Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Discussion démarrée par: Lyan Rose le mercredi 23 mars 2011, 16:42:51

Titre: Un procès pour meurtre. [Pv Hiro] (Terminé !)
Posté par: Lyan Rose le mercredi 23 mars 2011, 16:42:51
-Le procès de M. Koga peut maintenant commencer. Les parties sont-elles prêtes ?

Le juge s'est exprimé, et la salle s'est tue. J'étais en train de réfléchir à la stratégie pour détrôner l'avocat de la défense devant. Il a l'art pour manipuler les personnes efficacement, apparemment. Mais moi, je ne me laisserai pas avoir par ce tour de passe-passe. Jamais un terranide ne se fera impressionner par une pseudo-magie. Je repensais plutôt à l'enquête que l'on a bouclé à la va-vite. L'accusé, M. Koga, est un homme de 33 ans accusé de meurtre et viol sur la personne de Mlle Inoue, mais la seule preuve réside sur le fait qu'il est la dernière personne à l'avoir vue vivante, le fait que l'on ait retrouvé le corps de la victime nu, avec des traces de sperme de l'accusé à l'intérieur. Le rapport d'autopsie est clair, et j'en parlerai plus tard. Non, ce qui m'interpellait le plus, c'est au moment d'aller arrêter M. Koga. Il se laissa faire, particulièrement surpris de l'interpellation. Cependant, il nia tout en bloc et parla du couteau alors que l'on ne l'avait pas mentionné. C'est donc devenu notre suspect n°1. De plus, un témoin affirme avoir vu la scène. Le procureur démoniaque va passer à l'action. Des faits inébranlables, tu parles ! Je vais devoir me baser sur des hypothèses pour le début de ce procès.


-L'accusation est prête, votre Honneur.

Non, je ne suis pas prêt du tout, mais je ne peux pas le dire, sinon j'ai perdu le procès d'avance. Le tout est de garder une mine confiante, comme si les faits étaient irréfutables. J'ai envoyé quelques inspecteurs sur la scène de crime, puisque le meurtre n'était pas si vieux que cela. Après tout, ce procès est l'un des plus rapides jamais lancés, 5 jours après le crime.

-Si vous me le permettez, votre Honneur, l'accusation va commencer son exposé introductif. Tout d'abord, je voudrais résumer les faits. Le 27 juin dernier, le corps de Mlle Teruna Inoue était retrouvé, nu, dans une ruelle du quartier de la Toussaint. Le problème, c'est qu'un témoin a vu tout le déroulement, du viol jusqu'au coup de couteau fatal porté dans la poitrine de la victime. De plus, ce même témoin a eu le réflexe de prendre une photo du corps juste après le meurtre. Si la défense veut objecter, je compte répondre à la question que tout le monde se pose en ce moment : "Pourquoi le témoin n'a pas pris une photo du crime, directement ?" Tout simplement parce qu'il était sous le choc. Cependant, il se souvient de toute la scène.

Je marque une courte pause, effet théâtral oblige, et je reprends de plus belle, après avoir fait un tour d'horizon de la salle. Le juge écoute les faits avec attention tout en lisant le dossier de l'affaire, l'avocat de la défense semble écouter, de marbre, et la salle, remplie entièrement, était suspendue à mes lèvres.

-Je suppose que la défense a pris connaissance du rapport d'autopsie, qui indique que du sperme a été retrouvé à l'intérieur du corps de la victime. Elle sait sans doute aussi que pour retrouver l'ADN d'un spermatozoïde, il faut s'y prendre extrêmement vite sans quoi on ne peut plus rien retrouver. C'est là-dessus que l'argumentation de l'accusation se tient en premier lieu. Le sperme retrouvé dans le corps n'est autre que celui de l'accusé ici-présent, M. Koga. Or, vu le laps de temps pendant lequel on aurait pu identifier l'ADN, seul le violeur aurait pu tuer Mlle Inoue.

Grand silence dans la salle. Je crois qu'il est temps de commencer le procès. Je dégage une mèche de ma frange sur le côté, et d'un geste théâtral, je laisse mon index droit, porteur de justice, se pointer vers le premier rang de la salle.


-L'accusation appelle son premier témoin ! Veuillez décliner nom et profession, s'il vous plait.
-Mon nom est Satô Kozato. Je suis gérant d'une librairie.
-Bien, M. Kozato, veuillez nous dire ce que vous avez vu.
-C'était il y a 6 jours, le 27 juin, il était environ 22h30. Je passais par le quartier de la Toussaint pour rejoindre mon domicile quand soudain j'ai entendu des bruits suspects. C'étaient la victime et l'accusé, qui étaient en train de... Enfin, vous voyez, quoi. Cependant, l'accusé frappait la victime, ce qui me fait penser qu'il la violait. C'est plutôt courant, dans ce quartier, vous savez. A un moment, l'accusé sortit un couteau de sa poche et poignarda la victime dans le cœur. Une fois parti, j'ai pu reprendre mon souffle et j'ai pris une photo, je ne sais même pas pourquoi.

Je suis confiant, je n'ai pas vu de contradiction dans ce témoignage. La défense a intérêt de creuser un peu ce témoignage si elle veut trouver quelque chose. On verra ce que ca donne.

-Bien, la défense peut commencer son contre-interrogatoire.
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Hiro le mercredi 23 mars 2011, 18:58:15

 RI-DI-CULE

Je jetai le dossier sur mon bureau dès que mon client fût parti. Cinq jours pour me préparer? Sans pouvoir m’occuper du témoin? Merci beaucoup!!

 Un délai aussi court c’est l’équivalent d’un lynchage!! Y’a des lois contre le lynchage si ma mémoire est bonne!!

Je tournais en rond comme un lion dans sa cage, pestant contre le système juridique pourri qui me permettait d’abattre autant de témoins que je veux, mais du moment que je dois faire les choses honorablement, aussi bien ne pas me laisser le temps de me préparer!

Tout ça m’agaçait au plus haut point, surtout que mon client avait eut la brillante idée de violer sa victime, sans préservatifs qui plus est! Vous savez quand on dit que les mecs pensent avec leur queue? Eh bien, celui-là, y doit en avoir une sacré grosse, il n’y a pas assez de sang pour le faire entrer en érection et laisser son Q.I. assez bon pour penser à mettre un préservatif!!

Heureusement, toutes les personnes ont un prix, je rencontrai donc dans une ruelle un des policiers chargé de l’affaire, pour qu’il s’occupe de faire disparaître les preuves de sperme,  ça m’a coûté environ 5000 Yens pour qu’il accepte de le faire. J’y ai quand même mis ma condition; à savoir qu’il devait la faire disparaître un peu avant l’audience, pas plus tôt. J’espérais seulement qu’il fasse ce qu’il était convenu, abattre un policier m’avais toujours donné froid dans le dos…

 -Le procès de M. Koga peut maintenant commencer. Les parties sont-elles prêtes ?

La parole du juge me tira soudainement de ma rêverie. Je me concentrais sur ce que l’accusation aurait en premier lieux à dire et, comme je l’eus planifié,  le procureur fit venir le témoin clé de l’affaire… Si j’avais eu ne serait-ce que quelques jours de plus, il ne serait pas assis sur cette chaise au moment de l’audience, mais bien six pieds sous terre…

Le témoin raconta alors ce qu’il vit, c’est à dire un homme violant une femme à des heures plutôt tardive, dans une ruelle, ensuite il la poignarda. Un détail que j’eus relevé immédiatement et que je n’allais certainement pas laisser sous silence lorsqu’il sera à mon tour de contre-interroger le témoin… Il suera comme il n’a jamais sué et ne sera plus sûr de rien, c’est moi qui vous le dis.

-Bien, la défense peut commencer son contre-interrogatoire.

Je me levai donc, posant furtivement la main sur l’épaule de mon client.

 -Merci votre honneur… Monsieur Kozatô, il vous arrive souvent de passer par le quartier de la Toussaint?
-Assez oui, c’est plus rapide que de faire le tour pour retourner chez moi…
-Et plus dangereux, vous en convenez?
-Bien sûr, c’est très risqué de passer par là, surtout qu’il n’y a que très peu de lumière
-Vous me dites donc que votre route n’est pas éclairée?
-Oh quelques lampadaires par-ci par-là mais rien de plus, la lune éclaire généralement mon chemin.
- Mon cabinet est également dans le Quartier de la Toussaint,  cette soirée là, je peux vous dire que c’était très nuageux, la lune n’as donc pas dû vous aider… Or, j’ai été sur les lieux de ce terrible accident et je puis vous affirmer qu’il n’y a aucun lampadaire qui puisse éclairer la scène… Comment être bien sûr que vous avez bien vu les visages?
-Bien… Je le sais, j’ai vu ses yeux… Son visage était par instant éclairé, je suis resté à les observer
-Vous êtes en train de me dire que vous auriez pu l’en empêcher, mais que vous n’ayez rien vait?

OBJECTION! Votre honneur, Maître Atayoshi accuse le témoin de ne pas avoir sauvé la jeune dame, alors que ce n’était nullement son rôle!

 Objection retenue, Maître Atayoshi, contentez vous de défendre votre client, c’est une cours de justice, pas un conseil de chasse aux sorcières.

J’hochai légèrement la tête. Je savais que ma question provoquerait une vague et qu’on me demanderait de la retirer, mais les paroles ne s’envolent pas toujours, je venais tout juste d’implanter une graine d’incertitude dans le témoin, de culpabilité. Il serait beaucoup plus facile à manipuler ainsi.

- Je retire ma question. Mais vous n’avez vu son visage que par moment?
-Oui mais…
-Messieurs et dames les jurys,  nous avons sous les yeux un témoin oculaire qui avait omis de donner le détail qu’il ne voyait que par moment! Comment pouvons-nous donc nous baser sur un témoignage si approximatif, je vous le demande! N’avons nous pas vu des innocents se faire accuser et recevoir un témoignage simplement car il ressemblait, dans la noirceur, au véritable meurtrier? Je parle ici de l’affaire Karachi... Je n’ai plus de question Monsieur le juge.

Aïe, là, j’avais tapé fort! L’affaire Karachi avait emprisonné Yosef Karachi, un homme dans la cinquantaine, pour le meurtre de sa bru, meurtre qu’il n’avait évidemment pas commis. En fait, s’était son frère, après un refus pour faire l’acte qui l’avait trainé dehors et battu à mort dans une ruelle sombre, mais le témoin avait donné la description du père, et voilà, le père va en prison à la place de son frère.

Je retournai donc m’asseoir attendant la suite des événements.

 Avez vous d’autres preuves à présenter, Maître Rose?

Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Lyan Rose le mercredi 23 mars 2011, 19:27:21
L'avocat n'avait pas usurpé sa réputation. En un coup de cuiller à pot, il avait retourné la situation. Cependant, je n'ai pas perdu toute confiance. Je vais observer encore une fois les pièces à conviction. Un couteau... Dont la lame s'est cassé dans la plaie... Rien de bien utile pour prouver que c'était bien Koga. Le rapport d'autopsie... Mort vers 22h40, coup de couteau dans le péricarde. Multiples fractures au niveau des côtes, innombrables ecchymoses... Aha ! Traces de sperme ! Les analyses ont bel et bien confirmé que c'était le sperme de M. Koga. Si seulement je pouvais corroborer le fait qu'il a VU Koga... Il me reste la photo de Kozatô. Elle a été prise bizarrement... On dirait qu'il est à ras du sol... Ah !! J'ai trouvé.

-Votre Honneur, je n'ai pas besoin de preuves. Du moins, pas de nouveaux éléments. Tout est déjà dans le dossier de l'affaire. Regardez la page 2 du rapport d'autopsie : "Le sperme retrouvé à l'intérieur du corps de Mlle Inoue correspond à celui de M. Koga." C'est une preuve décisive qu'il a eu des rapports avec Mlle Inoue, et peu avant le meurtre. Or, qui d'autre que le violeur aurait pu tuer la victime ? Et en plus... Veuillez regarder cette photo.

Je fais passer la photo, en vérifiant précautionneusement que personne n'intervertit les photos. De toute façon, Zakuro a placé des caméras un peu partout dans la salle. Grâce à l'oreillette dans mon oreille, imperceptible, il saura me prévenir si quelqu'un intervertit. Le juge se figea quand il comprit enfin ce que je montrais. En effet, sur la photo, prise à ras du sol, on voyait très bien le ciel. Il était dégagé.

-Comme vous pouvez le constater, le ciel ne présente aucun nuage. De plus, comme vous pouvez le voir, c'est la pleine lune. Comment M. Kozato aurait-il pu ne pas voir l'accusé clairement ? Ceci prouve que l'objection de la défense est non valable. Ce sera tout, votre Honneur.
-Hm... J'aimerais tout de même poser une question à M. Kozato.
-Je vous écoute, votre Honneur ?
-Veuillez témoigner à propos du fait que, comme maître Atayoshi l'a précisé, vous n'ayez pas été aider la victime.
-Bien. La raison est simple, et je pense que vous la comprendrez aussi bien que moi : J'avais peur. L'homme se comportait comme une sorte de bête enragée, et bourrait la victime de coups de poing. Alors vous voyez, moi, je suis frêle et je en pouvais pas me défendre. Je me suis donc simplement fait discret.
-Je vois. C'est compréhensible en effet. La défense peut commencer son contre-interrog...
-Excusez-moi ! Un nouvel élément pour maître Rose !

Un inspecteur s'avance jusqu'à devant moi, et me tend un petit bout de papier. Je l'observe, regardant par ou le déchiffonner sans détruire la preuve. Elle est sûrement précieuse, pour qu'un simple inspecteur risque la rétrogradation juste pour ca. J'en profite pour questionner l'inspecteur en question.


-Qu'est-ce que c'est ?
-Comme vous pouvez le voir, c'est un bout de papier.
-Mais encore ?
-J'y venais, M. Rose ! Il comporte le sang de la victime sur le dessus. Par contre, nous n'avons pas pu l'ouvrir. Elle le tenait dans sa main et le médecin légiste vient juste de réussir à l'extraire de la poigne rigide de la victime.
-Bon. Je vais l'ouvrir...

Précautionneusement, je tire un petit bout de papier qui dépasse. Tout de suite, un grand bout e déplie. Une dizaine de secondes plus tard, une feuille de papier de format A5 toute chiffonnée occupe mes mains et me donne un petit frisson, sans que je sache moi-même si c'est de l'angoisse ou de l'excitation.

-Maître Rose, veuillez nous indiquer ce que contient ce bout de papier.
-Bien, votre Honneur. Il s'agit apparemment d'un mémo de la victime. Une analyse graphologique devrait pouvoir le déterminer. Cette note dit : "Rendez-vous avec Eisaku Koga. Je dois récupérer mon argent, cela fait 6 mois qu'il me doit toujours ces 300 000 yens. Red Note, 21h30." Je soumets ce mémo comme pièce à conviction.
-Accepté.
-Vous, allez faire une analyse graphologique de ce bout de papier.
-Compris, monsieur !

Et l'inspecteur qui sort, heureux d'avoir fait une grande trouvaille.

-Bien, comme je le disais avant que l'on soit interrompus, la défense peut commencer son contre-interrogatoire.
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Hiro le vendredi 25 mars 2011, 14:11:10

 Pardon?

Je m’étais levé debout, les deux poings sur la table, jetant un regard de glace sur l’homme qui venait d’arriver. Mon regard se porta sur le juge. Je dis alors, sur un ton de défi

 Objection votre honneur!  N’est-il pas coutume de faire l’investigation avant le procès? On se croirait dans une série télévisée de soi-disant droit! De toute façon, qui nous dit que cette soi-disant preuve n’est pas l’origine d’un créateur externe à toute l’affaire juste pour but d’incriminer mon client? Je demande à ce que cette preuve ne soit valable, pour la simple raison de son arrivée un peu trop opportune à mon goût!

J’étais en train de perdre mon calme, mais je tentais comme je pouvais de me ressaisir, histoire de  pouvoir continuer la bataille. Je m’avançai vers le témoin qui soudainement avait repris confiance en ce qu’il avait dit… Une chose pouvait encore le faire basculer dans l’incertitude, il fallait que je le brise mentalement… Et moralement. Je demandai donc au juge de me servir de la photo, chose qui me fut acceptée. Après l’avoir regardé je la tendis au témoin.

 – Vous confirmez que c’est vous qui avez  pris cette photo?
-   Oui
-   Vous pouvez me dire ce qu’il y a de particulier sur cette photo?
-   Elle est prise de manière presque horizontale…
-   Voilà! Et ce que je me pause comme question,  pourquoi l’avez vous prise allongé?
-   En fait, j’ai posé mon  appareil au sol et j’ai pris la photo
-   Pourquoi?
-   Pour pouvoir prendre la plaie faite par le couteau, la femme était allongée sur le côté
-   N’aviez vous pas dit que vous étiez en état de choc?
-   Euh… Je ne vois pas où vous voulez en venir…
-   Répondez simplement.
-   Oui…
-   Honnêtement, si j’avais été en état de choc, je ne crois pas que j’aurais eu la présence d’esprit de prendre en photo la plaie, n’êtes-vous pas daccord?
-   C’était plus un…
-   Répondez à ma question
-   Oui, mais…
-   Donc, vous n’étiez pas si en état de choc que ça…J’ai une question pour la partie plaignante, a-t’elle retrouvé des empreinte digitales sur le corps de la jeune femme? Probablement. Or, il n’y en avait pas  sur le couteau. Monsieur Kozatô, ne trouvez vous pas que ça fait étrange qu’un témoin se promène avec un appareil photo, au moment du meurtre? Que faisiez-vous avec un appareil photo à cette heure? Qui plus est au retour du travail. Vous n’êtes pas photographe pourtant?


Ma technique était pour le moins agressive, mais elle respectait le protocole, je n’accusais pas le témoin ni d’avoir violé la victime, ni de l’avoir tué. J’essayais simplement de le troubler, afin qu’il nous donne la raison pour laquelle il avait un appareil. Or, il semblait retissant à le dire, comme s’il avait caché quelque chose au procureur…

 - Dailleurs, depuis quand un libraire travaille jusqu’à 22 h 00? Monsieur Kozatô, je vous conseil de répondre à mes questions, sinon vous serez accusé d’entrave au bon déroulement d’une enquête. Veuillez vous rappeler qu’avant de témoigner, vous avez prêté serment de dire la vérité.
-   Je…je fais des photos… des gens à leur insu… des jeunes filles pour être précis…

Même moi j’eus un petit réflexe de surprise en apprenant une telle chose… J’avais une ouverture  de discréditer le témoin et je n’allais pas m’en empêcher pour la simple raison qu’il était en apparence un honnête homme!

 -Vous voyez messieurs, dames les juristes? Croyez vous vraiment qu’on peut faire confiance à un individu qui prend des photos illégales ? Alors sur quoi d’autre a-t’il bien pu nous mentir je vous le demande!! Mon client est un honnête homme et se faire accuser par un tel pédophile voyeur est tout simplement diffamatoire!

C’est alors que le juge intervint en prenant la parole.

