Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Discussion démarrée par: Lamnard Kystrejfter le lundi 11 juin 2018, 06:19:40

Titre: Choc des civilisations [Kyst & Cata]
Posté par: Lamnard Kystrejfter le lundi 11 juin 2018, 06:19:40
Choc des civilisations


C'était une journée ensoleillée sur la baie de Tokyo. Depuis Seikusu, Catalina Taylor avait rejoint des amis sur un grand yacht luxueux. Direction : le large ! Là où les garde-côtes ne viendraient pas fouiner pour les empêcher de boire, de se baigner ou de consommer et faire ce qu'ils voulaient. A quoi bon être riche si on ne pouvait pas se soustraire à toutes ces contraintes barbantes que le petit peuple acceptait en courbant l'échine de sa naissance à sa mort ?
Le bateau avait tranquillement croisé à travers la baie jusqu'à sa sortie, allumant à pleine puissance ses moteurs bruyants pour arriver au plus vite vers les eaux internationales. Malgré la taille de l'engin, qui faisait la taille d'une maison et trois ponts, totalement dédié au confort et aux loisirs, il traça sur les flots à une vitesse telle que les vagues éclataient à son passage et ses hélices laissaient une traîne d'écume tumultueuse derrière lui. Sur les coups de midi, le capitaine coupa enfin les moteurs pour prévenir ses passagers qu'ils étaient à destination, et que la fête pouvait commencer. C'était une journée fantastique, sans un nuage à l'horizon si on excluait une drôle de tache de nuages orageux pas si loin d'eux. Il faisait beau et chaud, les cocktails et la baignade s'imposaient avant de s'adonner à la danse et au farniente. Les hauts de maillot ne tarderaient pas à tomber, et qui sait ce que la soirée réserverait ?


Ailleurs ...

Les hommes finissaient de ramener la voile. Les rameurs ahanaient en tentant de maintenir le bateau loin de la cote et sur sa quille. Pour échapper à deux galères nexusiennes, Lamnard avait dû se résigner au pire des choix une fois la route du fleuve coupée. Ils avaient poussé droit vers la tempête qui se formait au loin. Leur navire bien conçu et taillé pour toutes les eaux avaient tenu le coup, tandis qu'ils avaient vu une galère se renverser et éclater dans une tornade de planches, de cordes et d'hommes terrifiés, l'autre renonçant et faisant demi-tour. Elle s'échouerait peut-être sur les récifs, ou bien elle rentrerait à bon port pour parler de la tempête et de la disparition de Kystrejfter. Il serait à nouveau tranquille pour quelques semaines ou mois.
S'il survivait ...

Il entendit le bois commencer à craqueler, sentit le pont principal tanguer, menacer de se disloquer tandis que le mat prenait des angles incongrus. Il allait mourir ici.


La Terre ...

Ce fut soudain et brutal. Les nuages noirs d'orage s'épaissirent brutalement, semblèrent dégueuler de l'océan lui-même tandis qu'un torrent de pluie s'abattait à la verticale sur toute la zone. Des éclairs, du tonnerre. Les riches dilettants s'éclipsèrent à l'intérieur, surpris, à la fois amusés et médusés par le phénomène. On n'y voyait goutte, mais bien heureusement cela s'arrêta rapidement, en quelques dizaines de secondes à peine. Le calme revint, les rires et les soupirs se firent entendre.

En tout cas, jusqu'à ce qu'apparaissent les silhouettes d'un mât et d'une figure de proue en bois. Elle figurait un dragon et semblait fumer comme un animal mythique. C'était le clou du spectacle ! Certains passagers s'avancèrent en chuchottant.

C'est là que les grappins apparurent, mordirent la coque du bateau pour s'y accrocher.

Sur le pont principal, Kystrejfter haranguait les troupes.

" J'ignore bien ce qu'est ce navire et ce qu'il fiche ici, mais là où il y a des riches il y a des esclaves à libérer et de l'or à prendre ! A l'abordage ! "

Les pirates débarquèrent. Et quels pirates ! Ils étaient vêtus de tenues de cuir moyen-âgeuses, de fourures, armés d'épées ou de haches d'acier. Il y avait des hommes, des femmes, aux styles étranges. Mais aussi un Orc ; un Orc ?! Et un homme-panthère.

Catalina pouvait assister à tout ça depuis un point relativement sûr à l'écart, tandis que ses amis se faisaient renverser et piétiner par cette marée tout droit sortie d'un nanar à budget hollywoodien.
Cette journée était vraiment une sacrée journée !
Titre: Re : Choc des civilisations [Kyst & Cata]
Posté par: Catalina Taylor le samedi 04 août 2018, 16:14:25
« Allez, viens, tu verras, on seras bien ! »

Bon, ce n'était peut-être pas les mots exacts employés, mais c'était l'idée. Et c'est pour ça que la brunette s'était finalement laissée convaincre.

Et c'est ainsi qu'elle se retrouvait à bronzer, alanguie sur un transat, débarrassée du maillot de bain qui avait été de rigueur jusqu'à ce que les eaux internationales soient atteintes. Elle s'étira, comme un chat, profitant de la caresse du soleil sur sa peau nue. Sur ses seins ronds, son ventre plat, ses cuisses fuselées. Elle s'était mise à l'écart, pour l'instant peu intéressée par le sexe débridée que ses amis lui avaient pourtant vanté. Une petite enceinte bluetooth diffusait les quelques musiques qu'elle avait téléchargées sur son téléphone. Il y avait un peu de tout, comme style, du plus classique au plus funk. Et, étrangement, c'est un morceau style "musique de film pirate" qui se jouait quand le ciel déversa sa rage -humide, sonore et éblouissante- sur les insouciants touristes.

Surprise, la brunette resta sous la pluie, sur son transat encore chaud, observant d'un regard curieux la rage des éléments. L'eau ruisselait sur son corps nu, tendant rapidement la pointe de ses seins avec le contraste de sa peau brûlante et du liquide frais. Et tout s'arrêta aussi soudainement que ça avait commencé, les nuages se dispersant, le soleil revenant éclairer le bâtiment immobile. Les passagers, réfugiés à l'intérieur, sortirent à nouveau sur les ponts, riant, insouciants.

La veuve se rallongea, fermant à nouveau les yeux. La musique sortait toujours de la petite enceinte, le téléphone et l'appareil étant à l'abris du soleil dans la case d'une petite table. La pluie ne s'y était pas engouffrée. Mais les cris des autres passagers la poussa à se redresser à nouveau. Derrière ses lunettes de soleil, elle aperçut un autre navire. Une réplique de film ? Un navire pirate ? Elle ne savait pas. Elle ne comprenait pas. Les hommes qui en sortaient étaient aussi dignes de figurer dans des films d'aventure. Leur tenues, leurs armes, leur allure en général... Les hommes, et les femmes ! L'ancienne tueuse à gage en vit quelques unes, à l'apparence aussi aventurière que les hommes. Et... Elle fronça les sourcils. Le maquillage de celui-ci était diablement bien réussi. On aurait dit un Orc. Oh, et un... Euh... Un homme panthère ?

Secouant la tête, éberluée, Catalina remarqua soudain les cris des autres passagers par-dessus sa musique. Elle constata l'aspect féroce des assaillants. Et un doute s’immisça dans son esprit. Ce n'était pas une attraction prévue pour amuser les touristes ? Après tout, le prix était exorbitant, pour venir jusque-là. La brune aurait pu juré que ceci n'était qu'une animation destinée aux sales gosses riches qu'ils étaient. Mais était-ce bien vrai ?

Une pointe d'inquiétude lui serra le cœur. Elle rattacha son haut de bikini, remit le bas, et attacha en un chignon rapide sa crinière brune, ruisselante après la pluie. Elle s'approcha de la barrière qui isolait son petit coin. Elle voulait prévenir ses amis, leur dire de se mettre à l'abris, mais elle était trop loin. Et puis, peut-être qu'elle se trompait. Que c'était un spectacle.
Titre: Re : Choc des civilisations [Kyst & Cata]
Posté par: Lamnard Kystrejfter le mardi 07 août 2018, 16:54:51
La bande de pirates d'outre-monde déferla dans le navire de plaisance comme une vague. En face, il n'y avait presque aucune résistance. Ceux qui se recroquevillaient étaient bousculés et piétinés, ceux qui s'interposaient faisaient la connaissance de l'acier et se vidaient de leur sang et de leurs tripes au sol. Ceux qui restaient immobiles étaient saisis et promptement menottés avec de grosses entraves semblant sortir d'un film sur l'Inquisition espagnole.

L'équipage du yacht était incapable de se dresser contre eux. Une paire d'agents de sécurité en short et uniforme tentèrent bien de s'interposer avec matraques et bombes lacrymogènes de faible intensité. En les voyant, un des meurtriers s'arrêta. Les voyant sans armure, ni acier, il songeait qu'ils étaient les esclaves des maîtres du navire.

" Frères ! Brisez vos chaînes et rejoignez-nous ! "

Les deux Japonais s'adressèrent un coup d'oeil interloqué, puis fondirent sur lui en donnant de la lacrymo et de la matraque. Le pirate toussa et cria, mais ne fut pas incapacité pour autant. Il saisit l'avant-bras de l'un d'eux et le brisa comme une branche, tandis qu'un camarade venait à son secours et plongeait son vouge dans le flanc du second.

Le reste de l'équipage, considérant son salaire comme étant bien peu pour traiter une telle agression, avait déjà fui avec le hors-bord sous le regard de fêtards médusés. Ils étaient seuls face au massacre. De son point d'observation, Catalina pouvait voir toute la scène avec horreur. Ce n'était clairement pas du spectacle. Pour une mystérieuse raison, tout cela se passait vraiment, et ils ne tarderaient pas à gagner l'étage supérieur après avoir pris soin du pont intérieur et de son baisodrome, une salle de danse et de jeux où chaque couchette et cabine était la scène de plaisirs libertins en couple ou à plusieurs.

