Le Grand Jeu

Plan de Terra => Les contrées du Chaos => Dictature d'Ashnard => Discussion démarrée par: Rhian Thoris le lundi 06 février 2017, 00:54:23

Titre: L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 06 février 2017, 00:54:23
Papua était un vaste royaume. À l’origine, il s’agissait d’une fédération de différentes circonscriptions administratives : califats, sultanats, royaumes… Progressivement, toutes ces régions s’étaient rapprochées, de telle sorte que, historiquement, avant d’être une province impériale, Papua avait été un empire. Un grand empire de sable s’étalant sur des centaines de kilomètres, et qui était encore subdivisé par les anciens royaumes ayant formé cet empire. C’était ce qu’on pouvait voir sur la carte de Papua (http://img110.xooimage.com/files/2/a/b/papua_map-4f50575.png).

Au sein de la vaste province impériale, il existait une grande diversité de revenus. À l’est, on trouvait les régions les plus riches, car situées le long de la mer et des routes commerciales. Papua se trouvait ainsi à l’extrême est du royaume, le long de la Mer de Papua. Et, à l’ouest, on s’enfonçait dans les terres, dans le désert. Les populations étaient moins nombreuses, il y avait moins de gardes, plus de ruines… Ainsi fonctionnait Papua. Entre les deux grandes régions papuannes, il y avait une province centrale, Malakim (http://img09.deviantart.net/0491/i/2007/232/c/5/sunset_on_babylon_by_raphael_lacoste.jpg). On surnommait cette ville « capitale de l’intérieur », tant Malakim était centrale au sein des terres intérieures. C’était la dernière grande ville avant de rejoindre les régions occidentales.

Malakim était reliée à la capitale par le fleuve de Papua, fleuve qui trouvait son embouchure à Papua, et remontait encore plus loin. Continuellement, les navires marchands remontaient le long du fleuve pour aller entre les deux villes, convoyant aussi bien des marchandises que des personnes. Malakim était une belle ville, mais assez différente de Papua, car elle n’était pas proche de la mer. Il n’y avait donc pas le vent frais pour les rafraîchir, mais, au contraire, des vents chauds venant du désert.

C’était ici qu’un navire s’arrêta, venant  de la capitale. Le soleil se couchait sur la cité, et les passagers commencèrent à descendre.

« Voici Malakim, mon fils ! s’exclama un homme en posant sa main sur son enfant. L’un des joyaux de Papua ! La somptueuse cité au milieu du désert ! »

Le brave voyageur était visiblement sous le charme, et, sous la capuche de sa bure, la femme sourit. Elle avait pris de gros risques en embarquant clandestinement dans ce navire, mais tout avait fonctionné à merveille. En ce moment, une forte inquiétude devait régner au sein du Palais, mais… Il avait fallu le faire, tout simplement. Rhian sentait que son frère était en danger.

Il y a quelques semaines, Herebos (http://orig12.deviantart.net/d75f/f/2012/339/d/f/herebos_by_blackfoxst-d5mc1jw.jpg), son frère, était parti vers les grandes régions occidentales pour y affronter des hordes inquiétantes de brigands. Une mission de sécurisation du territoire, qui, en théorie, était sans problème… Mais Rhian, depuis plusieurs jours, avait un terrible mauvais pressentiment, et se réveillait à chaque fois en pleine nuit totalement paniquée, faisant des cauchemars horribles où elle voyait son frère mourir au fin fond d’El-Nolom (http://img09.deviantart.net/2445/i/2012/109/6/4/desert_kingdom_by_artofjokinen-d4wrlwo.jpg), la province papuanne la plus éloignée du royaume. Elle avait reconnu, dans ses songes, les têtes des immenses statues décapitées, à l’emplacement où, historiquement, Nomeydas Thoris, son ancêtre, avait vaincu le Warlock.

Rhian était convaincue que ces attaques de brigands dépassaient, et ce de très loin, de simples assauts désorganisés. Elle était persuadée que tout cela était lié au Warlock, et c’était pour ça qu’elle avait fini par embarquer à bord de ce navire, délaissant ainsi sa famille et ses proches.

*Ils m’en voudront, c’est sûr, mais ma priorité est de venir en aide à Herebos…*

Personne ne voulait la croire, sa mère lui disait qu’elle s’inquiétait trop, et qu’il fallait qu’elle attende… Mais Rhian était têtue.

Elle était donc à Al-Malakim, et ce n’était que le début de son périple…

…De son odyssée.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le lundi 06 février 2017, 04:33:39
La douce présence d'une chaleur contre le corps d'Eris quittant ses bras fit réveiller la jeune femme qui ouvra les yeux avec une certaine gracieuseté et ses fines lèvres s'étirèrent en un fin sourire en voyant son amant d'une nuit s'habiller aussi silencieusement que possible tout en essayant d'être rapide. La jeune femme du désert se trouvait présentement dans l'un des navires affréter par une de ses concubines pour une visite annuelle et diplomatique pour l'un des nobles de la cité qui avait une haute position dans la hiérarchie locale, principal fournisseur d'armes pour la garde de la cité. Le voyage en navire avait pris une bonne dizaine de jours et rapidement, malgré les nombreux livres que la Langnar avait amenés avec elle, l'ennuie s'était vite installée au troisième jour. Eris avait lu la plupart de ces livres en moins de quelques heures la première journée, la deuxième, elle n'en a lu qu'une certaine partie et la troisième journée, elle l'avait consacrée a livre son dernier livre avec minutie.

Ça n'avait fait que retarder l'inéluctable. Elle s'était finalement ennuyée. Elle aurait bien pu prendre un portail pour arriver la dans cité de Malakim mais pour des raisons familiaux – sa mère s'étant bien chargée de lui enseigner un usage restrictif de sa magie - elle avait donc opter pour utiliser un navire. Arriver là-bas en chameaux et en cortège aurait prit trop de temps. Elle était donc partie, elle et ainsi que quelques-uns de ses agents que la concubine qui s'occupait de son réseau d'information ainsi que de ses Scorpions Dorées avaient désigné pour elle.
 
Ils s'étaient bien infiltrés parmi l'équipage, si bien que le capitaine n'y eût vu que du feu.  

Et son amant n'y voyait que du feu en ce moment en croyant qu'Eris était toujours endormi. Un jeune adolescent qui venait tout juste d'avoir seize ans, ayant fêté son anniversaire hier soir et en cadeau, Eris lui avait fait passer une nuit mémorable et des plus mémorables, lui ayant pris sa virginité en cadeau. Le jeune homme aux larges épaules et aux cheveux bruns quitta la cabine hâtivement en fermant doucement la porte derrière. Eris soupira doucement et se mit debout, s'habillant en un tour de main rapide, ce qui n'était pas si difficile vu la légèreté de ses vêtements, sa longue robe de soie légère habituelle de danseuse du ventre, parée de bijoux magnifiques.

Mais rien n'était aussi magnifique qu'Eris Langnar, avec ses yeux violets et son corps de rêve. Très peu de personnes résistaient à ses charmes, encore moins a ses avances.

Elle sortit de sa cabine et s'étira doucement tout en fermant les yeux avant de les rouvrir, apercevant que la cité n'était plus très loin. Le capitaine lui héla qu'ils accosteraient dans un petit bout de temps, acquiesçant a ses paroles avant de s'approcher d'une rambarde en bois et de s'y accoter, posant ses avant-bras dessus pour observer plus en détail la cité. Elle n'avait pas changé d'un poil en tout cas.
  
La jeune femme sentit quelqu'un s'installer de la même façon sur sa droite et eut un petit sourire en voyant le tatouage habituel de l'un de ses agents marqués sur la paume de sa main que seul elle pouvait voir.
  
-Mualim, des nouvelles croustillantes ? Demanda-t-elle avec un sourire en continuant d'observer l'horizon.


Mualim était un homme de grande taille, avec une longue barbe noire et un crâne chauve couturé de cicatrices diverses. Silencieux et obéissant, il faisait un parfait agent sur lequel on pouvait compter pour des missions dangereuses ou d'escortes. Celui-ci fit comme Eris en regardant la cité de Malakim.
 (https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/736x/f6/9f/db/f69fdb0eee98dedc14dd1861ddde3a31.jpg)

-Aucune de trop intéressante pour vous, ma Dame. Sembleraient-ils que vos Moineaux se sont laissés un peu aller, ces derniers temps.

-Allons donc, tout le monde a besoin de repos, Mualim. Vous-même devez en avoir besoin de temps en temps, non ?

Mualim secoua la tête en signe de négation.

-Vous me connaissez, ma Dame. Je ne vis que pour vous servir.

Il eut un instant de silence soudainement tandis qu'Eris soupirait silencieusement.
  
-Un agent vient de me contacter par magie... Semblerait-il qu'une personne d'intérêt vient d'accoster un peu avant que nous le fassions en grand secret.

-Expliquez-vous donc, Mualim.

-Le dit agent vient de m'expliquer qu'il y a de cela un certain temps, une personne de haute marque, nommée Rhian Thoris, venait de disparaitre de son palais en Papua. Durant certaines journées, une femme lui correspondant avait été aperçue dans les environs où nous sommes, s'approchant visiblement de Malakim.

Eris tapota légèrement la rambarde de bois avec son doigt en réfléchissant.

-Je vois... Je garderais cela en mémoire, dans ce cas.

Le capitaine sonna la cloche et héla une nouvelle fois avec sa voix forte :

-NOUS ACCOSTONS BANDE DE MERDES, PRÉPAREZ VOTRE BARDA !

Mualim serra fermement ses poings et retint un grognement. Eris ne fit que ricaner.

-De vrais hommes charmants, n'est-ce pas ?

-… Oui, ma Dame, ajouta-t-il avec un soupir.

***

La nuit était arrivée bien plus tard et Eris ainsi que ses hommes avaient été invités a rester chez un domaine appartenant aux Langnar. Bien qu'il lui eût été déconseillée de ne pas se promener hors du domaine la nuit, Eris n'avait de nouveau désobéi aux conseils qu'on lui avait prodigués concernant la sécurité et les mesures prises pour la garder en vie. Elle savait que sa mère elle-même leur avait ordonné de protéger Eris coûte que coûte. Eris savait sa mère bien trop protectrice, mais elle n'était plus une gamine comme autrefois.
  
Les rues de la basse-ville étaient plutôt sales et fréquentées par des gens louches et des mendiants, parfois des chiens rachitiques et aux allures violentes. Bien qu'Eris faisait tache parmi eux, tous se tenait à carreaux, en voyant l'assurance qu'elle avait en marchant. L'odeur de merde et de pisse flottait dans les airs, mais Eris n'en était nullement troublée, ayant passé une fois une nuit dans un endroit bien pire que cela.

Alors qu'elle allait tourner dans une direction, Eris entendit un bruit suspect venant d'une ruelle. Curieuse, elle y entra et après un moment de marche, vit deux hommes tenant une femme en otage, un couteau sous la gorge tandis que l'autre allait lui baisser la capuche et déchirer ses vêtements.

-Que vois-je ici ? Des chiens enragés ?
 
L'un d'eux se retourna, visiblement saoul et passablement agressif, un air bête mais méchant au visage.

-Hey la pute, t'veut quoi toi ? Dégage ou tu vas finir comme elle !

-Oh que non, mes sires. Je crains que vous deviez partir.

-Ouais, comme si on allait se laisser faire ! Viens Jean, on va se la--

Le dénommé Jean ainsi que l'homme tombèrent soudainement a terre, le cou brisé tandis qu'Eris continuait de sourire de manière doucereuse et presque froide, ayant usé de nouvelles fois a sa magie. S'approchant de la personne qui aurait pu être une victime, elle la regarda.

-Ne vous inquiétez plus pour eux. Mon nom est Eris Langnar, du Sultanat des Sables Blanc, communément appelé Succube du Désert ou la Vipère...

Elle pencha sa tête de coté, toujours avec ce sourire qui était devenu néanmoins plus gentil cette fois.
  
-Et vous, qui êtes-vous ? Vous semblez perdu. Cherchez-vous un endroit où dormir ?  
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 13 février 2017, 00:29:12
Éloignée des routes commerciales reliant Papua au reste de l’Empire, Malakim était une ville plus pauvre, et moins bien fréquentée que la capitale. Il était régulier que Rhian fasse le mur au Palais. Son père la voyait comme une petite chose précieuse, mais Rhian s’entraînait au combat avec Herebos. Certes, elle n’avait pas le talent de bretteur de son frère, mais elle refusait son destin de potiche, et de voir son rôle se limiter à porter des enfants pour son futur mari. Papua n’était pas un royaume comme Nexus. Ici, les femmes avaient un véritable rôle politique à jouer. Le harem de Papua en était l’illustration. C’était bien plus qu’un simple lieu de plaisir, c’était une véritable institution politique, qui, historiquement, avait permis de fédérer Papua. Rhian faisait donc souvent le mur, pour voir la capitale, les marchés de nuit, les fêtes en pleine rue... La capitale était une ville très festive, et, de ce point de vue, Malakim était plus renfermée.

Les pas de la Princesse la guidaient vers des quartiers un peu plus dangereux. Elle avait déjà été à Malakim, mais toujours en voyage officielle, soit en étant entourée d’une quinzaine de gardes. Ici, il n’y avait personne pour couvrir ses arrières, et, avec sa capuche sur la tête, elle attirait forcément des regards indiscrets. Sa cible était une auberge, « Le Persan Sablé », détenue par un ami et un informateur d’Herebos, Hashim. Elle espérait ainsi y obtenir des informations sur Herebos, ou, de manière plus générale, sur la situation militaire à l’ouest. Les rapports militaires que la Couronne recevait étaient rares et imprécis, compte tenu de la distance.

*Qui sait ? Peut-être que je me fais juste des illusions, et, auquel cas, je repartirai avec le navire de demain...*

Inconsciemment, Rhian s’imaginait mal quitter Malakim pour s’enfoncer plus profondément dans les régions occidentales. Elles étaient dangereuses, plus chaudes, plus désertiques... Fondamentalement, Rhian espérait que sa rencontre avec Hashim soit prolifique, et ne la rassure. Elle s’avançait donc vers l’auberge, qui se trouvait malheureusement dans un quartier mal famé de Malakim. À cette heure tardive, il n’était vraiment pas prudent de se promener ici. La Princesse accéléra le pas, en voyant plusieurs regards libidineux de la part d’individus assis le long de marches, fumant entre eux, ou dévissant à voix basse.

Rhian continuait à marcher quand une ombre émergea brusquement devant elle, et lui attrapa un poignet. C’était un homme plutôt grand, chauve et ventripotent, avec un sourire sur les lèvres.

« Eh bien, eh bien, qu’avons-nous là ?!
 -  Hey ! Lâchez-moi !
 -  Une jeune femme qui se promène seule, renchérit une voix dans le dos de Rhian, c’est forcément suspect, surtout quand elle ne connaît pas les règles.
 -  Elle croit qu’elle peut s’aventurer ici sans problème, alors qu’il faut payer pour sa protection... Si on ne veut pas tomber sur des individus mal intentionnés.
 -  Vous allez le regretter, lâchez-moi ! »

L’homme ricana, et serra plus fort sur le poignet de Rhian, la faisant couiner de douleur.

« Ah oui ? J’aimerais bien voir ça... »

Sa main agrippa la capuche de Rhian, qui cherchait, avec sa main libre, sa dague. Elle était en mauvaise posture, lorsque, brusquement, des bruits de pas se firent entendre dans son dos. La jeune femme ne comprit pas vraiment le reste, mais les deux hommes s’écroulèrent brusquement, non sans que la main du bandit tenant sa capuche ne glisse sur sa tête, abaissant sa capuche, et révélant donc, en conséquence, son visage.

Elle se retourna vers la personne qui venait de parler, et entendit cette dernière se présenter. Eris Langnar, la Succube du Désert, venant du Sultanat des Sables Blancs. Le nom était familier à Rhian, qui hocha lentement la tête.

« J’ai entendu parler de vous... Mes condoléances pour votre mari... Et merci pour votre aide. »

Qu’est-ce qu’Eris Langnar faisait ici ? La question méritait d’être posée, mais Rhian n’allait pas manquer à ses devoirs.

« Je vous remercie pour votre aide, je ne pensais pas que Malakim serait dangereuse à ce point... »

Ces deux types étaient morts. Une sanction radicale, mais ils auraient de toute manière été mis à mort, pour avoir attaquer la Princesse héritière du trône de Papua.

« Je m’appelle Rhian Thoris, précisa-t-elle ensuite. Même si je ne peux que vous remercier pour votre aide, à l’avenir, j’aimerais quand même que vous évitiez de faire couler le sang de mes sujets. Les tuer était un peu excessif, même s’ils n’étaient que des vauriens. »

Rhian remit en place son manteau.

« La garde ne devrait pas tarder à arriver, nous devrions filer. »

Elles s’éloignèrent ainsi, arrivant dans une autre ruelle, et Rhian s’intéressa enfin plus attentivement à Eris, tout en se dirigeant vers l’auberge d’Hashim.

« Alors, à part sauver les Princesses qui se dissimulent sous une cape, que venez-vous faire à Papua, Madame ? »
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le lundi 13 février 2017, 04:32:44
Eris était bien consciente de sa notoriété, mais elle en était autant consciente envers celle des autres aussi. Pour la jeune femme, reconnaître un visage de haut rang était facile et ceux de 'bas' rang dans la basse population, comme les chefs de pègres ou de mercenaires étaient tout aussi faciles. Pour survivre dans la politique, mieux valait avoir des informations constantes sur ses proches, et encore plus sur ses possibles adversaires. La toile de son réseau d'information était grande, épaisse et surtout bien entretenue. Autant que ses propres gens et ses propres soldats l'adoraient, Eris se faisait adorer aussi de ses petits Moineaux et de ses araignées. Elle s'occupait bien d'eux et en cas de blessures, les dédommageait pour leur services loyaux envers la Succube du Désert. 