 Maître Atayoshi, peut-être avez vous souvent entendu de tels aveux lors de votre carrière, mais ce n’est pas tout le monde qui hérite de cette chance, ou malchance, je n’ai pas encore décidé… Je souhaite donc prendre une pause, histoire de calmer les esprits, qui commence à s’échauffer.

Mon client et moi sortirent les premiers, allant chercher un café et réfléchir à tout ce qui pourrait être utile pour la suite des événements. Les cafés en distributrice automatique ont toujours ce goût aussi infect!

Pendant ce temps, le juge s’était levé et était allé voir le jury, composé de trois personnes.

 Alors, qu’en pensez-vous pour l’instant?  


[HRP] Je tiens à remercier chaleureusement les trois personnes qui ont généreusement accepté de s’offrir au jeu, histoire que tout ce Rp ne s’éternise pas par simple orgueil de la victoire^^[/HRP]
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Shylee Tsumo le vendredi 25 mars 2011, 14:57:09
Le jour d'avant.

Shylee revenait des cours. La journée avait été tranquille, comme d'habitude d'ailleurs. Ce que c'était plaisant de faire cours à des élèves qui semblaient être attentifs, ou du moins, qui ne faisaient pas le bordel, qui ne discutaient pas ici et là dès qu'elle avait le dos tourné. Y'avait des jours où elle se demandait si elle ne les ennuyait pas, si elle ne les endormait pas. Mais non, quand elle interpellait un de ses élèves pour qu'il réponde à une question ou pour qu'il vienne au tableau pour corriger un exercice, ledit élève se levait presque aussitôt ou répondait. Quelque chose devait les captiver. Quoi ? Elle ne savait pas trop mais tant que ce n'était pas le barrouf dans sa classe, elle s'en contrefichait totalement.

Ainsi donc, la jeune femme était rentrée à son appartement, tranquillement. Comme tous les jours, elle s'arrêtait d'abord à sa boîte aux lettres pour récupérer son courrier et feuilleta rapidement les enveloppes. Facture, pubs ... et une lettre bizarre, qui semblait officielle, ou quelque chose dans le genre. Une lettre avec le cachet de la justice de Seikusu d'ailleurs. Shylee leva un sourcil interrogateur quand elle vit cela, mais elle n'y porta pas plus attention pour l'instant. Elle n'avait pas pour habitude d'ouvrir son courrier en plein milieu du couloir. La jeune femme emprunta donc l'escalier qui était non loin de l'ascenseur. Pourquoi pas la boîte de conserve ? Tout simplement parce qu'elle détestait les ascenseurs. Elle avait l'impression ... je sais pas trop. Mais elle n'aimait vraiment pas. Rapidement, elle se retrouva dans son appartement. Les publicités partirent directement à la poubelle. Elle avait beau avoir mis : "Ne pas mettre des publicités", elle en avait toujours. A croire que les gens ne prennent pas le temps de lire les indications des autres. Mais bon.

Avant d'ouvrir cette lettre étrange, Shylee posa son sac sur la table basse et ôta, par la même occasion, sa veste qu'elle déposa sur le rebord d'une chaise. De là, elle récupéra l'enveloppe et la décachetta. Elle tira alors la lettre de l'enveloppe et la déplia, histoire ... histoire de savoir ce qu'on lui voulait. Une lettre ... de comparution.

"Hein ?"

Shylee la lut alors avec attention. On la demandait sur une affaire de meurtre et elle devait faire partie du jury. Ok ... Euh ... Bin, ça, c'était une première pour elle. Elle était un peu sur le cul ... Surtout que ... Surtout que l'audience était le jour suivant. La voilà donc à faire des démarches pour prévenir le lycée qu'elle était convoquée et qu'elle ne pouvait pas refuser -bin oui, ça se refuse pas d'être juré, sauf cas de force majeure, ce qui n'était pas le cas-. Elle passa aussi un coup de fil à Nicolas, histoire de lui dire qu'elle ne serait pas là et qu'il pourrait faire classe à sa place. Enfin ... Il jouerait les surveillants puisque, par chance, elle avait prévu une interro pour ses élèves le jour suivant.

**********

Ce matin là, Shylee s'était levée donc de bonne heure pour se préparer correctement et ne pas être en retard à l'audience. Elle avait pris une douche, s'était fait un joli chignon et avait mis ses lunettes sur son nez. Seulement ... Seulement elle resta au moins une vingtaine de minutes plantée devant son armoire, en sous-vêtements, pour savoir ce qu'elle allait mettre, histoire ... Histoire de faire sérieux et pas gamine. Elle opta, finalement, après une bonne demi-heure, pour un chemisier blanc. Enfin, pas totalement blanc, il tirait un peu plus sur le beige, manches trois-quart et une jupe droite qui lui arrivait en dessous des genoux. Shylee avait l'impression d'aller à un "bal costumé" habillée ainsi, du fait que ce n'était pas vraiment les fringues qu'elle portait habituellement, mais bon. Le sérieux avant tout, non ? Comme chaussures, la jeune prof opta pour des ballerines. Les chaussures à talons, c'était pas son fort.

Et plop, la voilà quittant son appartement et se rendant au tribunal. Et plop, la voilà ensuite qui s'installe sur le banc des jurés, avec les deux autres. Elle avait pris une feuille, et un crayon, histoire de prendre des notes ... Et de bien tout avoir à tête lorsqu'ils devraient délibérer ensemble. Elle avait le trac ... parce que ... en fait, c'était la première fois qu'elle se rendait dans un tribunal. L'heure sonna finalement. Il était temps ... de bosser, en quelque sorte. Shylee écoutait attentivement les arguments des deux parties. Bien évidemment, le but des deux avocats était de démolir l'argumentation de l'autre mais bon. Tous deux avaient de solides arguments, en quelque sorte. Mais là ... Maître Atayoshi venait de pulvériser le témoin. En quelque sorte. Le juge demanda alors une petite pause. Tous quittèrent la salle ... Ou presque. Le jury était encore là. Et le juge s'approchait d'eux, leur demandant ... Ce qu'ils en pensaient ... Pfiou ! Question ... difficile en quelque sorte. Bon, ce n'était pas comme s'il leur demandait de délibérer maintenant. Il voulait juste leur avis.

Shylee se mit à penser à toutes les séries policières qu'elle avait eu l'occasion de regarder quand elle était petite. Bon, d'accord, ce n'était pas vraiment la même chose mais bon, c'était toujours ça, en quelque sorte.

"Et bien ... Pour ma part ... Cette histoire de photo me gêne. Il est vrai que Monsieur Kozatô a avoué qu'il prenait des photographies à l'insu des gens. Mais je ne sais pas ... Ca ne colle pas. Pourquoi s'approcher et prendre la photographie au lieu d'appeler de l'aide ? Enfin, je veux dire par là qu'un homme censé ... s'occuperait d'abord de trouver de l'aide."

Il était vrai que ... Que Shylee aurait été à la place de ce monsieur Kozatô, probablement qu'elle aurait agrippé son téléphone et appelé les flics aussitôt, ou presque... Quoi que ... A bien y penser, elle aurait été à sa place, elle ne se serait même pas baladée dans le Quartier de la Toussaint. Trop dangereux pour elle.
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Lili Ivanes le dimanche 17 avril 2011, 18:03:04
ce jour là je revenais moi aussi des cours, prenant le courrier comme chaque jours dans ma boite au lettre je rentre chez moi et ouvre le courrier, dedans une convocation au tribunal, au premiers abord j'ai très peur mais en lisant toute la convocation, je comprend qu'il demande à ma mère de se présenter comme juriste, mais étant en voyage d'affaire elle ne pourrais jamais y être pour demain et moi qui ne voulais pas aller en cours demain sa tombe bien.
bien sur je me doute un peut qu'il vont demander leurs carte d'identité au juriste et ma mère la sur elle, mais si je présente son permis de conduire sa reviens au même, et vue que la photo qui y est date de ces 18 ans et que je lui ressemble beaucoup, je pourrais parfaitement la remplacer.

le lendemain je préviens le collège que je suis malade par téléphone en prenant une vois rauque et file me préparer, enfilant un petit tailleurs à ma maman avant de me diriger vers le tribunal.
l'audience commence, ce n'est pas du tout une petite affaire, une histoire de viol et de meurtre, plus l'audience avance et plus sa me fait froid dans le dos, moi qui me suis faite violer un certain nombres de fois, je redoutait à chaque fois qu'il m'arrive la même choses que cette pauvre femme, heureusement pour moi sa ne m'est jamais arriver sinon je ne serais pas là en t'en que juriste.

pendant l'audience l'avocat à la défense me dis quelques chose, je ne me rappel plus ou j'ai bien put le voir, mais sa tête me dit quelques chose, enfin bref ce n'est pas le plus important, une femme est morte et il faut que l'ont découvre qui.

le comportement du témoin qui à pris cette photo est très suspect, même si c'est vrai qu'il est très frêle, peut être que le simple fait d'interpeler le violeur et de se montrer l'aurais fait partir de peur de se faire prendre.
et cette photo pourquoi l'avoir prise en photo? ce n'est pas logique, une personne normal est terrifié devant un cadavre et non pas en admiration.

l'audience fait une pose et l'avocat qui me dit quelques choses se rapproche des juristes en nous demandant ce que l'ont en pense.
la femme à coté de moi prend tout d'abord la parole, lui expliquant qu'elle ne comprend pas cette histoire de photo et pourquoi il n'a pas appeler de l'aide, attendant qu'elle finisse je prend ensuite la parole.

oui je trouve sa très bizarre moi aussi, surtout qu'une personne sensé aurais été morte de trouille en se retrouvant devant un cadavre et ne l'aurais jamais pris en photo...
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: C.Blossomgame le jeudi 21 avril 2011, 13:09:20
Il y a de cela deux jours j'ai reçu un courrier venant du gouvernement, me sollicitant en tant que juriste dans une affaire dont j'avais entendu parlé par les élèves, ce sont toujours eux qui sont les plus intéressé par ce genre de chose, apparemment il s'agissait d'une affaire de viol et de meurtre dans une quartier qui n'était pas réputé parla sainteté des résidant.

Ainsi j'eus le temps de faire passer le message comme quoi je ne serais pas là au moment du jugement. Si beaucoup crièrent de joie, certains semblèrent regretter le fait que je ne sois pas là pour les aider. Pour tout dire cela m'ennuyais aussi, mais on ne peut pas refuser ce genre de convocation, sous peine d’être mal vue par les autres et les circonstances de la mort m'intéressait, en tant que professeur de biologie.

Je pris la peine de me renseigner un maximum sur l'affaire, écoutant les dires des élèves, mais aussi d'adultes ayant lut les journaux ou encore entendu des rumeurs, certes je n'allais pas me baser uniquement sur celle-ci mais cela permettait d'avoir une première approche de ce qu'allait donner le procès, qui promettait d'être fastidieux et d'une grande complexité pour l'affaire.

Puis vont le jour du procès.

Je suis en tenue professionnelle, oui je n'allais tout de même pas arriver dans une de mes tenues, cela aurait fait mauvaise impression.

C'est au moment où je prend place, saluant les deux demoiselle qui étaient déjà présente, que le jugement commence, une première chose me choqua, il est habituel de signaler l'heure de la mort estimé, hors là absolument rien, les deux partis l'oubliant, c'est pourtant un élément cruciale et là rien, juste une date et une heure du premier témoin, heureusement qu'il était là au moment des faits, sinon on aurait put penser que la mort aurait put remonter à 1 jours si ce n'est plus.

La suite de la scène de jugement me désolait, pourquoi ? On aurait dit deux chiens qui se bataillait un os, si j'avais sut qu'un jugement était de cette manière j’aurai prit un peut d'occupation. Cela dit même si l'ennui me guettait, j'écoute avec attention les deux partis.

Puis vint la pause ... enfin presque. Le juge demanda nos impressions, les deux demoiselles s'exprimèrent en premier. Vint mon tour et je m'exprime avec ma vois douce et calme.

" Pour ma part si l'accusation possède certaine preuve assez plausible, la défense fait bien son travail, il faut savoir que les spermatozoïdes ne sont pas aussi fragile que l'on veuille le faire croire, pour ce qui est de la personne ayant fait sa photo, il faut savoir que les trouillards existe et user d'un appareil photo est plus facile à faire qu'un rapport détaillé du corps d'une morte. Je n'ai pas encore suffisamment d'éléments pour me prononcer, partir sur un jugement incomplet incite souvent à ne pas voir la scène de façon objective. "
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Lyan Rose le samedi 28 mai 2011, 13:27:28
Bordel ! Je lui avais bien dit de laisser son activité secondaire de côté ! Et voila, on est dans la merde à cause de ce témoin, maintenant. Je vais vers la salle des accusés en vitesse, j'ai à parler à l'accusé. Je me présente à l'huissier, Lyan Rose, procureur, chargé de l'accusation dans l'affaire Koga, etc etc. Après un peu de temps, on me laisse entrer après qu'Atayoshi soit sorti. Quand il sort, je lui lance un regard au sous-entendu extrêmement clair : "Tu ne perds rien pour attendre, mon vieux." Il est temps d'aller voir M. Koga. Il m'accueille avec une sorte de tension... Qu'est-ce qu'il a encore fait, ce maudit avocat ? Peu importe... Je vais voir quelque chose de plus important. J'ai quelque chose à demander à l'accusé...

-M. Koga. Comment avez-vous trouvé la première partie du procès ?
-Ben franchement, je suis pas déçu du résultat ! J'ai bien fait de prendre maître Atayoshi !
-Je vois, je vois. Bon, vous vous doutez que je ne suis pas venu jusqu'ici pour parler de la pluie et du beau temps.
-Oui,en effet. Que me voulez-vous, Maître Rose ?
-M. Rose suffira. Je tenais à vous demander, à vous...

C'est à ce moment la que je commence à tousser intentionnellement, à me cacher le visage dans le creux de mes mains et de relever la tête avec une mine de zombie. Je sors quasiment le 9mm lorsque je remarque le téléphone, à moitié décroché. Je prends le combiné et je n'entends pas de tonalité. Je m'en doutais.

-Qui que vous soyez, vos efforts sont vains. Vous ne connaîtrez pas ma façon de mener un interrogatoire.

Sur ce, je raccroche le téléphone brusquement, toujours avec ma mine de déterré. Je regarde les alentours... Aucun micro, aucune caméra. Tant mieux. Je sors enfin le 9mm, je m'approche de M. Koga, et je lui mets le 9mm sur la tempe.

-Alors, M. Koga... J'ai un cancer, j'ai plus que un mois à vivre, à peu près. Ne pensez même pas que je vais être jugé avant le mois de ma mort, car votre procès est une exception. Donc aucun risque de me faire condamner à mort, puisque je serai déjà mort. Je n'ai rien à perdre, je peux vous tirer dessus. Alors maintenant... Vous allez me dire la vérité. L'avez-vous tuée, oui ou non ?
-Je... Je n'y suis pour rien !!
-Ah oui ? Vous êtes sûr ?

Je recharge doucement le 9mm qui n'était pas encore chargé. Je vois que M. Koga sue à grosses gouttes, et c'est bon signe. Ca me montre qu'il ne va pas tarder à cracher le morceau. Ma mine de "malade en phase terminale" fait effet, et Koga a un mouvement de recul, bien vite arrêté par le 9mm plaqué contre sa gorge. Il commence à paniquer, et finalement il lâche tout.


-Je ne l'ai pas tuée, je vous le jure ! Je l'ai juste retenue le temps que l'autre lui plante le couteau dans le cœur, je vous le jure ! Ne me tuez paaaaas !! Je vous en supplie...
-Oh, je vois. Et qui est cet 'autre" ? Cela m'intéresse grandement.
-Je-je ne sais pas... On le nommait... J...
-"J" ? Ca me dit quelque chose... Dans tous les cas, vous n'êtes pas coupable. Mais vous êtes un complice, ce qui revient au même.

Bref, voici qui va être amusant. J'imagine la mine déconfite que fera Atayoshi quand il verra en plein procès que son client a quand même participé au meurtre. L'huissier rentre pour m'indiquer que la séance va reprendre bientôt juste au moment ou je rentre mon arme de service dans l'intérieur de mon veston. Koga semble encore plus perturbé qu'avant. Bref, j'ai pas le temps de m'en soucier, je vais faire mon boulot.

-Bien, avant de commencer, l'accusation aimerait se prononcer après un entretien avec l'accusé. L'accusation n'accuse plus M. Koga du meurtre de Mlle Inoue, mais de complicité de meurtre. Le meurtrier court toujours, et nous n'allons pas enfermer un innocent à la place d'un mystérieux assassin. C'est pourquoi, afin de confirmer mes dires, j'appelle M. Koga lui-même à la barre !

Des murmures s'élèvent dans la salle. "Quoi ? L'accusation qui appelle l'accusé en tant que témoin ?" "Mais c'est stupide, il va mentir !" "Chut, on va bientôt voir le véritable procureur en action." Ils me gênent, je n'ai aucune intention de dévoiler mon jeu tout de suite. Le juge tape un coup de marteau en criant "Silence !" et la salle se tait. Soudain une grand silence se fait, et je le brise en quelques mots.

-M. Koga, vous m'avez déclaré tout à l'heure n'être qu'un complice. Dans ce cas, veuillez témoigner à ce propos.

La salle se tait, médusée, mais n'en pense pas moins. Moi, je regarde la défense, qui m'a l'air assez déconfite... Ou peut-être confiante ? Je ne vois pas bien d'ici. Dans tous les cas, je sais que lui voit mon sourire amusé qui le nargue. Bref, je reporte mon attention sur M. Koga, qui est tout pâle, et avant même que la défense ne trouve une excuse bidon pour arrêter le procès encore une fois, je me prononce sur cette pâleur.

-Avant que la défense ne se trouve obligée de nous sortir l'excuse des problèmes médicaux, je tiens à préciser que la confession que va nous faire M. Koga est risquée pour lui. C'est pour cela qu'il est aussi pâle, votre Honneur, et il était tout aussi pâle quand il me l'a annoncé.
-Merci, M. Rose. J'aimerais pouvoir commencer mon témoignage...
-Faites donc.
-Alors voila... J'avais rendez-vous avec Mlle Inoue au bar "Red Note" à 21h30. Elle m'avait donné rendez-vous pour que je lui rembourse une certaine somme d'argent, que je lui ai rendue. D'ailleurs, j'ai été informé que l'argent avait disparu de son corps. Après je l'ai soi-disant raccompagnée chez elle, et nous sommes passés dans le quartier de la Toussaint, et comme d'habitude le soir il était désert. C'était l'occasion parfaite pour abuser d'elle, et je l'ai prise. Ma mission était de la retenir le plus longtemps car un type du nom de J devait venir la voir. Dès qu'il est arrivé je suis parti, et je ne sais pas ce qui s'est passé après.

Des murmures s'élèvent dans la salle. J... Je me souviens maintenant, c'est un tueur en série qui s'est fait connaître il y a peu ! On doit le capturer à tout prix, et c'est l'une des rares fois ou l'on peut le capturer mort ou vif au Japon. On dit que personne ne l'a jamais vu faire. Le juge met fin à cette discussion entre spectateurs à l'aide de son marteau.