Lamnard gagna l'étrange cale pour découvrir, décontenancé, la scène orgiaque n'ayant rien à faire dans un espace normalement voué aux réserves et aux rames. Pour tout dire, les fêtards étaient tout autant surpris par l'apparition du grand blond et de sa bande. Croyant un instant à une animation surprise sur le thème médiéval, certains les invitèrent à se joindre à la fête. Dépités, Kystrejfter et ses compagnons avancèrent vers les divers groupes enlacés et imbriqués et poursuivirent leur oeuvre morbide.
Titre: Re : Choc des civilisations [Kyst & Cata]
Posté par: Catalina Taylor le mardi 07 août 2018, 22:07:26
Observant le spectacle en contrebas, Catalina semblait tétanisée. Incapable de bouger, incapable de s'enfuir. Fascinée. Effrayée. Elle ignorait si c'était un spectacle, au début, et se rendit finalement compte que, non, ça ne devait pas en être un. Ou alors, ses compagnons lui avaient bien cachés qu'ils jouaient les figurants qui se prenaient une hache sur la tête. Ses doigts se crispèrent sur la rambarde, au point que ses jointures blanchirent. L'équipage fuyait, après que deux agents de sécurités aient vainement tenté de s'interposer.

Le cœur battant la chamade, la brune ne pouvait cependant détacher son regard de ce spectacle effrayant. Et le téléphone continuait toujours sa mélopée épique, inconscient du drame, de la tension qu'il rajoutait à la scène. Les cris parvenaient à percer un peu le son émit par l'enceinte, et le moteur du hors-bord qui s'éloignait tira finalement la veuve de sa contemplation morbide.

Affolée, elle attrapa un châle léger pour en draper ses épaules, et saisit la lanière de ses escarpins aux talons vertigineux. Elle s'empressa de gagner l'intérieur du navire, se souvenant d'un canot de sauvetage rangé contre le bastingage, au cas où. Elle avait peu d'espoir concernant les amis qui l'avaient emmenée ici, mais elle voulait aussi essayer de faire son possible pour les tirer de là. Elle avait juste oublié que pour accéder à ce pont isolé, elle avait dû passer par ce qui avait été surnommé le baisodrome lorsqu'ils avaient fait la visite du navire avant de partir.

Elle se figea net en voyant les pirates, ses prunelles glacées effleurant leurs silhouettes brutales, leurs équipements médiévaux. Des doigts épais se refermèrent sur son poignet droit, et elle cria, surprise. Un mouvement réflexe la poussa à brandir un escarpin par la pointe de la semelle, talon vers l'avant, et à l'abattre sur le bras qui la retenait prisonnière.

L'homme fut sans doute aussi surpris que la veuve, et la lâcha en grondant. Sans perdre de temps, elle rebroussa chemin, glissant parfois sur le sol lisse et trempé (sang, eau, alcool). Elle regagna son pont privé, relativement à l'abri, et verrouilla la fragile porte qui menait à l'intérieur du bâtiment. Elle évalua ses options. Elle pouvait essayer de passer par-dessus la rambarde, et de risquer de se briser une jambe en atterrissant sur le pont inférieur. Elle pouvait escalader, et tenter d'aller plonger dans l'eau depuis le sommet du navire. Mais c'était tout aussi risqué.

Des coups contre la porte à galandage la firent sursauter, un nouveau cri surgissant de sa gorge serrée. Elle bougea le transat, s'efforçant de barrer le passage aux intrus dès lors que le fragile montant en aggloméré aurait été brisé par la force ou par l'acier, et renversa la petite table à ses côtés pour l'ajouter à son barrage de fortune. Le téléphone glissa, jouant toujours sa musique, et elle essaya de le retenir, se demandant si elle captait pour appeler les secours.

Il se coinça sous la rambarde, prêt à passer par-dessus bord et à aller s'écraser en-dessous, tandis que l'enceinte roulait, que l'ancienne tueuse à gage glissa dessus et s'étala de tout son long, sur le dos, à l'opposé du téléphone. Proche de la porte qui céda et de son barrage de fortune. Elle agrippa alors sa chaussure, qu'elle n'avait pas lâché, et la brandit comme une arme.

« Reculez ! Ou... Ou je vous tue ! Lança-t-elle d'une voix proche de l'hystérie. »
Titre: Re : Choc des civilisations [Kyst & Cata]
Posté par: Lamnard Kystrejfter le mercredi 08 août 2018, 00:57:38
Lamnard avait détourné un petit groupe du massacre quand il entendit le récit curieux de cette femme qui avait échappé à Babouk. Elle serait apparue, en petite tenue comme les autres, sans arme ni armure, et serait parvenue à lui échapper en le blessant par magie. Le grand blond avait roulé des yeux en se disant qu'il s'agissait sûrement plutôt d'une arme dissimulée, mais il s'était fait un devoir de partir à sa recherche et tirer les choses au clair. Les ponts du navire étaient maintenant couverts de sang, d'eau et l'alcool de la proue à la poupe, à l'intérieur comme sur le pont principal. Ce mélange de fluides mêlés au verre brisé et à quelques viscères transformait les lieux en une scène d'horreur, digne d'un slasher abominable. Restait un pont qui n'avait pas été visité, le pont supérieur. Sur le yacht aux parois fines, le fatras causé par la tentative de barricade de Catalina attira le groupe directement à sa porte.

Le fragile entrevêchement de PVC et d'aluminium ne fit pas long feu face à des brigands habitués à de lourdes portes de bois renforcées et des herses qu'il fallait déloger en cassant la pierre. Le transat et la table ne firent guère plus d'effet, l'ensemble étant pratiquement projeté dans les airs par les ruées des dégageurs. Deux, trois, quatre puis six pirates à l'allure féroce s'introduisirent dans la cabine, rendant les yeux brutalement bien étroits, la perspective d'une chute mortelle plus douce, et la panique vraiment palpable. Pourtant, par un simple ordre, ils se retirèrent sans dire un mot et laissèrent Catalina seule face à Kystrejfter. Bien sûr, elle ne pouvait pas le connaître et lui ne savait rien d'elle, sinon qu'elle avait probablement blessé un homme avec cette curieuse chaussure. Pour cette raison, il ne la prit pas à la légère.

Il s'avança d'un pas mesuré vers elle alors qu'elle continuait de brandir l'objet de façon menaçante. A bien l'observer, l'escarpin ressemblait plus à un poinçon qu'à une chaussure ; peut-être était-ce vraiment une arme ? Lamnard ne prit pas de risque. Subitement, il fit siffler une de ses haches, frappant le poignet de la veuve avec la partie métallique du manche, contre le plat des lames. ZzzzzCLOK ! La pointe de douleur fit lâcher son arme à la beauté aux cheveux noirs, et, sans perdre son temps après lancé une hache en contrebas, le capitaine aux cheveux blonds la saisit à la gorge, la souleva de terre comme un banal sac de patates et la plaqua au sol.

" Tais-toi ! Où sont les esclaves ? Où est ton trésor ? "

Nul doute qu'elle était la propriétaire du navire. Sa ligne et sa beauté fantasmagoriques n'empêchaient pas de deviner sa mâturité (d'après des standards médiévaux ...), et elle ne pouvait être qu'une femme d'une grande richesse et d'un haut statut pour avoir accès à pareils effets et ne pas avoir souffert du travail. Il comptait bien la faire parler.
Titre: Re : Choc des civilisations [Kyst & Cata]
Posté par: Catalina Taylor le mercredi 08 août 2018, 01:24:25
Bon sang, la chute sur le pont inférieur paraissait tout à coup attrayante, songeait la veuve en observant les six colosses qui envahirent l'espace devant elle. Elle déglutit, les yeux écarquillés, le souffle court, serrant les doigts autour de l'escarpin. Pour un peu, elle s'évanouirait. Mais elle n'est pas si fragile. Et, bien qu'apeurée, terrifiée même, elle avait assez de cran pour éviter de tourner de l’œil et de se foutre encore plus dans les emmerdes. Au moins était-elle encore vivante, libre, et armée !

Un grand blond, celui qui semblait mener le groupe, donna un ordre. Les autres guerriers se retirèrent, le laissant en tête à tête avec l'ancienne tueuse à gage. Mais elle ne se sentit pas plus rassurée pour autant. Et elle avait bien raison. Elle ne le vit pas venir, ce coup sur son poignet. Le sifflement de la hache lui fit craindre le pire. Mais, heureusement, elle n'était pas mutilée. Un petit cri de douleur franchit toutefois la barrière de ses lèvres tandis que la chaussure quittait l'étreinte de ses doigts.

Il était trop vif. Trop fort. Sans qu'elle ne puisse réagir, après avoir été désarmée, elle se retrouva à nouveau prise au dépourvue, et son dos retrouva le plaisir de cogner contre le sol. Encore mieux ! Sa gorge était désormais prisonnière d'une poigne de fer. Son souffle était court. Et le guerrier blond pouvait certainement sentir son pouls rapide, affolé. Pourtant, alors qu'il parlait, elle semblait se ressaisir. Ce n'était pas la première fois qu'elle était aussi démunie. Et puis, eh ! C'était une tueuse, elle avait aussi du sang sur les mains. Elle ne craignait pas (trop) la souffrance ou la mort.

Elle ne réussit pas à calmer son souffle ou son cœur paniqué. Mais elle put toutefois prendre une expression neutre, voire hautaine, en poussant même l'audace à relever le menton d'un air dédaigneux. Ses prunelles observaient l'homme avec prudence, remarquant ses yeux clairs, ses muscles puissants. Elle déglutit à nouveau, puis souffla quelques mots d'un ton insolent. Elle n'avait rien à perdre, si ce n'est sa vie, après tout. Et si ça devait finir ainsi... Alors soit.

« Faudrait savoir. Je me tais ou je répond ? »

Elle voulu pousser le vice jusqu'à ricaner, mais c'est un petit gémissement pitoyable qui quitta ses lèvres. Ses mains agrippèrent le bras qui la tenait, alors qu'elle tentait de se redresser.