Mais elle savait aussi bien s'occuper des traîtres que des criminels et des gens dangereux qui avaient l'erreur de commettre une faute contre elle-même ou devant quelqu'un d'autre en sa présence. Surtout une faute que de s'en prendre contre une personne en surnombre. Ce genre de personne, Eris ne faisait guère de quartier avec eux, sauf en cas exceptionnel. Ces deux voyous n'en étaient pas, malheureusement pour eux. Un simple sort de maniement des os et on faisait pencher le cou d'une drôle de manière. Radicale mais efficace.

La capuche de la victime avait été abaissée et Eris reconnu les traits faciaux de la princesse de Papua, qui elle aussi reconnut apparemment les traits d'Eris.

-Je vous remercie de vos condoléances, mais j'ai fait mon deuil depuis longtemps, répondit-elle en baissant la tête gracieusement.

Elle se présenta sous son nom, Rhian Thoris, ce qui fit sourire. Cela n'aurait été guère utile.
 
-Si mon mari avait été encore présent, ce qu'ils auraient subi aurait été un véritable enfer comparé a ce que je leur ai fait, aussi cliché que cela puisse sonner. Mon mari n'était guère connu pour avoir la main leste sur les punitions. Qui plus est, il y avait une bonne raison s'ils se trouvaient ici et non en tant que citoyen respectable.

Eris suivit donc ensuite Rhian Thoris vers sa destination après qu'elle ait mentionné que la garde allait bientôt arriver, sa robe de soie presque transparente flottant derrière elle au gré de ses pas.
 
-Ce que je fais ici ? Je sauve des femmes d'une beauté exceptionnelle en plus du fait qu'elles sont princesses, dit-elle avec un clin d'œil entendeur avant de répondre, en toute franchise, je viens ici pour des affaires diplomatiques une fois par an. Un de mes sujets se trouve ici en tant que vendeur d'armes pour la garde locale et je me dois d'aller le consulter pour me renseigner sur l'état actuel des choses. 

Eris regarda une bande d'enfants pauvres dans une ruelle et avec un sort magique, alluma un feu pour eux des plus chaleureux, ce qui les fit sursauter de surprise avant qu'ils ne gloussent de joie et de s'installer plus confortablement. Eris sourit et regarda droit devant elle, tout en continuant de marcher en compagnie de la princesse.

-Inutile de vous présenter ici d'ailleurs... Je vous reconnaissais à l'instant même où je vous ai aperçu. Laissez-moi vous dire simplement ceci, mes petits Moineaux ont reçu des informations vous concernant. On a aperçu plusieurs fois une femme vous ressemblant se dirigeant ici, ne soyez donc pas surpris que demain ou dans quelques jours, la ville sera soumise à une fouille stricte des lieux. Votre famille s'inquiète réellement pour vous. Que diable pourriez-vous venir faire ici ?
 
Même si elle avait déjà une idée en tête, Eris voulait s'assurer de certaines choses...
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 20 février 2017, 00:54:21
Rencontrer une personnalité de cette importance ici... Eh bien, il fallait bien admettre que Rhian ne s’y attendait carrément pas. Ce voyage promettait, en tout cas, d’être fascinant ! La Papuanne avait pour habitude de faire le mur, mais elle ne quittait jamais la capitale. C’était toujours Herebos qui, d’une manière ou d’une autre, arrivait toujours à la retrouver. Elle se rappelait encore de cette fois où elle s’était immiscée au sommet d’un toit, et avait, depuis ce dernier, observé le Palais royal, qui brillait de mille feux la nuit. Et, alors qu’elle observait cette immense structure, elle avait entendu des bruits de pas, et avait vu Herebos la rejoindre, s’asseoir à côté d’elle, et lui dire, sans surprise aucune, que la vue était vraiment magnifique. Pour autant qu’elle s’en rappelle, Herebos avait toujours veillé sur elle, se montrant attentionné et dévoué. Et maintenant, c’était à elle de lui rendre la pareille.

Néanmoins, elle n’aurait jamais cru qu’on puisse la retrouver si facilement.

*Évidemment que mes parents s’inquiètent...*

Comment aurait-il pu en être autrement ? Herebos ne donnait plus de nouvelles, et Rhian, plutôt que de rester enfermée au milieu de gardes dans sa prison aux barreaux dorés, avait décidé de partir à nouveau. Eris lui expliqua qu’elle était venue ici pour faire des affaires, tout en lui demandant ce qu’elle faisait ici, si loin de la capitale.

« Hum... Je suppose que je vous dois bien une explication, Dame Langnar, et ce aussi improbable que soit notre rencontre... Bien que, en réalité, il me faille admettre que votre présence ne me dérange pas. »

Rhian venait de lui offrir une sorte de compliment, lui retournant sa remarque sur sa beauté. Le « Joyau de Sable » était à la hauteur de sa réputation, une sensuelle et étonnante beauté. Avec un tel corps, il était assurément difficile, pour elle, de passer inaperçue. N’importe qui pouvait la remarquer, et c’était pour ça qu’elle se dissimulait... Ce qui faisait aussi qu’il était facile de la remarquer. Dans tous les cas de figure, son expédition paraissait mal annoncée, et ce d’autant plus que, si on en croyait Eris, toutes les garnisons papuannes allaient bientôt se mettre à sa recherche.

Au moins, cette Eris n’avait pas l’air de vouloir l’amener à la garde... De là à dire si on pouvait voir en elle une alliée, il y avait un pas que Rhian franchissait peut-être un peu trop rapidement. Cependant, elle avait envie d’avoir confiance en cette femme, et s’expliqua donc :

« Papua est un vaste territoire, vous savez. Avant d’être l’une des plus riches provinces impériales, c’était un grand Empire, s’étalant depuis un vaste lac, si grand qu’il en est une mer intérieure, à un désert aride et sauvage, à l’ouest. Et, à l’ouest, justement, un vent mauvais remonte du désert. Des hordes de pillards et de bandits... Bien trop organisés pour n’être qu’un ensemble hétéroclite de vauriens cherchant à attaquer les oasis et les hameaux reculés pour s’enrichir. »

On pouvait sentir l’inquiétude dans le ton de Rhian. Elle s’avançait lentement, remontant l’allée menant à l’auberge d’Hashim.

« Mon frère, le Prince Herebos, est parti mener campagne contre ces bandits, mais nous n’avons plus de nouvelles, et... Je suis inquiète. C’est pour ça que je suis venue jusqu’ici. Au bout de cette rue, il y a une auberge, Eris, qui appartient à Hashim, un proche d’Herebos, un informateur. J’espère qu’il pourra me fournir des informations sur mon frère, et sur l’état d’avancement de la campagne. »

Tentant de relativiser, elle reprit une nouvelle fois, en essayant d’atténuer la situation d’urgence qu’on semblait deviner le long de ses propos :

« Je suis sûre que tout ira bien, et qu’Hashim me dira que mon frère est en train d’écraser les bandits dans leur ultime bastion... Alors, il n’y a pas à s’en faire. »

Mais qui cherchait-elle à convaincre ainsi ? Eris... Ou elle-même ?

« En tout cas, j’espère que vous ferez de bonnes affaires ici, mais... Évitez de faire couler le sang. Autant je peux fermer les yeux sur ces voyous qui m’ont agressé, autant je ne pourrais pas vous protéger si vous vous mettez à assassiner à la pelle les habitants de Papua. »

De fait, Rhian faisait preuve d’une extrême générosité, car Eris avait tué de sang-froid plusieurs individus. En théorie, elle devrait l’enfermer, mais, comme elle était elle-même une fugitive... Et puis, si on avait poussé la procédure judiciaire jusqu’au bout, ces individus auraient été condamnés à mort pour avoir osé attaquer ainsi la Princesse. Néanmoins, la manière dont Eris avait tué ces gens sans sourciller turlupinait encore Rhian.

*Comment peut-on demander à des gens de basse extraction de respecter les lois et les conventions, si les nobles eux-mêmes ne les respectent pas ?*

Voilà la conclusion que cette histoire lui inspirait, mais qu’elle garda pour elle-même... Et ce d’autant plus que l’élégante auberge d’Hashim se montrait...
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le mardi 21 février 2017, 04:56:33
Eris suivait les pas de la princesse de Papua tandis qu'elle écoutait attentivement ce qu'elle disait sans l'interrompre. Chaque détail était à analyser et devait être interprété selon le point de vue de celle qui écoutait sans pour autant dénaturer les mots. Posséder des informations était bien, c'était ce qu'on en faisait avec et comment on les interprétait qui pouvait faire des choses mauvaises tout comme bonne. Quand son agent lui avait appris ce qu'il savait, Eris n'avait pas encore tout de suite sauté aux suggestions ni aux actions inconsidérées. Elle avait longuement méditée ces brins de mots qu'elle avait entendus. En présence de là, non, Sa Majesté, Eris se devait d'agir le plus convenablement possible en essayant cette fois d'éviter des prochaines fautes. Le meurtre de sang-froid de ces hommes ne seraient probablement que les derniers jusqu’à ce qu'elle parte et que plus jamais elle ne rencontre ce genre de personne en chemin.

Sa présence ne dérangeait guère et Eris en apprécia le compliment, bien qu'elle pressentît que plus tard, des foudres allaient tomber sur la jeune Vipère si jamais l'on apprenait le meurtre de deux hommes et concordait bizarrement au jour où la princesse est arrivée a la capitaine ainsi qu'Eris Langnar. Bien que ses propres agents et informateurs allaient surement arranger tout cela, Eris se sentait mal pour eux. Le fait de tuer ne la dérangeait guère quand on lui en donnait le choix, c'était le fait qu'il faudrait préparer certaines choses pour protéger la princesse des Langnar.
 
Elle lui expliqua que Papua était autrefois un riche empire qui s'étalait d'ici jusqu’à de nombreuses contrées oubliées, notamment une contrée remplis de bandits... Qui semblaient bien trop organisées pour s'attaquer des oasis ou des petits villages. Et ainsi, Eris avait vu juste. Selon d'anciennes informations, le frère de Rhian serait parti en campagne, mais depuis, il n'y avait plus de nouvelles ni de signes de lui, outre que des rumeurs. C'était donc évidemment la raison de sa venue ici, plus précisément pour rencontrer un informateur proche d'Herebos. 

-J'espère aussi bien pour vous qu'il ira bien, Rhian Thoris, répondit Eris bien qu'elle eût prononcé son nom à voix basse, il est désagréable de sentir son esprit se faire ronger par le doute et l'inquiétude, comme à chaque fois que mon mari est parti pour une quelconque campagne contre des monstres a exterminer, des dragons à chasser ou bien des bandits à tuer. Connaissant sa réputation, je suis sûr qu'il doit bien s'en sortir...
 
...Mais Ellipsis avait eu lui aussi une réputation légendaire en Terra, même craint à Tekhos pour ses talents de guerrier et de stratège divinement doué.
 
-Oh, pour de bonnes affaires ici, je n'ai aucune crainte. J'ai toujours su ou placer ma confiance et ou placer mon commerce. Celui qui s'occupe de fournir la garnison locale en arme fait partie des plus riches de cette cité. Et je peux vous assurer que j'éviterais de faire couler le sang, bien que je ne vous garantisse pas qu'en cas de danger, je me retiendrais.
 
Elle passa une main dans ses cheveux tandis qu'elle suivait Rhian Thoris à travers les rues.

-Je me demande que pourrait-il lui prendre autant de temps... Sauf si une organisation criminelle bien structurée se trouvait là-bas, cela ne lui prendrait que peu de temps que de s'occuper de bandits normalement. Sauf si quelqu'un l'avait piégé. 
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 27 février 2017, 01:00:30
« C’est une région éloignée et désertique, que les bandits connaissent bien. Ils savent où s’abriter, ce qui ralentit considérablement les campagnes militaires. »

Cet argument, pour autant, était insuffisant à lui seul. Rhian avait néanmoins conscience qu’elle pouvait ressembler à une folle, qui s’inquiétait inutilement et de manière exagérée. Après tout, elle n’avait aucune preuve concrète que son frère soit en danger, si ce n’est qu’il n’avait pas encore envoyé son rapport, et avait plusieurs semaines de retard... Chose, qui, en soi, n’était pas inconcevable, compte tenu de l’éloignement, et du fait que, comme dit, il manœuvrait dans le désert. Si Rhian était là, c’était en raison de son intuition, de cet indicible pressentiment que quelque chose de terrible allait arriver.

Tomber sur Eris, c’était une coïncidence extraordinaire, et les deux femmes remontaient ensemble vers l’auberge d’Hashim. Cette dernière fut rapidement visible. Elle était au bout de la rue, sur une sorte de petite place, avec plusieurs balcons, où des gardes étaient postés. Les deux femmes s’approchèrent des portes, et entrèrent rapidement.

*Au moins, se dit Rhian, Eris me comprend...*

Rhian devait bien admettre qu’elle ne savait pas grand-chose sur la femme. Certes, elle en avait entendu parler, mais pas au point de faire une biographie. Elle se sentait néanmoins rassurée d’être en sa présence, même si la propension d’Eris à la violence était inquiétante. Sur ce point, Rhian espérait que la femme ne commettrait aucune autre infraction. La Princesse de Papua avait toujours du mal à fermer les yeux sur les meurtres brutaux qu’elle venait de réaliser tantôt.

L’auberge, elle, était une grande pièce centrale avec des mezzanines, de multiples tables, et une foule importante, buvant, mangeant, pariant, ou jouant. Elle vit le fameux jeu de gwynt, un jeu de stratégies se jouant avec des cartes, ou encore le poker de dés nains... Dans un coin, des pugilistes s’affrontaient entre eux, d’autres jouaient au bras-de-fer. Il régnait une bonne ambiance, chaleureuse et conviviale.

« Comme je te l’ai dit, l’auberge est détenue par Hashim. C’est un contact local au sein de l’armée, mais j’ignore comment le contacter ici... »

Est-ce qu’il suffisait de s’approcher d’un garde, et demander à  contacter Hashim ? D’un autre côté, Rhian n’avait pas envie de griller sa couverture en plein milieu d’une auberge en avouant être la Princesse de Papua. Après sa récente mésaventure dans la ruelle, la prudence était de mise. Elle eut alors une idée, impliquant sa très récente connaissance, et se retourna vers Eris :

« Tu dis être venue pour affaires, n’est-ce pas ? Nous n’avons qu’à utiliser cet argument pour nous rapprocher de lui... »

Pour elle, ça lui semblait être une bonne idée.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le mercredi 01 mars 2017, 04:59:57
Rhian lui expliqua ensuite que la région ou son frère, Herebos, patrouillait pour son opération d'éradication de bandits, était désertique et éloignée de la civilisation. Ceux qui habitaient cette région la connaissaient donc mieux et pouvait plus facilement trouver des endroits ou se terrer en attendant que la compagnie passe. Tout comme Rhian probablement, Eris doutait largement de la présence de bandits. Certes, certains groupes étaient bien organisés, mais l'armée était disciplinée et mieux équipée qu'une bande de ce genre. Elle se montrait sceptique et tout en marchant et en écoutant les alentours, la jeune femme réfléchissait.   

Au bout d'un moment, elles arrivèrent devant l'auberge et y entrèrent. L'ambiance glauque des bas quartiers fut changée pour une ambiance plus conviviale et plus détendue, plus enjouée et moins froide. L'endroit était bien décoré et de la musique émanait d'un groupe de barde visiblement populaire dans le coin, deux seaux de larges tailles remplis de piécettes d'or ou de deniers en bronze. Elle regarda en coin un vieillard mettre à terre trois jeunes hommes qui semblaient appartenir à un groupe de mercenaire en voyant leurs tatouages familiers, celui-ci lui rendit le regard avec un clin d'œil. Eris sourit et lui en fit un en retour aussi avant d'écouter Rhian Thoris.

-Je suis effectivement venue pour affaire, je pourrais évidemment utiliser cet argument... Laissez-moi un instant et suivez-moi.

Eris s'avança vers un garde en armure non loin d'elles et quand elles furent proches, celui-ci les regardait en travers des fentes de son heaume.

-Mon nom est Eris Langnar. Vous devez surement me connaître, mon servant vous fournit vos armes. Je souhaite parler à votre chef, un certain Hashim. Pour affaire.

Le garde la regardait un instant avant de hocher la tête et de la conduire calmement vers un étage supérieur de l'auberge, gardée par quelques gardes supplémentaires. Il s'avança vers une porte, cogna et déclama d'une voix solennelle :

-Boss, deux femmes viennent vous voir. L'une d'entre elles se nomme Eris Langnar. Elle vient pour affaire.

Une voix grommelante répondit :

-Très bien, entrez...

Le garde ouvrit la porte, laissa passer les deux jeunes femmes et la referma ensuite. L'homme assis à la table releva son regard... et écarquilla les yeux, murmurant à voix basse :

-Votre... Votre Majesté ? 

L'homme s'inclina devant la Princesse en silence. Le bureau était bien décorée, des bibliothèques bien garnies, une chandelle brûlait et une cruche de vin d'excellente qualité était posée sur son bureau.