-Silence ! Silence, ou je fais évacuer la salle ! Merci, M. Koga. La défense peut commencer son contre-interrogatoire.
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Hiro le mardi 31 mai 2011, 19:13:15
Au prix que je vous paie, maître Atayoshi, vous devriez avoir déjà terminé le procès!

 Hound, la seule personne qui puisse faire accélérer le procès, c'est le juge. Mais venez me dire que vous n'êtes pas satisfait de mon travail jusqu'à présent.

Aucune réponse. Je le savais, malgré leur air supérieur et jamais satisfait, les criminels qui m'engagent sont plus que satisfait de l'argent qu'ils investissent. Mais je dois admettre que le procureur, Maître Rose, donne un sacré bon show, lui aussi.


C'est alors que la porte frappa.

 J… On frappe à la porte, je vous laisse en main libre.

J'appuyai alors sur la touche et reposai le combiné. J'allais ensuite ouvrir la porte pour y découvrir le huissier.

 Oui?

Maître Rose souhaite s'entretenir en privé avec M. Koga.

 D'accord, ce ne sera pas long.

Puis je refermai la porte, faisant mine allant chercher mon café. Passant à côté de mon client, je lui murmurai.

 Gare à vos paroles, rappelez vous qu'on vous écoute… Hound, vous m'appellerez lorsque ce sera terminé.


 Bien.

 D'accord…


Puis je sortis.  Je croisai justement Lyan au tournant du couloir menant au Hall d'entrée du Palais de Justice. Le regard qu'il m'a posé en disait long sur la frustration qu'il ressentait, mais ça ne faisait que prouver que j'étais meilleur que lui, tout simplement. Je lui envoyais un petit sourire en coin, l'air de dire: " Essaie donc, pour voir".


Une fois dans le hall, je m'assis alors sur une chaise, à siroter mon café infecte, peut-être que je suis un peu trop pointu sur la qualité, mais j'ai été élevé ainsi, en attendant l'appel de Juno Hound, ou simplement J. Cet appel ne se fit pas trop attendre longtemps, car mon téléphone vibra. Le prenant en main, je vis que c'était mon client et décrochai immédiatement.

 Alors?


 Il l'a remarqué, et m'a raccroché au nez.

Je soupirai.

 Les jeunes de nos jours…

 Arrêtez de rigoler, maître Atayoshi! S'il me nomme…


 S'il ne fait que parler d'une seconde personne, je serais l'homme le plus heureux de la planète.

 Hein?

 Plus Tard, Hound, plus tard.


Puis, le huissier vint me voir, me disant que la séance allait reprendre dans quelques minutes. Jetant mon restant de café aux ordures, je me levai et pris la direction de l'auditorium. Une fois assis, le juge somma la reprise du procès, avec l'accusation, évidemment. Comme je l'avais prévu, le procureur avait appelé mon client comme témoin, car il n'était plus accusé de meurtre, mais bien de complicité de meurtre, car il y avait bien un meurtrier qui courait dans les rues.

Je glissai ma main dans mon visage, imitant le désarroi, mais à l'intérieur, je jubilais. Prenant des notes, comme tout au long du procès, je planifiais déjà comment j'allais m'y prendre pour renverser la vapeur. Ce sont ça les échecs, faire croire à l'autre qu'il a gagné, et puis le mettre à genoux d'un coup, un seul.

 Silence ! Silence, ou je fais évacuer la salle ! Merci, M. Koga. La défense peut commencer son contre-interrogatoire.


Je me levai alors, mettant discrètement un papier sur le bureau du procureur. Ce qu'y était marqué? "Bel essai". Marchand de long en large, je regardai mon client.


 Vous pouvez aller vous asseoir, je ne veux pas faire de contre-interrogatoire. Cependant, j'aimerais avoir devant moi le témoin, je vous prie.


L'homme, un peu intrigué, se leva puis vint se tenir devant moi. J'avais peine à contenir le sourire qui voulait écarter mes lèvres. Après un court silence, je pris la parole.

 Monsieur, tenez vous toujours le témoignage dont vous avez fait comme véridique?

-Euh… Oui…

-Pour que tout le monde s'entende sur le témoignage de monsieur, puis-je demander la citation exact par Mlle la huissière, monsieur le Juge?

 Bien sûr, Mademoiselle, s'il vous plait.

La jeune femme prit alors une pile de feuilles puis regarda la première feuille, le premier témoignage, puis le lu à haute voix.

 C'était il y a 6 jours, le 27 juin, il était environ 22h30. Je passais par le quartier de la Toussaint pour rejoindre mon domicile quand soudain j'ai entendu des bruits suspects. C'étaient la victime et l'accusé, qui étaient en train de... Enfin, vous voyez, quoi. Cependant, l'accusé frappait la victime, ce qui me fait penser qu'il la violait. C'est plutôt courant, dans ce quartier, vous savez. A un moment, l'accusé sortit un couteau de sa poche et poignarda la victime dans le cœur. Une fois parti, j'ai pu reprendre mon souffle et j'ai pris une photo, je ne sais même pas pourquoi.

Je souris, j'étais tout à fait satisfait de la relecture du témoignage. Faisant les cent pas devant le témoin, je finis par briser à nouveau le silence qui venait de s'installer.

 Vous confirmez avoir dit ça?
-Oui mais…
-Monsieur le Juge, vous voyez qu'il y a différence entre ce que le témoin dit et la nouvelle accusation portée par le procureur! Regardez mon client, Monsieur le Juge, il n'est pas pâle sans raison, il est terrifié… S'il était au courant de quelque chose à propos de ce meurtre, pourquoi n'en aurait-il pas parlé avant? Pourquoi n'aurait-il pas tenté de conclure un marché, disons ce qu'il sait en échange d'une peine moins lourde? Tout simplement parce qu'il ne sait pas ce qu'il prétend savoir.


Je fis s'installer un silence. Des chuchotis commencèrent à poindre dans la salle, et le juge dû taper de son marteau pour faire revenir le silence. Je me tournai une nouvelle fois vers le témoin.

 Monsieur, êtes vous sûr que ce soit ce qui s'est passé, ce que vous avez vu.
-Eh bien, je ne sais trop comment….
-Oui ou non!
-Euh… Oui
-Je sais, avant que l'accusation ne me le fasse remarquer, que j'ai tenté de discréditer le témoin à cause de son activité illicite, mais, lorsque je lui ai demandé, il n'a pas cherché à nous mentir. J'admets que j'ai eu tort de m'acharner sur ce pauvre homme, mais nous avons tous nos petits vices, et celui de Monsieur ici présent n'indique en rien qu'il pourrait nous mentir sur une histoire aussi grave! D'ailleurs, comme l'a présenté le procureur avec la photo que le témoin a prise, il n'y avait aucun nuage, donc, s'il y avait eu un deuxième assaillant, M. Kozato ici présent aurait très facilement pu voir une deuxième personne.


Ce que c'est grisant, j'adore parler ainsi, mener une petite mascarade pour les amener à me croire… La vérité? Il n'y en a pas. Les faits sont toujours discutables et, la moitié du temps, ils nous mènent sur une fausse piste. Qu'est-il vraiment arrivé ce soir là? Personne ne semble vraiment le savoir…


 Donc, à la lumière de ses faits, nous pouvons en déduire que soit l'accusé, soit le témoin ment. Comme l'anxiété de mon client est indiscutable, je dois aussi amener que, lors de la pause, Me Rose est allé voir mon client en privé. Je soupçonne donc que mon client ait été victime d'avoir été forcé de divulguer une information qu'il n'avait pas en main! Notez, monsieur le juge, que je n'accuse personne. Cependant, il faut admettre que c'est très louche, un procureur qui va discuter de la pluie et du beau temps avec l'accusé pendant une pause lors d'un procès! J'ai terminé Monsieur le juge

Je me retournai et marchais vers le banc de l'accusé. Que s'était-il passé dans le bureau? Aucune idée. Les procureurs sont comme les avocats, il n'y vont pas avec le dos de la cuillère quand vient le temps de travailler un témoin, ou encore un accusé.

Puis tout d'un coup, je me retournai.

 Oh, Mlle la huissière, pouvez vous me dire ce que Me Rose a dit juste avant que mon client ne témoigne?

La jeune femme, assise à son clavier, jeta un regard incertain au juge, qui hocha tranquillement de la tête.

 Euh… Bien sûr… Bien, avant de commencer, l'accusation aimerait se prononcer après un entretien avec l'accusé. L'accusation n'accuse plus M. Koga du meurtre de Mlle Inoue, mais de complicité de meurtre. Le meurtrier court toujours, et nous n'allons pas enfermer un innocent à la place d'un mystérieux assassin. C'est pourquoi, afin de confirmer mes dires, j'appelle M. Koga lui-même à la barre !

J'affichai à nouveau un sourire satisfait. Peut-être que certaines personnes n'avaient pas compris où je voulais en venir, jusqu'au moment où je pris la parole

 Tenez, même le procureur dit que mon client est innocent. Je vous demande donc pourquoi continuons-nous cet interminable débat alors que les deux parties s'entendent pour dire que M. Koga ici présent n'a rien fait?

Je retournai alors m'asseoir auprès de mon client, mais juste avant, je tournai ma tête vers Lyan Rose et murmurai, pour que personne d'autre ne comprenne, avec un petit sourire arrogant au coin des lèvres:

 Quel piètre choix de mots…  

Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Lyan Rose le vendredi 30 septembre 2011, 19:35:48
Hm. Je n'avais pas pensé que cet avocat soit aussi rusé ! Encore une fois, il a retourné la situation assez rapidement. C'est pas possible... A ce train la, je vais perdre ce procès. Tout d'abord, cette raillerie du papier, qui avait déjà commencé à m'énerver. Cependant, tout n'était pas perdu. Je laisse Atayoshi continuer son speech, puis je finis enfin avec la réponse à son murmure. Du même murmure, un sourire encore plus lumineux sur le visage, je réponds. Oui, je réponds.

-T'es tombé dans le panneau.

Tournant la tête vers le juge, je fais disparaître mon sourire, sans doute indécent dans la situation ou je devrais être. Car je n'y suis pas après tout. Le procès est loin d'être fini. J'avais bien une idée en tête en faisant témoigner Koga, mais à ce point, je suis content. C'est un imprévu, mais quel bel imprévu.


-Monsieur le juge, mesdames et monsieur les jurés, avez vous bien entendu ce qu'a dit maître Atayoshi ici présent ? Je crois qu'il a été très clair. Au lieu de discréditer totalement son client, comme il aurait pu le faire, il a fait à mon grand étonnement le contraire. Si l'on résume vos propos, M. la Défense, vous accordez une importance capitale au témoignage de M. Kozato. Mais ceci rend la culpabilité de M. Koga tout à fait visible. Première erreur, M. Atayoshi : vous avez interrogé un témoin envoyé par l'accusation. Deuxième erreur : vous accordez une importance au bord du ridicule à son témoignage. Témoignage qui culpabilise votre client, après tout.

Petite pause, histoire qu'il digère tout cela. Puis je reprends de plus belle, et avec le sourire.


-Troisièmement... M. Koga n'a pas vu ce qu'il a prétendu voir ? Cela en fait-il un innocent, ou un coupable ? Si M. Koga voulait nous cacher quelque chose, cela n'en ferait-il pas le coupable ? Dernièrement... Vous avez fait une erreur quand vous disiez que nous étions du même bord pour cette affaire. Nous ne défendons pas tous les deux votre client. Nous l'accusons tous les deux. Vous de meurtre, moi de complicité.

Je me tourne de nouveau vers l'avocat de la défense, et je lui accorde mon plus beau sourire. Paumes vers le ciel, bras à moitié croisés, c'est avec un sourire éclatant d'ironie et un sarcasme sans limites que je finis ce que j'avais à dire à propos de ce témoignage.

-Vous feriez un bon procureur, maître Atayoshi. Après tout, un avocat qui accuse son propre client... J'ai rarement vu cela.

Il est temps pour moi d'en finir avec cette partie du procès, et de provoquer une deuxième pause. Oui oui, à peine après dix minutes d'audience. Mais j'ai une bombe prête à exploser dans les mains, je ne vais pas me laisser péter.


-Après tout, vous pouvez très bien être un avocat assez piètre. Des rumeurs circulent sur vous... Comme certaines disparitions de témoins en faveur de l'accusation, ou encore pots-de-vin versés à des fonctionnaires... Comme cet inspecteur de police à qui vous aviez commandé de faire disparaître les traces de sperme du dossier ? Vous avez commis une erreur en demandant la suppression de cette preuve. Cet inspecteur n'était pas idiot, il savait de quel côté se ranger pour être en sécurité.

Le brouhaha se lève. Le marteau du juge s'abat. Plusieurs injonctions de silence. Puis une injonction finale de silence, sous peine de procès sous huit clos. La foule se calme enfin. C'est le moment d'en finir, de faire exploser cette bombe. Mon air redevient grave, plus grave même que la mine constipée des pompes funèbres.


-Si cela ne tenait qu'à moi, Hiro Atayoshi, je vous ferais comparaître pour falsification de preuves, enlèvements, et peut-être même meurtres.

Retour du brouhaha. Le marteau s'abat à nouveau. Suspension d'audience, trente minutes. Je finis de croiser les bras, je regarde la défense avec un air moqueur et je sors vers mon bureau, ou se trouve Zakuro. Cette pause me permettra de gagner du temps.
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Hiro le mardi 11 octobre 2011, 15:17:14


Ce salopard de procureur m’accusait, en plein procès, de meurtre et de falcification de preuves, alors que ce n’était même pas moi qui était assis au banc des accusés. L’envie était trop forte, j’attrapai mon pistolet, envoyant une balle dans la cervelle de Lyan ainsi qu’à mon client, avant de buter tous les enfoirés qui tenteraient de m’en empêcher avant de partir, bien tranquillement.

Cependant, ça ne restait qu’une envie, j’avais imaginé cette scène et ça m’avait fait sourire, l’une des rares fois où j’ai eut une quelconque expression autre que le marbre, durant cette séance. Suivant les accusations, un coup de marteau retentit et le procès fut mis en pause pour environ une demi-heure. Alors que le client repartis dans la salle des accusés, de mon côté, je sortis à l’extérieur, j’avais un coup de fil à passer. Attrapant mon portable, ainsi qu’une cigarette, je composai un numéro qui pouvait m’être très utile. On décrocha, mais aucune réponse à l’autre bout du fil, c’était sa manière pour se couvrir.

 C’est moi. Le bœuf est avarié, jette le s’il-te-plait. Un malheureux hasard.

Puis je raccrochai. Pour une personne qui avait pu être présent, ce que je disais ne semblait avoir aucun sens, et c’était bien ainsi. Personne ne devait savoir que je venais tout juste de demander à un assassin professionnel de tuer le policier et sa famille dans un ‘’tragique accident’’. Je n’aimais pas avoir à faire affaire avec des sous-contractants, mais lorsque j’étais au tribunal, je devais tirer les ficelles de loin,ayant un alibi à toute épreuve.

Écrasant ce qui restait de ma cigarette, je retournai à l’intérieur. Il restait encore une dizaine de minutes avant que l’audience ne reprenne, je décidai alors d’aller voir mon adversaire. Toquant à la porte, j’attendis que Lyan se décide à venir m’ouvrir. La porte s’entrouvrit, laissant apparaître le visage du jeune homme.

 Maître Rose, j’ai à vous parler. je peux entrer?


[HRP : désolé, court! ]
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Lyan Rose le mercredi 12 octobre 2011, 14:49:00
-Alors Zakuro, t'en penses quoi ?
-Franchement ? De la balle ! Tu l'as allumé, le pauvre.

C'est vrai que j'y ai été un petit peu fort. Hiro Atayoshi... Combien d'affaires sombres gravitent autour de lui ? Je me le demande, tout ce que je sais c'est qu'il s'est mouillé jusqu'au cou le jour ou il a versé son pot-de-vin à cet inspecteur. Cet inspecteur-la était venu tout nous dire, on avait recueilli son témoignage ainsi que le pot-de-vin. Par ailleurs, un de mes commanditaires en tant que Looter Phazer m'est inconnu... Et des vols de preuves m'ont été commandés depuis quelques temps. Serait-ce lui ?

Non, après réflexion, non. Une preuve le gène ? Il supprime la preuve. Un témoin le gène ? Sans doute fait-il la même chose... Quand à l'inspecteur, je ne donne pas cher de sa peau. Il est temps de passer un coup de fil à mes policiers chéris. Je décroche, je tape le numéro du bureau qui traite cette enquête. Sonnerie... Sonnerie... Blanc.


-Police de Seikusu, j'écoute.
-Ici Lyan Rose. Veuillez surveiller l'inspecteur Nuri au plus vite.
-Il a commis un crime, un délit... ?
-Il va se faire commettre en tant que crime. Vous voyez ce que je veux dire ?
-Non...
-Peine de mort. J'ai froissé un homme dangereux et il en est la cause. Il pourrait se faire tuer...
-C-Compris, maître.
-Bien. Je compte sur vous.

Je me laisse aller, tranquillement. Si l'inspecteur Nuri meurt, ce meurtre ne sera pas sur ma conscience. Résumons les faits... Je viens de compromettre Hiro Atayoshi, l'un des avocats les plus réputés, en l'accusant de falsification de preuves, corruption de fonctionnaire, enlèvements et sans doute meurtres. Je me demande même pourquoi je mets corruption de fonctionnaire au singulier. C'est évident que l'inspecteur n'était pas le seul. On frappe à la porte.

-Planque-toi, Zakuro.

Zakuro file se cacher sous le canapé tandis que je saisis mon revolver. Je le fourre dans ma poche et je vais ouvrir. Toujours la main dans la poche, le doigt sur la gâchette, j'ouvre de la main gauche. J'entrebâille à peine la porte, histoire de voir qui me demande. Hiro Atayoshi... Tiens donc. Etonnant, n'est-ce pas ? Quoi qu'il en soit,  je le laisse s'installer devant le bureau et je vais m'asseoir. Le canon, malgré qu'il soit toujours dans ma poche, est toujours braqué sur sa tête. Si il me demande seul à seul, c'est qu'il a une idée en tête.

-De quoi vouliez-vous me parler, maître Atayoshi ?
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Hiro le jeudi 13 octobre 2011, 19:12:42


Mes jambes fléchirent alors que je pris place dans la chaise plus ou moins confortable du bureau provisoire du procureur. C’était la première fois que je voyais ce bureau, je n’avais jamais eut à y aller auparavant, mais cette fois, c’était plus pour affaire personnelle qu’une simple visite des lieux, ou encore une entente entre nos deux parties. Croisant les bras, je fronçai légèrement les sourcils

 Je sais qu’il faut vous faire un nom dans le milieu, que vous voulez devenir l’un des plus important procureur du coin, mais ce n’est pas une raison pour m’attaquer personnellement.