« Pour le trésor, tu peux toujours courir. Pour les esclaves... De quoi tu parles, mec ? »

Elle tente, dans un style peut-être peu approprié, de garder une certaine contenance. Son esprit, lui, réfléchit à toute allure. Des esclaves, vraiment ? De quel siècle venait-il ? De quel monde, peut-être, songea-t-elle en se rappelant Terra. Si cette dernière idée se révélait être exacte, alors elle aurait sûrement l'explication à son étrange tenue, à ce style de pirate qui collait parfaitement avec la musique qui s'élevait encore d'un coin du pont.
Titre: Re : Choc des civilisations [Kyst & Cata]
Posté par: Lamnard Kystrejfter le mercredi 08 août 2018, 01:43:54
Contrairement à ce qu'aiment vous faire croire les films d'action, les affrontements prennent souvent fin très vite, et les poings et les armes blanches faisaient plus sûrement des victimes que les armes à feu. Catalina, en ancienne tueuse à gages, savait qu'elle aurait déjà dû mourir. Si Lamnard la gardait en vie, elle savait que c'était pour une raison, car il aurait aussi bien pu lui donner quelques pressions sèches sur la trachée et la laisser s'asphyxier. Mais pour le moment, ses motivations étaient quelque peu obscures pour elle ; et Lamnard ne manqua pas de le réaliser. Sa remarque sur les esclaves le fit hésiter. Elle avait beau tout faire pour l'énerver, l'incitant peut-être à la tuer sous le coup de la colère afin de ne pas avoir à vivre à travers les supplices qu'il pourrait lui infliger, elle semblait pourtant sincère dans ses propos.

Le silence planant brièvement ramena jusqu'à leurs oreilles la musique finissant de jouer sur l'enceinte connectée. Le pirate tourna sa tête dans la direction du bruit et vit le curieux objet d'où elle provenait. Il le considéra, curiosité mystérieuse au milieu d'un navire si incongru et fait de matériaux si fragiles. Jusque là, il n'avait pas vraiment considéré la possibilité d'avoir été ailleurs qu'au large des terres nexusiennes. S'il avait dérivé suffisamment dans cette tempête d'une rare violence, peut-être se retrouvait-il dans les eaux tekhanes ? C'était plutôt une mauvaise chose pour lui. Il redoutait les navires nucléaires et les fusées des étoiles des matriarches. Et s'il était en train d'en agresser une ?

Il était frappé par le doute. Sans aucun doute, Catalina pouvait le voir grâce à sa perspicacité. Il ne la relâcha pas pour autant. Refermant son emprise sur sa gorge, il la redressa et la poussa jusqu'à un angle de la cabine, la faisant suffoquer et la traînant sans attention. Elle était peut-être en train de se moquer de lui. Il ne devait pas se faire avoir, il devait comprendre pour prendre les décisions qui s'imposaient.

" Où sommes-nous ? A qui est ce navire ? Et qui es-tu, toi ? "
Titre: Re : Choc des civilisations [Kyst & Cata]
Posté par: Catalina Taylor le mercredi 08 août 2018, 12:26:41
L'hypothèse que ce barbare venait de Terra n'était plus si étrange, en y réfléchissant bien. Elle n'y avait pas été souvent, elle n'en avait pas découvert beaucoup, mais du peu qu'elle avait glané, un pirate de cette trempe n'y aurait pas été déplacé. Et, même s'il la menaçait, même si ses hommes avaient fait un carnage parmi les touristes du navire, elle ne parvenait pas à vraiment lui en vouloir. En quelques mots, elle avait plus ou moins compris ce qu'il faisait sur les eaux terranes. C'était un pirate à la recherche de trésor, certes, mais s'il avait mentionné les esclaves, alors elle pensait que c'était pour les libérer. Il n'était donc pas foncièrement mauvais, n'est-ce pas ?

Bon, pour l'instant, rien n'était moins sûr. Elle n'était pas libérée de son emprise pour autant, et ce n'est pas avec sa force dérisoire qu'elle allait le pousser à la lâcher. Heureusement qu'elle s'accrochait à son bras, d'ailleurs, ou le déplacement aurait été plus éprouvant pour sa gorge déjà malmenée. Elle inspirait avec difficulté, et ses prunelles glacées brillèrent un peu plus, légèrement larmoyantes.

« Eaux... Internationales, réussit-elle à souffler, arquant son corps à peine couvert par le bikini et le châle transparent. Compagnie... Maritime... Privée, poursuivit-elle. »

Elle lâcha un petit gémissement douloureux alors qu'elle tentait de bouger, de se libérer de son étreinte. Ses mains remontèrent le long du bras qui la maintenait, venant griffer son biceps, son torse, dans un pitoyable essai pour le forcer à la relâcher.

« Catalina... Taylor. Et... Et toi ? Se présenta-t-elle finalement, après avoir pesé le pour et le contre. »

S'il était de Terra, son nom n'aurait aucune importance. Si c'était un mec qui s'amusait à se déguiser en pirate et à braquer les riches, en revanche, ça devrait lui évoquer une grande fortune. Elle le fixa d'un air de défi, alors même qu'elle n'était pas vraiment en position pour le faire. Elle n'était peut-être pas de taille à se mesurer physiquement à lui, mais il ne fallait pas oublier qu'elle connaissait également des moyens de tuer. Plus subtils, plus féminins. Mais tout aussi mortels.

Elle connaissait aussi des manières de distraire, se rappela-t-elle. Son corps était un atout non-négligeable. Elle sourit faiblement, s'agrippant toujours comme elle le pouvait au barbare, et creusa les reins comme pour se libérer, bombant le torse, exposant sa poitrine à peine couverte.
Titre: Re : Choc des civilisations [Kyst & Cata]
Posté par: Lamnard Kystrejfter le jeudi 09 août 2018, 02:37:14
La jolie veuve avait beau se démener, Lamnard ne comprenait pas grand chose à son charabia. International ? C'était quoi, déjà, national ? Il n'en avait fichtrement pas la moindre idée. Il faut dire que Terra, en bon territoire moyen-âgeux, était assez globalement loin de saisir encore le concept de nation. Et quant à la compagnie privée, la seule chose qui lui vint en tête était qu'il s'agissait peut-être d'un groupe armé réservant ses services à un commanditaire. Autrement dit, le tableau qu'il pouvait se faire de la situation était on ne peut plus évasif et erroné par rapport à ce qu'elle était. Quant à son nom, pas la moindre étincelle dans le regard du grand blond, qui continuait de fixer son visage alors qu'elle s'évertuait à faire ressortir ses seins en se cambrant comme elle le pouvait. Le problème, c'était que Lamnard n'était pas spécialement le type débile prompt à tout oublier pour une paire de cuisses ouvertes. C'était un peu pour ça, aussi, qu'il était le chef.

" Kystrejfter. Mais ce nom ne doit rien t'évoquer à toi non plus. "

En effet, pas un signe non plus chez Catalina. C'était pourtant le surnom par lequel on le connaissait dans un espace croissant sur Terra. Il était synonyme d'affaires détruites, de lignées anéanties, de bandes d'affranchis en révolte et d'une menace permanente flottant sur toute communauté un peu riche et esclavagiste installée à moins d'un kilomètre d'un cours d'eau vaguement navigable. A ce stade, Catalina aurait déjà dû deviner qui il était ; mais elle n'en avait pas la moindre idée. Cela lui en disait beaucoup.

Il n'était plus sur Terra.

Il avait entendu des histoires, bien sûr ; des êtres capables de naviguer entre les mondes, des failles invisibles ouvrant un chemin vers un ailleurs si différent de ce qu'il connaissait ... Il avait songé que ces histoires étaient au mieux de grossières inventions destinées à capter l'attention et le cuivre des manants. Mais à présent ... Il leva le visage au ciel et considéra la voûte bleue légèrement étrangère, la façon dont l'eau semblait légèrement différente de celle qu'il avait l'habitude de traverser, et toutes ces choses bizarres qui éliminaient Tekhos comme origine de ce curieux batiment.

Il relâchait la pression sur la gorge de la Terrienne tandis qu'il songeait à ce monde et à ce qu'il représentait, à la perspective que cela apportait à son existence. Il ne faisait plus attention à sa captive.
Titre: Re : Choc des civilisations [Kyst & Cata]
Posté par: Catalina Taylor le vendredi 10 août 2018, 02:28:43
« Ky- Quoi ? »

Non, effectivement, le nom ne lui évoquait rien non plus. Elle n'était même pas sûre de l'avoir bien retenu. De pouvoir le prononcer. Fronçant les sourcils, la brune se mordit la lèvre, agacée de voir qu'il ne jetait même pas un œil à ses appâts féminins. Pour une fois qu'un méchant ne tombe pas dans le panneau...

Mais était-ce bien un méchant ? De prime abord, on pourrait dire que oui. Mais, son hypothèse se révélant juste, Catalina essayait de relativiser ça. Terra... N'était pas comme la Terre. Du peu qu'elle en avait vu, le système était différent. Un peu médiéval, de ce qu'elle en savait. Alors oui, c'était un pirate. Mais était-ce un pirate "hors-la-loi-mais-gentil-parce-que-la-loi-est-pourrie" ? Ou un pirate "hors-la-loi-qui-pille-qui-viole-qui-tue-sans-remords" ? Elle ne le savait pas. Elle restait donc méfiante. Paniquée, aussi. Son cœur battait la chamade. Elle avait beau essayer de prendre de grandes et profondes inspirations, pour se calmer, ça ne marchait pas.

L'étreinte finit par se desserrer, autour de son cou. Les prunelles glacées de la brune scrutaient l'expression du barbare. Il n'avait pas l'air de s'en être rendu compte. Pour un peu, il aurait pu oublier qu'il la tenait en son pouvoir. Elle en profita. Délicatement, elle retira les ongles d'une de ses mains du bras masculin. Elle risqua un coup d’œil autour d'elle. Derrière lui. Et elle aperçu son escarpin abandonné. Retrouvant du courage, elle inspira profondément. Et elle agit.

Vivement, remonta un genou vicieux entre son corps et celui du mâle. Elle attrapa un doigt, autour de son cou, et tira vers l'arrière, jusqu'à ce qu'elle puisse s'extraire de sa poigne détendue. Et elle plongea, malgré les débris de la porte, du transat et de la petite table. Elle lança sa main droite vers l'escarpin, cherchant à s'en saisir, à retrouver une maigre protection face au pirate.