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Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 06 mars 2017, 00:58:13
Hashim avait une tête peu avenante, et voir la surprise se lire dans ses yeux, alors qu’il affichait un visage si sévère, ne manquait pas de charme. Le marchand (et probablement contrebandier) ne s’attendait clairement pas à voir la Princesse de Papua débouler dans son humble office, ce qui expliqua pourquoi il se mit à cafouiller. Il regarda Eris, comme pour s’assurer qu’il ne rêvait pas, puis Rhian à nouveau, et finit par froncer les sourcils.

« Ce... C’est une doublure ? Une illusion ?
 -  Allons, ne me dites pas que vous n’ignorez pas que je me sois enfuie du Palais royal.
 -  Oh, mais je m’attendais davantage à trouver Sa Majesté sur les toits de la capitale, plutôt qu’ici, au milieu du royaume. C’est donc bien vous, Majesté ?
 -  C’est bien moi, oui. Et, s’il faut davantage vous convaincre... »

Rhian glissa sa main le long de son long manteau, et sortit une magnifique dague, sertie de pierres précieuses. Des joyaux rares, qu’on ne pouvait pas reproduire. La dague était enchantée, et, à son approche, les quelques runes situées sur le bureau d’Hashim se mirent à vibrer, et firent luire les runes de la dague, témoignant clairement de son authenticité. Le vieil homme resta silencieux pendant quelques secondes, et regarda Eris.

« Comment vous êtes-vous croisées ? »

Hâtive de passer aux choses sérieuses, la Princesse héritière résuma sommairement leur rencontre, purement fortuite (du moins, en apparence), le tout en évitant soigneusement de parler des meurtres commis par Eris.

« Je vois... Comme quoi, le hasard est une chose incroyable. »

Y avait-il un brin de scepticisme dans sa voix ? Qui sait... Rhian savait qu’Herebos faisait confiance à Hashim, mais ça ne voulait pas dire qu’il était un homme honnête. Venant de son palais, Rhian avait une vision très manichéenne des choses, et espérait bien avoir frappé à la bonne porte. Hashim, de son côté, semblait trouver cette rencontre étonnante, et se demandait surtout si Eris n’avait pas, en quelque sorte, provoqué cette rencontre. Hashim avait entendu parler de la Vipère, de son caractère manipulateur. Beaucoup l’accusaient d’avoir tué son mari. Ellipsis était mort au champ-de-bataille, de telle sorte qu’un assassin payé par Eris aurait tout à fait pu le tuer dans le feu de la bataille, et ce d’autant plus que, en mourant, Ellipsis avait fourni à Eris les clefs du royaume, par l’intermédiaire d’un testament olographe très favorable.

Hashim sentait toutefois la méfiance de Rhian, et marcha un peu, s’approchant d’un coin de son bureau abritant une mappemonde et une grande carte du royaume.

« Alors, pourquoi être venue jusqu’ici, Votre Grâce ?
 -  Mon frère... Je veux des informations sur lui, savoir où en est la campagne.
 -  Vous n’avez plus d’informateurs, au Palais ?
 -  Je ne suis pas sotte, je sais que les informations que nous recevons sont... Édulcorées. »

Le contrebandier resta silencieux pendant quelques secondes, leur tournant le dos, observant distraitement sa carte de Papua, avant de se retourner vers les deux femmes.

« L’information est une valeur importante. Elle fait tomber des Rois, et peut faire perdre ou gagner une guerre. J’ignore d’où vient votre inquiétude, Majesté, mais elle trouve une légitimité certaine. Quelque chose couve à Papua. »

Rhian fronça les sourcils. Que voulait-il dire par là ? Papua était à son apogée, un véritable âge d’or. Avec l’essor de l’Empire, le royaume était au cœur d’importantes tractations commerciales, et, continuellement, quantité de négociants venaient acheter et vendre des biens, permettant de faire vivre l’économie, que ce soit au bord de la mer, ou même dans les régions plus profondes, car les exploitations minières et les gisements de matière première, qui faisaient la fortune de régions éloignées, tournaient à plein régime.

« Que voulez-vous dire par là ?
 -  Ce que je viens de dire, ni plus, ni moins. La criminalité organisée se multiplie dangereusement, et la campagne que conduit votre frère est une réponse à un sentiment de délitement qui est de plus en plus perceptible, non seulement dans Papua, mais aussi à travers tout l’Empire. Alors, pour vous répondre, je n’ai pas de nouvelles de votre frère... Car il n’affronte pas que de simples brigands venant des montagnes et attaquant vos oasis isolés. »

Hashim resta silencieux pendant quelques secondes, avant d’enchaîner sur un autre sujet :

« Et vous, Madame Langnar ? Qu’est-ce que la Vipère dit de tout ceci ? »
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le mardi 07 mars 2017, 04:58:32
Eris ne put s'empêcher de sourire en voyant l'ahurissement du vieillard qui avait un peu plus tôt une mine sévère et autoritaire. Elle avait tendance à causer ce genre de regard quand elle arrivait dans un établissement comme une auberge pour le peuple ou un atelier de couture commun pour faire quelque chose. Mais elle ne causait guère ce genre d'étonnement, non. C'était l'arrivée de la Princesse Rhian qui l'avait mis dans cet état, et non Eris. Elle était une personne d'une plus grande importance qu'Eris ne l'était et elle acceptait cela avec un calme impassible. Elle qui était si habituée à causer des réactions de surprise et d'admiration, elle devait laisser la place a quelqu'un de plus important.

Pour prouver son identité, Rhian sortit une dague de très belle facture, équipée de joyaux divers a la beauté extraordinaire. Des runes s'illuminèrent sur la dague, illuminant ainsi quelques runes sur le bureau de l'informateur qui posa ensuite une question a la femme des Sables. Allant répondre, elle se tut et laissa Rhian parler à la place. Elle écouta patiemment, bras croisés, retenant les informations en tête. La voix de Rhian ne se montrait guère amicale semblerait-il... On dirait qu'elle se montrait presque hostile, voire même suspicieuse.  

Il lui révéla enfin que la criminalité organisée se faisait plus fréquente et qu'Herebos n'affronterait pas que de simples coupe-jarrets ou de voleurs des sables. Hashim lui demanda ce qu'elle pensait de tout ceci et elle ne se contenta que de sourire quelques secondes avant de lancer tout simplement :

-Ma foi, je pense que si la criminalité augmente, pourquoi pas les trahisons intérieures aussi ?
 
Voyant la mine effarée et choquée du vieillard, Eris continua :

-Mine de rien, Herebos aurait pu être attiré dans un piège pour se faire éliminer et ainsi donc affaiblir le pouvoir de la famille de la princesse et ainsi l'attirer ailleurs pour pouvoir l'éliminer ou au mieux, la capturer pour ensuite négocier avec sa famille pour obtenir nombre de pouvoirs. La garder comme otage serait bien et éliminer ensuite les gêneurs. Obtenir Herebos ET Rhian serait encore plus avantageux, vous ne trouvez pas ?

Eris s'approcha ensuite d'une fenêtre, regardant au-dehors.

-Ce serait un plan plus qu'astucieux, et les nobles auraient pu y participer... Faite comme bon vous semble, Hashim. Invectivez-moi, peu m'en faut. Je ne fais que donner mon opinion.  
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 13 mars 2017, 00:33:40
« Mais pourquoi y aurait-il une révolte ? s’étonna Rhian. Papua est en pleine prospérité ! »

Hashim était resté silencieux après les éléments fournis par Eris, qui soupçonnait une embuscade. Le négociant s’humectait les lèvres, avant de leur répondre, en s’étant de nouveau assis derrière son bureau.

« Les choses ne sont pas aussi simples, Princesse.  Vous oubliez les disparités économiques entre les régions orientales et occidentales, mais, au-delà de ça... Les rapports minimisent la réalité des faits. »

L’homme cachait des informations, Rhian le sentait. Peut-être cherchait-il à la rassurer, mais Rhian se sentait surtout agacée. Énervée qu’on la prenne toujours pour une potiche faible et fragile dont le seul but était de trouver un bon mari pour renforcer l’influence de Papua au sein de l’Empire d’Ashnard. Son père n’avait jamais voulu la former, l’entraîner au combat, en lui glissant que ce rôle était dévolu à Herebos, et non à elle. C’était lui, son grand-frère, qui lui avait appris à se battre, qui veillait sur elle, et qui comprenait ce qu’elle ressentait en étant réduite à un simple rôle de future concubine.

Et on avait tort de négliger son caractère. Elle fronça les sourcils, et se rapprocha du bureau d’Hashim.

« J’ai traversé la moitié du royaume pour en savoir plus, Hashim, alors vous avez intérêt à me dire ce qui se passe ! »

Hashim soupira encore, et se pinça les lèvres.

« Très bien, très bien. Herebos est venu me voir, tout comme vous, car je lui ai dit que les bandits ne sont pas des bandits ordinaires. C’est ce que le discours officiel dit, afin de ne pas alarmer les nobles et les habitants des riches régions orientales.
 -  Alors, c’est une révolte ? demanda-t-elle, en se rattachant à la thèse d’Eris.
 -  Une révolte dans les régions occidentales serait assez facile à réprimer, Votre Altesse. Non... Les individus qui attaquent ne viennent pas de Papua, même s’ils ont pu corrompre certains de vos sujets. Nos ennemis sont puissants, Majesté, et, plus j’en découvre sur eux, et plus je suis effrayé. »

Rhian le laissa poursuivre, sachant que, maintenant qu’il avait commencé, il ne s’arrêterait pas si facilement.

« Depuis quelques temps déjà, le Conseil Impérial est préoccupé par la venue d’une organisation criminelle, la Monarchie de la Rose. La Rose dispose d’une solide influence à travers le monde, et d’un bras armé, une milice privée, l’Affiliation. L’Affiliation, pour ce que j’en sais, a vu le jour dans les régions limitrophes de Tekhos, et a connu une phénoménale expansion dans les territoires et les colonies limitrophes impériaux. Or, les régions occidentales de Papua ne sont guère éloignées de ces colonies. »

La jeune Rhian n’avait jamais entendu parler de la Monarchie de la Rose, ou de cette Affiliation.

« Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
 -  Des forces nouvelles émergent sur Terra, profitant de l’affaiblissement des trois grandes puissances. Et ces forces s’aventurent désormais sur Papua. Si Herebos ne répond pas, c’est parce que... »

Hashim soupira encore, un pli soucieux venant barrer son front.

« Parce que quoi ? s’impatienta Rhian.
 -  Herebos pense que l’Affiliation compte réveiller le Warlock. »
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le mardi 14 mars 2017, 02:10:24
Tout en les écoutants, Eris sourit, le dos toujours tourné au duo. Rhian se montrait surprise. Et pourquoi donc le devrait-elle ? Mine de rien, peut-être qu'elle avait vécu dans une cage en or et qu'elle n'était pas douée en politique. C'était compréhensible. De nombreuses princesses et princes étaient surprotégés par leurs parents et leurs conseillers, accordant trop d'importance à leurs vies et à la survie de leurs maisons que de les former aux arts de la politique et de l'auto-défense. Depuis son jeune âge, Eris avait été emmenée plusieurs fois dans les différentes salles d'audience avec son père pour apprendre les usages de la cours et du Noble Jeu, un jeu qui avait été instaurer par les puissants d'antan. Ce jeu constituait une règle simple : ne jamais se faire dévoiler. Le but était de développer des influences commerciales, politiques et militaire dans le but de devenir plus puissant. Et les Langnar étaient d'excellents joueurs.   

Il était de fait qu'aussi elle devait assister aux réunions militaires et donc, son père avait dû consulter lui-même de nombreux rapports concernant des batailles ou des traques aux bandits. Maintes fois avait-il décortiqué chaque information pour ensuite s'en assurer leur véracité auprès de ses nombreuses sources. L'information pouvait être déformée. La vérité, non. Elle ne sourit que davantage quand elle entendit Hashim dire que les rapports étaient déformés aussi et qu'ils avaient été minimalisés. Rhian haussa le ton et avec contrecœur, Hashim révéla ce qu'il savait de nouveau. Il affirma que les bandits n'étaient clairement pas de vulgaire vide-la-bourse. Le mensonge attisait souvent les foules et c'était ce qui pouvait causer des révoltes, mais elle savait qu'une révolte était rapidement maitrisée, comme le disait Hashim.

Alors il dévoila d'autres informations. Celle concernant d'une organisation criminelle, la Monarchie de la Rose, qui avait connu une croissance exceptionnellement rapide et fulgurante. Influente, puissante et grande, elle s'était étendue partout dans le monde connu.

Et leur but était de réveiller le Warlock. Souriante, Eris récita doucement :

-Et le Warlock balayait tout sur son passage. Villes, villages, armés. Rien n'y restait et aucun ne survivait face aux Djinns Noires dont leur appétit pour l'âme et le corps humain n'avait d'égale que leurs férocités et leurs sauvageries. Mais vint un héros : Nomeydas Thoris, qui vainquit le Warlock grâce a la pierre de foudre ainsi qu'aux Géants de Lumière pour balayer les Djinns Noires. Le Warlock fut vaincu, mais au prix de la vie de Nomeydas Thoris, qui avait été le fondateur de la puissante famille de Rhian...

Gloussante, elle continua, sans toujours se retourner.

-Ainsi donc, ce n'est véritablement pas des bandits ordinaires auxquels Herebos aurait affaire avec... Mais des disciples du Warlock, eux aussi adepte du chaos. Peut-être veulent-ils tout simplement le chaos et ne prierait en aucun cas le Warlock. Qui sait ? En tout cas... Ça a un étrange revirement de situation. Sauver Herebos, trouver ces gens-la et les empêcher de continuer pour empêcher la destruction et un chaos sans précédent. Un coup que votre pays ne saurait surmonter, je crois. 

Eris croisa ses bras et cligna des yeux tandis qu'elle observait la nuit envelopper de ténèbres les environs.

-Dite moi, Hashim, vous aviez penser si Rhian avait été suivie jusqu'ici ? Mine de rien, peut-etre qu'elle l'a été dans le but qu'ils vous trouvent vous aussi. Neutraliser toute aide extérieure de la capitale, un maximum, avant de commencer une véritable attaque ?
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le dimanche 19 mars 2017, 18:35:57
La légende du Warlock était un mythe fondateur. Eris le connaissait, en tout cas. Le Warlock était un guerrier mythologique, un être surpuissant, sorte de mage noir ayant le contrôle d’esprits du désert maléfiques, les Djinns Noirs. Il avait ravagé les différentes provinces formant Papua, jusqu’à ce que Nomeydas Thoris ne parvienne à le vaincre en réveillant les Géants de Lumière. C’était suite à la chute du Warlock que Nomeydas avait réussi à fédérer califats, sultanats, shahs, et autres territoires, autour d’une autorité commune, l’Empire de Papua. Nomeydas était ainsi le Premier Empereur de Papua, mais, depuis lors, les légendes prédisaient le retour du Warlock. Il n’y avait aucun fondement dans ces histoires, car le Warlock était, si ce n’est mort, au moins scellé. Rhian ignorait jusqu’à quel point les informations d’Hashim étaient vraies, mais elle le croyait.

*Alors, ce serait ça, ce mauvais pressentiment que je ressens ? Le risque de voir le Warlock revenir d’entre les morts, et nous hanter ?*

Mais ça n’avait aucun sens ! Rhian ferma les yeux, ne sachant plus quoi penser. La Monarchie de la Rose... L’Affiliation... Elle avait entendu parler de ces organisations au Palais, mais sans y accorder une grande attention. Eris émit alors l’idée qu’on aiut pu la suivre, et Rhian secoua la tête.

« J’ai été prudente !
 -  Et l’endroit est sécurisé » renchérit Hashim.

Rhian soupira en croisant les bras.

« Comment comptent-ils réveiller le Warlock ? Je ne savais même pas que c’était possible...
 -  La Monarchie de la Rose n’est pas une organisation que vous devriez sous-estimer. C’est une organisation tentaculaire, ayant des ramifications importantes, mais qui est sous l’autorité du Roi Cramoisi.
 -  Attendez, ce... L’Empereur Fou ? s’étonna Rhian, persuadée qu’il était mort.
 -  Oui, répliqua Hashim d’un ton grave. L’ancien Empereur d’Ashnard, chassé par ses pairs en raison de sa démence. Il s’est réfugié dans ses terres, et, depuis cet endroit, répand son influence sur le monde. Les pouvoirs magiques du Roi sont infinis, et, même si j’ignore comment il compte s’y prendre, je suis convaincu qu’il peut ressusciter le Warlock. »

La Papuanne se pinça les lèvres.

« C’est... C’est délirant. Le Warlock... Je me suis toujours demandée s’il était réel, ou simplement une allégorie...
 -  Oh, il l’est. De cela, ne doutez pas, Majesté. C’est pour ça que je vous rejoins, Eris. Vous n’êtes pas en sécurité ici. L’Affiliation étend ses griffes à travers Papua, et dispose de plusieurs alliés. »

Eris avait raison en se méfiant, mais le problème ne venait pas de Rhian. Il était en effet de notoriété publique qu’Hashim était proche de l’armée. Et la venue des deux femmes n’avait pas échappé à certaines oreilles. Pourquoi Hashim avait-il rencontré en secret Eris Langnar ? Est-ce que Papua demandait des renforts sur la ligne de front ? Il y avait un risque, ce qui amena les ennemis dont Hahsim parlait à précipiter leurs plans.

