n'aurait pas été vraiment sympa de refuser.

A peine avaient elles commençaient à faire leurs brasses que la jeune fille eut une crampe douloureuse, pas de chance, heureusement que l'autre femme s'empressa de la sortir de l'eau et de l'amener contre le mur d'un des coins de la piscine, si elle avait dû compter sur la maitre nageuse qui était en "conversation" sur les méthodes de réanimation par bouche à bouche avec le seul nageur du bassin..

Chikako se mit à masser la jambe de Misaka pour faire passer la crampe, ses mains étaient douces et son massage la fit un instant frémir d'excitation, il faut dire qu'elle savait utiliser ses mains.

Elles se mirent à nager ensembles, faisant quelques mètres, quand l'autre demoiselle Ishikawa eut une crampe et se retrouva incapable de nager. Elle commençait donc à se débattre, risquant de se noyer. La catcheuse se pressa donc d'aller la secourir pour l'amener vers le bord de la piscine. Fort heureusement la température de l'eau et de l'air étaient identiques à un ou deux degrés près. Elles ne risquaient donc pas de se mettre à trembler de froid. Chikako invita la fille à allonger ses jambes sur le béton.

-- Tends tes jambes, là. Je vais te masser, pour te soulager. Les cuisses ça fait mal en plus. Je sais de quoi je parle... J'ai faillie me noyer comme ça une fois. Je nageais au fond en plus !

Chikako faisait souvent appel à des masseurs (et aussi des masseuses) après ses matches, pour soulager ses muscles endoloris. Elle avait donc apprit quelques techniques de base et avait eu l'occasion de s'entrainer sur ses "formateurs". Lors d'une crampe à la cuisse, c'était très souvent le grand adducteur et le demi-tendineux qui étaient incriminés. C'est donc là dessus qu'elle se concentra. Et par moment ses doigts glissèrent le long de son intimité. C'était involontaire mais pas non plus totalement. Chikako décvorait Misaka des yeux. Elle était trognon ! Elle lui rappelait un peu Haruna, sa petite soeur qui était décédée à présent. Elle lui manquait des fois, mais elle évitait de trop penser à elle. Cela lui rappelait trop ce qu'elle avait fait... Elle avait été trop loin avec elle et par sa faute, sa soeur était morte.

-- Ca va mieux ?

Demanda-t-elle. Ses yeux plongèrent dans ceux de Misaka. Elle regarda ensuite sa bouche. Puis encore ses yeux. Et encore sa bouche. Puis de nouveau ses yeux... Puis elle osa prendre le taureau par les cornes :

-- J'ai trop envie de t'embrasser, Misaka...