« Je ne sais pas d'où vous venez. Mais on est plus au moyen-âge, ici. Les esclaves, les trésors à dérober, ça se passe différemment. Vous ne trouverez rien qui vous plaira, sur ce navire, gronda-t-elle, haletante, alors que son plongeon sur le pont lui avait coupé le souffle. »

Et qu'elle était à nouveau allongée par terre avec un viking séduis- Non ! Avec un pirate qui aurait pu lui briser le cou d'une seule pression. Elle grogna, la douleur de sa chute l'empêchant de se retourner pour le moment, de se redresser, mais elle serra la main sur son escarpin, le ramenant contre elle pour ne pas s'en faire délester à nouveau.
Titre: Re : Choc des civilisations [Kyst & Cata]
Posté par: Lamnard Kystrejfter le vendredi 10 août 2018, 03:58:56
Lamnard dit Kystrejfter était-il un gentil ? Cela dépendait à qui vous pouviez le demander, cela dépendait de qui vous étiez aussi. Il y a toujours un double tranchant aux engagements comme l'abolitionnisme. C'était une affaire de confrontation parfois mortelle, et il fallait parfois savoir être monstrueux dans ces circonstances. Etait-il un méchant ? Certains vous diraient le contraire. Combien de vies sauvées, de liens délivrés grâce à l'action du Nordique et de ses compagnons de lutte ? C'était le paradoxe de tout révolutionnaire : pour parvenir à mener son action reconstructrice, il devait d'abord détruire, éliminer, briser. Lamnard n'était pas un méchant, non, probablement pas, mais sûrement pas un gentil non plus. Les historiens se chargeraient de régler le débat, peut-être, dans plus de mille ans.

En attendant, il devait faire face à des questions urgentes, incluant la douleur cinglante à son entrejambe et ce qu'il allait bien pouvoir faire de sa prisonnière. Jusqu'il y a à peu près cinq secondes, il réfléchissait à simplement tenter de raisonner et à trouver une solution réciproquement profitable au problème que posaitcette translation involontaire vers un monde étrange, et le bain de sang qui s'était suivi. Maintenant, il voyait rouge. Il se tourna juste à temps pour voir la femme plonger par-dessus la rambarde de la cabine. C'était loin d'être une manoeuvre très avisée, encore qu'elle aurait pu aller se meurtrir les pieds dans le fatras de plastique et l'aluminium encombrant la seule autre sortie possible. Tandis qu'elle s'étalait presque à plat ventre en contrebas, le blond se redressa et, serrant les dents, ignora les piques de douleur dans ses bourses et s'élança à sa suite.

Sautant la rambarde, il atterrit lourdement sur ses pieds en contrebas, enfonçant partiellement le sol peu résistant du pont, juste là, devant Catalina, encore étalée, sonnée, à terre. Une rage violente dansait dans les yeux du guerrier terranien tandis qu'il attrapait Cata par la sangle de son bikini dans sa nuque. En tirant, il fit lâcher le cordon retenant le haut dans son dos, et le corsage remonta sous son menton, lui écrasant la gorge et lui coupant la respiration avant de lui giffler le visage, comme poiur la sermonner de s'être mise en pareil péril. Frustré, le guerrier pirate jeta le petit bout de tissu au loin et l'attrapa par ses beaux cheveux noirs, la tirant sur le pont sans scrupule tandis qu'elle cherchait encore son souffle. Il la traina jusqu'au bord du yacht, et l'attrapa par le cou à nouveau pour la soulever d'un bras contre la rambarde. Il allait la projeter par-dessus bord, un peu à regrets vu le plaisir qu'il aurait aussi pu tirer d'elle, quand ...

Ses yeux s'égarant enfin vers sa poitrine dévoilée, ferme et galbée, tranchant avec sa taille fine et bien assortie à ses lignes musclées, il découvrit l'arme étrange dissimulée entre ceux-ci. Il eut un moment d'hésitation.
Titre: Re : Choc des civilisations [Kyst & Cata]
Posté par: Catalina Taylor le vendredi 10 août 2018, 12:03:17
Elle avait les yeux fermé. Le souffle coupé. Ce n'était vraiment pas une bonne idée d'avoir ainsi plongé. Mais, au moins, elle était de nouveau armée. Si tant est qu'elle puisse s'en servir contre le pirate. Ses doigts s'étaient recourbés sur l'escarpin, comme s'il était sa dernière chance de survie. Le son de l'homme la rejoignant fut très audible. Le pont trembla, même, sous le poids de la détermination du guerrier. De sa rage. Catalina eut l'impression que son cœur allait sortir hors de sa poitrine. QU'il allait jaillir, déchirant ses côtes, tant il battait fort. Elle était une ancienne tueuse, oui. Mais, putain, elle les prenait en traître, ses victimes. Elle était sournoise. Elle profitait de leur état somnolent après l'orgasme. Elle ne se jetait pas tête la première dans une bagarre de rue.

Cherchant à reprendre son souffle, à se retourner sur le dos pour pouvoir se défendre, la brune gémit. Elle serrait si fort les doigts contre la chaussure que ses jointures étaient blanches. Mais elle ne parvenait pas à trouver la force en elle pour bouger. Et l'homme fut sur elle. Un hoquet lui échappa, quand il s'attaqua à son haut de maillot de bain. Ce dernier, peu résistant, absolument pas fait pour protéger son porteur comme une armure, céda rapidement. Et la veuve ne put rien faire d'autre que de serrer les dents, avant que sa crinière soit la nouvelle cible, que sa gorge revienne profiter de l'étreinte brutale du viking. Cherchant son souffle, sous les doigts d'acier de son tourmenteur, elle s'agita. Une main resta contre elle, plaquant l'escarpin au talon meurtrier entre ses seins. L'autre s'accrocha à nouveau au bras masculin, cherchant à soulager la pression, alors que son corps venait se plaquer violemment contre le bastingage. Il allait la passer par-dessus bord !

Bon, en soi, ça ne la dérangeait pas trop. Elle savait nager. Elle savait flotter. Mais les côtes les plus proches étaient trop loin pour qu'elle puisse les atteindre à la nage. Elle mourrait d'épuisement avant d'y arriver. Son regard dériva sur les flots, tapis de saphir en contrebas, avant de revenir sur le barbare. Qu'elle surprit à regarder sa poitrine. Déglutissant difficilement avec la main qui broyait sa trachée, Catalina resserra l'étreinte sur la chaussure, levant le bras, s'apprêtant à l'abattre sur l'homme. Elle s'arrêta. Il la tenait contre le bord. Il pouvait très bien la pousser alors qu'elle le frappait.

Grondant sa frustration, fébrilement accrochée au bras de Kyste- Kystje- Bref. Fébrilement accrochée au bras du pirate, la veuve laissa son bras retomber le long de son corps. Sans lâcher la chaussure. Mais elle préféra venir entourer la taille de l'homme avec ses jambes, nouant ses chevilles dans son dos, espérant que ce serait suffisant pour ne pas tomber s'il cherchait à la pousser. Elle serra les cuisses autour de lui, se plaquant contre son bassin, contre ses bijoux malmenés un peu plus tôt.

« Ne me lâchez pas... Je vous en prie, souffla-t-elle laborieusement, l'étreinte de ses doigts se relâchant finalement sur l'escarpin. »

Ce dernier tomba au sol avec un bruit mat, et la brune profita de sa main libre pour s'accrocher désespérément au bras qui la maintenait, cherchant à desserrer la pression autour de sa gorge, tout en s'accrochant à lui.
Titre: Re : Choc des civilisations [Kyst & Cata]
Posté par: Lamnard Kystrejfter le samedi 11 août 2018, 01:43:30
   Lamnard s'attendait vraiment à être poignardé, ou plutôt escarpiné. Cette curieuse arme-chaussure s'était révélée somme toute redoutable entre les mains de la beauté aux cheveux noirs, mais elle n'en avait rien fait. Le pirate craignait vraiment de se faire planter dans l'oeil, ou dans une tempe, et de souffrir d'une blessure potentiellement mortelle. Cependant, de façon inattendue, Catalina avait fini par décider de ne plus lutter. Elle implora la clémence de son séquestrateur, craignant certainement, avec justesse, qu'elle ne survirait pas à un séjour prolongé dans les eaux somme toute froides du Pacifique Nord dans cette tenue. La question de pouvoir nager si loin ne se posait même pas vraiment en bikini. La question était plutôt : combien de temps avant l'hypothermie ? Ses jambes vigoureuses serrées autour de son bassin, leurs entrejambes collées, elle démontrait en outre une flexibilité et une énergie qui éveillaient l'intérêt du grand blond tandis que leurs sexes pouvaient se sentir l'un et l'autre à travers leurs tenues fines.

   Très bien, il ne la lâcherait pas vers une noyade certaine. Mais il devait bien se dégager d'elle. Il chercha à écarter ses jambes avec une main, mais c'était peine perdue, car elle avait bien trop de force pour un seul bras. Il songea à dégager le bras saisissant sa gorge, mais il craignait encore une contre-attaque surprise comme le coup du genou. S’écartant de la rambarde et du bord du navire, il lutta un instant avec elle. Soufflant sans dire un mot, les deux individus restèrent vissés l’un à l’autre brièvement, mais le poing libre du pirate finit par s’élever et s’abattre sur le foie de la veuve, lui arrachant un cri de douleur étouffé et la forçant à se relâcher sous le choc, s’écrasant sur le pont en se tordant de douleur. Lamnard soupira de soulagement tout en examinant la peau rougie de ses flancs, et fut rejoint sur ces entrefaites par plusieurs membres de son équipage, à la tête desquels un homme élégant et barbu aux poils noirs.

« Ô mon capitaine ! Une prise facile, quoi qu’un peu bizarre. On ne serait pas tombé sur des mégères de Tekhos quand même ? »

« Non, c’est moins grave ; et bien pire. Quels sont les comptes ? »

« Trois blessés chez nous, beaucoup de morts et de bobos chez eux. L’affréteur du bateau et sa godiche sont prisonniers pour rançon. »

« Tu es sûr que c’est lui ? »

« Il n’arrête pas de nous répéter qu’il est le patron sur son rafiot, et qu’il va tous nous faire … euh … gazer ? »

« Je vois … Garde-les au frais dans nos cales. Ils pourraient se révéler utiles. Pas de rançon, malheureusement. Je vous expliquerai. »

« Et elle, on en fait quoi ? Tu veux que je m’en charge ? » proposait-il en se léchant les lèvres en la fixant.