Tandis qu’Hahsim parlait, une troupe armée remontait la rue menant à son auberge, ce qui n’échappa pas non plus aux guetteurs, qui s’empressèrent d’aller prévenir leur supérieur...
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le dimanche 19 mars 2017, 21:58:26
ton mot ou groupe de mots (http://lien)

Regardant toujours a travers la fenêtre du bureau d'Hashim, Eris réfléchit et écoutait d'une oreille l'échange et les réponses des deux personnages en silence, un petit sourire sur son visage. Elle avait visé juste semblerait-il dans sa déduction et Rhian était bien trop surprise pour dire un mot pendant quelques instants. Elle finit néanmoins par parler en disant qu'elle avait été bien prudente pour venir jusqu'ici et qu'Hashim affirmait que l'endroit, l'auberge et sans aucun doute, ses alentours, étaient sécurisés pour se protéger d'une attaque. La jeune femme du désert ne put s'empêcher de penser que c'était bien louable d'affirmer ces deux choses mais chaque sécurité avait sa faille et que chaque tentative de discrétion était souvent mise en échec. Autrement, comment aurait-elle pu avoir vent qu'une femme ressemblant a la princesse était arrivée jusqu'ici ?

Elle se tint de le dire, les écoutant de nouveau d'une oreille distraite tandis que sa conscience était plongée de nouveau dans un état de réflexion. Empereur fou, Warlock, Monarchie de la Rose, organisation tentaculaire... En les entendants, Eris jugeait que l'adversaire en face d'eux étaient bien équipé et bien fournis en homme et en équipement. L'économie était le nerf de la guerre et s'ils possédaient les moyens, Papua allait être mis à feu et a sang dans ce cas-la. Et Hashim lui dit qu'elle n'était pas en sécurité.

-Je suis en sécurité, Hashim. Plus que vous ne le pensez.
 
Elle fronça des sourcils en entendant les portes du bureau s'ouvrir et se retourna vers un homme qui était nerveux, le visage rougis par l'effort.

-Chef, une cinquantaine d'hommes viennent vers l'auberge !

Eris tourna son regard vers Rhian et Hashim, leur offrant un délicieux sourire ironique.

-Sécurisé et prudente...

Sans plus attendre, elle sortit du bureau ensuite, descendant les escaliers. La musique s'était arrêté de jouer, de nombreux marins étaient maintenant dehors, observant une troupe armée de la ville. 

-Par ordre du Seigneur de Malakhim, Al'Helu Milm, nous demandons que vous rendiez la Princesse Rhian Thoris ! Tonna un des hommes, le chef à première vue, en armure complète de plate, une large épée accrochée a sa ceinture, le reste des hommes portant de simples pièces de cuir matelassés et de courts glaives.
 
Eris sourit et s'avança doucement, les maints jointes, s'arrêtant à une vingtaine de pas devant eux. Tout le monde était silencieux.

-Quel est votre nom, messer... ?

-Peu importe, rendez-nous la princesse !

-Vous ne venez pas d'ici. Vous ne portez pas l'armoiries de la garde et vos épées sont de factures elfiques. Hors, il n'y a ici que deux types de factures : celle de Papua et du Sultanat.
 
-Merde, on est a découvert ! Étripez-moi tous ces fils de catins et attrapez la princesse !

Les imposteurs hurlèrent et foncèrent vers l'auberge. Rapidement, des marins et des soldats d'Hashim rejoignirent la bataille tandis qu'Eris reculait tranquillement, en souriant, et évita donc la volée de flèches qui venait des toits, tuant une bonne partie des hommes. Des tireurs embusqués. Pour leur venir en aide, elle murmura :

-Nemey'was, vool kulli...


(https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/564x/cf/35/bc/cf35bc2886edc23854ad09453d78087c.jpg)
Un nuage noir s'érigea devant Eris et dix chevaliers en armure noir avec des épées et des écus en fer noircie apparurent, rejoignant la bataille. Des Chevaliers d'Outre-tombes, d'anciens esprit protecteur qui était à la solde d'Eris après les avoir libérés de leurs tourments en accomplissant des rituels dans des anciens lieux désolés. Ils allaient leur gagner du temps. Et Eris murmura quelque chose d'autre, qui mit le feu a quelques bâtiments. Ça aussi ca allait leur faire gagner du temps, entourant au passage aussi d'un sort protecteur l'auberge d'Hashim. Pour ne pas qu'il perd son moyen de subsistance, évidemment.

Se retournant, Eris vit que Rhian et son informateur étaient sorti, les yeux béats et surpris.

-Suivez-moi, rapidement. Venez dans ma demeure.
 
Courant rapidement avec eux, elle emprunta de nouvelles ruelles sombres et étroites, peu fréquentée. Les cloches de la ville sonnèrent, signalant un incendie. Après un moment, ils arrivèrent devant la demeure d'Eris, une des plus riches de la cité, bien décorée et surveillée par des gardes en armure dorée. Des hommes et des femmes de différentes races, Terranides, Humains, Elfes, Nains et plus encore, tout équipés de lances et de boucliers, se tenant au garde-à-vous, le visage de marbre. En marchant vers l'entrée, deux gardes s'écartèrent pour laisser passer la dame et ses invités. Poussant la porte d'entrée de la demeure, elle vit son agent l'attendre, les bras croisés, l'air toujours aussi sérieux.

-Je me demandais bien ou vous étiez passée, ma Dame...

Souriante, elle chantonna :

-Je me suis promenée et me suis fait de nouveaux amis.
 
Mualim soupira doucement.

-Je vais conduire cet homme à sa chambre.
 
D'un geste polis, il conduisit Hashim dans sa chambre personnelle tandis qu'Eris guidait Rhian ailleurs, toujours souriante, comme si rien ne la perturbait.

-Ne vous inquiétez pas... La demeure est bien protégée, par moi et mes gardes. Mes sens magiques m'avertiront de mages hostiles et mes soldats de menaces physiques. Ils sont bien entraînés. 

( https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/originals/98/7e/4d/987e4dd87d6f41ebfcd3c6114c5bff67.jpg )
Eris ouvrit la porte de sa chambre, dévoilant une salle plutôt bien décorée avec un large lit assez grand pour accueillir trois personnes en tout confort, avec des voiles de soies accrochés comme des rideaux aux entrées menant au balcon qui donne une belle vue sur la ville. Des chandelles posées un peu partout étaient allumés et dégageait de douces senteurs agréables. Dans un coin était posé un bain en or avec diverses bouteilles de shampooing et de parfums pour cheveux et pour le corps. Eris s'installa à une table et sourit, regardant la princesse.

-Faites comme chez vous, votre majesté.

Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 27 mars 2017, 01:04:40
Les informations défilaient à toute allure. Le Warlock, la Monarchie de la Rose... Des pièces d’un vaste puzzle dont Rhian n’avait pas encore saisi le schéma. Elle en était là de ses tentatives de compréhension quand une troupe armée s’approcha. Ils se faisaient passer pour des gardes. Depuis le bureau d’Hashim, Rhian voyait, grâce à une fenêtre, la rue, et vit, le long de balcons à droite et à gauche, des hommes s’approcher. Hashim n’était pas qu’un simple informateur, il avait aussi ses propres hommes.

« Ce ne sont pas des soldats, Majesté. Je n’aime pas ça...
 -  Vous devez m’en dire plus, Hashim ! s’exclama Rhian, semblant ignorer la réalité de la menace.
 -  Pas ici, pas maintenant... Tout ça nous dépasse, Majesté. L’Affiliation a senti votre présence, on ne doit pas les laisser vous capturer. »

Rhian voyait Eris se rapprocher des hommes armés. La Vipère ne manquait vraiment pas de courage, et, en l’état, une telle action ne déplaisait pas à Hashim, car elle lui offrait l’occasion de positionner ses hommes. Une bataille se profilait devant eux, et Rhian se sentait bien impuissante, car elle savait pertinemment qu’elle n’était pas en mesure d’aider qui que ce soit... Surtout que c’était à cause d’elle que ces gens étaient là.

« Ils travaillent pour l’Affiliation ? Ils sont tellement nombreux...
 -  Oh, ce n’est pas aussi simple, Princesse... Ce ne sont que de simples malandrins, mais ils font partie de cette nébuleuse qu’on appelle l’Affiliation. »

Eris utilisa alors ses redoutables sortilèges... Et déclencha un incendie en invoquant des chevaliers noirâtres. Rhian écarquilla les yeux, et la Vipère retourna ensuite près d’elle et près d’Hashim, en prenant autoritairement les commandes.

« Mais... »

Rhian était médusée. Cette femme était-elle une alliée, ou une ennemie ? Non seulement elle faisait couler le sang, mais elle venait en plus de déclencher un incendie ! En quoi brûler la ville aiderait à apaiser les choses, à maintenir l’ordre ? Rhian était choquée, et suivit malgré tout la femme, jusqu’à sa demeure, où elle fut séparée d’Hashim, avant de se retrouver seule dans sa chambre, presque en un tour de bras.

Immédiatement, elle se porta vers le balcon de la demeure. Dehors, on pouvait voir Al-Malakim qui s’étalait dans la nuit, avec des volutes de fumée noire qui s’élevaient ici et là. Fort heureusement, il faisait nuit, et il y avait une légère bise. L’air n’était donc pas très sec, permettant d’éviter une propagation des flammes. Ses mains se crispèrent sur le garde-fou du balcon, et elle se retourna brusquement, le regard acéré.

« Ah oui ? Et tu comptes faire quoi, après ?! Hum ? Envoyer une météorite s’écraser en plein milieu de la ville ? »

Le ton n’était guère agréable.

« Tu as incendié des maisons ! Tu as mis en danger des gens que je suis chargée de protéger ! À quoi est-ce que tout ça rime ?! »

Non, en réalité, Rhian était furieuse !
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le lundi 27 mars 2017, 05:03:48
L'air renfrognée et colérique de la princesse n'effrayait guère Eris mais elle restait bien évidemment sur ses gardes, gardant toujours ce même sourire au visage. Une douce note jouait dans l'esprit d'Eris en voyant Rhian sortir pour voir sur le balcon la ville et ce qui s'y était passé, et évidemment regarder ce qui pourrait avoir eu comme dégâts. La nuit était bien noire et épaisse, hormis les quelques flammes encore en vie des restes de l'incendie au loin, et des torches accrochées au mur. Les foudres ne tardèrent pas a tomber tandis qu'Eris était imperturbable, continuant de sourire.   

Elle se retenait de dire qu'elle pourrait évidemment noyer la ville en entier sous des litres d'eaux. Au lieu de cela, elle ne fit que se lever, fit léviter une dague cachée jusque dans sa main... Et la tendit envers Rhian.

-Allez-y, Princesse. Punissez-moi. Tuez-moi. Égorgez-moi, faite moi du mal, vengez ceux qui ont pu perdre la vie en prenant la mienne.

Toujours souriante et continuant de parler, tendant toujours la main tenant la dague :

-Mais l'incendie n'est qu'une petite partie, que dis-je, infime partie des pertes. Voyez-vous, si je me souviens toujours des paroles d'Hashim, l'organisation veut ressusciter le Warlock... Et les hommes qui vous cherchaient travaillaient évidemment pour la dite organisation. Voyez-vous, il n'y a que deux personnes qui peuvent savoir votre arrivée en ville théoriquement en regardant dans la liste des passagers : l'Intendant de l'Immigration ou le Seigneur de la Ville. Les deux sont surement coupable. Car voyez-vous, cette organisation n'aurait pas du être normalement au courant de votre visite ici. Et si cette organisation n'avait nullement hésitée à envoyer une cinquantaine d'hommes bien armée dans votre auberge, c'est qu'elle a des alliés partout.

Cette organisation veut réveiller le Warlock. Et s'ils réveillent évidemment le Warlock, pensez-vous vraiment être en mesure de protéger toute votre population ? Pensez-vous vraiment pouvoir les protéger, Rhian, sachant que tant que toute votre famille et vous-même restiez en vie, vous continuerez à vous faire traquer ? Ils sont prêts a tout pour vous avoir. Et si le Warlock se réveille, ne pensez pas que nombre de votre population vous sera fidèle. Peut-être qu'ils le seront, peut-être non, je ne sais rien, je spécule, mais j'opte souvent pour l'aspect réaliste. Si le seigneur de cette ville a pu vous tourner le dos parce que l'organisation veut réveiller le Warlock, un être à la puissance divine, pensez-vous que toutes les maisons soutenant votre famille resteront loyales en voyant cette chose revenir ?
 
Non, Rhian. Il y aura trahisons. Et vous serez obligés de faire des choses bien plus horrible pour protéger ceux que vous pouvez. Le petit incendie a, au pire, blessé quelques personnes, mais ce ne sera rien quand les flammes de la guerre bruleront tout ce qu'il y a sur son passage. Je sais, je suis un monstre, une femme qui est capable de sacrifier... Mais ce que je fais peut vous sauvez, nous gagner du temps, pour contrer l'organisation. L'incendie couvrira vos traces. Ils seront plus occupés a vouloir l'éteindre pour l'instant que de vouloir vous chercher vous, et surtout de rembourser les dommages. Qui plus est, je ne pense pas qu'ils considéreront la mort de ces hommes comme suspecte, car il y a eu incendie. Et les hommes dans l'auberge d'Hashim ne parleront surement pas... De bons clients engendrent des clients fidèles.


Un vent balaya la chambre, soulevant les cheveux d'Eris dans les airs un moment.

-Une guerre se prépare, Rhian. Ce que j'ai fait... Ne sera qu'une pale chose comparer aux horreurs de la Rose. Je peux aussi bien vous aider que de vous ignorer et vous laisser en plan aux mains de la Monarchie.

Décidant de prendre la main de Rhian, elle la prit et mit la dague dans sa main avant d'approcher celle-ci de la gorge d'Eris.

-En bonne Princesse, faite le bon choix. 

Toute ces choses-la dite avec un grand sourire.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 03 avril 2017, 00:14:21
Comment défendre l’injustifiable ? Comment tenter de défendre le fait qu’on avait mis la vie d’innocentes personnes en danger ? Car c’était bien ça qu’Eris avait fait. Elle lui expliqua donc, en résumé, que cet incendie n’était pas si grave, comparé à la menace qui pesait sur le royaume. Rhian persifla devant ce raisonnement empreint de cynisme, et, quand la Vipère la laissa choisir, Rhian choisit rapidement. Elle jeta le couteau, qui alla rebondir contre la moquette au sol, tandis qu’elle fronçait les sourcils. Elle avait beau être belle et peu vêtue, Rhian n’en était pas moins une femme avec un sacré caractère... Suffisamment pour défier son père, et traverser la moitié du vaste pays.

« Ce n’est pas à moi de te juger. Je ne suis pas juge ni bourreau. Mais je ne croirais jamais que la fin justifie les moyens. Ce que tu as fait est mal, et je ne peux pas tolérer que tu sèmes le chaos pour empêcher un plus grand chaos d’arriver. »

Elle avait clairement conscience de la menace que représentait le Warlock, et des risques que courait Herebos s’il partait défier un tel adversaire. Mais, pour autant, Rhian ne pouvait pas non plus fermer les yeux sur les exactions qu’Eris commettait.

« Combien de gens m’ont vu dans l’auberge d’Hashim ? Certes, je portais un châle, mais mon visage et mes bijoux sont très reconnaissables. Il suffisait qu’une personne me voie, sans parler de ceux qui ont pu me voir pendant la traversée. Après tout, tu m’as bien repéré rapidement, alors que je ne t’avais jamais vu auparavant. »

Difficile de tirer des conclusions hâtives. Rhian aurait, bien sûr, pu se couper les cheveux ou ôter ses précieux bijoux, mais elle ne voulait pas non plus être totalement méconnue. Elle était partie, non pas pour fuir sa famille, mais pour retrouver Herebos, ce qui n’était pas exactement la même chose.

« On ne peut pas incendier des maisons, ni tuer des gens comme ça, d’un simple claquement de doigts. Les choses ne se passent pas comme ça à Papua. Je ne peux pas l’accepter, et le fait qu’il y ait la menace d’une hypothétique résurrection du Warlock n’y change rien ! »

Eris avait, selon Rhian, franchi un point de non-retour. Elle ignorait comment cette femme dirigeait son royaume, mais elle, en tout cas, ne pouvait tolérer, ni accepter, de telles méthodes. Elle ne s’était jamais considérée comme un tyran, mais comme une femme ayant à cœur les intérêts de son peuple. C’était bien pour ça qu’elle se refusait à faire tout ce qu’Eris avait fait en seulement une soirée.

« Tu n’es pas en pays conquis, ici, et nous ne sommes pas en guerre. Je devrais normalement te dénoncer aux autorités, mais... »

C’était là le bât qui blesse, car, au-delà du reste, Rhian était acculée. Elle avait besoin d’Eris, ce qui était difficile à admettre, puisque, en ce moment, tout ce qu’elle voulait, c’était être éloignée de cette femme cynique, dont la vie avait visiblement bien peu de valeur à ses yeux.

« Aussi improbable que ce soit, tu es effectivement ma seule alliée ici... Ce qui ne veut pas dire que je te fais confiance. Vu la manière dont tu tues sans sourciller, tu pourrais très bien travailler, toi aussi, pour l’Affiliation. »
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le mardi 04 avril 2017, 02:21:17
Eris sentit la lame se faire arracher de ses mains pour se faire jeter, et donc, toujours avec ce sourire, se remit debout plus proprement en joignant des mains, écoutant en silence de nouveau la fugitive qui crachait de sa colère sur la Langnar, qui elle, était imperturbable. Elle était donc empêtrée dans la morale... C'était louable. Eris se l'avouait intérieurement, non par fierté, mais qu'elle ne voulait pas risquer davantage de prolonger une discussion qui se révélerait aride et stérile, sans grandes possibilités d'évolutions. Elle était en colère, et la comprenait, mais elle se devait de prendre les grands moyens quand personne ne voulait se salir les mains.