Vous devez croire que j’essaie de me sauver les fesses en essayant de lui faire changer d’avis? Peut-être bien, mais je dois préserver le plus possible ce qui reste de ma concentration, que ce petit connard avait mis à rude épreuve depuis le début du procès. Cependant, il s’était mit les pieds dans les plats en affirmant tout ce qu’il m’avait accusé d’être, car, tôt ou tard, on lui demanderais des comptes, et comme je vais toujours mon travail avec professionnalisme, jamais il n’aura les preuves pour les meurtres qu’il essaie de me faire accuser. Par ailleurs, pour la corruption, si jamais il essaierait de trouver des registres qui montrent clairement ma participation dans ce genre d’activités, beaucoup de gens puissant lui rendraient visite, ce qui ne serait pas vraiment bon pour lui. Donc, d’un côté, j’essaie de faire la victime pour qu’il lâche l’affaire, et de l’autre côté, s’il décide de  quand même faire ses recherches,  il finira dans une putain de tombe anonyme sous un pont, une balle en pleine tête. Ce n’était pas la première fois que ce pont serait l’hôte de ce genre d’acte, il en a vu probablement plus que son dû.

Une seule chose restait hors de ma portée, ce Nuri…

 Écoutez, je ne cherche pas à vous menacer, mais le jeu que vous voulez jouer est bien dangereux, car vous n’avez aucune preuve contre moi, et on vous en demandera. Oh oui, il y a bien cet inspecteur, dont vous avez tut le nom, et j’ai bien hâte d’entendre sa version des faits.
 

Soudainement, mon téléphone sonna.

Désolé, Me Rose, je suis à vous dans quelques instants, c’est de mon cabinet.... Atayoshi?

 Flics.

 Comment le serveur a encore planté?! Trouvez un moyen pour le repartir! J’ai des dossiers en attente dans mon ordinateur!

Puis je raccrochai. S’il était plus intelligent qu’il ne le paraissait, il devait avoir compris que je lui demandais, non, ordonnais, de trouver un moyen pour qu’il puisse me débarrasser de l’homme qui pourrait me faire tomber.

 Vraiment désolé, Me Rose, mais on dirait que ma secrétaire ne peut rien faire avant de m’avoir appelé, c’est un véritable fardeau à transporter.

Puis, une certaine lueur m’accrocha du coin de l’œil, comme si quelque chose était caché sous le divan. Tournant la tête, pour regarder là d’où je semblais avoir vu cette lumière, je ne remarquai rien d’anormal… J’aurais pourtant juré avoir vu comme si… un chat me regardait. Vous savez, quand un chat est tapis dans le noir, ses yeux peuvent se mettre à refléter une certaine lumière, c’était ce genre de luminosité que j’avais vu… Secouant légèrement la tête, je me tournai vers mon interlocuteur.

 Où en étais-je? Ah oui, les accusations. Faites attention, Rose, je suis sûr que vous n’avez aucune preuve tangible contre moi, car tout ce que vous m’avez accusé d’être est faux. Vous n’êtes pas le premier à avoir des soupçons, voire des certitudes, à mon égard, et n’êtes pas le premier à en parler. Je ne veux pas que vous soyez le prochain à perdre votre poste pour avoir été accusé de diffamation parce que vous n’avez pas su livrer ce qu’on vous demandait. Je fermerai les yeux sur ce qui s’est passé, si vous laissez votre esprit de mauvais perdant au bureau, et que vous laissiez tomber les allégations à mon sujet. Sur ce, je vais vous laisser vous préparer pour la suite des choses. À plus tard, Me Rose

Me levant, je tournai le dos à l’homme avant de quitter la pièce. Retournant dans mon bureau où m’attendait mon client, je passai chercher deux cafés, que je donnai à Koga une fois arrivé.

Mon téléphone sonna une nouvelle fois, c’était lui.

 Je veux une bonne nouvelle.

 Il est tombé dans les escaliers, où il y avait un peu de savon « laissé par sa fille » qui sortait tout juste de la douche. Le pauvre s’est brisé le cou

Aucune réponse de ma part, je raccrochai. Riant d’un petit rire satisfait, je pris une longue gorgée de mon café.

Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Lyan Rose le vendredi 30 décembre 2011, 16:20:18
L'avocat avait quitté la pièce, après avoir reçu un coup de fil. Mais quelque chose clochait. Cet air satisfait qu'Atayoshi avait en quittant la pièce. Ca ne m'inspire pas du tout confiance. D'ailleurs, peu après qu'il soit sorti, cinq minutes après environ, le téléphone sonne. Une fois. Puis un blanc de trente secondes. Puis il sonne pour de bon. C'est le signal que le coup de fil est important. Je décroche en vitesse.

-Lyan Rose, j'écoute.
-Maître Rose... L'inspecteur Shûichiro Nuri est mort.
-Comment ca, mort ?! Je vous avais dit de le placer sous surveillance !
-Eh bien, en fait, on l'a tracé jusqu'à chez lui. Puis nous avons entendu un grand fracas, et nous sommes entrés. Au pied de l'escalier central, il y avait son corps. Il s'est brisé le cou. Il y avait du savon sur une marche et sur la semelle de sa chaussure. On peut supposer qu'il a glissé dessus.

Escalier central ? Cet inspecteur devait être riche... Et ainsi avoir une grande maison... Je prends note pour plus tard. Looter Phazer est toujours intéressé. Particulièrement quand il ne peut pas être suspecté.

-On a relevé les empreintes digitales de sa fille, Yume Nuri, sur le savon en question. Doit-on l'arrêter pour homicide involontaire ?
-Non, ce n'est qu'un accident. Enfin, je pense... Procédez à la seconde phase d'investigation. Je veux des résultats demain à l'aube. Rapport d'autopsie, reconstitution des faits, nature de l'incident, et si l'incident est de nature criminelle, un coupable. Est-ce bien clair ?
-Oui, chef.

Je raccroche. Et ma rage éclate. Je frappe violemment la table du poing. Un huissier rentre, et me regarde avec des yeux écarquillés. D'un regard mauvais, je lui fais comprendre qu'il doit retourner à la porte.

-Ca ne va pas, maître Rose ?
-Tout va bien. Un simple mal de crâne. Retournez à votre poste.

Bordel... Il m'a eu !! L'enfoiré ! Il a réussi à faire tuer l'inspecteur Nuri sans laisser aucune preuve. Pire encore, il a réussi à incriminer la fille de l'inspecteur ! Cela ne se passera pas comme ca. Je dois réfléchir, en vitesse... Un plan pour faire couler Atayoshi...

-Maître Rose, le procès est sur le point de recommencer.
-Bien. J'arrive.

Je reprends mon dossier, les preuves, et c'est ici que l'éclair de génie me vient. Mais bien sûr...


-Oui, j'arrive... Ce procès promet d'être intéressant.
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Hiro le jeudi 05 janvier 2012, 16:10:45

 Maître Atayoshi? Le procès va bientôt reprendre.


 Nous arrivons, merci… Koga, si vous ne m’avez pas menti, vous avez bien senti son canon contre vous? Il a fait preuve de brutalité psychologique?


 C’est bien ça.


Un énorme soupir sortit de ma bouche. Même si c’était la vérité, on ne pouvait pas en tenir compte, car rien dans cette pièce ne pouvait m’aider à prouver ce qui s’était passé ici… C’en était frustrant. Mais bon, nous n’étions pas là pour régler un différend, il y avait un procès dont je devais en sortir vainqueur, et je n’allais certainement pas attaquer le procureur personnellement sur ses méthodes interrogatoires. Nous pouvons nous affronter dans la loyauté sans avoir à insulter ou faire douter de la crédibilité qu’était la personne assise à l’opposé de nous, nous étions des gens civilisés après tout.


Jetant ce qui restait de mon café, je fis signe à Koga de sortir le premier. Alors qu’il s’apprêtait à entrer dans la salle d’audience, j’étais toujours dans le bureau, à me demander si tout ce que je faisais n’était pas inutile ou vain. Cet homme était condamné, il ferait au moins un an de prison pour viol, plus si on arrive à prouver qu’il est de mèche avec la personne qui avait véritablement tué la jeune femme, ou encore s’il avait lui-même égorgé la victime. Une rude affaire mêlée avec un temps de préparation ridicule… C’était un lynchage légal. Le problème c’était qu’un certain procureur semblait ne pas avoir que pour cible l’accusé, mais lançait des pierres sur son défenseur aussi… Attrapant le dossier de l’affaire, que je gardais toujours avec moi, je me hâtai de rejoindre mon client.


 En espérant que ce soit la dernière fois, cette séance peut reprendre. Maître Atayoshi, s’il vous plait.


 Merci votre honneur. J’aimerais soulever un point que je crois important. Cette séance dure depuis quelques heures déjà, et l’accusation a changé son fusil d’épaule, accusant mon client de complicité de meurtre, ce qui est particulièrement étrange, surtout qu’elle contredit la version de son propre témoin! Il est de mon avis que les preuves apportées par Maître Rose ne sont pas cohérentes et ne pointent pas nécessairement vers mon client. Tout ce que nous savons c’est qu’il y a eut relations sexuelles entre mon client et la victime, des coups ont été portés à son endroit, d’ailleurs rien ne dit que c’est mon client qui l’a frappée.


 Votre client a cependant avoué être un aidant au meurtre de la jeune femme.


 Mon client, Votre honneur, était dans un état de nervosité palpable, sans parler de l’effet qu’a eut maître Rose sur mon client lors de sa visite. Il a probablement cru que c’était la meilleure solution de dévoiler une information bidon que de risquer une peine à perpétuité à cause d’un simple hasard. Vous le savez comme moi, Votre honneur, beaucoup de gens mentent assis au banc des accusés. J’en ai terminé.


Retournant m’asseoir près de Koga, attendant tranquillement la suite des choses.

Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Lyan Rose le jeudi 05 janvier 2012, 19:35:22
J'étais sorti de la pièce un peu en avance, sourire aux lèvres. Mon but se trouvait à deux pas de mon bureau : le bureau du Siège, où se trouvait actuellement le juge. Je frappe à la porte, et entends ma seule chance de renverser la situation me dire d'entrer. Je tourne la poignée, et entre dans la pièce.

-Maître Rose ? Que voulez-vous ?
-Votre Honneur, je viens d'être informé d'une affaire ayant un lien très fort avec l'affaire Koga. Aussi, je demande la permission de laisser mon téléphone portable allumé pour le procès. Chaque nouvel élément pour ce procès est un pas de plus vers la vérité.

Après quelques instants de réflexion, le juge hoche la tête et accepte ma requête. Il est temps pour moi de partir, en remerciant son Honneur. Une fois dans le couloir, je passe le coup de fil qui décidera du tournant de ce procès. Je tape le numéro, et j'attends.

-Allô ?
-Ouais, Aki ? C'est Lyan, j'ai besoin de toi. Va faire une enquête de voisinage pour moi.
-Laisse-moi deviner... Le lieu de la mort de Nuri ? Je suis déjà au courant. Je te fais ca.
-Merci, Aki.

Ce type, c'est Aki Meguro, un inspecteur que j'ai formé moi-même. Notre meilleur enquêteur, et pour cause. C'est un ESPer au pouvoir dévastateur : forcer les gens à ne pas mentir. Il saura me boucler cette enquête rapidement. Il est temps de prendre place dans la salle, qui regarde Atayoshi d'un sale oeil. Pour être sûr que chaque accusé soit déclaré coupable, je dois utiliser toutes les méthodes possibles. Et discréditer la défense est une méthode de choix.  Je laisse Atayoshi faire son petit exposé et je commence. Il faut que je gagne du temps.

-Voyons, maître Atayoshi... Vous avez cru à ce bluff grossier de par vous-même, je n'ai pas a apporter de preuves. Pour parvenir à ses fins, on peut utiliser toutes sortes de raccourcis. Comme ceux qu'un vil criminel peut utiliser pour parvenir à ses fins. L'agent Shuichiro Nuri, chargé de l'enquête, est décédé. Et nous n'excluons bien sûr pas la thèse du meurtre.

Regard lourd de sous-entendus vers Atayoshi. Koga, lui, me jette un regard suppliant. Je viens de relancer l'accusation sur lui, après tout. Je n'ai rien dit de "diffamatoire", ainsi tant que je ne mentionne pas le nom "Atayoshi", il ne peut rien faire. Je continue donc, avec un entrain rare. Tous les engrenages sont en place. Il ne reste plus qu'a faire tourner ces engrenages pour lancer la machine. Et mon levier est de poids.

-Nous avons nos meilleurs enquêteurs sur l'affaire Nuri, sous garde rapprochée et garde à distance. Certaines preuves ont déjà prouvé l'innocence de sa fille, qui était notre suspect numéro un. Nous ne tarderons pas à recevoir les résultats. Sans doute trouverons-nous un coupable sous peu.

Si tu es le commanditaire de ce meurtre, Hiro Atayoshi, rien ne te mettra plus mal à l'aise que cette petite bombe. Tout ceci n'est que du bluff. Si il affirme que rien n'est comme je le dis, tu en sauras trop. Si tu ne sais rien, alors tu vas commencer à craindre pour ta peau. Un assassin retourne si facilement sa veste, quand il est empli d'illusions...
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Hiro le lundi 09 janvier 2012, 19:22:01

Même si, à l’extérieur, je restais de marbre, je ne pouvais m’empêcher de jubiler intérieurement. Peut-être était-ce l’excitation d’être si près, à la limite de se faire prendre, qui me rendait ainsi, car jamais personne n’avait même frôlé la position à laquelle Rose était en ce moment face à moi, presque mon prédateur, mon nemesis… Cependant, aussi intelligent soit-il, il commettait quelques erreurs de débutant, que je m’empressais de souligner.
 

 Si je peux me permettre, votre honneur, j’aimerais beaucoup savoir : Pourquoi, si la thèse du meurtre n’est pas écartée et donc hypothétique, y a-t’il autant de policiers qui patrouillent dans le secteur alors que Seikusu, surtout le Quartier de la Toussaint, est une ville où les esprits s’échauffent rapidement. Je ne comprends pas pourquoi il faudrait priver de ses policiers une ville qui en a cruellement besoin, alors que la thèse du suicide ou encore de l’accident n’est pas écartée… Je ne suis pas un devin, je ne sais pas ce qui s’est passé, je donne mon point de vue, c’est tout.

 
Je venais finalement de me lever, mais pour ne pas empiéter sur le ‘’territoire’’ de Rose, alors que c’était à lui que revenait la parole, j’étais resté derrière la table qui faisait office de bureau. N’importe quelle personne qui avait commandé ce que j’avais commandé aurait eu peur pour sa liberté, peur de se faire prendre. Mais mon immense confiance en moi m’empêchait de croire que je pouvais me faire prendre. Folie? Sûrement.

 
Bien que triste, la mort de l’inspecteur Nuri et son enquête ne méritent pas vraiment d’être mentionnée dans ce procès, car ça n’a aucun lien avec mon accusé ou encore le procès… À moins que vous n’ayez omis de nous donner un détail, qui pourrait nous faire comprendre la nature de votre déclaration au sujet de la mort suspecte de l’inspecteur Nuri.

 
Je le regardais droit dans les yeux, un petit sourire narquois aux lèvres. Intérieurement, je me disais : «Vas-y, petit con, dis nous ce pourquoi tu en parles, dis nous que je l’ai corrompu, et tu vas faire de moi l’homme le plus heureux de cet endroit». Désormais, ce n’était plus un procès normal; Rose et moi nous livrions à un combat sans merci. Comme deux mâles dominants sur un même et unique territoire, nous nous affrontions pour savoir qui aurait la suprématie, qui pourrait en sortir vainqueur, et les enjeux de cet affrontement portaient à croire que ça ne s’arrêterait pas à la mise en liberté de mon client, ou encore son emprisonnement à perpétuité, mais bien aussi à l’atteinte de notre réputation, autant la mienne par mon échec, que celle de Rose par ma réussite.

 

C’était le procès le plus intéressant que j’ai eut l’occasion de participer. Enfin, un procureur à ma taille!

Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Lyan Rose le lundi 09 janvier 2012, 20:21:08
Intéressant... mais inutile. Atayoshi ne sait rien à propos de l'enquête de voisinage ! La récolte va être bonne. Pour une fois que l'un de mes plans fonctionne presque sans accroc dans ce procès. Il avait objecté, c'est à mon tour de refuser son objection. Ce n'est que justice, non ?

-Je ne peux pas agréer votre thèse, M. Atayoshi. Premièrement, cette mort n'est pas une mort ordinaire. Il s'agit de celle d'un représentant des forces de l'ordre, en service qui plus est. Je l'avais convoqué en vue d'un exposé du meurtre, et il était sans doute parti chercher les preuves du procès. Deuxièmement, je vous ai dit que les empreintes sur le savon n'avaient pas encore été identifiées. Suicide ? Foutaises. Qui se suiciderait en glissant sur du savon ? Quant à l'accident, c'est très peu probable. Enfin, Nuri est mort sans doute tué, et c'était l'inspecteur de cette affaire. Coïncidence ? Vous ne pourrez pas nous faire croire aux miracles plus longtemps, Hiro Atayoshi.

Je marque une longue pause. Ce regard qui me fixe est clair : "Allez, vas-y, expose tes pensées." Le mien est sans appel. La réponse se lit dans le regard triomphant que je jette sur la défense. "Quelqu'un s'en chargera pour moi." J'ai du temps à perdre, ce silence s'installe donc petit à petit. Jusqu'à ce que je sente une vibration dans ma poche. Sous les murmures du public, je décroche le portable.

-Lyan Rose.
-Lyan, mon vieux ! J'ai des bonnes nouvelles pour toi, j'ai chopé notre type louche ! J'arrive bientôt, tiens bon !

Comme si j'avais besoin de tenir bon. La salle est prête à exploser, et seul le juge parvient à calmer le jeu en expliquant la raison du coup de fil. Je patiente donc. Puis arrive Aki, qui me fait signe de le rejoindre. Après excuses formelles, je m'absente, et on parle. Le plan est monté. Je reviens donc dans la salle, un sourire triomphant clairement affiché.

-Au vu des nouveaux évènements, j'appelle Juno Hound à la barre.

On y est... la bataille finale va commencer. Elle promet d'être longue et périlleuse, que ce soit pour moi ou pour Atayoshi. Je ne peux pas dire au juge que la magie existe et que Hound a avoué, après interrogatoire magique, être J. Cependant, la défense est sur la même corde que moi, puisque Hound ne peut mentir dans son témoignage. Reste à savoir qui tombera le premier de cette corde raide.
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Hiro le jeudi 12 janvier 2012, 22:23:44


Croisant les bras, j’écoutais le petit exposé de notre procureur, qui se la jouait infaillible. Il avait beaucoup trop confiance en lui, en sa stratégie, car peu importe les circonstances, peu importe ce qu’on nous balance, dans la vie, il y a un moyen de s’en sortir… C’est la règle numéro un pour un avocat de la défense. Attendant que Rose ne finisse sa phrase, je le regardai, légèrement agacé.

 Maître Rose, je ne suis pas Votre sieur, évitez de m’appeler comme tel. Je suis un avocat, et le terme précis est Maître, veuillez en tenir compte, la prochaine fois.