« Non, Claude. Qu’on me l’enferme dans un de ces lupanars clos, dans la cale. Je n’ai pas décidé son sort. »

« C’est toi le chef, chef. Au fait ! Olgiar te cherche. Il me dit qu’il a un truc génial à te faire voir. Je l’ai rarement vu aussi excité, le Nain. »

   Lamnard hocha la tête et redressa Catalina, toujours en simple bas de bikini, en l’attrapant par la nuque, avant de la projeter dans les bras tout aussi fermes et curieusement sécurisants de ce Claude. L’homme en chemise de lin et pantalon de cuir la conduisit à travers le baisodrome, encore inondé de sang et d’alcools sur lesquelles elle glissa et trébucha plus d’une fois. Le reste des agresseurs étaient en train de dégager les cadavres des lieux, mutilés et méconnaissables. En arrivant aux cabines, elle put entendre son ami en train de crier, put tenter de l’appeler, mais elle fut balancée dans une cabine vide, enfermée, et les deux autres survivants se firent presque tout de suite embarquer, leurs cris s’éteignant bientôt.
Titre: Re : Choc des civilisations [Kyst & Cata]
Posté par: Catalina Taylor le samedi 11 août 2018, 12:43:15
Craignant qu'il ne la pousse par-dessus bord, malgré son apparente résignation, la brunette s'accrochait férocement au viking. Comme on dit, entre deux maux... Et pour l'instant, le guerrier lui apparaissait comme le moindre mal comparé à un bain glacé et un risque d'hypothermie élevé. Elle se cramponnait à lui, résistant à ses tentatives pour la faire lâcher prise. Et puis, au final, lutter contre lui s'avérait plutôt... Pas désagréable. Les dents serrées, se concentrant pour garder ses prises, elle fut cependant prise de court lorsqu'il la frappa.

« Ah ! S'exclama-t-elle, relâchant toute pression de ses jambes et de ses bras dans un réflexe pour se recroqueviller. »

Chutant brusquement, brutalement, sur le pont, la belle se roula presque en boule, haletante, ses dents serrées laissant s'échapper des petits gémissements plaintifs. Concentrée sur sa douleur, elle ne chercha pas à se redresser, à courir vers le canot gonflable. Mais elle capta des bribes de la conversation qu'ils avaient au-dessus d'elle. Tekhos, ça ne lui disait rien. Mais c'était sûrement une contrée du monde dont ils venaient. Le compte des morts et blessés, par contre, la tétanisa. Elle se demanda un instant si le coup de talon donné à l'un des pirates comptait comme une blessure, mais secoua vite la tête, tentant de se redresser pendant qu'ils discutait encore.

Relevant la tête, elle dévisagea le nouveau venu au travers les boucles brunes qui couvraient son visage. Il n'était pas vilain, à l'instar de son capitaine. Elle croisa son regard, déglutissant en le voyant se lécher les lèvres, et se raidit en entendant ce qu'ils disaient. Par "lupanar clos", il voulait sûrement dire l'une des cabines privées du "baisodrome" du navire. Un petit gémissement lui échappa de nouveau alors que le capitaine la saisissait par la nuque. Suivit d'un petit hoquet alors qu'elle était projetée contre le brun Claude. Ce dernier la rattrapa, et l'entraîna aussitôt vers l'intérieur du vaisseau.

La veuve grogna en se cognant contre des débris, en glissant sur le sang et l'alcool répandu au sol, s'accrochant presque désespérément au bras de son geôlier pour ne pas s'étaler par terre. Et c'est bien à contrecœur qu'elle se laissa coller contre lui. Il l'aidait à tenir debout, mais il allait quand même l'emprisonner. D'ailleurs, elle recommença à paniquer en approchant des cabines. La voix d'un ami lui fit tourner la tête, et elle freina des quatre fers (enfin, autant qu'elle le pouvait) pour essayer de se dégager, d'aller le rejoindre.

« Non, laissez-moi, je vous en prie, supplia-t-elle devant la poigne intraitable de Claude. Ne leur faites pas de mal. Pas plus... Je ferais ce que vous voulez, j'vous en prie ! »

Mais ses suppliques étaient vaines, et elle se retrouva bientôt enfermée. Les cris se turent, et il n'y avait plus que le bruit des marins qui traînaient les cadavres pour les enlever.

A genoux sur le sol, l'ancienne tueuse à gage reprenait son souffle, le cœur serré. Ses prunelles glacées observèrent autour d'elle. Elle n'y voyait pas grand chose, dans l'obscurité de la cabine. Elle tâtonna, se relevant doucement, et s'approcha de la porte. Ses doigts fins ne tardèrent pas à trouver l'interrupteur, et elle éclaira sa prison en appuyant dessus. Ils n'avaient pas détruit le générateur, c'était déjà ça. Elle modula la lumière, qui se tamisa progressivement, pour ne pas que la lueur se remarque tout de suite sous la porte, depuis l'extérieur.

D'un air un peu dégoûté, elle retira les draps de la couchette. Ils étaient pleins de sang, mais pas que. Des traces blanchâtres, gluantes, maculaient certaines parties. Elle n'avait aucun doute sur leur provenance.

Elle fourra les draps dans un coin de la petite cabine, et se pencha, cherchant sous le lit quelque chose qui pourrait lui servir d'arme. Au cas où. Mais il n'y avait rien. Elle balaya des yeux l'intégralité de la cabine, s'attardant à peine sur un coffre encastré et camouflé dans le décor. Elle n'avait pas fait la visite. Elle ignorait donc les "petits jouets" qu'il recelait. Un soupir de dépit quitta ses lèvres.

Un peignoir, aussi léger que son châle l'avait été, aussi transparent, était accroché sur une patère. Elle l'observa un instant, et haussa les épaules. Ce serait toujours ça de pris. Elle s'en couvrit donc, serrant la ceinture au niveau de sa taille, et se retourna vers la porte. Elle poussa, frappa, essayant de l'ouvrir. La porte n'aurait pas résisté à un assaut des pirates, mais elle demeurait, de façon frustrante, imperméable aux tentatives de Catalina.

« Mais bordel, laissez-moi sortir ! Finit-elle par crier. Je vous en prie ! »
Titre: Re : Choc des civilisations [Kyst & Cata]
Posté par: Lamnard Kystrejfter le lundi 13 août 2018, 01:35:08
   Kystrejfter finit par revenir. Il n’avait été occupé qu’un instant, mais pour Catalina, qui devait s’interroger sur son sort et angoisser dans sa cabine emplie d’odeurs de sexe, le temps avait dû paraître bien long, et même interminable. Quand Claude tira son épée hors du cadre de la porte pour la débloquer, le son dut éveiller en elle autant de terreur que d’espoir. C’était une situation très complexe émotionnellement, qui avait produit certains des traités de psychologie les plus marquants et défié les limites du raisonnement humain. En ancienne tueuse, Catalina devait sûrement avoir une tolérance élevée à la pression et à la peur, mais elle avait déjà été sérieusement éprouvée aujourd’hui. Pour autant qu’elle le sache, tout le monde sauf deux autres et elle étaient mort à bord ; enfin, les deux autres, elle, et les types partis avec le hors-bord. A bien y réfléchir, ces types étaient sans doute leur dernier espoir. Quand ils seraient arrivés à bon port, ils préviendraient la police, les autorités enverraient une frégate, et ces sales pirates terraniens armés de bric et de broc se feraient limer l’anus par du 20mm.

   Mais pour ça, il fallait attendre, et survivre. Catalina avait tenté la résistance, sans la moindre réussite. Le charme n’avait guère eu d’effet, mais … C’était peut-être mieux que rien après tout. Parviendrait-elle à s’acheter du temps avec de la pitié et des yeux doux ? Lamnard lui donnerait l’occasion de trancher rapidement.

   Le capitaine pirate, grand, cheveux blonds, bouc tressé, tatouages tribaux et pantalon de cuir, entra sans armes. Il avait retenu les talents de combattante de Catalina et ne souhaitait pas lui donner l’occasion de le surprendre une fois de plus ; même si cela eut été une peine de mort assurée pour elle, pour sûr … Ça voulait probablement vouloir dire aussi qu’il ne venait pas la tuer ? Il aurait pu la tuer avec ses mains, cela ne faisait plus de doute entre eux, mais une arme était une solution plus rapide, plus sûre et plus civilisée par certains côtés. Effectivement, il aurait emmené une arme s’il avait dû la tuer ici et maintenant ; et il lui aurait donné l’occasion de la voir en face et de ne pas trop en souffrir. Il aurait probablement tranché sa rate ou ouvert ses reins, ou coupé la trachée et planté sa carotide, des méthodes très rapides pour vider une personne de son sang en peu de temps. Il était d’ailleurs notable de remarquer que, malgré son peu de protections, le Nordique portait sa ceinture cloutée haut ; justement pour protéger ses reins et son aine.

   Une fois arrivé dans la pièce, l’espace relativement étroit se fit presque claustrophobique, mais il ne laissa guère à Catalina le temps de s’inquiéter et de douter excessivement. Il se mit à parler presque immédiatement.

 « D’après mon second, avec du carburant celkhan et son expertise nous pourrons réquisitionner ce bâtiment. En échange, nous libérons ton ami et sa compagne. »

   Des espèces de pirates moyen-âgeux s’emparant d’un yacht hors de prix du XXIe siècle ?! Oui, c’était possible sur Terra, où les écarts technologiques étaient élevés et les options nombreuses pour qui se donnait les moyens d’obtenir ce qu’il voulait. Une bonne partie du trésor des raids risquait de passer dans la réfection et la mise en service de ce navire, mais il était rapide, plus solide qu’on l’imaginait et capable de subir des renforcements, et autrement plus pratique pour un pirate qu’un drakkar, aussi grand soit-il. Le Nain avait convaincu son capitaine dès qu’il avait parlé des possibilités de cette machinerie complexe. « Rien d’inédit au monde, mais plus besoin de craindre la flotte nexusienne, » avait-il dit immédiatement ; pas grand-chose, mais tout ce qu’il fallait dire.