Oh, elle avait déjà connu pire, en tant qu'acte monstrueux. Bien trop pire, même, pour son propre bien et celui de sa famille, mais quand il fallait se protéger, quand il fallait préserver l'honneur familial, tous les moyens étaient bons pour être craints et respectés, pour être puissant sans tomber dans la déchéance de l'arrogance. Elle était habituée aux manœuvres risquées, elle saura qu'elle devra payer un jour. Mais pas tout de suite.   

-Dans ce cas, si je travaille pour l'Affiliation, autant vous torturer dés a présent et couper la gorge de votre informateur, n'est-ce pas ? Je pense avoir, mine de rien, obtenue assez d'informations pour ne plus avoir besoin de votre aide.   

Ce fut dit avec un ton sarcastique, évidemment, mais avec un agréable sourire de chipie qu'elle se prenait plaisir a afficher.   

-Les ordres de l'Affiliation seraient clairement soit de vous capturer ou de vous tuer, mais malgré ma compétence magique, je ne vous ai jamais endormi ou influencer de quelconques manières. Vous attirez votre confiance ? Un sort d'illusion et une touche de manipulation mentale, et hop, vous voilà a moi. J'aurais même pu humilier la princesse que vous êtes en vous offrant comme une catin aux balourds des bas quartiers. Votre réputation serait ruinée, celle de votre famille aussi, et vous auriez fini tôt ou tard par défaillir.

Eris regarda ensuite vers le dehors dans la porte qui menait au balcon.

-C'est vrai, des gens vous ont vu. Mais n'avez-vous pas pensé que justement, avec cet incendie, qu'ils seront bien trop occupés pour vouloir se souvenir de vous ? Mine de rien, un incendie dans un endroit aussi calme que celui-ci, ce n'est pas rien, pour les gens du peuple. De ce fait, lorsque des gens de la garde viendront chercher des témoins pour décrire ce qui s'était passé, même ceux qui ont assisté a mon invocation et au massacre de la cinquantaine de mercenaires, les vives flammes agiront comme un brouillard, éliminant quelques indices nous concernant toutes les deux.

Et elle retourna de nouveau son regard vers Rhian, toujours souriante.

-Mais ca, cela n'épargnera pas l'opinion que vous avez de moi. Vous vous répugnez à avouer que je vous suis utile parce que vous me voyez en meurtrière, en une femme froide et méchante. Laissez-moi vous dire ceci : pour protéger une chose, il faut en sacrifier une autre. Mais cela ne vous convaincra pas... N'est-ce pas ? Je vais donc jouer mon rôle jusqu'au bout, celle de la femme méchante aux mains sales qui vous aidera.

Eris gloussa doucement.

-Ma chambre est votre ce soir. Il se peut que mes gardes viennent débouler dans votre chambre à tous moment dans la nuit si jamais mes runes m'avertissent qu'il y a un intrus. Si vous avez besoin de moi, je serai dans la chambre d'a coté. Si vous souhaitez parler à votre informateur, il se trouve deux chambres plus loin sur la droite. Si vous avez faim, faite sonnez la petite clochette, votre nourriture apparaîtra.

Elle sourit et quitta la chambre en lui disant :

-La nuit porte conseil, reposez-vous.

Quittant la chambre dont la porte se referma derrière elle sans se verrouiller, évidemment, Rhian était son invitée, elle rejoignit une autre chambre à l'aspect plutôt... Rustique. Elle ne contenait qu'un simple lit aux draps de lins et au matelas plutôt écrasés, la chambre était poussiéreuse et peu meublé. S'allongeant sur le lit sur le dos, elle joignit ses mains ensemble qu'elle posa ensuite sur sa poitrine avant de dormir, comme un vampire le ferait.

Qui sait, demain sera peut-être un autre jour. 
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 10 avril 2017, 13:20:45
Rhian ne faisait pas confiance à Eris. Elle ne critiquait pas, en soi, son engouement ou sa franchise, mais ses méthodes. Eris semblait croire que la fin justifiait les moyens, et c’était là une vision que Rhian ne pouvait tout simplement pas accepter. Mais que pouvait-elle faire d’autre ? Partir ? Retourner dans la rue ? Hashim lui avait expliqué qu’une menace redoutable planait sur Papua, une menace allant bien au-delà de l’Affiliation. Elle aurait aussi pu retourner à la capitale pour en parler à son père, mais elle savait que ce dernier se refuserait à la croire, et lui reprocherait d’être partie sans prévenir. Rhian perdrait en tout état de cause du temps, et elle avait le sentiment que le temps risquait de lui manquer. Et cet élément rentrait aussi en considération dans la situation actuelle. Bon gré mal gré, elle allait devoir faire équipe avec Eris, qui n’entendait toutefois pas changer ses méthodes.

Elle précisa quand même, juste avant le départ de la Vipère :

« Je n’ai pas besoin de votre aide, si cela implique de mettre en danger la vie de mes sujets. »

C’était bien là la ligne rouge que Rhian se refusait à passer. Papua avait connu jadis l’impunité judiciaire, les abus de pouvoir émanant des puissants. Quand l’Empire avait réussi à fédérer en un seul giron de multiples provinces et circonscriptions, il avait fallu des siècles pour permettre d’instaurer le droit, et lutter contre tous ces abus. Et Rhian viendrait s’allier avec une femme qui tuait sans vergogne à tour de bras, et provoquait l’incendie d’un quartier entier ?

*Cette femme est aussi dangereuse qu’incontrôlable...*

Rhian s’assit sur le bord du lit, hésitant énormément. Elle se devait de la dénoncer, d’en référer aux autorités compétentes... Mais elle se devait aussi de lutter contre l’Affiliation, de retrouver Herebos, de résoudre des problèmes plus graves encore... La jeune femme soupira, et s’étala sur le lit, étalant les bras à gauche et à droite de son corps.

*Je ne sais pas quoi faire !*

Elle finit par se relever, et observa la fenêtre. La fumée continuait à s’élever dans le ciel. Les mages de la ville devaient être en train d’étouffer les flammes, et une forte pointe de culpabilité la traversa. Le raisonnement de Rhian, au surplus, lui apparaissait biaisé. Les gens allaient-ils vraiment oublier leur présence ? Ou est-ce que, au contraire, du fait de cet incendie, ils ne retiendraient pas davantage la présence de deux femmes détonant avec le reste ?

Rhian ne voulait pas attirer l’attention sur elle, et ce n’était pas, pour l’heure, une franche réussite. En toute logique, elle devait donc partir, essayer par elle-même de retrouver son frère, sans compter sur une femme n’ayant aucun scrupule, et dont elle ignorait toujours les véritables motivations. Sans l’accuser de servir l’Affiliation, Eris n’agissait sûrement pas par mansuétude. Elle poursuivait ses propres objectifs.

*Ce n’est pas parce qu’elle est n’est pas avec l’Affiliation qu’elle est ton alliée, ce raisonnement simpliste est insuffisant...*

On en revenait donc au même point.

*Pas exactement. Qu’est-elle venue faire ici, à la base ? Ta rencontre avec elle est purement fortuite... Du moins, à ce qu’on en sait. Autrement dit...*

Rhian se rappela le bon vieux proverbe.

*Reste près de tes ennemis, et encore plus près de tes amis... Tu préfères laisser cette machine de destruction massive libre de ses mouvements ? Puisque tu es dans une impasse, assume tes responsabilités, reste près d’elle, essaie de découvrir ce qu’elle veut, et réagis en fonction.*

Et, puisqu’Eris lui avait dit qu’elle pouvait aller voir Hashim, Rhian hésita à y aller... Avant de tenir le même raisonnement pour Hashim. Si Eris acceptait aussi facilement sa présence, c’est que, peut-être, l’homme ne méritait pas la confiance de son frère. Rhian ne pouvait donc pas non plus se reposer sur lui.

*Tu es seule, Rhian... C’est aussi simple que ça. Seule, jusqu’à ce que tu retrouves Herebos. D’ici là, tu ne peux faire confiance à personne.*

Il n’y avait aucune autre option.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le jeudi 13 avril 2017, 04:12:02
S'engouffrant dans ses rêves, la jeune femme se laissa porter par les vagues de son esprit semblable à un lac tranquille qui n'avait jamais été troublé depuis un bon moment déjà. Réfléchissant aux récents événements, Éris se demanda si elle allait vraiment prendre part aux grands événements de ce monde. La jeune Langnar se sentait... Divisée en elle, pour le moins dire. D'une part, elle pourrait faire partie d'événements auquel le royaume de la princesse Rhian lui sera éternellement redevable, elle et sa famille. Ils ne pourront rien lui refuser, ou presque, et c'était un coup risqué, car, d'autre part, ce Warlock, être ultime et légendaire, ancien et puissant, pourrait la détruire elle est sa famille ainsi que ce monde.

Se trouvant dans la vaste inconscience intérieure de son esprit, Éris, entièrement nue mais ne possédant aucun attribut qui pourrait dévoiler son sexe, tétons et intimité incluse, se mit sur ses genoux et réfléchit, mains sur ses cuisses, yeux fermés. Que fallait-il faire ? Fallait-il vraiment aider la princesse Rhian ? Ou au contraire, la laisser partir avec un tant soi peu de ressources pour la route . Elle n'était pas forcément une femme sans-cœur mais pour protéger certaines choses, il faut bien en sacrifier d'autres. Elle était prête à le faire. Pour protéger elle-même comme les autres.

Sentant une froide présence entrer dans sa conscience, elle ouvrit avec lenteur ses yeux et apercevait l'entité de sa famille. Humanoïde en apparence, elle ne pouvait guère deviner ses traits, fumeux et possédant des yeux qui brillaient d'une vive lumière argentée. La jeune femme ne se contenta que de sourire et de laisser entièrement sa conscience ouverte pour l'entité qu'elle avait déjà vue une fois, il y a de cela un moment, sous forme... Humaine, ce qu'elle pensait être humaine en tout cas.

Elle sentit une sensation de givre parcourir son esprit mais tint bon, l'entité l'analysant. Mystérieuse et liée aux Langnar depuis le début de leur création en ce monde, elle était liée à chacun Langnar, hommes ou femmes. Étant possesseur du Viik Torhan, la jeune femme était particulièrement affinée avec cette ancienne présence. Elle resta silencieuse et enfin, la présence finit par disparaître de son esprit, ce qui réveilla Éris. Découvrant que le jour s'était levée, elle battit lentement des paupières et se mit en position assise, frottant ses yeux. Le ciel était pale et aucune fumée ne s'élevait dehors. Se levant de son lit, elle s'étira longuement par la suite et décida de sortir de sa chambre pour se diriger vers celle qu'occupait Rhian, c'est-à-dire sa propre chambre.

Elle entrouvrit la porte en silence et vit que Rhian s'était couchée sur le lit et semblait profondément endormi. Eris ne fit que sourire et se retira ensuite. Une idée vint dans son esprit. Ordonnant avec son esprit que Mualim prépara certaines choses, elle ordonna aux autres employés de la maison de préparer le déjeuner, ce qui se fit rapidement. Les avantages de posséder des employés efficaces, des elfes doués dans l'art culinaire, qui faisaient aussi office de garde du corps. Une cuillère pouvait faire mal.

Elle cogna quelquefois à la porte avant de l'ouvrir.

-Le soleil s'est levée, Rhian...

Eris afficha un sourire en voyant Rhian se réveiller avec un air fatiguée. S'approchant d'elle, elle se baissa proche de son visage, et avec son doigt, retira quelque chose proche de ses lèvres... et le leva devant ses yeux.

-Vous avez bien bavé sur mon lit cette nuit, Rhian. J'espère que vous avez bien marquée votre territoire.

Ricanant, elle fit disparaitre la salive de manière magique.

-Venez, le déjeuner est prêt... Qui plus est, j'ai des idées pour vous.  

Eris sortit de la chambre et descendit les escaliers pour ensuite rejoindre une salle adjacente proche de l'entrée principale de la demeure, une grande cuisine contenant une large table auquel était déposée des mets pour bien se réveiller le matin. S'asseyant a une table, elle regarda ensuite Rhian qui s'assit par la suite.

-Voila, Rhian... Je suis bien consciente que vous ne m'aimez pas, évidemment. Moi, Vipère, qui peut tuer aussi facilement que de tuer une mouche vos propres gens. Alors voila ce que je vous propose. Je peux vous laisser partir loin d'ici avec un navire qui appareillerait discrètement pour vous emmener dans un village de pécheur quelque peu éloigné mais souvent fréquenter par le genre de navire que je vous prêterais. Ils ne diront rien de toute façon, ils ne quittent pas leur hameau. Ou je peux aussi vous donner une escorte armée de mercenaire déguisé qui auront comme ordre d'escorter une des nombreuses caravanes qui vont quitter la cité aujourd'hui.  

Une option ou l'autre, vous quitterez discrètement la ville, c'est une saison ou beaucoup de commerçant vont et viennent, soit pour se réapprovisionner ailleurs soit pour aller chercher fortune quelque part d'autre. Ce serait l'option la plus pacifiste et la plus calme pour vous. En revanche, en voici une autre. Nous pourrions infiltrer cette nuit le château du seigneur de cette ville et chercher dans son bureau quelque chose qui l'inculperait de trahison, car croyez-moi, enfin si vous le voulez, il n'y a que lui et l'Intendance de l'Immigration pour vérifier la liste exacte des passagers de bateaux, de navires, etc. Nous le ferons discrètement, aussi. Dite vous ceci cependant: si trahison il y a dans cette ville, alors vous devrez faire deux choses: fuir ou appliquer une sentence.

Attrapant proche d'elle une orange qu'elle pela pour y croquer dedans ensuite, du fin jus s'écoulant du coin de ses lèvres, elle avala et sourit, révélant des dents parfaitement blanche et bien alignée.

-Tôt ou tard, il va falloir faire quelque chose. Dans ce genre d'événement, rien ne pourra se passer comme vous le voulez. Votre Royaume va être secouée, majesté.  
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le mardi 18 avril 2017, 08:39:45
Les lames s’entrechoquèrent à nouveau, et l’homme usa alors de ses muscles puissants, appuyant sur son épée. Une force la renversa, son corps partit en arrière, et Rhian tomba sur le sol en soupirant.

« Ah ! J’abandonne !
 -  Hmmm... »

Herebos la regarda pendant quelques secondes, soucieux de lui expliquer, encore, qu’elle ne misait pas assez sur son agilité. Contrairement à lui, Rhian n’avait pas une musculature épaisse, et c’était un élément dont elle devait tenir compte. L’idée n’était pas qu’elle se batte comme lui, mais qu’elle développe son propre style, en usant de sa rapidité et de son agilité pour esquiver les coups, et contre-attaquer. Contrairement aux idées reçues, les femmes guerrières pouvaient être terribles au combat, car le corps féminin était, sauf exceptions, naturellement plus svelte que le corps masculin. L’homme prenait souvent pour exemple les rudes Amazones, des guerrières émérites et légendaires, qui misaient tellement sur leur rapidité qu’elles ne portaient que des armures légères.

Toutes ces leçons, Rhian les connaissait, mais le fait est qu’elle manquait de pratique. Elle n’avait pas de sergent-instructeur privilégié, elle ! Et, si Père apprenait ce que les deux faisaient ici, dans le jardin royal, il aurait sûrement désapprouvé.

« Ne sois pas si dur avec lui, il ne pense qu’à ton bien...
 -  Mon ‘‘bien’’... Trouver impérativement avec qui me caser ? J’aimerais être autre chose, à ses yeux, qu’une alliance politique potentielle... »

Elle aimait bien son père, ce n’était pas la question, mais elle ne comprenait pas pourquoi son rôle ne devait être que de consolider une alliance politique en lui trouvant le meilleur parti. C’était aussi le point de vue d’Herebos, mais ce n’était pas lui le Roi. Et la famille royale avait déjà un Dauphin : lui. Elle n’avait pas besoin d’une seconde héritière potentielle, si ce n’est pour déclencher des conflits de succession. C’était comme ça, c’était la règle, mais Rhian se refusait à l’admettre.

Jusqu’à présent...




Le songe se terminait par l’arrivée d’Eris, et par un doigt inquisiteur qui se posa sur ses lèvres. L’esprit encore embrumé, Rhian ne réagit pas immédiatement, et entendit juste la femme l’inviter à manger. Elle papillonna ensuite des yeux, et revint peu à peu à elle, en se redressant. Les souvenirs lui revinrent rapidement en mémoire. Non, elle n’était pas au Palais royal, ni dans la cale du navire où elle avait clandestinement embarqué. Elle était chez une femme dangereuse, une alliée très incertaine, qui agissait comme si elle était en pays conquis, incendiant sa propre ville, tuant et massacrant sans aucune gêne, pour son simple plaisir personnel.

*Je ne peux pas m’allier à une telle femme...*

Rhian en revenait toujours au même dilemme, insoluble. Face à la menace qui pesait sur Papua, était-il sage de se tourner vers d’autres ennemis potentiels ? C’était pourtant le principe de la diplomatie internationale : s’allier avec de potentiels ennemis contre des ennemis qui, eux, étaient bien réels. Les exemples historiques ne manquaient pas, et Rhian avait peur de devoir faire un choix de ce type. Un choix nécessité par la raison, mais qui lui laisserait un goût particulièrement amer dans la bouche.

Elle s’habilla rapidement, après avoir pris un bref bain. Eris allait attendre, Rhian n’était pas non plus à sa disposition ! Ceci fait, la femme descendit, rejoignant la Vipère dans le salon. Eris attaqua d’entrée de jeu, laissant la Princesse assez pantoise, tandis qu’elle lui déballait, l’une après l’autre, ses idées et suggestions. Quand elle laissa enfin Rhian s’exprimer, cette dernière se racla lentement la gorge.