Soudain suite à la conversation téléphonique, l’inspecteur Aki Meguro, l’homme que je détestais le plus après Lyan Rose, entra dans la cours, faisant signe au procureur de venir le rejoindre. Ah, si je pouvais bien leur foutre une balle en pleine tête aux deux, ce serait gagné d’avance… Hé, c’est pas une mauvaise idée, ça… Si ça tourne trop mal, je pourrai toujours envoyer un message texte à Hound pour qu’il fasse sauter une partie du palais de justice, ça me donnerait juste assez de temps entre les deux jugements pour les tuer… Mais je préfère me garder ça comme plan d’urgence…


Au bout de quelques instants, Me Rose entra dans la salle, avec une annonce importante à faire.


-Au vu des nouveaux évènements, j'appelle Juno Hound à la barre.


Bordel, adieu plan d’urgence… Mais là, ça commence sérieusement à sentir le rôti… Mais quelqu’un peut bien m’expliquer comment il a réussi à retrouver  Hound? Il n’y a que moi dans le monde qui arrive à efface ses traces. Me leva d’un bon, mon poing frappant la table de chêne, je criai objection, avant même qu’une seule question ne put être posée.

 Mais c’est impossible! On me fait marcher ou quoi? Monsieur le juge! Voilà que l’accusation se trouve des témoins en fin de séance!? Mais bon sang, c’est ridicule! Si vous voulez bien, je peux aussi appeler le cousin au quatrième degré de mon client, pour affirmer qu’il était en train de jouer une partie de Mah-jong avec celui-ci?!


 Me Atayoshi, veuillez vous cal…


 DEPUIS LE DÉBUT l’accusation ne cesse de sortir des preuves, des témoins BIDONS de son chapeau! C’est clairement une preuve qu’il y a conspiration contre mon cl…

Un coup de marteau retentit, puis un second. Le juge commençait à être rouge de voir un avocat compromettre ses ordres.

 ÇA SUFFIT! Continuez ainsi, Me Atayoshi, et je vous condamne pour outrage au tribunal! J’ai permis moi-même à Me Rose de nous apporter un nouveau témoin, donc, rasseyez vous.


Pinçant les lèvres, les deux poings toujours sur le bureau, je baissai légèrement la tête…Avant de me rasseoir. Je venais de perdre les pédales. Au nombre de fois où j’avais été énervé par le comportement si peu orthodoxe de Rose, cette fois fut de trop.
 
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Lyan Rose le mercredi 18 janvier 2012, 21:19:20
Atayoshi était en train de devenir fou. C'était le but de la manœuvre. Rien que sa réaction confirme ce que je pensais : il ne veut pas entendre le témoignage de Hound. Et au vu du regard noir qu'il nous jette, à Aki et moi, il nous en veut à mort. Soit je le jette en taule rapidement, soit ce sera une balle dans ma tempe. Il faut bien commencer par quelque chose, je suppose.

-Monsieur Atayoshi, je vous remercierai de comprendre que l'investigation est encore en cours. Donc bien sûr, l'accusation aura de nouvelles preuves. Et de nouveaux témoins, donc monsieur Juno Hound ici présent. Témoin, veuillez décliner identité et profession.

J'avais utilisé le "monsieur" avec Atayoshi, exprès. Le faire enrager, le plus possible, jusqu'à ce qu'il pète un boulon et qu'il se trahisse. C'est mon plan du moment, en attendant que Hound débloque la situation pour moi. D'ailleurs, soumis par la magie de vérité, il commence à parler, petit à petit.


-Mon nom est... Juno Hound. Je suis...

Long silence. Il lutte contre le pouvoir d'Aki. Bien tenté, Hound. Mais ca ne suffira pas. Je vais devoir utiliser mon pouvoir maintenant. Une fois sur les trois que je peux. L'espace d'un instant, on a pu voir le cadavre d'Inoue. Le couteau dans le coeur, le sang le long de sa joue. Pas plus d'une seconde, mais cela suffit pour faire craquer Hound, ainsi qu'une bonne partie de l'assemblée qui se concertait à propos de cette "vision". Faire craquer Hound n'était pas bien dur. Un soupçon de magie et un élément compromettant, et c'est fini.


-Je suis un tueur professionnel.

Le tollé que reçut cette déclaration eut pour effet de créer un brouhaha incroyable, couvert par les injonctions de silence et les coups de marteau. En l'espace de cinq minutes, le procès était passé de public à huit clos. Le silence de mort qui régnait dans la salle était ce à quoi je m'attendais depuis le début. Restent donc dans la salle : le juge, impassible, les jurés, Atayoshi, dont je ne distingue même plus le visage, Koga, pétrifié, Aki et moi, le sourire narquois, et Hound, au milieu. En train de lutter contre Aki.


-Nous sommes maintenant entre nous. Juno Hound, je vous accuse de meurtre. Premièrement, en la personne de Mlle Inoue. Deuxièmement... en la personne de Shûichiro Nuri. Et pour le reste, vous allez l'avouer bien gentiment, hmm ?
-Je... ne peux pas...

Cette voix... ! C'est maintenant que je comprends enfin ! C'est la voix de l'inspecteur en charge du meurtre de Nuri ! Hound... Tu avais vu les flics surveiller Nuri, donc tu en as attiré un à part, tu l'as buté et tu as rejoint les autres ?! Impossible, je n'ai pas pu me faire berner par ce tueur de pacotille !


-D'où je viens, Hound, les coupables ont le courage d'admettre leurs crimes. Si vous n'étiez pas un humain des plus banals, vous en feriez sans doute autant.

Hiro Atayoshi est, selon mes sources, un E.S.P.er. Il est temps de dévoiler mon jeu. Je retire mes gants, dévoilant les griffes bien tranchantes de mes ongles. Seuls Hound, Aki et Atayoshi sont dans le bon angle pour voir les griffes de ma main droite scintiller à la lumière des néons. Le juge étant placé trop haut, ma tête cache ma main. J'ai tout calculé pour cet angle. Mon sourire s'élargit, montrant ainsi mes canines de fauve, ainsi que mon absence d'incisives. Incisives ? Non, le tigre ne connait que la viande. Dents bien plus tranchantes.


-J'ai assez de preuves pour vous faire moisir dans un trou jusqu'à la fin de vos jours. D'ailleurs, on comprend pourquoi monsieur Atayoshi a si vivement réagi à votre arrivée. Votre témoignage pourrait enfoncer son client si profondément qu'il n'en ressortirait jamais. Votre témoignage est donc une menace de première qualité pour monsieur Koga.

Là encore, seul Atayoshi a pu voir et entendre ce que j'ai murmuré à la fin. Quelques petits mots doux à l'attention de la défense, ultime pique, qui devrait suffire pour faire exploser la bombe Atayoshi. J'ai tout misé sur cette pique, celle qui est pleine de sous-entendus.

Et une menace pour toi aussi, n'est-ce pas Atayoshi ?
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Hiro le vendredi 20 janvier 2012, 21:13:46

Là, j’étais totalement à bout de force, non seulement allait-il réussir à gagner contre moi, mais en plus, Lyan Rose allait réussir à m’envoyer à l’ombre pour un bon moment; même l’argent n’achète pas l’opinion et la paranoïa publique, et les hommes corrompus ne me remettrons pas en selle de si tôt, j’avais vraiment perdu… Quoique… Hound est un assassin hors pair, même moi je n’arrive pas à la cheville de cet homme. L’homme qui l’a formé l’a torturé pendant des semaines pour être bien sûr qu’il ne dirait rien, alors pourquoi avoir dévoilé son métier ainsi, sans pression? D’ailleurs il avait l’air de se battre contre quelque chose, une volonté qui n’est pas la sienne…


En un éclair, les civils furent évacués de la salle, la salle d’audience reprenant ainsi son calme si caractéristique. Enfin, je pouvais me concentrer, essayer de calmer le jeu pour pouvoir enfin retrouver mes esprits, qui s’étaient éparpillés au fil des heures. J’écoutais ce que Rose avait à dire, disant qu’il était le véritable assassin d’Inoue, ainsi que celui de l’inspecteur Nuri… Tiens? Rose se décida enfin à retirer ses gants qu’il avait depuis le début de la séance. Non… Je n’y crois pas! Rose avait des griffes à la place des ongles! Une créature!


C’est alors que toutes les pièces du puzzle se mirent en place; Aki était un ESPer! Dès la première fois où je l’avais vu, j’étais absolument certain de le connaître, un ESPer reconnaît toujours un autre membre de même race. Donc, son pouvoir est mental, je peux donc jouer là-dessus pour l’empêcher de parler. Rageant intérieurement contre l’attitude de Rose, et surtout de la dernière phrase qu’il m’avait lancé afin que seulement moi je l’entende… Mais contre qui croyait-il qu’il se battait? Je ne suis pas pour rien le meilleur avocat de la défense de Seikusu! La confiance reprenait de plus en plus en moi, même si je détestais devoir utiliser mon pouvoir contre des témoins.


Je me levai alors, laissant Koga assis qui n’avait dit mot depuis son ‘’triomphant’’ témoignage, avant de me diriger vers Hound, nullement effrayé par l’allure du procureur. Posant mes mains de chaque côté des siennes, le bout de mes pouces effleurant ses main, c’est tout ce dont j’avais besoin pour amplifier la contradiction en lui; je lui insufflais de dire qu’il n’avait rien à voir dans cette histoire, qu’il était au mauvais endroit au mauvais moment.


 Monsieur Hound. Veuillez nous dire comment l’inspecteur Aki vous a appréhendé


 J’étais cach… Non, je marchais dans la rue…. Déguisé en policier que j’avais tu… Non c’est faux, je portais les habits que j’ai maint… AAAAHHHH LA DOULEUR!!!


Juno s’effondra au sol, déjà tremblant et imbibé de sueur, hurlant comme un dément et se tenant la tête à deux mains. Feignant la surprise et reculant de quelques pas, je tournai la tête vers le juge.

 Je crois que ce témoin n’est pas en état de faire un témoignage qui serait acceptable. Alors, à moins que le procureur et son petit toutou d’inspecteur n’aient d’autres témoins, je suis assez en mesure de dire que  le meurtre de Nuri, l’inspecteur en charge de cette enquête ne soit pas relié à l’affaire en cours, pouvons nous donc reprendre là où nous l’avions laissé?


Je retournai alors à mon bureau, un petit air triomphant au visage. Rose ne valait même plus la peine de se faire répondre.

Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Lyan Rose le samedi 21 janvier 2012, 23:25:48
C'était quoi, ca ?! Comment il a pu passer au-delà du pouvoir d'Aki ?! Non... Il n'est pas passé au-delà du pouvoir d'Aki. Il était pris entre deux feux. Le pouvoir d'Atayoshi, que je ne connais pas, et le pouvoir de vérité d'Aki. Les deux étant psychologiques, il a dû craquer.

Est-ce donc... la fin ?! C'est fini ? Hound est hors d'état de parler ?! On ne peut plus rien faire ? La vérité va être perdue, à jamais !! Non, je ne peux pas abandonner comme ca. Il s'agit de moi... Mais aussi de Koga. D'Aki. De Nuri. De tout le monde. Je promets une chose : je ne laisserai ni Hound, ni Atayoshi s'en aller ! Ils ne seront jamais libres ! Mais pour le moment...

...

Il n'y a rien à fai...

-Objection !!

Aki ?! Pourquoi interviens-tu ? Il n'y a rien à faire, Hound est hors service pour un bon moment ! Il est impossible d'utiliser quoi que ce soit pour en finir cette fois-ci. Atayoshi a gagné. Une bonne fois pour toutes... Hein ? Les yeux d'Aki sont devenus dangereusement bleus, ce qui signifie qu'il est prêt à user de son pouvoir une nouvelle fois.

-Nous n'avons pas encore entendu toutes les personnes que nous devons entendre.
-M. Meguro, pourriez-nous éclairer notre lanterne ? Qui peut témoigner à propos de quoi que ce soit ?
-... Avec la permission de Maître Rose, j'aimerais que Hiro Atayoshi témoigne !!

Je comprends enfin son plan ! Utiliser la magie de la Vérité, afin d'avoir les aveux directs de la tête de tout ce groupe ! De plus, je doute qu'il puisse utiliser un pouvoir mental sur lui-même. En effet, c'est une solution remarquable. Comment Aki a-t-il pu penser à ca aussi rapidement ? C'est bel et bien l'inspecteur le plus brillant du district.

-Permission accordée. J'appelle Hiro Atayoshi à la barre. Veuillez témoigner à propos de votre lien avec Juno Hound... Eisaku Koga... Shûichiro Nuri... et notre victime... Inoue.

Je le vois dans les yeux d'Aki, Hiro Atayoshi est sous l'influence de la magie de la Vérité. Il ne pourra rien cacher cette fois-ci. Voyons voir la véritable noirceur du coeur de cet avocat ! C'est réellement le combat final... Et il n'est pas des moindres. Pendant qu'un silence de mort s'installe, on envoie Juno Hound à une salle des accusés pour qu'il se remette. Nous n'avons plus qu'à attendre les aveux de Hiro Atayoshi...
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Hiro le vendredi 27 janvier 2012, 23:38:32


La bouche légèrement entre ouverte, les sourcils haussés, les yeux légèrement écarquillés… Y’avait pas à dire, ma nomination en tant que témoin pour l’affaire du meurtre de Nuri… C’était tout bonnement impensable! Une fois le choc passé, je me mis à rire. C’était franchement un coup désespéré pour pouvoir soutirer un verdict de culpabilité, et c’était merdique comme coup.

 Loin de moi l’idée de discréditer l’idée ridicule et de briser les rêves enfantins du procureur et de l’inspecteur, mais je suis l’avocat en charge de l’affaire, je ne peux devenir un témoin!

 

 Loin de moi l’idée de défaire votre vision tordue de la loi, maître Atayoshi, mais la mort de l’inspecteur Nuri est toujours sous enquête, et l’inspecteur Aki est tout à fait dans son droit de vous interroger s’il juge nécessaire. Par ailleurs, je ne veux pas entendre un mot de protestation sortir de votre bouche, Atayoshi!

 

Rageant en silence, j’allai m’asseoir au banc des témoins, attendant le début de l’interrogatoire, bien décidé à ne rien laisser transparaître… La condescendance était la clé. Cependant, alors qu’on me posait les questions sur mes relations avec Hound, alors que j’allais dire que je ne le connaissais même pas, ce fût comme un poing qui s’enfonçait dans mon estomac, et je fus forcé de dire que je l’avais déjà vu, mais ma résistance m’empêcha d’en dire plus sur ma relation avec lui.

 

Pendant les dix premières minutes, je fus vague, m’efforçant de toujours rester flou, mais en disant toujours la vérité, une main sur mon avant bras, essayant de me persuader que certains de mes mensonges pourraient devenir des vérités, en vain. Mais il vient un moment où l’esprit se brise, la volonté s’effrite… Et le gros problème avec ce pouvoir mental, c’est que les mots qu’on dit affluent à notre bouche, sans même prendre la peine de passer par le cerveau, celui qui philtre les bonnes et les mauvaises choses à dire… En l’espace de quinze minutes, j’avais tout dit à propos de l’affaire, enfin, des affaires. J’ai tout déballé ce que je savais pour le meurtre d’Inoue, sans oublier d’ajouter que je n’avais aucune relation avec cette histoire, que je n’étais que l’avocat des deux accusés. Je parlai aussi du fait de la tentative de corruption de l’inspecteur Nuri, suivie du commandement de son meurtre. En gros, j’ai chanté comme un serein. Ce qui m’a véritablement perdu, c’est l’absence d’émotion avec laquelle j’ai lâché mes secrets, sans un onze de regret, ni remord.

 

 Ça va, Atayoshi, je n’ai plus besoin d’en entendre plus… Koga, je vous déclare coupable du viol sur Mlle Inoue, ainsi qu’assistance pour meurtre. Vous purgerez une peine de quatre ans dans l’établissement de Shuzikamitsu, au Nord du pays. Quand à Hound, ces aveux en tant que meurtriers professionnel, ainsi que le témoignage d’Hiro Atayoshi font en sorte qu’il purgera une sentence à perpétuité, et ce, sans chance de libération sous conditions. Et pour vous, Hiro Atayoshi, comme vous avez été docile, pour la première fois de votre vie, et que vous avez accepté de témoigner, je vous condamne à passer les dix prochaines années de votre vie derrière les barreaux. Hound et Atayoshi purgeront leur peine dans la prison à sécurité maximale de Shôzikimü. Hiro, vous y êtes envoyé car les soupçons d’un homme dangereux et sociopathe planent sur le masque qu’est l’homme se trouvant devant moi. Messieurs, vous pouvez les emmener.

 

Quelques minutes plus tard, je descendais les escaliers du palais de justice, ayant demandé à ne pas être menotté, sous promesse de les suivre. Shôzikimü… J’en avais de la chance! Non seulement était-ce un repaire de Yakuzas, mais en plus, c’était probablement la prison la plus peuplée de policiers corrompus de tout le pays. Alors que nous passions tout près du procureur et son inspecteur, je ne pus m’empêcher de lâcher un :

 

 Vous êtes tous les deux des hommes morts. Peut-être pas aujourd’hui ni demain, mais je vous aurai.

 

Les deux policiers se mirent à rire derrière moi avant de me pousser, me forçant à avancer. Avant d’entrer dans la voiture de police, je me retournai faisant une dernière fois face à mes deux ennemis un petit sourire aux lèvres.   

 

 Au fait, Aki! Il t’a déjà enseigné à faire le beau? C’est que t’es un bon toutou! Peut-être vas-tu avoir droit à un biscuit!

 

M’asseyant sur la banquette arrière, je laissai la voiture décoller, me préparant mentalement à ma sortie triomphale de cet endroit. En y repensant bien, il était étrange de ne pas avoir vu une seule caméra, un seul journaliste… Probablement la cours avait-elle enfin interdit l’accès à ces rapaces avides de sang… Bref.

 

On me confisqua absolument tout le matériel que je possédais, pour me laisser une chemise et un pantalon de couleur orange… Pas spécialement dans ma palette de couleurs, mais ça pourrait aller, de toute façon, je ne pensais pas vraiment m’éterniser ici. Mon plan? Sortir par la grande porte d’ici six mois.

 

 

Plus les semaines avançaient, plus je trouvais facile de s’évader de cet endroit; les gardiens étaient tous corrompus et avec quelques euros on pouvait faire ce qu’on voulait. J’avais même fait installer un ring de combat, histoire de m’entraîner pour la suite de mon plan, mes co-détenus m’avaient d’ailleurs félicité et remercié pour ce geste.

 

Six mois plus tard

 

Un coup facilement évité par ici, un autre porté par là, je réussi à  faire abandonner la partie à mon adversaire avec une technique de Muy Thai bien plus qu’acceptable. Depuis tous ces mois où je m’entrainais à différents styles de combats, j’avais réussi à maîtriser plusieurs techniques. J’étais passé de zéro à expert, à force de travailler presque douze heures par jour, sept jours semaine. Le reste avait été à créer des relations aussi bien avec les gardes qu’avec les administrateurs de la prison, en passant aussi par les prisonniers, histoire de me faire un peu de clientèle une fois la prison derrière moi.