 « Tu te demandes peut-être ce qu’on va faire de toi. Et bien, n’étant pas esclavagiste, je me vois mal t’arracher à ton monde pour te garder prisonnière ; mais tu n’as rien de valeur pour moi, et je suis aussi un homme d’affaires. »

   Prononçant ces mots, il avait avancé vers elle, la forçant à la retraite au fond de la cabine, contre le mur puis contre le lit, où elle trébucha et se retrouva assise, se demandant sûrement si ses espoirs avaient été trop rapides, s’il venait lui expliquer qu’il allait organiser son exécution publique. Le guerrier avança une grande main vers la belle brune et la plongea dans ses cheveux noirs à l’odeur fruitée. Il soupira en sentant leur texture soyeuse entre ses doigts et la déshabilla du regard dans le même temps. Inutile de deviner le mouvement de son entrejambe dans ses braies pour savoir à quoi il pensait. Il ne pensait pas à une exécution. Il pensait à son corps vif et galbé et à ses soins sans commune mesure en son monde, et il pensait aux plaisirs que ce corps pouvait prodiguer.

 « Quoi qu’il en soit, il y a une solution pour tout problème, » murmura-t-il comme pour s’assurer que son propos était bien compris par la veuve.
Titre: Re : Choc des civilisations [Kyst & Cata]
Posté par: Catalina Taylor le dimanche 11 novembre 2018, 19:52:12
Elle tournait en rond pendant ce qu'il lui sembla des heures. Uniquement vêtue d'un petit peignoir par-dessus son bikini, elle avait l'impression d'être gelée. La température était pourtant agréable, une petite brise tiède ventilant la pièce en sortant d'un petit dispositif au plafond. C'est la terreur, l'incertitude, qui la glaçait. Qui manquait de la tétaniser. Elle regardait parfois le lit, débarrassé des draps, mais ne pouvait se résoudre à s'asseoir et à attendre docilement.

Le glissement de l'acier la fit sortir de cette légère torpeur qui s'installait. Ravivant la crainte en son sein. Elle n'eut pas le temps de chercher où se cacher, de trouver une arme, qu'elle était à nouveau face au capitaine. Elle fixa son regard, aussi bleu que le sien, désemparée. Elle ne comprenait pas bien ce qu'il voulait dire. Ils allaient réquisitionner le navire de croisière ? Tant mieux pour eux. Mais la nouvelle de la libération de ses amis -autant qu'ils pouvaient l'être lui et sa chérie- lui fit écarquiller les yeux. Enfin une bonne nouvelle. Mais... Et elle ?

Kystrejfter ne tarda pas à parler de son sort, cependant. Elle recula machinalement alors qu'il s'avançait, ses pieds nus manquant de déraper sur une flaque de sang qu'elle avait jusque là soigneusement évitée, jusqu'à se trouver dos au mur. Son esprit cherchait fiévreusement une solution à lui proposer, pour lui prouver qu'elle pouvait avoir quelque valeur. Qu'elle ne méritait pas de mourir. Elle se cogna contre les montants du lit, et ne put empêcher son corps de chuter vers l'arrière, se rattrapant de justesse en position assise, les mains agrippées au matelas nu. Elle était perturbée par le pirate, par sa présence imposante. Terrifiée, troublée, attirée. Ses épaules se crispèrent et remontèrent légèrement vers le haut alors qu'il tendait la main, mais ce ne fut pas pour l'étrangler, réglant ainsi le problème d'une voyageuse indésirable sur le bâtiment. Ce ne fut cependant que pour passer dans sa chevelure, presque comme un amant. Elle rouvrit alors les yeux, fermés pendant qu'elle s'imaginait finir étouffée par sa poigne implacable, et croisa ceux du blond.

Elle cilla, constatant qu'il semblait s'intéresser à ses courbes, et se demanda si son charme agissait finalement. Pourtant, elle ne se sentait pas tellement charmante, à cet instant, effrayée et tremblante comme elle était. Mais si, c'était bien ça. Son regard accrocha un mouvement au niveau de l'entrejambe masculine, et son murmure acheva de l'en convaincre. Il la trouvait désirable. Il avait envie d'elle.

Le souffle court, elle releva les yeux vers lui, cillant à nouveau. Mais la sensation de son cœur compressé par la peur s'atténua. Elle poussa un soupir tremblant, presque soulagée. Là, elle se sentait en domaine connu. Le sexe, elle aimait ça. Et le guerrier n'était pas désagréable, au contraire. L'imaginer la couvrir de son corps puissant, le sentir la posséder vigoureusement... Son pouls s'affola, sa chair réagit presque immédiatement. Elle sourit légèrement, doucement. Sa posture se détendit. Elle se fit plus féline, plus lascive.

Plus entreprenante aussi. Encouragée par l'attitude du pirate, elle redressa le buste, et leva une main avec douceur pour la promener contre la peau nue du torse masculin. Contre les muscles ciselés, jusqu'à la ceinture à clou qui ceignait ses hanches.

« Une solution qui nous conviendra à tous les deux... J'en suis persuadée..., souffla-t-elle sur le même ton. »

La différence entre la veuve effrayée, qu'elle était il y a quelques instants, et la femme sensuelle, en laquelle elle se métamorphosait, était troublante, certainement. Oh, elle restait quand même sur ses gardes. Elle n'avait pas l'inconscience de croire que tout se réglait avec une partie de jambe-en-l'air. Mais elle était confiante en ses capacités. Elle saurait trouver une porte de sortie qui garantirait sa survie.

Ses doigts débouclaient agilement la ceinture, d'une seule main, preuve s'il en fallait qu'elle n'en était pas à sa première expérience. L'autre écartait les pans de son peignoir translucide, découvrant les rondeurs de sa poitrine pointant sous le tissu fin du bikini. Elle avait toujours le souffle court, mais ce n'était plus parce qu'elle était oppressée par la peur. Un léger sourire étira ses lèvres pleines, alors qu'elle ne quittait pas le regard du marin. Le pantalon fut repoussé, toujours plus bas, pour dévoiler la protubérance mâle qui l'avait agité plus tôt.

Elle cilla à nouveau, brisant l'échange de regard pour observer, pour caresser d'une main légère, l'organe sensible. S'il craignait qu'elle ne profite d'un instant de faiblesse pour l'attaquer à ce niveau-là, elle entreprit de le détromper, ne faisant pas de gestes brusques, se contenant d'être caressante. Son souffle chaud, rapide, devait effleurer la peau nue alors qu'elle avait rapproché sa tête. Elle releva à nouveau les yeux, sa seconde main venant remonter sur la cuisse du capitaine pour ensuite enserrer délicatement le membre, se resserrant sur la peau fragile avec douceur, entamant un timide coulissement.

Elle offrit un regard interrogateur à son geôlier, arquant un sourcil, alors qu'elle ouvrait la bouche et que le bout de sa langue venait flatter le gland avec une pointe de malice.
Titre: Re : Choc des civilisations [Kyst & Cata]
Posté par: Lamnard Kystrejfter le mercredi 21 novembre 2018, 04:25:32
Oui, à n'en pas douter, la transformation opérée chez Catalina en un battement de paupières était surprenante ; mais elle avait déjà démontré, auparavant, qu'elle était une guerrière, capable de se défendre même contre un homme et peut-être de le battre. Elle n'avait pas eu de chance, car son combat contre Lamnard avait été très inégal, mais le capitaine avait bien appris sa leçon, et n'était pas venu désarmé pour rien, comme dit précédemment. Il aurait probablement pu simplement la ligoter, profiter d'elle, tirer son plaisir de gémissements apeurés, l'étrangler dans sa jouissance et la donner aux poissons ; mais au-delà de son corps, la veuve avait brillé par son caractère et sa vigueur, et le capitaine terranien savait bien qu'en chaque femme de caractère résidait une amante inoubliable. C'est pour ça qu'il avait vaincu ses appréhensions, dominé ses craintes d'un baroud d'honneur ensanglanté de sa part, et qu'il s'était présenté à elle. L'instinct de survie n'avait pour égal que la passion de la chair, et les deux êtres, étrangers l'un à l'autre, y étaient soumis et s'y livraient volontiers sans se connaître le moins du monde, par simple luxure.

Kystrejfter était resté sur ses gardes pendant les premiers instants, se laissant démettre de sa ceinture et défaire de son pantalon en guettant ses moindres gestes. D'une certaine manière et à sa grande surprise, l'appréhension ne faisait qu'aiguiser son excitation et son envie, sa trique s'érigeant et durcissant, les veines de son sexe gonflé, tandis qu'il accueillait le moindre de ses gestes avec une pique d'excitation palpable. Mais finalement, il se laissa aller, parcourant ses épaules et ses cheveux en la dévêtant, envoyant valser bottes et braies dans un coin, et écartant ses jambes musculeuses tandis qu'elle les remontait pour se saisir de son organe turgescent, le caressant de ses doigts soyeux tandis que leurs regards, ancrés l'un dans l'autre, communiquaient une même anticipation et un même désir charnel. Il la laissa faire, la laissa décider le moment où elle voudrait qu'il exprime ses envies, et quand elle flatta du bout de sa langue son gland humide avec ces yeux de braise plantés dans les siens, il glissa une main puissante dans sa nuque et sous ses cheveux, la monta jusqu'à l'arrière de son crâne, et l'attira vers lui et le sexe en demande qu'elle ne demandait qu'à épuiser pour retrouver sa liberté. Mais n'étaient-ils pas déjà libres, à cet instant, consentants et plongés dans leurs vices d'une même volonté insuppressible ?

 « Ne te précipite pas, » lui glissa-t-il d'une voix rauque pendant qu'il ne l'attirait d'abord que superficiellement, la laissant montrer son savoir-faire, l'agilité de sa langue et l'expertise de ses mains avec un membre masculin. Entre ses doigts délicats et sous sa lèvre brûlante, elle lui tira des plaisirs inconnus et lui arracha des gémissements de plaisir. Il portait ses mains à son visage, et à sa poitrine, et ils écartèrent le peignoir diaphane et le maudit soutien-gorge, qui révéla ses seins fermes et galbés avec lesquels l'homme joua en démontrant, lui aussi, un certain savoir-faire qui ne manquerait pas de faire plaisir à la jolie brune. Il attira bientôt sa tête plus près, la faisant accepter sa verge entre ses lèvres et, la maintenant de ses deux grandes mains, la soumit au va et viens délicat, mais conquérant du barbare d'un autre monde.