« Vous me surprenez, Eris. Je pensais qu’après avoir incendié un quartier, vous vous seriez assagie, mais voilà maintenant que vous entendez rajouter à la liste de vos exploits une incursion illégale dans un bâtiment public, la subtilisation de documents officiels... Et, si on vous suit, j’en suis sûre, de capturer le gouverneur local, et potentiellement d’incendier le reste de la ville. Après tout, si on ne sait pas qui sont les traîtres, autant brûler tout le monde, et laisser Dieu reconnaître les siens, non ? »

Sarcastique, Rhian ironisait sèchement. Elle était bien réveillée, et son esprit était affuté comme une lame.

« Pour le reste... J’apprécie votre mansuétude, mais vous n’avez pas à me ‘‘laisser’’ sortir, sauf à considérer que je suis maintenant votre prisonnière. Pour moi, vous n’êtes qu’une criminelle. Vous dirigez votre royaume comme vous le voulez, mais, à Papua, la loi existe. »

Rhian ne comptait pas se laisser mener par le bout du nez par cette femme.

« Enfin, et en tout état de cause, je ne vois pas ce que le manifeste du navire que j’ai emprunté nous dirait. Vous me croyez suffisamment stupide pour avoir embarqué en disant que j’étais la Princesse de Papua ? J’ai embarqué clandestinement dans ce navire, je ne suis pas sur le registre. Il est évident que l’Affiliation a d’autres moyens de se renseigner, et ce n’est pas en accusant de traître tous ceux qui me passent sous le nez que je risque d’avancer à quelque chose. »

On pouvait la trouver ingrate envers Eris, mais il ne fallait pas oublier les « exploits » que la femme avait fait sous son nez. En une soirée, Eris avait commis suffisamment d’actes pour finir sur la potence ! Alors, forcément, Rhian avait du mal à se trouver assise face à elle, surtout si c’était pour qu’elle lui parle en lui donnant l’impression d’être sa subalterne.

« Ce qu’il faut, c’est rejoindre l’armée, retrouver mon frère, et lui faire part de ce que nous avons appris. »
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le samedi 22 avril 2017, 22:04:22
Eris n'afficha qu'un simple sourire mystérieux durant le – de nouveau – long monologue de la princesse, joignant ses mains ensemble, observant le dédain et le dégoût dans le regard de la belle jeune femme qui, malgré ses apparences, avait un caractère des plus trempés, mais certainement des plus naïfs et des plus... Imbéciles. Mais Eris n'avait aucun autre choix que de comprendre les réactions de la jeune femme, elle n'était pas si gentille, en vérité, Eris. Elle faisait ce qu'il fallait faire, peu lui importait la réaction des autres. Pour sa survie comme pour celle d'un autre. Même si devant elle se trouvait encore une gamine inexpérimentée et impulsive.   

-Mais regardez-vous Rhian... ? Réagir de cette façon est peut-être normal, mais justement, rejoindre l'armée de votre frère peut être tout aussi dangereux que de me faire confiance. Qui dit que les traites ne venaient pas plutôt de l'intérieur de l'armée de votre frère que de l'extérieur ?

Prenant un raisin entre ses doigts, elle en croqua doucement la moitié, avalant le morceau tandis qu'une goutte du jeu s'écoulait le long de la gorge d'Eris.

-Dans un environnement où j'ai toujours été éduquée a penser que d'autres pouvaient me tuer, il est évident que dans des temps troubles comme votre royaume est en train de vivre, les traitres pousseront aussi vite que de la mauvaise herbe, Rhian. Pour se sauver ou pour d'autres raisons. Alors, la Vipère se terre dans le sable sans pour autant se cacher entièrement, attendant un malheureux prédateur venir trop prés. Mais cela, vous vous en foutez, n'est-ce pas ?

Souriante, Eris parla toujours avec un ton mielleux, mais bien plus tranchant que Rhian et surtout bien plus sarcastique.

-Je le vois dans vos yeux que je vous dégoûte, Rhian. Que je ne vaux pas mieux que certains. Soit. Vous ne voulez pas que je vous aide, mais vous savez que vous n'avez pas le choix. Alors soit. Je ne me trouve pas dans mon pays, certes. Donc je vais vous obéir, Princesse Rhian.   

Croisant des bras, elle cligna lentement des yeux, un petit sourire aux lèvres.

-Alors, que faisons-nous ? J'attends vos ordres. 
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le mardi 02 mai 2017, 00:12:28
Rhian ne faisait effectivement pas confiance à Eris, et n’avait pas encore envie de sombrer dans une crise de paranoïa.

« J’ai du mal à croire que tous les soldats et tous les officiers royaux aient pu nous trahir » glissa-t-elle, non sans une certaine ironie.

On ne lui ferait pas croire ça, et elle se refusait à l’admettre. Qu’il y ait des rebelles, des traîtres, c’était une chose que Rhain pouvait concevoir, mais, à en croire Eris, elle allait devoir se méfier d’absolument tout le monde. Et ça, ce n’était pas une politique que la jeune femme entendait mener, surtout quand on voyait de quoi Eris était capable. Honnête et franche, au moins, la Vipère annonça qu’elle savait que Rhian ne lui faisait pas confiance, et la laissa choisir ce qu’elle comptait faire par la suite.

La question était d’importance, car, pour l’heure, Rhian naviguait à vue. Elle avait appris, de la bouche d’Hashim, qu’il existait une organisation terroriste souhaitant détruire son royaume en réveillant le Warlock. À partir de là, il incombait à Rhian de choisir la meilleure stratégie applicable.

*En réalité, mes options sont plutôt limitées...*

Pour l’heure, elle devait malheureusement continuer avec Eris. Ce choix ne l’enchantait pas particulièrement, comme on pouvait s’y douter. Elle pouvait toujours revenir à la capitale pour expliquer la situation à son père, mais le temps lui comptait. Et puis, encore fallait-il que son père daigne la croire. Le fait est que la seule source de Rhian était Hashim, un contrebandier, dont elle pouvait, par conséquent, remettre en doute la parole. La seule assurance qu’elle avait sur sa loyauté venait d’Herebos. C’était un pari risqué.

« Je suis venue ici pour retrouver mon frère, reprit-elle. Et c’est ce que je compte faire. »

Il allait donc falloir se rendre à El-Nolom, à l’extrême zone occidentale de Papua.

« Il y a des caravanes marchandes qui mènent jusqu’à Al-Melkihim, la région juste avant El-Nolom. Nous devrions en emprunter. Je ne vous fais pas confiance, c’est vrai... Pas dans le sens où je pense que vous soyez avec la Monarchie de la Rose, mais dans le sens où je n’aime pas vos méthodes, brutales et violentes. Et je ne comprends d’ailleurs toujours pas totalement vos raisons pour m’aider, mais... C’est un fait, je ne pourrais pas y arriver seule. »

Rhian aussi se montrait franche, aussi honnête que possible.

« J’accepte donc votre aide, Eris Langnar, pour peu que vous évitiez d’incendier tout ce qui vous passe sous le nez. »

Et rien que ça, ce serait déjà pas mal...
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le mardi 02 mai 2017, 04:55:32
La Reine de Ghibli écouta sans flancher les propos de Rhian Thoris. Impulsive et naïve, elle ne réussissait qu'à l'amuser, ni plus ni moins. Le serpent devait toujours se montrer aux affûts et rester sur ses gardes. Et elle ? Elle se montrait naïve, en tant que dirigeante. Et surtout peu encline a la pensée que des gens, dans son propre royaume, soient prêts de se révéler en tant que traitre. Il y en avait, évidemment, Eris le savait, mais qui, c'était une autre question. En ces temps troublés, il y en aura toujours.   

Rhian finit par expliquer que des caravanes marchandes partaient d'ici pour rejoindre une autre ville du nom d'Al-Mekhilim, dans la région d'El-Nolom. De nouveau, elle lui avertit qu'on ne faisait toujours pas évidemment confiance a la Vipère des Sables.   

-Très bien, nous irons donc vers cette ville. Équipez-vous et rhabillez-vous.

Eris lui sourit, se leva en emportant une pomme avec elle, et avertit télépathiquement un de ses agents dans le domaine du commerce qu'elle allait avoir besoin d'une caravane avec la dite destination et d'une escorte armée discrète de Scorpions Dorées. Dix minutes suffirent pour qu'Hashim et Rhian furent prêt et Eris se mit en marche avec eux vers une des portes principales de la ville. Une caravane toute prête, large et spacieuse, les attendaient, avec des mercenaires habillés, mais qui étaient en fait des Scorpions Dorées déguisés, tous d'origines différentes. Entrant dans la caravane sous une autre apparence discrète, une jeune femme blonde avec une robe plutôt modeste, magique, évidemment, elle s'installa sur un des bancs avec le duo. Le signal fut donné et ils purent quitter la ville, peu d'inspections les retenant au passage. Après une heure, Eris reprit son apparence normale.

À travers une des fenêtres ouvertes coulissantes du chariot, un corbeau vint se poser sur l'épaule d'Eris. Celle-ci caressa son bec et prit le morceau de papier accroché sur sa patte avant que la créature ailée ne s'envole. Elle l'ouvrit et le lit avant de sourire, reportant son regard de nouveau sur Rhian.

-Ma foi, Rhian, vos parents envoient déjà des escadrons de mercenaires loyaux à la couronne pour vous rechercher et des avis de recherche sont placardés un peu partout : vingt mille pièces d'or pour retrouver la Perle du Désert. Il va vous falloir changer un peu d'apparence quelque fois, au cas ou.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 08 mai 2017, 19:22:23
« Soyez prudente, Majesté, c’est tout ce que je peux vous dire.
 -  Vous n’approuvez pas mon voyage, Hashim ?
 -  Là n’est pas la question. C’est aussi de la sécurité du royaume dont il s’agit. »

Hashim et Rhian marchaient ensemble. Malgré l’hospitalité d’Eris, Hashim avait une affaire à gérer ici. Il n’était pas un compagnon de route de Rhian, ni un soldat, et, en réalité, Rhian doutait que l’ensemble des activités de l’homme soient tout à fait légales. Comme quoi, il fallait parfois savoir faire des concessions, et c’était une chose que Rhian avait déjà eu l’occasion d’expérimenter avec Eris. Mais Hashim avait la confiance d’Herebos, et se contenta de dire à Rhian d’être prudente.

« Vous pensez que je peux faire confiance à Madame Langnar ?
 -  Oh, si j’en crois ce que j’ai entendu sur elle... Certainement pas. Mais je doute qu’elle fasse partie de l’Affiliation. Enfin, ne la voyez pas comme une alliée, Majesté.
 -  Ce n’est pas le cas, je vous rassure. »

Le terme « alliée » était en effet un mauvais qualificatif quand il s’agissait de désigner une femme qui avait incendié une partie de sa ville. Non, Rhian voyait plutôt Eris comme une ennemie potentielle, avec laquelle elle était contrainte de faire alliance. Même si elle manquait d’expérience sur le terrain, la Princesse avait été bien formée au Palais Royal, et elle savait que la politique était un jeu complexe, qui consistait souvent à devoir s’allier avec des gens qu’on n’aimait pas, pour contrer des nations encore plus hostiles. Un subtil et difficile jeu d’échecs, où il fallait souvent jouer au funambule, suspendu sur la corde raide. Avec Eris, elle en avait une bonne démonstration.

Rejoindre sa troupe des Scorpions Dorés n’enthousiasmait guère Rhian, qui y voyait là surtout l’occasion d’un piège redoutable. Que lui arriverait-il, si ces Scorpions travaillaient, en réalité, pour Farson et pour l’Affiliation ? Le risque était d’importance. En tout cas, Rhian remercia Hashim pour son aide, et lui souhaita bon courage dans la rénovation de son auberge.

« Oh, il y a eu plus de peur que de mal, en réalité. L’incendie a été rapidement maîtrisée, vous savez. »

C’était toujours bon à savoir. Sur ces notes, Rhian rejoignit Eris et ses hommes, à la lisière de la ville. Certes, il était risqué de les rejoindre, mais voyager seule... Eh bien, c’était encore plus dangereux ! Néanmoins, Rhian continuait à s’interroger sur les raisons poussant vraiment Eris à l’aider si généreusement. Tout ça était suspect. Quoi qu’il en soit, la Papuanne grimpa à bord d’un des chariots, et ferma les yeux, nerveuse.

*Peut-être que je commets la pire erreur de ma vie... Il est encore temps de renoncer, d’aller voir les gardes, de dire à Père ce que je sais, et d’envoyer une troupe soutenir Herebos...*

Rhian était sincèrement tentée par cette idée... Mais elle se disait aussi qu’il lui fallait faire ses preuves, prouver aux autres de quoi elle était capable... Y compris à elle-même. Alors, revenir voir ses parents dès la première difficulté, ça lui semblait en contradiction avec ce qu’elle cherchait à prouver, à montrer. Certes, elle était la Princesse héritière, mais son père l’avait toujours considéré comme une potiche.

C’est sur cette réflexion que la porte s’ouvrit. Eris la rejoignit, et le chariot s’ébranla, puis démarra. Rhian resta silencieuse, jusqu’à ce qu’un corbeau ne vienne toquer à la porte. Le trajet serait long, d’autant plus que l’escorte s’engageait maintenant dans les provinces pauvres de Papua. Eris lui suggéra de se camoufler, et Rhian acquiesça.

« Oui... Je vais dissimuler mes bijoux, et... Me couper les cheveux. Sans mes bijoux et ma longue chevelure, je gage que je serais beaucoup moins reconnaissable, n’est-ce pas ? »

Il y avait incontestablement une certaine froideur entre les deux femmes. Rhian avait encore beaucoup de mal à faire confiance à Eris... Même si elle avait accepté son aide, ce qui, en soi, était certes un peu paradoxal... Peut-être donc bien que, finalement, elle lui faisait quand même un peu confiance.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le mercredi 10 mai 2017, 04:36:49
Le chariot était tout doucement secoué durant le trajet tandis qu'Eris observait Rhian avec ses yeux violets. La Princesse se montrait toujours aussi interdite en présence de la Vipère, toujours aussi méfiante. Mais c'était pour de 'bonnes' raisons, même si cela avait été plus facile que Rhian Thoris lui aurait pu faire confiance sur ses décisions et ses paroles. La Langnar ne regrettait pas ses gestes, elle ne regrettait que d'ailleurs rarement ce qu'elle pouvait faire comme action. Elle comprendrait bien plus tard que l'incendie serait beaucoup plus pour son bien. La jeune femme se relaxa totalement tandis que le véhicule faisait route. Eris se sentit un brin plus soulagée quand elle affirma qu'elle devra évidemment se camoufler pour les prochains jours.

La jeune femme sourit doucement et leva doucement la paume de sa main dans l'air, faisant apparaitre une fiole d'une potion au liquide qui avait la couleur du miel.

-Les bijoux, oui, vous devriez vous en débarrasser un temps. Par contre, pour le reste, vous pouvez aussi prendre cette potion de métamorphose... Vous pourrez vous changer en ce que vous voulez ne serait-ce que pour un temps. Rassurez-vous, j'en ai beaucoup. Vous pourriez même devenir un homme, si vous le désiriez. Tant que vous avez une bonne image dans votre esprit de ce que vous voulez devenir.   

Eris lui tendit la dite potion, mais sourit ensuite.

-À moins que vous ne préférez que j'use d'un sort ? Tout le monde n'aime pas les potions, je ne sais pas pour vous. 
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le dimanche 14 mai 2017, 23:08:06
Le voyage se poursuivait dans le chariot avec de nouvelles propositions. Se séparer de ses bijoux ne tentait guère Rhian plus que ça, mais elle savait l’argument fondé. Le fait est que ses ornements dorés était aisément reconnaissable, car il s’agissait de pièces de joaillerie propre à la famille royale, des ornements royaux. En revanche, pour le reste... Rhian considéra silencieusement la fiole d’Eris. Changer d’apparence... Il y avait quand même des risques. Déjà, elle ignorait quel était le contenu de cette fiole, et si cette dernière permettait vraiment de changer d’apparence, ni combien de temps ça durait. Il y avait trop d’inconnues, et elle n’avait pas assez confiance en Eris pour ça.

*Mais, d’un autre côté, je suis embarquée dans cette galère avec elle... Certes, je ne lui fais pas confiance, vu ses antécédents, mais, si je me montre trop hostile, elle peut aussi décider de m’abandonner...*

De cela, Rhian n’était pas convaincue, car elle était persuadée qu’Eris ne cherchait pas à l’aider par générosité gratuite, mais parce qu’une telle aide servait ses intérêts. L’hypothèse la plus probable était qu’Eris cherche une alliance durable avec Papua. Du moins, Rhian ne voyait pas d’autres options pour expliquer son comportement, et tout ce dont elle avait fait preuve jusqu’à présent. Elle avait en effet agi avec excessivité, mais avait eu l’occasion de la trahir à plusieurs reprises.

Tout ça pour dire que cette fiole n’était sûrement pas un poison. Rhian, silencieuse pendant quelques instants, finit par attraper la fiole.