 

La discussion quotidienne d’après combat avec mon adversaire fût interrompue par Hound, qui m’avait demandé à l’écart. Un léger sourire décorait son visage, signe que tout était prêt.

 

 Tout est prêt; le dossier de la séance est volé, l’huissier tué dans un accident de voiture et le juge… est mort d’un mélange de médicaments et alcool, de par lui-même, comme un grand en plus! Et pour nos dossiers judiciaires, le recteur m’a dit que….

 

 Qu’Ils avaient été brûlés et effacés du système il y a deux mois… j’aime bien les plans à long terme. Il me reste donc à envoyer un message aux deux… On se reverra de l’autre côté, mon ami.

 

Suite à la conversation, je quittai  l’aire de « récréation » avant d’entrer dans la pièce des visites, où un épais verre anti-balles séparait la pièce en deux. M’asseyant à une chaise, je frappai dans la vitre pour attirer l’attention du garde, lui faisant signe de décrocher le téléphone de son côté. Une fois que le garde s’était exécuté, je ne lâchai que quelques mots :

 

 Il est temps.

 

Quelques jours plus tard, j’étais à Seikusu, dans l’appartement de l’inspecteur hyper emmerdant, alors qu’il dormait paisiblement. Non, ce n’était pas dans mon intention de le tuer, pas maintenant en tout cas. Attrapant le téléphone sans fil qu’il y avait sur la commode, je sortis tranquillement de la chambre pour aller jusque dans le salon. M’asseyant confortablement je composai un numéro que j’avais réussi à dégoter en prison; celui du procureur ‘’démoniaque’’. Une voix bien trop familière me répondit.

 

 Tu sais ce qui est pire que d’avoir un ennemi en liberté? C’est de savoir qu’il est en mesure de faire beaucoup de mal à quelqu’un qu’on apprécie, quoique je ne me sois jamais attaché à personne... Tu peux me dire si c’est vrai, Rose?

Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Lyan Rose le mardi 19 juin 2012, 20:02:56
C'était enfin terminé. Cette foutue affaire était bouclée. Je ne m'en sortais d'ailleurs pas trop mal, pour un procès éclair. Avec un sourire satisfait, je regarde le juge prononcer son verdict. J'interviendrai auprès du juge pour réduire la peine de Koga pour sa bienveillante coopération, et tenter de raffermir la peine d'Atayoshi... Atayoshi qui s'en va d'ailleurs rageur. Je réponds moi-même à sa réplique cinglante :

-Ce fut un bon procès, Atayoshi. Je me suis rarement senti aussi menacé. Allons, ne sois pas mauvais joueur ! On fait la revanche dans dix ans !

C'est ici que je me rends compte d'un détail... Ce procès, dès la première pause, n'était plus pour déterminer si Koga était coupable ou non. Moi et Atayoshi savions pertinemment qu'il était non coupable, ou plutôt semi-coupable. C'était une lutte acharnée pour montrer qui de nous deux allait montrer à l'autre qu'il le domine. Atayoshi est en prison, je peux dormir sur mes deux oreilles ! Il est temps d'aller voir le juge.

-Votre Honneur ?
-Oh, M. Rose ! Félicitations, un grand procès qui restera dans les annales !
-C'est trop d'honneur. Je pensais, peut-on alléger la peine de M. Koga ? Il a avoué de lui-même, sans aucune pression, tout ce qu'il avait fait. Faute avouée, à moitié pardonnée.
-J'avais pris ceci en compte dans mon jugement, M. Rose.
-Oh, je vois. Eh bien alors au revoir, votre Honneur.
-Au revoir M. R... Kof ! Kof !!
-Tout va bien, votre Honneur ?
-Ce n'est rien, merci. J'ai tendance à tomber de plus en plus malade, ces temps-ci.
-Je vois... Prenez soin de vous, votre Honneur. Au revoir.
-Au revoir, M. Rose.

Je fais ma sortie du bureau et mon arrivée en face d'un E.S.P.er souriant aux yeux bleus, qui me tend un paquet de biscuits, que je prends. Je vois où il veut en venir...

-"Peut-être vas-tu avoir droit à un biscuit", il disait...
-Pas possible, je suis trop radin pour ca.
-Je sais bien, c'est pour ca que j'ai acheté les biscuits moi-même !
-Bon, bon... tu veux un biscuit, Aki ?
-Wouff !!

Et nous deux, grands enfants, à éclater de rire pendant que je lance un biscuit à Aki. C'est la fin de J et d'Atayoshi à la fois ! Autant savourer ces deux bonnes nouvelles en une, avec de délicieux biscuits secs !

Six mois plus tard...

Mon portable sonne. Aki, hein... Ca fait déjà six mois que ce procès est terminé. Il est temps de faire le bilan, non ? En six mois, j'ai eu à faire 21 procès, tous gagnés. Et une chose étrange... Le dossier de l'affaire RM-8 - l'affaire Hound - a été volé. Devinez par qui ? Looter Phazer. Sentant le coup fourré, j'en ai fait une photocopie que je conserve dans mon armoire personnelle, avant de donner l'original à mon commanditaire. Pas en face, évidemment. Depuis, j'ai un rêve qui revient souvent : Hiro s'évade et essaie de me tuer. Il est temps de décrocher, non ?

-Ouais, Aki ?

... Ce n'est pas Aki.

-Atayoshi... Je savais que ce jour viendrait, enfoiré...
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Hiro le jeudi 19 juillet 2012, 23:38:43
Au-delà de la colère, je pouvais sentir un peu de crainte dans sa voix, alors qu’il reconnaissait la mienne… Le petit sourire de satisfaction que j’avais en permanence accrochée aux lèvres depuis que je m’étais ‘’légalement’’ évadé de prison par la grande porte s’était légèrement accentué, et ça pouvait se lire dans ma voix.

 Après tout ce temps, tu te souviens de moi? J’en suis flatté, Rose. Écoute, il y a une affaire que nous avions laissé en suspens lors de mon séjour non mérité, les accidents se produisent toujours, en prison. Donc, si tu avais l’amabilité de venir à la niche de ton gentil toutou qui ronfle comme une armée, je me ferais une grande joie de t’exposer les différents détails qui t’ont échappé. Viens seul, évidemment.

 Sans lui laisser le temps de répondre, un petit Clic!retentit en écho. De ce que je pouvais savoir de cet homme, il s’élancerait à la rescousse de son ami, probablement aussi pour me remettre derrière les barreaux. Cependant, il ne se jetterait jamais dans la gueule du loup sans un plan. Tout ce que j’avais à faire c’était que mon plan soit plus astucieux que le sien; ou plus rapide d’exécution. Retournant dans la chambre de l’inspecteur, je pus constater qu’il ne s’était même pas réveillé.

 Tiens, mon travail va être plus facile que prévu, finalement

Je me préparai alors à recevoir le procureur avec rapidité; j’avais placé deux kilos de C4, un puissant explosif très stable(n’explose que si on déclenche l’amorce, ou encore on tire dessus)dans le four avant d’ouvrir l’arrivée du gaz; un peu plus de puissance ne ferait que me confirmer que ces deux là seraient bel et bien morts.

Quelques minutes plus tard, je me retrouvais en face de sa maison, dans la cage d’escalier extérieure, au troisième étage d’un édifice, une paire de jumelles dans la main droite, et de l’autre le détonateur qui me servirait de vengeance, d’une simple poussée de bouton. Je vis alors une voiture s’arrêter dans un grand crissement de pneus devant la résidence, ainsi que le jeune homme aux cheveux noirs en sortir avant de foncer à l’intérieur. Les jumelles devant mes yeux, un grand sourire malsain aux lèvres j’étais convaincu d’avoir tout prévu.

 Allez, Rose. Tu t’es bien battu, mais je gagne toujours

La petite résidence vola en éclats, c’était de toute beauté… Cependant je n’avais pas le temps d’admirer le spectacle; je n’avais que la moitié du travail de fait. Je me relevai, puis entrai à l’intérieur d’un appartement grâce à une fenêtre qui donnait sur les escaliers. À l’intérieur, un homme, debout sur une chaise, la corde autour du cou, les mains attachées ainsi qu’un chiffon dans la bouche, étouffant tous ses appels à l’aide. De l’autre côté de la pièce, se trouvaient son fils de 10 ans et sa femme, attachés à leur chaise bâillonnés eux aussi. Prenant le pistolet attaché d’un suppresseur laissé sur la table, tout juste à côté de la salade, je pointai le gamin.

 Saute en bas, ou je tue ta famille.

L’homme, sans aucune hésitation, s’élança dans le vide; ses pieds ne touchèrent le sol que trente minutes plus tard, une fois que les policiers eurent investi l’endroit. Avant qu’il ne rende son dernier souffle, je tirai sur les membres de sa famille; il fallait bien que je le fasse passer pour un fou, si je voulais que l’explosion soit mis sur son dos. Posant le pistolet, la paire de jumelles ainsi que le détonateur, je laissai l’appartement vide de vie (mais plein de sang), je ressortis par où j’étais entré, descendant les escaliers en silence et repartant dans la ruelle en arrière, un grand sourire aux lèvres. Je ne pouvais pas faire autrement; j’en avais enfin fini avec ces deux là!

Enfin, pensais-je…
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Lyan Rose le samedi 28 juillet 2012, 16:58:38
Atayoshi avait raccroché. Je ne pensais plus à l'affaire, ni à Atayoshi même. Je pensais à Aki, qui était en danger à ce moment même. Apparemment, il... dormait ? Je savais pertinemment qu'une chose pouvait le réveiller à coup sûr : les vibrations. Il ne me restait plus qu'à prier pour que son portable soit dans sa poche, et en mode vibreur... Après tout, j'ai reçu un appel de son téléphone fixe, alors tout espoir est encore possible ! Liste de contacts, M... M... Meguro, Aki. Petit téléphone vert. Sonnerie. Tonalité. Décroche, Aki, décroche, putain de merde... !

-Lyan ?
-Aki !! Tout va bien ?
-On peut dire ça comme ca... J'ai l'esprit embrumé.
-Il n'y a personne chez toi ?!
-Hum... Apparemment non, pourquoi ? Tu veux venir ?

J'ai pris une grande inspiration sur ce coup-là. Aki savait que je n'étais pas du genre à appeler vers minuit pour déconner, et donc qu'il allait me croire lorsque j'exposerai les faits à propos de sa baraque... et de sa vie, qui est après tout en danger. Ce que je n'avais pas prévu, c'était... Bah, je vous laisse voir par vous-mêmes. Voici le petit dialogue que l'on a eu.


-Aki, écoute-moi bien. Hiro Atayoshi est passé chez toi, et apparemment il veut se servir de toi pour te venger de moi. Ta vie est probablement en danger en ce moment même... !
-Je sais.
-Quoi ?
-Je les vois... Le C4, et je sens le gaz. J'arriverai pas à me barrer à temps, je pense. Le temps que je me tire, je serais mort asphyxié.
-Barre-toi de là ! Saute par la fenêtre s'il le faut, mais casse-toi de cette putain de baraque !
-Bah, je m'en fous... Je veux bien crever maintenant, j'en ai fini avec mes préparatifs.
-Hein ?!
-Ecoute-moi bien. Viens devant chez moi, mais ne te montre surtout pas. Tu connais l'entrée auxiliaire du bâtiment ? Tu rentres par-là, et tu récupères une chaîne qui sera à côté du paillassons. Aussitôt fait, tu l'accroches à ton pantalon. OK ?
-Aki, t'as pas intérêt à crever.
-Ce sera une erreur de manip si je crève...

C'est là que j'entendis sa quinte de toux. Il commençait déjà à mourir d'asphyxie. Je ne pouvais plus rien pour lui. Je ne devais faire qu'une chose : suivre son plan, en espérant que ca le sauvera... Et dans le cas échéant, que ça me sauvera moi. Je me dirige donc vers chez Aki, en prenant bien soin de ne pas passer devant l'entrée principale. En parlant de l'entrée principale... Un type est ficelé et bâillonné, au rebord d'un immeuble, la corde au cou... Je ne reconnais ici que trop bien la méthode d'Atayoshi.

A l'heure qu'il est, Aki est sans doute déjà mort. Mais il reste un espoir cependant... Un espoir, et un seul... L'entrée auxiliaire, dans laquelle je viens d'entrer et de récupérer la chaîne que je dois accrocher à mon pantalon. Chose faite. Il ne me reste plus qu'à grimper les escaliers quatre à quatre, pour arriver devant chez Aki. J'ouvre la porte, ouverte de toute évidence : Atayoshi y est entré sans aucun problème. Comme je le pensais, j'y retrouve un Aki mort... mort... ! Je sentais mes yeux se remplir de larmes, malgré ma conscience qui me parlait, accompagnée de ma fierté d'homme : "les hommes ne pleurent pas."

Je décidai de monter un plan. Stupide, soit, mais un plan. Premièrement, je retourne à mon bureau. Je prends mon arsenal de Looter Phazer, et je rejoins l'immeuble dans lequel est l'homme qui est prêt à se pendre. Chose faite, j'ai laissé le cadavre d'Aki dans la chambre. Je sais quel genre d'hommage il veut... Et je compte bien lui rendre. Me tapir dans l'ombre d'une pièce froide et sombre, fait. Je suis quasiment invisible, à moins d'être nyctalope. Et à ce que je sache, le seul nyctalope ici, c'est moi. C'est maintenant que je dois agir, et mettre mon plan à exécution.

Hé, Lyan, si je crève, je compte sur toi pour des funérailles explosives !

J'avais toujours pris cette phrase au sens figuré... Il était temps de passer au sens propre. Premier pouvoir, la magie des Souvenirs : un souvenir de moi descendant d'une voiture noire et montant en trombe dans l'appartement d'Aki. Il date d'il y a deux mois, une affaire urgente un peu dans le style de l'affaire RM-8 en plus extrême : cette fois-ci, nous avions eu le droit à 24h d'enquête seulement. Une vraie misère... Je courais partout, et chez Aki aussi.

{Thème (http://www.youtube.com/watch?v=0f2NV2gjCZg)}

L'appartement explose et tombe en ruines. Comme je m'en doutais. Le C4 et le gaz, deux explosifs relativement puissants, assez pour raser un immeuble sans problème. Hiro Atayoshi, vulgaire criminel, taulard et évadé, ex-avocat, comptait me faire péter, moi et Aki, tous les deux à la fois... Bizarrement, la chaîne réagit à chaque fois que je pense à Atayoshi. Elle... chauffe. Je ne sais pas encore ce que ca veut dire, mais Aki possède une chaîne avec des propriétés magiques ? Peu importe. Les yeux pleins de rage, j’attends ma proie depuis l’entrebâillement de la porte qui donne pile poil sur l'entrée de l'immeuble.


-Allez, Atayoshi... Viens par là, que j'éparpille la matière grise dont tu t'es tant servie... pour Aki... pour Koga... pour Inoue... et pour moi.
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Hiro le mardi 31 juillet 2012, 15:29:42
J’avais envie de célébrer; il y avait des mois que j’attendais ça… Depuis six putains de mois que je rêvais de les faire voler en éclats et, maintenant que c’était terminé, un certain vide avait pris la place de la vengeance qui régnait dans mon cœur… Quoique j’aie toujours vécu avec ce vide, alors le retrouver me sécurisait un peu…

Merde, mes cigarettes!

Je les revoyais déjà sur le coin de la table, dans l’appartement… Me retournant, je fonçai jusque là-bas en silence. Ce n’était pas vraiment le manque de nicotine qui me tenaillait; pendant les six mois que j’avais été en prison, l’interdiction de fumer était absolue, je m’inquiétais plutôt pour le fait que mes empreintes étaient sur ce foutu paquet… Inutile de dire pourquoi je devais retourner le prendre.

J’ai eut de la chance, il n’y avait encore aucune police dans le coin; je pus donc retourner prendre mon paquet sans encombre. Alors que j’allais sortir par la fenêtre, je me ravisai. Tout le monde était beaucoup trop concentré sur le bâtiment d’en face qui venait tout juste d’exploser, contenant nombres de corps, en plus des deux hommes ciblés...

Personnellement, je me suis toujours considéré comme étant quelqu’un de très choyé par la vie; au nombre de fois ou j’ai vu de près la mort, il y avait toujours une donnée, dont j’ignorais tout, qui me permettait de rester en vie et de vaincre.

À tout coup…

Je marchais tranquillement dans le passage commun aux locataires du bâtiment, puis, comme j’allai passer la porte, mon pied se coinça dans une imperfection du tapis avant de me forcer à m’écrouler au sol. À ce moment même, une légère détonation retentit, avant qu’un bruit d’impact contre le mur ne vienne compléter la trajectoire de la balle.

Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que je venais tout juste de m’éviter une mort certaine. À plat ventre, j’étais légèrement en état de choc; Mais bon, pas le temps de s’en faire, je n’avais même pas une égratignure… Me mettant à quatre pattes, je tournai la tête en direction de l’assassin, avant de m’élancer de toutes mes forces, histoire de le plaquer contre le mur. Honnêtement, c’était un sacré coup de chances, parce que je ne l’avais pas vu, j’avais simplement présumé; étant donné que le côté gauche était baigné dans la lumière, le droit était l’endroit propice pour un assassin de se dissimuler. Écartant son bras qui tenait l’arme pour l’empêcher de me tirer une nouvelle fois dessus, le plaquant contre le mur, je posai mon avant-bras libre contre la gorge du procureur. D’une voix calme et posée, je ne pus m’empêcher de narguer une nouvelle fois l’homme qui était devant moi.

Alors, Rose, le procureur est devenu assassin? De plus, tu n’as pas voulu mourir avec ton chien d’inspecteur? C’est pas amusant, ça! Tu sais, t’avoir devant moi me confirme une pensée que j’ai eut pendant ce procès : J’aurais vraiment dû chopper mon flingue, et vous foutre une balle en pleine tête à chacun… Pour Aki, il est trop tard pour le voir mourir, mais toi… Je vais pouvoir voir la souffrance dans tes yeux, avant de poser mon arme sur ta tempe, et appuyer sur la gachette, comme tu viens tout juste de faire; La différence, c’est que moi, je ne te raterai pas!

Mon vil sourire grandit alors encore plus, pendant que mon bras s’enfonçait de plus en plus dans sa gorge, bloquant partiellement l’œsophage, écrasant la pomme d’Adam.

Au fait, je veux savoir… Aki s’est-il éteint, à cause du gaz, sous tes yeux? Ou il est mort pendant l’explosion?

Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Lyan Rose le jeudi 13 septembre 2012, 19:54:03
Raté ! J'avais raté sa petite tête de blondinet alors que je le tenais dans ma ligne de mire ! Putain, mais quel empoté ! De rage, j'avais craché sur le sol. Un crachat qui m'avait coûté toute vigilance, puisque je me suis retrouvé plaqué au mur, un avant-bras contre ma gorge. L'expression haineuse de Hiro Atayoshi... Cela faisait six mois que je la voyais en rêve. Et maintenant, le rêve était devenu réalité. Mais il ne s'agit pas de ressasser l'inconscient : ma vie est en jeu. Il me vient une idée tout à fait intéressante.