Bientôt il se lassa de cette posture, et il interrompit l'acte pour lever Catalina sur ses pieds, et la pousser calmement, mais avec autorité, vers la couchette. Elle pensait peut-être qu'il avait pris son plaisir et qu'il voudrait se finir en elle au plus vite, néanmoins c'est avec un sourire malicieux qu'il susurra à son oreille : « Mon goût est-il différent des autres ? Je veux te goûter toi aussi, et cueillir le fruit défendu entre mes lèvres. »
Titre: Re : Choc des civilisations [Kyst & Cata]
Posté par: Catalina Taylor le mercredi 21 novembre 2018, 20:12:11
Les lèvres serrées autour du sexe rigide, Catalina ne lâchait pas le pirate du regard. Elle commençait doucement, presque tendrement, s'appropriant l'organe par ses caresses, par ses baisers, le faisant visiter l'écrin chaleureux de sa bouche. Elle en découvrait chaque veine, chaque asperité, le faisant parfois déformer ses joues, ou visiter plus profondément sa gorge accueillante. Ses mains n'étaient pas en reste. Elles caressaient la base du membre, ses bourses pleines, ses cuisses musclées. Elles se montraient dociles, douces, et pas empressées. Elle prenait son temps, comme il le lui avait soufflé. Elle apprenait. Chaque soupir, chaque gémissement, avait son importance. La brunette enregistrait soigneusement ce qu'il appréciait dans son traitement, le réutilisant plus tard pour lui tirer d'autres gémissements.

La main calée contre sa nuque ne se montrait pas brutale, même si dans ce contexte ça ne l'aurait pas dérangée. Et ses doigts qui agaçaient sa poitrine, qui caressaient son corps, lui tirèrent à elle aussi des gémissements sourds, étouffés contre le sexe roide. Si elle avait eu l'impression d'avoir froid tout à l'heure, c'était tout le contraire à présent. Mais c'était très appréciable.

Se soumettant de bon cœur à ces mains qui se firent plus possessives, qui dictaient le rythme, elle gémit de plus belle. Pour ne pas rester passive uniquement, elle ramena une main pour caresser, pour masser délicatement, fermement, le scrotum, tandis que l'autre caressait les fesses fermes du pirate.

Il finit par s'extirper d'entre ses lèvres rougies, et la repoussa plus loin sur la couchette. Dans l'expectative, la veuve ne se montra pas rétive, reculant sur le matelas ainsi qu'il le voulait. Elle sourit à ses paroles.

« Chaque homme a un goût différent, variant parfois de très peu, mais unique. Même les jumeaux, gloussa-t-elle en écartant les cuisses. »

Débarrassée du peignoir et du haut de bikini précédemment, elle souleva légèrement les reins pour retirer le bas du maillot. Il était, conséquence du retournement de cette situation récente, humide.

Dévoilant sans pudeur son corps, l'ancienne tueuse à gage dardait un regard brûlant sur son geôlier. Son amant ? Ses mains graciles couraient sur sa poitrine opulente, descendant contre son ventre plat, caressant ses cuisses fermes, avant de terminer sur son pubis glabre, toujours soigneusement épilé. Ses doigts taquins attiraient l'attention du marin sur ses lèvres intimes déjà légèrement rougies, suintant le désir qu'il réveillait en elle, taquinant légèrement sa perle gonflée.

« Si le fruit est défendu... Faut-il que je me débatte ? Interrogea-t-elle d'un ton malicieux. »

Elle rit doucement. Un rire de gorge chaud et langoureux. Ses mains délaissèrent sa fleur humide, venant caresser le guerrier avec une attitude de chatte lascive. Elle ronronnerait presque.

« Ou peut-être qu'un pirate tel que vo- tel que toi n'accepterait qu'une reddition totale ? Continua-t-elle d'une voix faussement songeuse, butant en manquant de le vouvoyer. Je m'adapte à tout, je ne suis pas difficile du tout quand mon partenaire est aussi... Mh... Séduisant. »

Là, ça y est, elle ronronnait. Ses prunelles assombries par le désir brillent de sincérité. De convoitise. Elle a chaud, elle frissonne. Elle entrevoit mille et une manière de continuer leur entretien, oubliant qu'il était question de sa vie, peu avant. Que le navire avait subi un carnage. Qu'elle était terrifiée par le puissant capitaine a son entrée dans la pièce. Qu'elle était, au final, captive quand même.
Titre: Re : Choc des civilisations [Kyst & Cata]
Posté par: Lamnard Kystrejfter le jeudi 22 novembre 2018, 03:54:34
Kystrejfter eut été bien en peine de savoir que et de vraiment comprendre comment Cata oubliait le monde, perdue avec lui dans cette cabine où elle avait, il y a peu de temps encore, glissé sur le sang d'un ami et pensé perdre la vie. Peut-être qu'elle était trop heureuse d'avoir une chance de vivre. Peut-être qu'elle s'en fichait. Peut-être qu'elle se concentrait sur la partie plaisante, la partie douce de l'expérience. Elle jouait le jeu avec un volontariat déconcertant, ce qui ne manqua pas d'intriguer le capitaine pirate, mais ne lui déplaisait pas. Il avait espéré pouvoir témoigner du feu vivant en elle, et elle lui offrait une démonstration de ses talents qu'il n'attendait pas, la belle veuve aux cheveux noirs se laissant complètement aller dans la chaleur de l'instant et l'expectative de ses suites possibles. Son caractère comme ses paroles le stimulaient et alimentaient en lui le feu du désir. Allongée cuisses écartées, elle jouait avec ses lèvres épilées, appâtait le grand blond avec son miel, savourait l'instant et communiquait ses envies débridées.

Se laissant attirer par ses caresses lascives, il grimpa avec elle, glissant son corps et son bassin entre ses jambes. Bras tendus, il la dominait en laissant son bassin reposer sur le sien, son membre masculin rencontrant sa fleur humide et se glissant entre ses lèvres mouillées, accueilli par sa chaleur et la douceur de ses promesses. Par de menus mouvements, il le faisait coulisser avec désir sur son con, taquinant sa perle gonflée du relief de son gland, jouant avec la tentation en descendant tout près de la source du bonheur sans jamais s'y rendre, gémissant, joueur, amusé par sa frustration. D'une main, il caressait son corps, excitait les mamelons durs qu'il venait de temps en temps lécher, embrasser en massant la base de son sein sans violence. Il restait appliqué, silencieux, mais ses yeux brillaient, eux aussi, d'une luxure malicieuse qui ne pouvait méprendre Catalina sur ses envies et sa gourmandise.

« Tu peux toujours essayer de te débattre ; mais il se pourrait alors que je doive te punir, t'attacher même, » lui murmura-t-il à l'oreille d'une voix aussi chaude qu'un râle de plaisir. « C'est ce que tu veux, peut-être ? Que je conquière ton corps comme j'ai conquis ce navire, que je brise tes ultimes défenses sans merci ? »

Tandis que sa voix se durcissait, ce bras qui voyageait sur ses courbes exquises s'était aventuré sur ses jambes, et il vint se glisser derrière son genou, lui redresser la jambe de façon soudaine, ouvrant ses cuisses en grand, dévoilant ses orifices à sa virilité menaçante. Il s'était déjà redressé, et la main qui le tenait au-dessus de la femme fiévreuse avait glissé sur sa gorge, lui commandant l'immobilité, imposant son autorité par la menace de voir ses doigts se serrer autour de sa gorge et l'écraser sans grand effort. Jouait-il ? Oui, il jouait avec elle, savourait l'instant avec tout le plaisir d'un dominant se laissant aller au contrôle, mais elle ne pouvait pas le savoir. Elle le voyait en pirate, en bandit des mers prenant ce qu'il voulait, et il jouerait ce rôle, qu'elle soit excitée et stimulée à en enchaîner les orgasmes, ou terrifiée à l'en rendre complètement incapable de répondre. Il espérait assister au premier scénario, mais il prendrait son plaisir dans les deux cas, loin d'être dans ce rôle pour la première fois.

« Une beauté comme toi doit bien savoir encaisser une queue, » lui lança-t-il pendant qu'il se cambrait et poussait sa verge en elle, son gland rougi et enduit de sa mouille écartant son vagin sans difficulté pour ouvrir la voie au corps pulsant de son sexe en demande. Il s'installa en elle d'une traite et une seule, sans forcer mais sans ralentir ni s'interrompre, la forçant à sentir l'épée entière glisser dans son fourreau jusqu'à la garde, lui imposant son rythme et ses dimensions, exigeant qu'elle l'accueille sans retenue. Il poussa un râle de plaisir en sentant la chaleur de la prisonnière enserrer sa virilité, et ses fluides l'enduire. Il y resta un instant, lui faisant sentir ses bourses, avant d'entamer son assaut en prenant son temps. Il faisait coulisser son membre en elle en le sortant entièrement, gardant juste le bout de son gland à bord, et réitérait la manœuvre, chaque fois, avec un peu plus d'insistance, avec plus d'ardeur, et des soupirs de contentement. Le mouvement s'intensifia encore et encore, Lamnard renforçant son emprise sur elle et soumettant son corps, et, quand la mesure finit par lui échapper, ses pensées baignant dans un flot sauvage d'érotisme décomplexé, son geste devint un assaut vif et sans retenue. « Je prends mon pied avec toi, » lui grogna-t-il pendant qu'il se focalisait entièrement sur son seul plaisir.
Titre: Re : Choc des civilisations [Kyst & Cata]
Posté par: Catalina Taylor le dimanche 24 février 2019, 15:07:14
Est-ce qu'elle oubliait la réalité, perdue par le désir qui rugissait dans ses veines ? Ou bien était-ce un mécanisme de son esprit, la poussant à refouler la panique pour se concentrer sur le plaisir que faisait naître le viking en elle ? Elle aurait été bien en peine de le savoir. Peut-être aurait-elle penché pour cette addiction à l'acte de chair, plutôt. Quoiqu'il en soit, elle se livrait sans difficulté aux mains du guerrier, soupirant, gémissant, à son contact. Ses reins brûlaient, flambaient, au point qu'elle pensait mettre le feu à la couchette par simple contact.