« De toute manière, si tu voulais m’empoisonner, tu l’aurais fait il y a longtemps. »

Elle approcha la fiole de ses lèvres. Le chariot, dehors, continuait à avancer, longeant plusieurs exploitations agricoles, se rapprochant d’une forêt. La Princesse décapsula la bouteille, puis, après quelques hésitations, et quelques ultimes réflexions, en avala le continu. Elle ferma les yeux, et sentit le liquide remuer dans sa bouche, puis descendre dans sa gorge. Une torpeur envahit alors son visage, et elle poussa un soupir, avant que son corps ne se transforme. C’était un changement magique qui, par nature, était temporaire. Rhian savait que ce genre d’élixir comprenait de la racine de mandragore. Au Palais, il existait des dispositifs de sécurité qui permettaient de briser les sortilèges de ce type. Mais là, il n’y avait rien. Ses cheveux se mirent à blanchir, ses yeux jaunirent, mais sa peau resta toujours aussi basanée.

La transformation dura une bonne minute, jusqu’à ce que Rhian ne se présente sous les traits d’une autre femme (http://orig13.deviantart.net/58d2/f/2013/126/9/2/commission_rhea_by_zippora-d64amru.jpg).

« Oh... Je... Je ne suis vraiment pas habituée à ça, Eris... »

Elle papillonna des yeux, en essayant de s’habituer aux sensations de ce nouveau corps. Même sa voix était légèrement différente, bien qu’elle ne puisse pas le remarquer immédiatement.

*J’espère qu’elle n’a rien mis de particulier dans sa fiole, en tout cas...*

Vu ce qu’elle avait vu d’elle... Tout était possible !
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le lundi 15 mai 2017, 04:36:38
Rhian hésita de nouveau quant aux propositions d'Eris. Les bijoux étaient de véritables œuvres d'art quand les yeux de la Langnar se posaient dessus pour l'examiner plus en profondeur, plus en détail, que ce que certains ne pouvaient voir. Des elfes auraient pu remarquer de fines gravures et runes incrustées dans les joyaux. Avec ses sorts avancés, Eris les voyait. De véritables œuvres d'art, oui. La jeune femme finit son examen discret et écouta la réponse de Rhian, qui, au final, était un mélange amer et doux. Doux, car elle acceptait et amère, car elle avait encore du mal à faire confiance. Eris laissa Rhian prendre la fiole pour ensuite en avaler le contenu.   

La transformation se fit rapidement, tandis que la voiture s'approchait d'une forêt non loin d'ici, longeant au passage nombre de fermes et de terres servant pour l'agriculture, des champs de blés dorés ondulant sous la brise fraiche de la journée. La peau de la princesse vibra, ondula, changea. Le visage ne changea que légèrement pour n'avoir que des traits plus fins, sa chevelure se blanchit lentement et la couleur de ses yeux devinrent comme ceux de l'or fondu et en ébullition. Eris gloussa doucement.

-Je vois bien que vous n'êtes guère habitué à vous cacher, en effet. La prise de potion de métamorphose est fréquente pour se camoufler. Elles durent plus longtemps que des sorts. Mine de rien, la consommation en énergie pour maintenir un sort de métamorphose est assez conséquente, surtout pour un temps. La potion dure quelques heures, environ quatre ou cinq. J'en ai beaucoup, ne vous inquiètez pas.   

Eris sourit doucereusement, sachant que la potion avait de nombreux effets secondaires la plupart du temps sur ceux qui pouvait la tester. Notamment avoir des membres masculins ou bien des poussées de désirs très grandes.

Posant sa main sur sa joue, le coude appuyé contre un des accoudoirs du chariot, la jeune femme sourit, regardant Rhian Thoris.

-Parlez-moi donc de cette ville auquel nous allons aller. Qu'espérez-vous y trouver ? Des pistes pour votre frère ou un accès plus rapide pour rejoindre les régions ou est censée se trouver Herebos et ses hommes ? 
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le dimanche 21 mai 2017, 13:36:42
Les pièces de joaillerie de Rhian étaient effectivement très rares. Il s’agissait de bijoux familiaux, vieux de plusieurs siècles, extrêmement bien raffinés, non seulement élégants, mais aussi dotés de pouvoirs magiques. Ils servaient à protéger leur porteuse, et constituaient en réalité une tenue officielle. Si une autre personne qu’un Thoris était surpris à les porter, il y aurait des conséquences. De fait, pour pouvoir les porter, Rhian avait dû attendre un arrêté royal l’y autorisant, et, avant de la porter, un Huissier de justice avait fait un examen minutieux des joailleries. Rhian n’avait pas le droit de les vendre ou de les perdre, alors, même si elle les retirait, elle y faisait très attention. Ses bijoux lui étaient précieux, tout simplement. Les retirer, c’était un peu comme enlever une partie de soi-même, car elle prenait même ses bains avec.

Rhian s’observa ensuite devant un miroir, peinant à se retrouver. C’était bien elle, et elle se tapota même les joues. Sa peau était douce, et elle était plutôt belle, avec ses yeux dorés, et sa longue chevelure blanche. Silencieuse, mais non moins amusée, Eris lui expliqua que la potion allait durer quelques heures, et la rappela ensuite à des sujets plus prosaïques. Rhian la regarda alors en papillonnant des yeux.

« Hmmm... Eh bien, nous avons de la route à faire. Le mieux me semble de passer par Al-Ketim, pour pouvoir rejoindre plus facilement Al-Melkihim, et, surtout, El-Nolom. »

Rhian connaissait par cœur les différentes provinces de Papua (http://img110.xooimage.com/files/2/a/b/papua_map-4f50575.png), qui correspondaient aux anciens royaumes et autres provinces datant de l’époque où Papua était un Empire indépendant. Al-Ketim, au nord du royaume, était reconnaissable aux multiples montagnes et hauts-plateaux qui étaient dessus. Une grande partie de la province était donc inaccessible, et, pour le reste, Al-Ketim comprenait énormément de mines. Elle en tirait sa fortune, et la ville disposait d’un grand nombre de forges, d’armureries, et autres ateliers d’armement.

El-Nolom était leur destination ultime, mais Papua était un vaste royaume, et elles ne la rejoindraient pas en une journée.

« À ce rythme, nous serons à Al-Ketim d’ici deux jours. En chemin, on pourra se reposer dans les auberges ou les hameaux, il y en a bien plus à Al-Ketim qu’à Al-Melkihim. »

Rhian regarda ensuite son visage devant le miroir.

« En tout cas, c’est vraiment très bien fait. Je dois même avoir une voix différente, non ? J’ai du mal à m’en rendre compte... »

Mais... Elle aimait plutôt bien ça, en réalité !
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le lundi 22 mai 2017, 04:58:39
La jeune femme observa Rhian s'examiner avec un miroir ses nouveaux traits physiques qui étaient pourvus d'un certain charme qu'Eris ne pouvait nier. Elle qui était belle, la jeune femme avait été élevée dans l'opulence et la puissance, sous le regard admiratif des ainés des Langnar la voyant a l'œuvre, usant de ses talents de jeunes magiciennes alors qu'elle n'avait que huit ans, projetant déjà des sorts d'un niveau qui n'aurait pas été recommandé aux jeunes filles et aux jeunes enfants magiciens en général. Elle avait toujours été choyée, toujours été couvertes de cadeaux et de richesses, avait eu ce qu'elle voulait. Eris était l'enfant prodige, l'Espoir des Langnar, de lui redonner une plus grande grandeur que ce qu'elle n'était en ce moment.   

Mais l'ultime cadeau des cadeaux, pour Eris, avait été ses bijoux. Ayant appartenu, selon l'historien officielle des Langnar, a la Première Langnar en personne, dont la puissance magique et sa pureté n'avaient eu aucun égale jusqu’à ce jour, excepté la naissance d'Eris, dont la puissance magique était bien plus grande que tout les Langnar réunis. Une puissance qui ne demandait qu'à être développée et dont les bijoux aideraient Eris a le développer. Des bijoux qui ne peuvent être reproduits, surtout que l'Entité de la maison Langnar avait toujours un œil sur la famille.
Allait-il garder un œil sur le duo de voyageur ? Peut-être que oui. Eris pensait que la dite entité avait toujours d'autres chats a fouetter. Rhian lui expliqua le trajet pour se rendre jusqu'à leur destination et Eris sourit quand elle fit mention de sa voix.

-Oui, vous avez une voix un peu plus différente, plus veloutée. Votre corps a entièrement changé pour la durée de la potion, votre organisme réagira donc de manière différente que votre ancien corps. Vous pouvez être plus impulsive ou plus calme selon les situations, c'est a double tranchant. Qui plus est, par exemple, si vous étiez une femme qui tenait bien l'alcool avant, rien ne dit que maintenant, vous seriez capable de vous tenir debout si vous buviez un verre de vin, ce genre de chose.

Eris bailla tout doucement, fermant les yeux.

-Vous devriez dormir un peu... Du temps a passé depuis qu'on est parti, Rhian. Ce voyage risquera d'être long et bien ennuyant.
 
Sur ces mots, Eris plongea sa conscience entre la frontière du rêve et de l'éveil, s'enfermant dans un tout autre univers tranquille et silencieux.
 
Deux jours passèrent ainsi, ou la caravane enchaînait soit des villages pour dormir aux alentours ou bien dans des auberges aux bords des routes. Aucune attaque d'aucune sorte, bien que de rares patrouilles de mercenaires et de soldats de la famille Rhian avait presque découvert l'identité de Rhian quand les potions de métamorphoses commençaient a ne plus faire effet, si cela n'aurait été des sorts d'Eris qui rendaient les personnages confus ou bien les faisaient oublier.
 
Eris observa par une fenêtre les lointaines murailles d'une ville, pensante.

-Alors Rhian, le voyage est de votre goût ? 
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le jeudi 25 mai 2017, 16:40:12
Plusieurs jours passèrent avant de rejoindre Al-Ketim. Le trajet dans la calèche aurait pu sembler long, et, même si Rhian dormit à plusieurs reprises, elle ne pouvait pas non plus passer les deux jours en sommeil permanent. Le trajet, fort heureusement, fut sûr. Le chariot évitait de prendre les routes trop dangereuses, et, le soir, quand elles se reposaient à des auberges, en profitant pour faire ferrer à nouveau les chevaux auprès du maréchal-ferrant des auberges, Rhian se tenait au courant des nouvelles. Ainsi, la rumeur de sa disparition avait enflé, sortant de la capitale pour rejoindre le royaume. Les conversations allaient bon train, et, en tout état de cause, le Roi avait lancé une prime pour quiconque retrouverait sa fille, avec l’interdiction formelle de lui faire le moindre mal. Rhian s’en sentit assez nerveuse, et assez honteuse. Sa famille se faisait du souci... Mais Herebos était toujours porté disparu, et, même en approchant d’Al-Ketim, elle n’avait aucune nouvelle du front, si ce n’est pour qu’on lui répète que la situation était complexe.

Tout cela faisait donc hésiter Rhian, qui buvait régulièrement de la fiole. Elle aurait pu craindre que la métamorphose soit perpétuelle, mais, en réalité, c’était plutôt le contraire qui se passait. Son organisme, qui comprenait des gènes démoniaques (notamment venant de sa mère) résistait plutôt bien à ce qu’il percevait comme un virus, et les effets étaient de moins en moins durables, même avec les sortilèges d’Eris. Les deux femmes durent d’ailleurs cohabiter plus étroitement. D’un commun accord, il avait été jugé plus simple de se faire passer pour un couple d’Ashnardiennes. Eris Langnar n’était pas une personnalité très connue à Papua, a fortiori dans les provinces, et elles purent donc donner le change. Pour cela, il leur fallut s’embrasser à plusieurs reprises, et, naturellement, dormir ensemble. Des contacts qui ne manquèrent pas de susciter l’émoi chez Rhian, car Eris embrassait drôlement bien.

Rhian, qui voyait initialement Eris comme une ennemie potentielle, fut amené, pendant ce trajet, à se confier davantage. Elle lui expliqua ainsi que son père ne voyait en elle qu’un seul horizon, le mariage, ayant déjà un héritier fort et charismatique. Pour autant, Rhian n’était pas jalouse envers Herebos, qui, au contraire, était le seul à avoir véritablement voulu la former, et voir en elle autre chose qu’une simple potiche à marier. Il lui avait ainsi appris à se battre, et c’était grâce à lui qu’elle maniait l’épée, sans toutefois être une grande duelliste. Sur ce point, l’histoire d’Eris avait quelques similitudes, puisqu’elle avait, elle aussi, été contrainte d’épouser Ellipsis. Cependant, là où Herebos avait enseigné à Rhian les rudiments du combat, la mère d’Eris, elle, avec l’aide de sa grand-mère, lui avaient enseigné les arcanes de la magie. Difficile, en revanche, de savoir ce qu’elle avait vraiment ressenti pour Ellipsis, car Eris savait masquer ses sentiments. Néanmoins, Rhian crut percevoir, dans la manière dont elle parlait de lui, une certaine forme de mélancolie, qui l’amena à se dire qu’elle avait véritablement dû l’aimer, et qu’elle avait du mal à faire le deuil... Mais peut-être se trompait-elle.

Le trajet étant long, Rhian lui parla ensuite de ses « bébés », à savoir ses tigres. La conversation vint naturellement, quand Eris expliqua être très courtisée, et avoir toujours refusé les offres qu’on lui faisait.

« Je te comprends ça, j’ai toujours quantité de prétendants qui viennent au Palais pour tenter de me courtiser. J’ai trouvé une solution contre eux ! »

En se faisant passer pour un couple, Rhian avait naturellement adopté le tutoiement, car il aurait semblé bizarre de vouvoyer son épouse. Elle lui parla donc de ses tigres. Trois puissantes bêtes, que, bizarrement, elle était la seule à contrôler. Elle les avait élevés depuis qu’ils étaient bébés, et, s’il y avait bien des bêtes qu’elle regrettait, c’était bien ses tigres. Impossible, néanmoins, d’être discrète en voyageant avec eux. Les pauvres devaient se languir de leur Maîtresse... Mais elle repensait toujours avec amusement aux séances où elle conduisait ses prétendants dans les jardins, et voyait combien de temps ils mettaient à courir pour fuir les crocs et les grognements de ses tigres.

C’est ainsi que la conversation finit par glisser sur des terrains plus mouvants. Eris avait perdu sa virginité avec Ellipsis, et avait connu toutes sortes de pratiques sexuelles avec lui. Le coït classique avait été dépassé dès la nuit de noces. Plus âgé qu’elle, son mari n’en avait pas moins été doué, la sodomisant, et participant à de fastueuses orgies... Ainsi qu’à des séances de zoophilie avec les chiens et les destriers royaux.

« Oh... »

Rhian en fut assez confuse. Elle-même n’était pas vierge, loin s’en faut, et lui expliqua que, chez les Ashnardiens, ou, tout du moins, chez les grandes familles démoniaques impériales, il était de coutume que la mère se charge de l’éducation sexuelle de ses enfants, notamment des filles, afin de les préparer au mariage. Elle avait ainsi couché avec sa mère et ses courtisanes, mais jamais de manière aussi délurée qu’Eris. La Vipère, finement observatrice, ne put que noter l’émoi de la femme après l’évocation de pratiques zoophiles, comme si elle heurtait chez Rhian un fantasme inavoué.

La scène aurait pu prendre une tournure plus sexuelle, mais elles furent interrompues par un garde, leur annonçant qu’elles étaient arrivées.

Les murs de la grande cité étaient là, alors que le soleil commençait à se coucher.

Al-Ketim (http://img10.deviantart.net/dfea/i/2010/305/7/d/city_view_by_roboto_kun-d31yf52.jpg).

Une grande cité, reconnaissable par les énormes structures en forme de dôme qui se dressaient ici et là. Ils servaient d’édifices religieux et de centres de stockage. Surtout, la ville était bâtie à flanc d’une épaisse montagne qu’on voyait au loin, et elle se poursuivait dans les entrailles de la montagne, le long d’exploitations et de galeries minières. Il y avait, à Al-Ketim, un très grand marché, car la ville dépendait énormément d’importations agricoles qu’elle obtenait de la part d’autres provinces papuannes.

« Historiquement, Al-Ketim était une nation guerrière, qui envahissait les autres pour s’emparer de leurs terres agricoles. Grâce à ses mines, elle avait l’avantage de l’armée, lui expliqua Rhian en route. Maintenant, Al-Ketim est le premier fournisseur local. On dit qu’il y a toujours eu un fort courant souverainiste ici. Les locaux ont rejoint Papua parce qu’ils savaient que c’était dans l’intérêt. Je ne pense pas qu’ils doivent y avoir beaucoup de traîtres ici. Les Ketimans n’auraient aucun intérêt à une guerre civile. »

Le soleil se couchant, il était temps de se reposer. Le convoi d’Eris s’approcha donc d’une auberge, et les deux femmes en sortirent. Les battements cardiaques de Rhian s’étaient calmés, mais son regard glissa néanmoins vers l’un des chariots. Eris avait emmené avec elle plusieurs chiens, dont le rôle était de la protéger, mais, après ses révélations... Rhian s’empourpra encore, et serra sa main dans celle d’Eris.

*Je ne sais pas si c’est un effet secondaire des potions... Elle a incendié une partie de l’une de mes villes, après tout, mais je ne ressens plus les mêmes émotions à son égard...*

C’était quelque chose de très perturbant, en tout cas !
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le vendredi 26 mai 2017, 03:04:01
Eris avait toujours été imbu d'elle-même. Elle aimait que l'on flatte son ego, sa puissance, ses qualités, ses forces. Tout ce qui faisait Eris n'était tout simplement que de la perfection. Son défaut était de l'arrogance et de l'orgueil, mais elle n'oubliait jamais qu'elle aussi pouvait tomber. En voyant l'histoire obscure des rares Langnar ayant tenté d'accroitre leurs puissances avec d'autres moyens que l'Entité proposait, donnait, elle s'était promis que jamais elle ne tomberait dans ce coté obscur. Elle voulait être connue pour ses exploits, et non pour ses erreurs. Elle avait développé ses capacités mentales, affinées ses sens politiques et bien plus. Elle s'était perfectionné l'esprit et sa magie, au détriment de devenir une bonne guerrière comme certaines Langnar qui savait manier le cimeterre avec aisance.