-Tu as fait trois erreurs, Hiro Atayoshi.

Il va sans dire que mon ton est plus venimeux que jamais, et que j'ai totalement ignoré ses questions. Elles sont sans intérêt, tout comme ses menaces. Si j'arrive à faire ce que je veux faire, je peux me tirer d'ici. Faisant semblant de lutter, je lève mon bassin tandis que la pression sur ma gorge se raffermit. Peu importe, j'ai coincé le bout de gant, c'est à dire un bout vide au niveau de mon majeur, sous mon divin postérieur. Atayoshi ne se doute de rien, c'est parfait. Ma chaîne me brûle affreusement... Il est temps d'énoncer la première erreur.

-Un, tu sous-estimes les terranides. La nyctalopie, c'est notre rayon. Donc je n'aurai aucun problème à t'échapper.

Je tire doucement sur le gant, en prenant garde qu'aucun de mes mouvements ne soit visible. Le gant reste coincé entre le mur et mon royal fessier, tandis que ma main griffue bouge lentement dans les ténèbres. Enfin, d'un mouvement rapide, je plante mes griffes dans l'avant bras de l'avocat, et je profite de la surprise pour lui asséner un coup de pied dans l'estomac pour le faire reculer. Imprévisible et invisible dans les ténèbres. Je récupère le gant avec la main, en braquant l'avocat entre les deux yeux, le canon de mon revolver scintillant à la lumière de la nuit.

-Deux, tu sous-estimes aussi les tigres. Quoi de plus tranchant que des griffes et des dents ?

Tout en le braquant, je m'avance vers lui, pour asséner le coup final. Je en vais pas le tuer, pas pour le moment. Il est trop dangereux. Et en plus, ma chaîne me brûle de plus en plus. Je profite qu'il soit encore sonné du coup dans l'estomac pour continuer à parler un peu, histoire qu'il soit au courant de la grossière erreur que notre cher avocat - ou bien son cher ami Juno Hound - a commis. Mes dents, elles aussi, scintillent à la lumière de la lune, tandis que mon oeil rouge s'illumine avec l'excitation.

-Trois... Si tu savais qui était Looter Phazer, tu n'aurais jamais commandité ce vol de dossier. Sache que j'ai maintenant une copie du dossier, et que le tribunal a encore un dossier. Prêt à retourner d'où tu viens, Hiro Atayoshi ?

C'est le moment. Je tire un coup de feu à côté de lui pour le surprendre, puis je cours le plus vite possible vers la sortie, mon gant dans la main gauche et le revolver encore fumant dans la main droite. Aucun témoin, c'est parfait. Il s'agit d'une affaire de survie, maintenant. Cours, Lyan, cours... Ta vie est en jeu ! Si ce taré te retrouve, tu es foutu ! Direction... les docks.
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Hiro le vendredi 28 septembre 2012, 21:25:58
Je le tenais… j’étais si près que je pouvais sentir l’odeur de la mort, le sang amer couler sur mes doigts… mais non. Encore une fois, ce satané procureur allait devoir attendre pour mourir… On aurait dit qu’il ne savait pas comment faire ça!! On dirait bien que j’allais devoir lui apprendre.

Donc, il était un terrannide? Je devais avouer que j’avais de très gros soupçons à son sujet, surtout depuis que j’avais vu ses canines et ses griffes au tribunal, mais je n’en avais jamais vraiment eut la preuve… En le regardant quitter l’endroit en toute hâte, je ne pouvais qu’admirer la simplicité de la vie; j’avais passé ma vie à pourchasser les terrannides dans son genre, alors ça serait très simple de pourchasser celui-ci… Sauf que lui je ne le vendrais pas, je le tuerais.

J’aurais bien pu foncer tête baissée, tenter de le suivre en courant comme un déjanté pour essayer de le retrouver, car oui, j’avais perdu sa trace… Mais il était tellement plus facile d’utiliser le système de caméras qu’il y avait dans tout Seikusu… Un petit coup de fil à mon policier s’occupant de la ‘’vidéo-patrouille’’ et je su exactement ou il avait fui; Les docks.

Une heure s’écoula avant que je ne rejoigne les cinq hommes que j’avais postés à cet endroit, devant les docks. Parlant assez fort pour que l’écho porte ma voix clairement dans toute la marina, je lançai :

 Ok messieurs, là on va voir si je vous paie le bon salaire. Capturez si possible, tuez si nécessaire; Je veux apprendre à ce gosse la manière dont je gère les individus gênant… Le premier qui me l’amène aura deux fois son poids en or, en plus de trois esclaves, de votre choix!

D’un petit cri de réjouissance, tous reculèrent le percuteur de leur arme avant de se mettre en route, chacun prenant son coté. En général, je serais resté en arrière, à siroter tranquillement un café dans la limousine qui venait tout juste de m’emmener, mais là, je devais accorder ça à Rose, ce petit emmerdeur caché dans l’ombre valait la peine que je sorte mon desert eagle, que j’enlève le cran de sûreté et que je parte en chasse avec mes hommes.

Le problème, c’était qu’il faisait nuit noire, et je ne voyais que très peu dans cet endroit, ou seules les vagues se frappant contre le quai de bois et béton déchirait ce silence de mort… J’avais beau regarder partout, je ne voyais pas l’ombre d’une silhouette… Soudain, après quelques minutes de recherche, j’entendis en écho deux détonations rapprochées, puis, quelques secondes plus tard, une dernière détonation, et le silence repris ses droits.

Je ne pensai à rien, sinon qu’à me rendre à la source de ces détonations… En silence, je m’étais rendu jusque là, et j’étais caché par un conteneur, le dos collé contre celui-ci, l’arme dans mes mains, le doigt sur la gachette; j’étais prêt… Restait à sortir de ma cachette et découvrir ce qui s’était passé.
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Lyan Rose le vendredi 28 septembre 2012, 21:50:54
Une voix si reconnaissable suivie d'un tonnerre de hurlements. Il m'a déjà rattrapé ? Il m'a suivi ? Non, je ne l'ai pas vu derrière moi lorsque j'ai couru vers les docks. Le blondinet a dû utiliser un de ses précieux atouts, et évidemment je n'y ai vu que du feu. N'est-ce donc pas génial, à peine je pensais être sauvé que la Faucheuse pressait sa faux contre ma gorge. Ma chaîne, elle brûle... Elle brûle, bordel ! Elle va finir par faire un trou dans mon costume si elle continue à chauffer ! Mais ça veut dire quoi, cette brûlure ? J'ai le sentiment qu'elle me prévient du danger, puisqu'elle s'était refroidie lorsque j'avais commencé à fuir.

Me prévenir du danger... C'est juste magnifique. Mais c'est si utile, lorsque l'on ne sait pas de quelle nature est le danger cette fois-ci ! J'ai juste à me planquer derrière un container et attendre que ça se passe. Et ça passe, en effet. Dans la nuit noire, je vois des types chercher désespérément toute trace d'un procureur tigré. Certains passent devant moi, et ne me voient même pas. Profiter de l'ombre et de la nuit a toujours été un point fort pour Looter Phazer. Je m'agenouille, prêt à viser un de ces types au bras... quand soudain, c'est le drame. Vous avez déjà écrasé un mégot ou autre objet incandescent dans une flaque d'eau ? Si oui, vous voyez de quel "Pschiiiit" reconnaissable je pourrais vous parler, tel que je l'entends.

Je crois que ma chaîne a fait trempette dans une flaque d'eau non loin de moi. Le type que je visais se retourne vers moi, mais je le tiens en ligne de mire. J'ai le temps de tirer un coup de feu tandis qu'il en tire un lui aussi. Je le touche à l'épaule droite tandis que j'entends la balle siffler juste à proximité de mon oreille droite et s'encastrer dans le container dans un bruit rassurant. Avant de s'écrouler, le type me vise une deuxième fois et fait mouche cette fois. Une douleur atroce emplit ma jambe gauche, tandis que je sens un liquide chaud couler sur celle-ci. L'enfoiré m'a touché à la jambe gauche... ! Je peux dire adieu à ma fuite. Surtout que les coups de feu vont attirer les autres types. Je range mon revolver pour sortir mes deux bijoux de Looter Phazer, mes revolvers Tekhans. 30 balles dans chaque revolver, tout à fait silencieux... et comme prévu le reste de la troupe s'amène bien vite. Plus de pitié, ça m'a déjà coûté une jambe. Quatre sifflements se font entendre, tandis que quatre personnes tombent, atteints à la tête ou au coeur.


-Putain... Je suis dans la merde.

C'est la seule chose qui m'est venue à l'esprit. Je regarde les cadavres, et je note une cravate sur l'un d'entre eux. Désolé vieux, je te l'emprunte, mais j'ai besoin d'arrêter mon hémorragie. Je me baisse donc avec difficulté - bordel, ma jambe me lance - pour prendre une jolie cravate rouge et la serrer autour de ma jambe avant de la nouer. L'afflux de sang diminue, c'est bon signe. Le garrot fait effet. Pas de temps à perdre. Je scrute les environs pour vérifier qu'il n'y a aucun témoin et je jette tous les corps à la mer, sans aucun ménagement. Après tout, ils ont tous tenté de me buter, bordel !

-Je crois que je fatigue...

Une autre de mes pensées a franchi le seuil de ma bouche lorsque le cinquième corps est tombé dans l'eau salée avec un petit "plouf" des plus discrets.  Il est temps pour moi de me reposer. Ma chaîne a arrêté de chauffer, je suis donc tranquille pour le moment. Je retourne donc dans l'ombre d'un container, en vérifiant qu'aucune flaque ne me trahira cette fois, et je m’assois. J'ai besoin de repos. Je crois que je vais... dormir... un peu.
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Hiro le vendredi 05 octobre 2012, 14:13:06
Allez, un peu de courage, Hiro! Voyons voir ce qui c’est passé là

Je sortis alors de ma cachette, mais rien. C’était vide, il n’y avait pas un cadavre, pas rien… Mais, c’est drôle, on aurait dit que le sol était glissant? Pourtant, ça ne pouvait pas être de l’eau, il n’avait pas plu depuis quelques jours et il n’avait pas eut de vent assez fort pour pousser quelques litres d’eau hors de la mer!... Je pris alors mon téléphone, et j’activai une application lampe-torche. Je découvris rapidement que le liquide qui recouvrait le sol était du sang! Il y avait forcément eut quelque chose…

Suivant les pistes de sang les plus nombreuses, je me retrouvai au bord des docks, là ou la mer commençait. En contre-bas, une vision horrible m’attendait; tous mes hommes, morts, flottaient à la surface de l’eau. Je pus même en voir un, avec la force du courant, glisser sous le quai de béton; ils ne seront jamais retrouvés.

M’éclairant toujours à l’aide de mon portable, je remarquai une autre trace de sang, plus petite. Probablement une seule personne se trainait en ce moment, une blessure l’accablant, et comme tous mes hommes étaient morts, dans la flotte, je pouvais déduire que Rose était blessé aussi; à moins qu’il y ait eut un pauvre bougre qui ait été malencontreusement pris dans l’échange de coups de feu… Il n’avait qu’une seule façon de savoir, et c’était d’aller voir.

Au détour du conteneur, ma joie fut aussi grande que ma surprise! Mon pire ennemi, accoté contre le conteneur de couleur vert-rouille, endormi, une blessure de balle à la jambe. Oui, je sais ce que vous pensez, j’aurais pu le tuer à ce moment, mais non. J’avais envie de m’amuser un peu.

Lui tapotant sur l’épaule, j’attendis qu’il ouvre à moitié ses yeux pour lui asséner un coup avec la crosse de mon arme, le faisant perdre conscience, juste le temps qu’il puisse me distinguer et pouf! Plus rien.

Si on pouvait accorder du crédit à ce terrannide, c’était que même s’il avait les caractéristiques d’un tigre, il était plutôt léger; je n’eus aucun mal à le transporter de l’endroit ou il était au coffre arrière de ma limousine, prenant bien soin de l’attacher avec des chaînes et de le bâillonner, le trajet ne serait pas bien long, mais juste au cas ou.

Une quinzaine de minutes plus tard, nous étions dans la cave d’une petite maison en bois, loin de toute civilisation, alors que deux de mes sbires s’afféraient à attacher les chaines qui retenaient les mains de mon prisonnier au plafond, et à encrer celles qui retenaient ces pieds au plancher de béton.

 Cet homme a la force d’un tigre, je veux donc que vous serriez les chaines si fort que même King Kong ne pourrait s’en défaire.

Une fois cette besogne terminée, ils recouvrirent le béton d’un recouvrement de plastique, histoire de contrôler les éclaboussures de sang. Ils lui retirèrent par la suite tous ses vêtements, ne lui gardant que ses sous vêtements et son chandail à manches courtes.

 Hé, patron, sa chaine est chaude. Elle brûle mes doigts!

 Rien à foutre, met-la sur la table avec les autres choses. Bandez-lui la blessure à son genoux, on ne voudrait pas qu’il meure d’hémorragie!

Le truand s’exécuta, lançant la chaîne sur la pile de vêtements. Personne, moi y comprit, ne se rendit cependant compte qu’elle commençait à percer un trou dans le veston du procureur. Retirant le mien, je roulai les manches de ma chemise jusqu’à la fin des avant-bras, les coudes toujours cachés par le vêtement.

 Bien, toi réveille-le avec l’eau du robinet et toi, sors mes outils de travail…

Les deux s’exécutèrent sans discuter; ils étaient habitués aux ordres que je leurs donnaient. L’expression de Rose lorsque l’eau glacée lui éclaboussa le visage m’avait tiré le sourire. M’approchant de lui, un petit sourire malsain au visage je lui dis.

 La belle aux bois dormant s’est réveillée? Salut Rose, j’espère que ta jambe ne te fait pas trop souffrir? Ne t’inquiète cependant pas pour cette blessure, car tu vas en avoir des pires!
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Lyan Rose le lundi 08 octobre 2012, 21:00:50
Vous savez, il y a plusieurs moyens de se réveiller. Si vous vous réveillez dans un lit à baldaquin, réveillé par le doux chant des oiseaux et accueilli par un majordome ayant déjà apporté votre petit-déjeuner, vous vous réveillerez - sauf dans des cas extrêmes - d'excellente humeur. Si au contraire vous vous réveillez dans un lit sans matelas, reveillé par le chant de votre réveil et que vous brûlez votre pain au petit-déjeuner, vous serez sacrément de mauvais poil. Je pense avoir fait le pire réveil au monde. Dormir assis contre un container, puis se faire réveiller par une tape gentille contre l'épaule, et voir le visage de son pire ennemi tandis qu'une crosse de revolver vous arrive dangereusement vers la tempe...

Et rien. Rien, jusqu'au vrai pire réveil de ma vie. Aspergé d'eau et un sincère mal de crâne. Il va sans dire que l'humeur n'est pas au beau fixe. Apparemment, je suis attaché et à moitié à poil alors que tout le monde me regarde, la gueule fendue d'un grand sourire. Bordel, mes liens me tirent. Grave. Je vais commencer par briser ces foutues chaînes... et que dalle. Ils m'ont trop bien attaché, je suis bloqué. Sans surprise, je découvre Hiro Atayoshi en face de moi, la bouche sarcastique et les paroles assassines. La belle au bois dormant... je t'en foutrais de cette connasse qui dort !


-C'est vrai que t'as pas l'air d'être mon prince charmant, Atayoshi.

Pour ma défense, c'est sorti tout seul, du ton venimo-sarcastique qui caractérise si bien le mauvais perdant pris au piège. Il ne me reste plus rien à faire à part jeter mes dernières cartes. Tandis qu'un type arrive d'une arrière salle miteuse où se trouvaient le kit du parfait petit génie de la torture et quelques taches de sang, je regarde Atayoshi de mon regard le plus assassin. Si un regard pouvait tuer, j'aurais fait l'effet d'une bombe nucléaire. Je suis vraiment de mauvais poil. Je continue à parler de ma voix si assassine. En face de lui, Atayoshi n'a plus Lyan Rose, ni le procureur démoniaque. Looter Phazer, avec tout son venin, s'exprime. Sous-fifres et paysans, faites donc silence pour recueillir la parole divine.

-Si tu crois que tes piqûres de moustique vont m'impressionner... Mon pauvre.

Je le sens à ma vision qui se rougit un tantinet, mon oeil gauche s'est illuminé. Ça ne servira à rien, mais c'est intimidant. Je continue à regarder Atayoshi de haut et bien méchamment - merci les chaînes, je suis surélevé - avant de me racler la gorge et de lui cracher au visage. Quel bonheur de voir ma salive dégouliner sur sa joue ! Si vous saviez ! Avec un sourire moqueur, je regarde Atayoshi, visiblement enragé par le fait que j'oppose encore et toujours de la résistance. Un petit cliquetis sur le sol me fait tourner la tête vers la table : ma chaîne a percé un trou dans mon veston et a aussi transpercé la table. Du même sourire moqueur, je regarde Atayoshi et l'informe des faits.

-Tu sais quoi ? C'est les restes d'Aki Meguro. Ça te dirait de la reposer sur la table pour mieux l'admirer ?

Puis je ferme les yeux, me preparant mentalement à la bataille de ma vie : celle contre la souffrance. Si seulement Atayoshi pouvait ramasser cette chaîne et se cramer la main ! Je ne pourrais pas être plus heureux !

- HRP : Un peu court, désolé. -
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Hiro le mardi 09 octobre 2012, 22:13:54

Un grand rire sortit de ma bouche alors que je le voyais comme ça. Ce n’était pas vraiment à cause de ce qu’il avait dit que je riais, mais plutôt le fait que j’avais gagné. Oui. Gagné. Il était là,  devant moi, attaché. Il n’avait aucun moyen de s’en sortir, même s’il me cirait les pompes. Chose amusante, il semblait s’en être rendu compte, car il n’ouvrait pas la bouche pour dire de gentille chose.

 Ta mère ne t’as jamais dit d’insulter les gens?

C’est alors qu’il me cracha au visage. Les dents me serrèrent et sans même que je ne m’en rends compte, je m’étais retourné avant d’enfoncer mon pied directement dans son estomac, le talon de mes souliers confortablement installé au dessus de sa hanche droite, les orteils reposant sur la dernière côte flottante gauche. Serrant les poings, je me mis à respirer lentement, et bruyamment.

 Reprends-toi, Hiro, reprends-toi… Il est clair que tu veux me mettre en colère pour que, dans ma rage, je te bute le plus tôt possible. Mais ça ne marchera pas, j’ai envie de faire durer le plaisir avec toi, Rose.

Me détournant de lui, je vis ce qu’il racontait à propos des restes d’Aki; la chaine. Retournant le visage vers Lyan, je souris en coin avant de donner un petit coup de pied sur la chaine, la faisant glisser plus loin.