Les cuisses largement écartées pour accueillir le pirate, Catalina frémit aux mots susurrés à son oreille. Ses mains glissaient avec légèreté sur les muscles en mouvement. Et si elle laissa échapper un petit hoquet surpris alors que Lamnard changeait d'attitude, son regard exprimait toujours le désir lancinant qui chantait dans son corps. Cette domination qu'il exerçait, ça attisait de plus belle ce feu qui réchauffait son être, qui faisait battre son coeur plus rapidement. Qui la rendait trempée, plus que prête à le recevoir. Un petit gémissement approbateur salua la main qui se refermait sur sa gorge. Son bassin ondula vivement, s'approchant du sexe tendu qui n'attendait que de la conquérir, comme il le disait si bien. Un réflexe, un mouvement impulsif, guidé par la soif de stupre qui couvait en elle.

« Oh oui, murmura la brunette, à moitié en réponse à son affirmation, et à moitié pour l'accueillir alors qu'il s'impose enfin en elle. »

Ses mains, retombées sur le lit, serrent les draps avec force alors qu'elle relève le menton. Offrant toute latitude à Kystrejfter sur sa gorge, elle contracte par instant les muscles entraînés de son intimité, comme pour renforcer la sensation d'étroitesse de son corps souple autour de la hampe rigide qui la profane. Elle répondait instinctivement à chaque coup de rein, gémissant sans se priver. L'une de ses mains agrippa même le poignet du viking, sans qu'elle ne sache elle-même si c'était pour l'empêcher de l'étrangler, ou si c'était pour le défendre de lâcher.

La veuve griffait le lit de l'autre main alors que ses gémissements se muaient en petits cris, que son corps tremblait autant des assauts sauvages que du plaisir qui court-circuitait ses nerfs. S'il prenait son pied, il en était de même pour elle. Elle répondit d'un cri un peu plus fort, griffant presque le bras qui maintenait sa gorge. Maintenant son pied solidement ancré dans le matelas, l'ancienne tueuse à gage rendait coup pour coup. Elle avait fermé les yeux, incapable de garder les paupières ouvertes plus longtemps. A regret, parce qu'elle adorait observer ce puissant guerrier en train de la malmener divinement. Et sous ses paupières closes, c'était des feux d'artifices de couleurs qui tranchaient le noir.

« Plus fort, ronronna-t-elle, haletante, en resserrant sa main contre son poignet. Je suis à ta totale disposition, guerrier. »

Il pouvait parfaitement sentir le coeur battant la chamade sous ses doigts, le souffle précipité, la chaleur intense et moite que dispensait le corps agile de sa captive. Elle se pliait sans protester à cette énergie qu'il mettait à chaque coup de rein, y trouvant son compte, y répondant de la même manière. Mais après la terreur qui l'avait habitée, le plaisir était à présent le seul maître. Corps, âme et esprit. Et la délivrance arrivait vite, au rythme déchaîné qu'imposait le pirate. Elle la sentait gonfler en son sein. Enfler, tant et si bien, qu'elle ne maîtrisait plus son corps, ou ses cordes vocales.
Titre: Re : Choc des civilisations [Kyst & Cata]
Posté par: Lamnard Kystrejfter le mardi 26 février 2019, 22:41:44
Il n'y avait plus de résistance. La conquête de la veuve aux cheveux de jais avait été ardue, mais finalement beaucoup plus douce et valable que la multitude des lapereaux qui avaient perdu leurs vies. L'étrangère démontrait sa voracité lascive et son expérience en accompagnant ses assauts avec toute la verve d'une femme gagnant l'amant voulu par son corps inassouvi. Leur étreinte avait commencé comme des adversaires se jaugeant, et les suites ressemblaient effectivement plus à un affrontement, à une lutte au corps sans merci, qu'au sexe tel qu'on le pratiquerait normalement entre inconnus. Catalina allait laisser des compagnes aux cicatrices couvrant déjà le dos de l'ancien esclave, tandis qu'il tenait ses jambes en l'air, écartées pour recevoir les assauts de sa verge en elle. Il grognait en la sentant trembler et enserrer son sexe en elle, écoulant de sa mouille entre ses cuisses et sur ses fesses. Il admira son corps idéal, à la fois soumis et maître de la situation pendant qu'elle prenait son plaisir la tête levée, les paupières fermées. Elle serra le poignet de cette main enserrant sa gorge, et il répondit en serrant plus fort lui aussi. Ils approchaient de la délivrance ensemble et ils finirent pas serrer si fort que du sang coula de son poignet, et que la prisonnière finit par laisser échapper des hoquets en cherchant sa respiration alors que l'air, d'un coup, se mettait à manquer.

« Ah ! Salope ! » lui lança-t-il alors qu'il sentait son corps se figer et se tendre en prélude à l'orgasme, et qu'il s'enfonçait profondément en elle, jouant de ses reins en râlant tandis qu'il jouissait en elle et qu'elle se relâchait finalement. Immédiatement, il libéra la gorge de la captive, la laissant reprendre son souffle alors qu'il portait son poignet saigné à ses lèvres et suçait les quelques filets qui s'en étaient écoulé. Il avait vu bien pire. Ses yeux continuaient de fixer Catalina pendant ce temps, et il n'avait pas quitté son sein, toujours entier et dressé à l'intérieur d'elle, leurs fluides coulant de ses lèvres à chaque petit mouvement.

Il la laissait reprendre sa respiration et ses esprits, sans un mot. Il la laissa reposer ses jambes sur son torse et ses épaules tandis qu'elle récupérait ; et elle récupérait bien plus vite qu'il l'aurait estimé. Surpris, mais aussi intéressé et amusé, il se remit à bouger en elle, lui faisant sentir qu'il n'avait pas dit son dernier mot ni donné son dernier coup de bite. Leurs sexes étaient extrêmement sensibles, et il sortit au bout d'un bref instant avec un murmure de satisfaction. Il regarda son mandrin trempé avec un plaisir non dissimulé et le frotta sur ses lèvres, taquinant son bouton d'amour.

« Tu es bonne, Catalina Taylor. Mais je ne suis pas rassasié et j'ai encore des plaisirs à explorer, » lui dit-il avec un sourire malicieux, ses mains glissant sur ses jambes glabres et soyeuses. Il y déposa un baiser furtif. « Ça ne te gêne pas si je décide de me servir, j'en suis sûr. Je vois clair en toi. » Il poussa tranquillement les jambes de la veuve, les lui faisant remonter et continuant jusqu'à la plier et lui amener les genoux pratiquement à côté de la tête. La croupe complètement relevée, il se dressa et glissa sa queue entre ses fesses, ne la taquinant pas longtemps avant de diriger cette fois son gland contre son anus. Il l'écarta sans grande peine et commença bien vite à se frayer un chemin dans son petit trou avec des soupirs d'aise. « Autant te dilater tant que ta mouille aide encore. »
Titre: Re : Choc des civilisations [Kyst & Cata]
Posté par: Catalina Taylor le dimanche 03 mars 2019, 13:34:47
Que ce soit la poigne ferme du pirate, ses coups de reins vigoureux, le manque d'air ou les trois à la fois, Catalina perdait la tête alors que le plaisir rugissait dans ses veines, que son cœur battait follement la mesure. L'orgasme enflait au creux de ses reins, son corps tremblait en se préparant, et il explosa finalement, quelques secondes après le viking. Elle eut l'impression d'étouffer, et de respirer en même temps. De mourir et de renaître. D'avoir froid et chaud. Les ongles plantés dans le poignet masculin, jusqu'à ce qu'il relâche sa prise, la veuve était contente d'avoir eu les yeux fermés. Elle croyait bien avoir sentit ceux-ci se révulser alors que la brûlure de la jouissance déferlait dans ses veines.

Haletante, engourdie, la brune observait le guerrier entre ses paupières mi-closes. Elle tressaillait parfois, ses muscles se serrant sans qu'elle ne le contrôle vraiment, laissant les derniers filets de plaisir se calmer doucement. Un sourire indolent étira ses lèvres alors qu'elle creusait un peu les reins quand elle le sentit se mouvoir en elle. Il semblait loin d'être rassasié, pour sa plus grande satisfaction. Elle aimait ses amants endurants. Pas tant au niveau de la durée du coït en soi, mais qu'ils soient capable de remettre le couverts assez rapidement. Plusieurs fois. Quelques gémissements lascifs quittèrent ses lèvres alors qu'elle se contractait à nouveau autour de lui.

« Mmmh, répliqua-t-elle simplement, aidant Kystrejfter à ramener ses jambes contre son buste en passant ses bras légèrement tremblants contre ses genoux. »

Elle bénit sa souplesse à cet instant, ne ressentant qu'un inconfort passager le temps que son corps se fasse à cette position. Un petit râle franchit la barrière de ses lèvres rougies alors que la veuve sentait le pirate se frotter contre elle. Elle approuva vivement ses paroles par un gémissement plus prononcé. Elle n'eut pas le temps d'ajouter quelque chose, cela dit, que son corps frémit en accueillant sans beaucoup de difficulté la nouvelle intrusion de Lamnard. Elle était encore alanguie par l'orgasme précédent, et ses muscles ne fournirent pas vraiment l'effort de se contracter pour l'empêcher d'entrer. De forcer sa chair tendre à s'adapter à sa taille.

« Oh oui, souffla la brune en resserrant sa prise à l'arrière de ses genoux. »

Elle pouvait le sentir s'imposer dans ses entrailles, et c'était délicieux. Elle se tortilla légèrement, en levant un regard gourmand vers le viking. Arquant un sourcil faussement provocateur, elle sourit.

« J'ose espérer que vous n'êtes pas de ceux qui se contente de deux-trois coups de reins pour conclure une sodomie, ronronna-t-elle crûment. Je serais très déçue, si vous ne traitiez pas cette conquête avec sérieux... »

L'expression sur son visage laissait comprendre qu'elle n'attendait pas autre chose qu'un nouveau déchaînement de passion. Pour renforcer ses paroles, elle prit une inspiration légèrement tremblante en contractant ses muscles autour de son invité. L'ancienne tueuse à gage ne voulait rien de moins qu'un nouvel échange fougueux et riche en sensations. Elle lui dédia d'ailleurs un clin d’œil mutin après cela.