 Je n’ai pas besoin de me souvenir d’une personne que j’ai tuée. Et si c’est pour toi, t’inquiète, tu le retrouveras bientôt!

Me retournant vers tous les instruments qu’il y avait sur la table, je ne pus m’empêcher de sourire, avant de glisser mon doigt sur chacun d’entre eux : Petit maillet, lame, perceuse et autre objet que je n’avais encore jamais vu de ma vie.

 Je dois t’avouer, Rose, que je n’ai jamais compris toutes les facettes de la torture; tu sais, j’ai rencontré des gens qui savent comment faire mal à quelqu’un, d’une manière aussi durable que discrètes. Pour ma part, je n’ai aucune subtilité dans mes choix!

J’attrapai alors des  poings américains  (http://www.ladygunshop.com/69-101-large/poing-americain-metal-avec-pics---noir.jpg), avant de les enfiler et d’arriver à la hauteur du détenu.

 Non, tu vois, pour moi, rien m’est plus aisé que de casser la gueule à quelqu’un… De cette manière.

Sans prévenir, mon poing s’écrasa contre sa mâchoire; avec la puissance de ce coup, j’aurais cru pouvoir voir une dent se déchausser, mais ce n’était peut-être qu’une illusion. Un coup dans l’estomac, puis pour finir, un dernier sur la jambe droite… Je ne suis pas un grand tortureur, comme les Karistal, mais je devais admettre qu’elles avaient raison; c’est amusant de faire mal!

 J’en ai assez fait avec ça. C’est amusant, mais je me lasse vite avec cet instrument… bien, qu’allons nous essayer, maintenant?... Oh! J’ai trouvé!

J’attrapai alors une torche à soudure, faite pour faire fondre le métal, et je me retournai, un petit sourire aux lèvres.

 Alors, Rose, ou voudrais-tu que j’appose mes initiales? Une omoplate ou encore ton mollet?
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Lyan Rose le mercredi 10 octobre 2012, 15:11:21
(Nota bene : je passe à la narration à la deuxième personne parce que Lyan n'est plus en état de penser comme un narrateur et que je hais écrire à la troisième personne. Pas de confusion, ainsi.)

Tu étais fier de ton crachat, tout de même. Pour toi, ça valait largement le coup de pied dans l'estomac, qui t'avait à peine fait broncher. Tu avais rouvert les yeux un instant par réflexe après avoir pris le coup, et tu avais distingué un miroir en face de toi. La souffrance s'était dissipée en quelques secondes, le temps que ton grand ennemi Hiro Atayoshi se retourne vers la table pour regarder les outils présentés devant lui. Tu refermas les yeux, prêt à encaisser la souffrance de la torture. Tu ne voulais pas l'avouer, mais tu étais terrorisé.

Tu entendis alors le cliquetis reconnaissable d'une chaîne qui se déplace. Hiro avait déplacé la chaîne quelque part, mais tu n'écoutais déjà plus ce qu'il disait. Tu te préparais à prendre les coups de l'avocat, quels qu'ils soient. Les pas se rapprochèrent de toi. La voix qui sonnait si désagréable à tes oreilles, tu l'avais totalement ignorée elle aussi. La torture mentale, tu savais l'éviter. La torture physique, tu n'étais pas en position de l'éviter. Tu pris une longue inspiration, avant de la bloquer. Tu ne respirais plus : ça t'aidait à canaliser la douleur.

Le premier coup vint directement dans le côté gauche de ton visage. Extrêmement violent, contenant une rage monstrueuse et une violence incomparable. Tu rouvris les yeux sous le choc, perdant ton souffle. Ta stratégie pour éviter de trop souffrir avait échoué. Le choc avait été si violent que tu pensais avoir perdu une dent dans le processus. Tu passas donc ta langue sur ta dentition de tigre : non, elles étaient toutes là. C'était un soulagement pour toi, bien que les dents de tigre repoussaient bien vite. Comme celles des requins.

Le second coup dans l'estomac t'aurait en logique plié en deux. Sauf que tu ne pouvais pas te plier en deux sous le coup, ce qui rendit la douleur d'autant plus insupportable. Enfin, le troisième coup dans ta jambe déjà blessée te fit lâcher un petit râle qui avait dû être très plaisant aux oreilles de ton pire ennemi. Tu rouvris les yeux pour te regarder dans le miroir, et tu eus toutes les peines du monde à rouvrir l'oeil gauche. Tu compris pourquoi en regardant dans le miroir. Toute la partie gauche de ton visage s'était affaissée : tes nerfs avaient lâché, et tes muscles aussi par la même occasion. Tu le savais, ça resterait ainsi à vie.

En un sens, cela te semblait amusant, cette expression. Peut-on vraiment dire que c'était à vie, dans ton cas ? Tu étais convaincu que tu allais mourir sous peu. Bien vite la terreur reprit son droit dans ton esprit, laissant une sueur froide couler le long de ta tempe et de ta nuque. Dans un dernier effort pour prendre la parole, tu le regardas en souriant, ton oeil gauche émettant une lumière quelque peu inquiétante tandis que le pied de la table où était atterrie la chaîne commençait à noircir. Personne d'autre que toi ne semblait s'en être aperçu.


-Omoplate ou mollet ? Si je devais choisir, je dirais que t'as qu'à te le foutre dans le cul, ton cure-dents, Atayoshi.

Puis tu lui crachas de nouveau dessus. Un crachat rouge. Tu crachais du sang. Tu le sentais, ta fin approchait peu à peu. Mais avant, ce sadique allait s'amuser un peu avec ton corps, tu le savais mieux que quiconque.
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Hiro le dimanche 14 octobre 2012, 15:52:16

D’un petit rire, j’enlevai le crachat de sang de ma joue avant de lui foutre une gifle, le crachat encore dans la main, sur son côté amoché, lui étendant ainsi son ADN sur son visage. Le petit brûleur dans les mains je me retournai vers mes deux sbires, qui attendaient patiemment que je les appelle.
 
 Vous deux! Tenez-le. Je vais signer ma future œuvre d’art!
 
L’un des deux hommes tint la tête de Lyan, passant son bras autour de sa gorge, l’autre à son front, histoire de le tenir bien solidement; le second se contenta de presser de toutes ses forces contre son corps, immobilisant ce dernier entre les deux sbires. Pour ma part, je me contentai de me positionner, de manière confortable en face de son bras droit en l’air, dû à la chaîne qui partait du plafond. D’un petit sourire, j’allumai la petite torche avant de me mettre à effleurer la surface de la peau mince de l’intérieur du bras, tout juste au dessus de l’aisselle.
 
Sous les cris du prisonnier, je continuai d’apposer mes initiales, durant encore deux heures et six minutes… Eh oui, j’adore prendre mon temps pour faire des belles choses. Une fois terminé, je m’éloignai de Lyan, sommant les hommes de le lâcher. Tendant l’oreille vers la porte.
 
Oh? T’entend Rose? T’entends les sirènes? La cavalerie viendrait-elle te sauver des griffes du méchant avocat? Ah, non… C’était juste mon imagination… On dirait que t’as pas crié assez fort pour qu’on puisse te repérer… Mais t’as pas besoin de t’époumoner, on est si loin de la civilisation…

Me retournant vers la table  remplie d’objets, je regardai chacun des outils non utilisés, encore propres, avant de prendre un long couteau de chasse. Je me retournai, avant de recommencer à marcher vers mon pire ennemi.

Maintenant, Rose, tu vas me rembourser pour tout le temps que tu m’as volé: six mois.

Je plantai alors le bout de ma lame dans son pectoral droit, avant d’en faire une ligne d’une dizaine de centimètres. J’en fis six semblables à la première, toutes les unes côte à côte. L’odeur du sang qui coulait contre son torse se mêlaient affreusement à l’odeur de rôti de la brulure sous son bras.

D’une impassibilité totale, je laissai mon couteau sur la table, avant de prendre un petit paquet, enveloppé dans une toile de tissu noir. Ouvrant le contenu, je pris la petite seringue et le contenant, un liquide incolore à l’intérieur. Insérant la seringue dans le couvercle du contenant, et prenant 15ml du liquide incolore, je lançai à Lyan :

 Dis, Rose, tu connais le bromure de pancuronium?
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Lyan Rose le dimanche 14 octobre 2012, 17:15:35
Tu avais été bien vite coincé entre deux types dont les poignets faisaient l'envergure de ta cuisse. Des types énormes, qui n'avaient pas eu de mal à te maîtriser, bien que tu n'opposais aucune résistance. Tu fermais les yeux, comme à ton habitude, tentant de lutter contre la terreur qui t'envahissait et te faisait perdre le contrôle de toi-même. Au fond, tu voulais que ça se finisse, mais tu ne comptais pas abandonner. Tu ne voulais pas. Tu n'avais pas envie de perdre face à un avocat et deux gorilles.

Tes yeux s'ouvrirent lorsque tu sentis la pointe brûlante à un endroit aussi sensible que là où il l'avait posé. Un hurlement horrible sortit de ta gorge, pour se prolonger jusqu'à la fin de ton souffle. Tes yeux étaient révulsés, ta bouche était totalement déformée et tu faisais de ton mieux pour ne pas bouger. Quoi que tu n'avais pas énormément de mal à ne rien faire : tu avais les deux gorilles qui t'empêchaient de bouger. Tes cordes vocales flanchaient. Combien de temps avais-tu crié ? Tu ne sais pas. Mais ta voix s'était brisée. Tu ne pouvais que penser, et tes seules pensées étaient imprégnées de terreur. Une terreur indescriptible, avec un souhait. "Faites que ça s'arrête."

Tu n'en pouvais plus, la douleur te rendait fou. Ta gorge, elle, émettait un sifflement sourd tandis que tu semblais t’époumoner. Tu étais à la limite de perdre connaissance, tu n'écoutais déjà plus Hiro Atayoshi. C'est à peine si tu sentis les six entailles qu'il te fit subir. Tu t'en allais lentement, tandis que tu ne pouvais rien faire d'autre que subir. Tu tentas de relever la tête pour regarder ce qu'il t'avait fait : tu y voyais trop flou, mais tu avais compris que tes cheveux étaient devenus blancs comme neige à cause de la douleur et de la peur.

Tu t'attardas tout de même sur la petite seringue qu'avait sorti Atayoshi. Et tu ne pus t'empêcher d'avoir un faible sourire à la vue du produit. Bromure de pancuronium. Une substance qui paralysait les connexions nerveuses, ne causant aucune réaction externe peu importe le traitement infligé. Cependant, la douleur subsistait et crier ou même fermer les yeux devenait impossible. Tu souriais, parce que tu savais que c'était inutile : tu n'avais plus la force de crier ou détourner le regard. Tu allais t'évanouir sous peu, et sans doute même mourir. Et la chaine qui brûlait lentement le pied de la table derrière Hiro Atayoshi ne pourrait pas te sauver, tu le savais.
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Hiro le mardi 16 octobre 2012, 00:35:46

Mon sourire, alors que je voyais Lyan tomber lentement, s’effaça, laissant une contrariété évidente apparaître sur mon visage. Attrapant une seconde seringue, pleine d’un liquide semblable au premier, je m’avançai avec fureur vers mon prisonnier, avant de lui planter dans une veine du bras droit. Tout en appuyant sur la seringue qui laissait couler son contenu dans ses veines, je sifflai entre mes dents, rageurs.
 
 Oh que non, Rose, t’as pas le droit de me faire un truc aussi tordu que de tomber dans les vappes, et espérer en crever! Tu va avoir le droit de crever seulement lorsque je te l’accorderai!
 
Je pus entendre une inspiration gutturale de la part de Rose qui, je venais tout juste de remarquer, avait perdu la couleur de ses cheveux, dû à la douleur… Ouah, c’était la première fois que je voyais ça et, je dois le dire, même à moi, ça m’avait foutu les choquottes… Reculant de quelques pas, je le vis, sous l’effet de l’adrénaline, se débattre involontairement.
 
 C’est fantastique, les sensations que l’adrénaline apporte, hein? Je vais t’avouer que je m’en fais aussi quelques shoots, parfois!
 
Lui montrant mon bras gauche, ou il y avait quelques cicatrices de piqûres, je me saisis une nouvelle fois de la seringue de Bromure avant de lui enfoncer dans le cou. Je le vis redevenir mou, mais sans perdre pour autant cette lueur de vie dans les yeux.
 
 Maintenant, je vais finir tout ça en beauté!
 
Mes gorilles détachèrent le corps sans vie avant de le déposer au sol, le dos contre le bois. Attrapant une perceuse, je m’amusai à lui faire un trou dans le milieu de la paume gauche; on pouvait entendre le moteur de la perceuse forcer contre l’os, avant qu’une odeur d’os brûlé à faire lever le cœur, ainsi que la résistance disparue de la main, me confirme que j’aie bel et bien passé au travers de la main.
 
Me relevant, je disposai de la perceuse sur la table, avant de prendre un petit maillet, mais assez lourd.
 
 Putain, Rose. Si t’avais été comme les autres procureurs, rien de ça ne se serait produit, tu serais encore avec Aki à jouer les gamins. Mais, tu sais ce qu’on dit : Lorsqu’un clou ressort, il faut taper dessus!
 
La dernière partie de la phrase, je la lâchai dans un ton bestial, comme si j’abattais le petit marteau de toutes mes forces, et c’était le cas, sur son avant bras. Un bruit sec et horrible de branche se brisant résonna dans toute la pièce. Je recommençai sur le coude, pour finir le bras.
 
C’était horrible, son bras n’avait plus de forme précise, avec tous les fragments d’os qui ressortaient…  Haletant comme un bœuf, je sortis mon pistolet, c’était bien le temps d’en finir : le pauvre bougre avait assez souffert. Braquant mon arme contre son front, j’eus l’air un peu peiné en disant :
 
 Pour le peu de choses que tu savais de moi, crois-tu vraiment que ça en valait la peine?
 
Le percuteur de mon arme s’approcha du canon lentement…
 
BANG!
 
D’un coup, provoqué par la chaîne magique, la table s’effondra, deux de ses pattes étant rendues trop faibles pour la soutenir. Je n'eus même pas le temps de me retourner qu'une immense vague de chaleur me fis tomber au sol: C'était la torche à souder qui avait atterrie sur la chaîne brûlante, et avait créée une mini explosion sous la chaleur de celle-ci, mélangée au combustible qui s'échappait de la torche.

L'incendie se propagea à une folle vitesse. Mes deux gorilles avaient beau tenter de l'éteindre, mais avec la nature magique, ou pour le moins la moitié de son origine, l'eau était inutile.

 Qu'est-ce qu'on fait patron?

 Vous, je sais pas, mais moi je sais quoi faire

Je ne leur laissai pas le temps de réagir que je vidai mon chargeur dans leurs deux corps, ne laissant aucune balle à l'intérieur. Me retournant vers le cadavre qu'était Rose, je me penchai avant de mettre l'arme dans sa main encore valide.

 Ces deux hommes étaient des sbires de J, ils se sont vengés de toi et tu les a tués... Cependant c'était peine perdue pour te sauver, et tu es mort en héros, tu auras des funérailles merveilleuses! C'est mon cadeau, moi qui avait prévu t'enterrer dans le désert, une tombe inconnue, ou encore te découper en morceau et de foutre à la flotte... Adieu, Rose

Je ne partis pas tout de suite, non. Je restai là, à regarder le corps inanimé de mon ennemi, savourant ma victoire... J'eus alors l'envie de pousser l'audace; je me penchai, lui murmurant à l'oreille:

Personne n'est innocent. Rappelle toi de ça, Rose.

Je quittai alors l'endroit qui menaçait à tout moment de s'effondrer, sûr qu'il n'y survivrais pas.
 
Alors que je regardais dans le rétroviseur de ma voiture, je vis une énorme boule de feu faire effondrer la maison.

Voilà... Enfin fini.
Titre: Re : Un procès pour meurtre. [Pv Hiro]
Posté par: Lyan Rose le mardi 16 octobre 2012, 19:37:03
Tu en avais assez. Tu voulais enfin t'en aller de ce monde. Mais non, il t'était interdit de mourir ici. D'après ce que tu compris par la douleur qui t'envahit et te fit pousser ce que tu croyais être un hurlement de douleur, mais qui se résuma en un faible râle. Le liquide coulait dans tes veines, ravivant ta douleur. Tu en conclus une chose : adrénaline. Les chaînes commençaient à se détacher du plafond tant tu souffrais et que tu tirais sur les chaînes. D'une seconde injection, Hiro t'avait maîtrisé. Bien vite, les sbires t'avaient détaché de ton perchoir, mais tu n'y pouvais rien. Si tu avais pu bouger, tu les aurais envoyés au tapis. Tu étais plutôt réactif à l'adrénaline.

Puis soudain la douleur qui te fit souffrir sans même que tu puisses hurler. Ton corps ne répondait plus. Comme une marionnette sans marionnettiste. Il perçait ta main. Tu souffrais, tu avais peur, mais tu ne pouvais rien faire. absolument rien. Même tes yeux ne répondaient plus. L'arrêt du bruit dérangeant de la perceuse s'arrêta, tandis que l'odeur de tes propres os brûlés vint s'incruster dans tes narines. Tu aurais voulu vomir, tu ne pouvais pas. C'était fini. Tu n'écoutais même plus Hiro Atayoshi, tandis qu'il prenait un maillet qui ressemblait plus à une masse qu'à un maillet. Puis une douleur atroce dans ton avant-bras. Le maillet avait percé ta peau... non. c'était impossible. Tes os avaient transpercé.

Un deuxième coup sur le coude finit de te prouver que ton bras gauche ne serait plus jamais utilisable. Mais qu'importe : tu allais mourir dans quelques secondes, puisque Hiro t'avait attrapé par la gorge et pressait son canon contre ton front. Tu vis son doigt presser doucement la gâchette, et tu entendis une détonation. Tu étais encore vivant : la table s'était écroulée, apparemment en feu. Tu étais un simple corps, tu ne pouvais rien faire. Eux non plus : tout effort pour éteindre ce feu était vain. Il se dit quelque chose que tu n'entendis pas, entendis deux détonations et vis les deux gorilles tomber à terre. Puis Hiro se rapprocha de toi. Le crépitement des flammes masqua ses paroles, mais il se rapprocha pour lui murmurer une phrase qui allait te rester toute ta vie.


-Personne n'est innocent. Rappelle-toi de ça, Rose.

Puis il s'en allait. Lorsqu'il sortit, une boule de feu te frôla. Tu l'avais échappé belle, mais le souffle t'avait projeté vers la chaîne. Lorsqu'elle se rapprocha de ton visage, elle se mit à scintiller dangereusement avant de prendre vie et se loger dans ton oeil gauche. Tu n'en ressentis aucune douleur : mieux, tu pouvais de nouveau bouger. Tu te dépêchas de sortir, tandis que la baraque s'écroulait derrière toi. Le bras droit couvrant ton bras gauche, boitant à cause de la balle et du coup de poing américain, tu sortis et t'écrasas contre le bitume. Deux mots sortirent de ta bouche, emplie de sang :

-Hiro... Atayoshi...