Elle, elle s'était développée autrement. Dissimulation de protégés, plans complexe de politique, recherche d'adversaire. En un regard, elle pouvait deviner qui lui voulait du mal. En un regard, elle savait ce qu'on lui voulait. Alors elle cherchait d'abord des alliés. Elle offrait bien ses services, son corps, aux nobles quand elle sait que la partie est facile et qu'elle peut se faire plaisir, pour obtenir des faveurs par la suite, mais certaines se montraient plus difficile. Alors elle s'était développé ses talents personnels. La jeune femme, normalement, n'aurait rien ressenti durant les baisers et les soirées dans le lit à dormir ensemble, se faisant passer pour un couple, mais les choses étant ce qu'elles sont, elle n'avait qu'éprouver qu'un certain plaisir à la taquiner par moment. L'embrassant bien, se collant bien a elle en dormant...   

Elle ne cachait rien quand il s'agissait de converser aussi. Ayant dévoilé d'ailleurs ses nombreuses parties d'orgies ou de sexe avec un ou des animaux, que cela soit avec des chiens, des panthères, des chevaux ou certaines autres créatures. Eris se montrait dévergondée en terme de sexe. Peu de choses la rebutaient. 

Mais vint éventuellement des conversations sérieuses. Notamment sur son feu époux. La jeune femme parlait de lui en grand guerrier, en grand homme dont les qualités étaient nombreuses, mais auquel le peu de défaut qu'il avait le rendait certainement moins désirable. Sa brutalité, son attitude de suicidaire qui faisait pourtant sa légende, sa violence, sa cruauté dans les punitions accordées aux esclaves, mais qu'Eris comprenait un tant soi peu. Elle n'avait jamais connu parfaitement le passé de son mari, mais elle savait que quelque chose l'avait énormément tourmenté durant son enfance. Il était si secret, concernant sa vie. Elle savait masquer ses sentiments. Elle disait avoir fait son deuil. Mais le fait d'en parler, de parler de lui... Elle se languissait énormément de lui. Mais elle avait son deuil. Elle avait moins mal qu'avant.
 
Était venu après quelques mois, évidemment, les courtisans et les prétendants qui se faisaient légion, sachant que la mort d'Ellipsis laissait une opportunité aux autres de se lier aux Langnar. Et secrètement, à l'Entité les protégeant. Elle laissait un oncle par alliance, du nom d'Olgierd, se charger de faire fuir les prétendants avec le Droit de l'Acier, qui réfutait les propositions de mariage de n'importe qui ou de n'importe quelles sortes de décision. Les plus audacieux finissaient avec des os cassés.
 
Eris nota d'ailleurs l'émoi que Rhian avait en faisant mention de ses pratiques zoophiles, et s'était de nouveau amusée à la taquiner. Mais elle n'eut guère le temps de relancer ses taquineries qu'on les avertit de leur arrivée en Al-Ketim. Rhian expliqua d'ailleurs qu'Al-Ketim était autrefois une nation guerrière qui envahissait les autres contrées pour s'attribuer leurs territoires, obtenant ainsi leurs territoires agricoles. Mais elle expliqua qu'ensuite, il n'y aurait que peu de traitre ici, en raison de leur désintérêt en une guerre civile. Eris ne fit qu'acquiescer. Elle ne voulait pas encourir au désastre non plus.
 
Elles s'arrêtèrent auprès d'une auberge pour la nuit, le convoi se stoppant et les hommes d'Eris faisant discrètement leurs patrouilles aux alentours. Furent relâchés les chiens de combats aussi, qui furent entraînés pour réagir rapidement en cas de combat. Mais l'un d'entre eux, en sortant du chariot avec Rhian, se démarquait des autres.

Un grand loup en armure, dont le pelage était gris et blanc. (https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/736x/1e/02/e5/1e02e5e327574482b075caa2a658aeca.jpg)Ses yeux étaient dorés et perçants, vif d'esprit. L'armure était écorchée par endroit, signe de combat évident, et sa musculature était très bien développée. Un jeune loup en forme, qui était pourtant plus vieux que beaucoup d'hommes et de femmes. Suivant les deux jeunes femmes dans l'auberge, certains clients remarquèrent le loup, mais le propriétaire ne semblait pas s'en soucier. Eris tendit une bourse de cuir qui apparut magiquement, grosse, et elle loua donc des chambres pour ses hommes et elle-même et Rhian, ainsi que son loup.

Montant un étage avec elle, elles arrivèrent devant une porte qui s'ouvrit devant eux, Eris usant de sa magie, pour dévoiler une grande chambre avec un lit grande taille et plus confortable. Un bon feu dans un âtre brûlait, des verres de vin et quelques bouteilles étaient posés sur un présentoir, et bien quelques autres choses. Eris sourit et, alors que Rhian ne s'attendit pas a cela, la princesse en fuite entendu une voix dans sa tête, magique, résonnant dans son esprit :

-Cher humaine, vous sentez-vous intimidée par ma présence ? Demanda-t-il d'une voix profonde et agréable à entendre, témoignant de bien plus de virilité que nombre d'hommes en ce monde. Si tel est le cas, je me retirerais pour veiller en dehors.
 
Eris gloussa doucement en voyant la mine stupéfaite de Rhian et, tout en affichant un beau sourire innocent, lui expliqua.

-Le loup ici présent, du nom d'Erykal, est une Fourrure d'Argent. C'est une espèce de loup géant vivant dans les montagnes enneigées en solitaire, se formant parfois en meute quand un hiver trop rigoureux ou une menace trop grande n'arrive. Autrement, ils préfèrent vivre en solitaire. Leurs caractéristiques étant ceci : une force bien plus grande qu'une dizaine de loups-garous réunis, une longévité plus conséquente, presque semblable aux elfes et notamment des capacités magiques, celle de la télépathie. Ils sont vénérés et respectés dans le milieu animal. Les chiens leurs obéissent totalement, et certaines espèces qui ne sont pas canines peuvent même obéir aux ordres d'une Fourrure d'Argent. Un dragon aurait été même assujetti aux charismes d'une Fourrure d'Argent.
 
-Comme vous pouvez le voir ici présente, humaine, ma chère dame aime étaler ses connaissances pour épater la galerie. Même si nous ne trouvons pas dans une galerie, mais dans une chambre. Mais il est vrai que les chiens m'obéissent. Il faut un bon commandant. Un entraînement ne suffit guère pour survivre. Il faut un chef. Ou avoir de l'initiative. Hors, je suis un leader né et je sais quoi faire en cas d'urgence, continua Erykal, toujours avec sa voix tout simplement délicieuse pour les oreilles. Eris Langnar m'avait sauvé et guérit quand j'étais dans un pétrin. Je luis dois beaucoup.
 
Eris sourit tout doucement et se retourna, le dos face au duo. Elle s'avança ensuite sur le lit et s'assit sur le rebord, pour ensuite retourner son regard vers Rhian et Erykal, le dit loup se contentant d'attendre, assis au sol, la queue battant doucement dans l'air.
 
-Allons donc, Rhian ? Pourquoi rougissez-vous ? Dit-elle sur un ton délicieux.

Erykal émit un grondement sourd et renifla l'air quelques secondes.

-L'humaine du nom de Rhian semble être dans sa période des amours. Autrement dit, dans ses chaleurs. Si je le peux, je pourrais m'enquérir auprès d'un mâle pour satisfaire ses besoins, et, éventuellement, de lui donner une portée ?
 
Eris ricana doucement et sourit malicieusement, regardant Rhian dans les yeux. Erykal se montrait bien trop formelle par moment et bien trop informatif, ou trop direct dans ses propos. Mais c'était ce qui faisait son charme. 

-Ah bon ? Est-ce vrai ? Voulez-vous d'un beau mâle alpha avec un corps taillé pour vous faire plaisir ? Ou l'avez-vous déjà trouver ?

Elle se pourlécha la lèvre inférieure, souriante, attendant sa réponse, tandis qu'Erykal était silencieux, attendant ses instructions de la part d'Eris.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 29 mai 2017, 00:44:00
Les deux femmes s’étaient rapprochées. Difficile de dire jusqu’où ce rapprochement irait, où il fallait fixer le curseur. Mais l’heure était clairement à une proximité plus intime. Rhian ne savait pas jusqu’où cette situation allait aboutir. Elle ignorait encore si elle pouvait vraiment faire confiance à Eris ou non. La Vipère avait l’air sincère, mais son arrogance n’aidait guère à avoir foi en elle. Pour autant, Rhian commençait à se dire que cet orgueil masquait quelque chose. C’était d’ailleurs souvent le cas. Une personnalité très orgueilleuse se dissimulait derrière son arrogance pour masquer ses souffrances, sa colère, ou ses déceptions. Eris avait connu un deuil, et Rhian était sûre qu’elle ne lui disait pas encore tout... Mais elles ne se connaissaient pas encore assez pour pouvoir prétendre être des intimes.

En tout cas, le duo arriva dans une belle chambre, et Rhian nota avec surprise qu’un loup en armure, qui semblait particulièrement docile, les suivait. Elle allait interroger sa compagne sur ce point, mais le loup répondit à sa place. Évidemment, en entendant cette voix chaude et sensuelle faire irruption dans sa tête, Rhian ne manqua pas d’être confuse, et Eris s’empressa de lui expliquer que ce loup était très spécial, un loup télépathe venant de montagnes lointaines, une Fourrure d’Argent répondant au nom d’Erykal.

*Un loup télépathe... J’aurais vraiment tout vu, moi !*

Erykal provoqua ensuite le trouble chez Rhian en indiquant qu’elle était « en chaleur », avec cette franchise qu’on associait traditionnellement aux animaux. Les joues de Rhian s’empourprèrent furieusement, et elle comprit brusquement de quoi il s’agissait. Eris avait noté son émoi quand elle avait parlé de ses pratiques zoophiles, et, vu la manière dont elle s’était installée, sur le lit, dont ses yeux papillonnaient de malice, Rhian comprit que la Vipère des Sables avait des idées derrière la tête. Rhian se racla la gorge, et regarda le loup, qui attendait, tout simplement, puis Eris.

Elle croisa alors les bras, et sourit alors.

« Je vois... Vous êtes bien observatrice, Eris. »

C’était un compliment. Rhian se pinça les lèvres, et se retourna vers le loup.

« Mais c’est exact, j’ai déjà tout ce qu’il me faut, Erykal. »

Elle regarda Eris, puis Erykal, mettant un genou à terre, et caressa son museau, glissant ses doigts dans sa fourrure. Son cœur battait la chamade. Il ne fallait pas oublier que Rhian avait des mœurs sexuelles assez libres, et qu’elle avait, après tout, des gènes démoniaques dans le corps.

« Eris... Et toi. Mais je ne veux rien t’imposer, et puisque tu es capable de me comprendre, c’est à toi de voir si... Si mon corps te plaît. »

Rhian déglutit, et se pinça encore les lèvres, son visage proche de celui du loup, attendant une réaction de sa part.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le lundi 29 mai 2017, 04:45:59
L'ambiance était tout simplement parfaite pour une bonne partie de jambes en l'air. La nuit tombait, le lit était confortable, les taquineries d'Eris ces derniers jours avaient surement rendu Rhian toute chose, et le fait qu'elle avait surement besoin de se libérer du stress de la traque dont elle faisait l'objet, de la part de l'Affiliation comme de la part de sa propre famille, qui ne cherchait qu'à la récupérer. Eris aurait bien besoin d'une bonne baise dans ces as-la, si elle aurait été dans la place de Rhian.  

Elle rougit furieusement, mais néanmoins, Rhian accorda un fait chez Eris: elle était une excellente observatrice et dotée d'une bonne perspicacité, donc. La princesse se retourna vers le loup, ayant visiblement une lueur tentatrice dans son regard, visiblement ayant envie de l'animal. Erykal, bien qu'il exprimât en apparence un certain désintérêt, écouta avec attention les paroles de la princesse. Rhian se mit à genou, caressa le grand loup en armure et affirma qu'elle avait tout ce qu'elle avait besoin en ce moment.

Eris et Erykal, le grand loup. Erykal qui semblait amusé en répondant :

-Ce n'est pas la première fois qu'une femelle me désire, humaine, au nom de Rhian, fit-il de sa voix profonde, toujours teintée de cette virilité. Bien que je sois plus surpris que vous me vouliez moi et Eris, j'avais pensé que vous auriez aimé simplement Eris dans votre nid que moi.

La Reine de Ghibli ricana doucement et afficha un sourire de tous les diables. Sans rien dire et faire, Eris usa d'un sort mentale, faisant disparaitre les morceaux d'armures du loup, dévoilant l'entièreté de son corps, tandis que Rhian approchait son visage de celui du loup.  

Erykal réagit et approcha son museau du sien, son souffle chaud s'écrasant contre les fines lèvres de la princesse, puissant, son regard transperçant l'âme de la jeune femme. Puis, lorsqu'elle voulut ouvrir la bouche comme parlé, Erykal n'hésita pas et enfonça sa langue et une partie de sa gueule dans la bouche de Rhian, imitant un baiser (https://static1.e621.net/data/b7/55/b75557166682e9a8265a6dc9f011e4f8.jpg) du mieux qu'il pouvait. Et par les dieux, il embrassait foutrement bien. Sa langue fouillait et combattait celle de Rhian, qui réagissait faiblement, la repoussant avec aisance, rendant le tout chaud et la rendant peu à peu folle de lui.

Eris se leva du lit et approcha du duo gracieusement, souriante, tandis que sa propre robe disparaissait peu à peu, dévoilant son corps de rêver. Elle se mit à genou aux côtés de Rhian, la tenant par les épaules, tandis qu'Erykal continuait de l'embrasser comme un dieu. La Langnar déshabilla rapidement Rhian, et, souriante, observa son corps bien nu, aux tétons bien tendus.

-Ce que vous êtes belle...
.
Erykal se retira doucement du baiser pour qu'Eris prenne la place, la salive de la Langnar se mêlant a celle d loup dans la bouche de Rhian, l'allongeant au sol tout doucement. Souriante, elle arrêta aussi pour s'attaquer aux seins de Rhian, suçotant un téton et titillant des doigts l'autre. Puis, tout doucement, du museau, Erykal écarta les jambes de Rhian pour dévoiler sa belle chatte bien mouillée.

-L'humaine me désire, fit-il, alors je me chargerais de lui faire une portée.

Erykal approcha sa langue de la chatte et se mit donc a passer son membre buccal en long et en large de la zone intime de Rhian, qui gémissait comme une bonne putain. Cela dura une bonne dizaine de minute avant qu'Eris et Erykal ne s'arrête, la laissant toujours en chaleur.
  
-Regardez, Rhian, fit Eris avec un sourire, pointant entre les pattes du loup.

Une belle grosse queue bien rosée, plus grosse que la plupart des hommes, avec des couilles bien remplis. Elle émanait une odeur de virilité et de luxure, comme pour dire qu'il était parfait pour un accouplement. Et Eris dit.

-Occupez-vous de lui... Putain de bas étage, fit Eris en claquant les fesses bien fermes de Rhian.  
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le mardi 06 juin 2017, 01:07:32
Rhian était confuse, ressentant une forte dose d’excitation en elle. Elle se pinça les lèvres devant Erykal, peinant à croire ce qu’elle allait faire. De la zoophilie... Rhian pouvait mettre ça sur le compte de ses gènes démoniaques, bien sûr, mais elle doutait que ce soit la seule explication. Cette perversité sexuelle, elle la tenait indéniablement de sa mère, un héritage qui ne demandait qu’à s’accomplir en ce moment. Rhian aurait bien aimé déshabiller le loup elle-même, afin de sentir son pelage, son corps musclé, mais Eris le fit à sa place, usant de sa magie pour retirer les pièces d’armure recouvrant son corps. Rhian déglutit, le rouge toujours présent aux joues, en voyant le loup apparaître sous sa forme naturelle, nu et face à elle. Il était... Si beau, si majestueux ! Confuse, peinant encore à s’avouer ses sentiments, la Princesse sentit son cœur battre plus furieusement dans le creux de sa poitrine. Elle se pinça les lèvres en caressant sa fourrure, et sentit Eris s’approcher.

Tournant la tête, Rhian constata qu’elle était, elle aussi, toute nue, exhibant sans gêne aucune ses magnifiques formes, ce qui ne manqua pas d’émouvoir encore la Papuanne, faisant fondre son estomac, réveillant en elle des pulsions refoulées depuis plusieurs jours. Elle eut à peine le temps de noter ça que la langue du loup glissa sur sa joue.

« Haaa... »

Rhian lui fit de nouveau face, et entrouvrit les lèvres, se laissant porter. Elle sentit la grosse langue du loup heurter ses lèvres, forçant le passage, et Rhian sortit la sienne, venant lécher celle du loup à son tour, avant de l’embrasser, et de se rapprocher. Elle soupira sur place, fermant les yeux, sentant la langue du loup continuer à jouer en elle. Impossible de le repousser, et elle posa sa main sur son museau, sentant cette langue continuer à glisser en elle. Rhian esquissa un nouveau soupir, et sentit Eris se glisser dans son dos.

La Vipère déshabilla également Rhian, dévoilant son corps nu. L’élixir de la femme continuait à faire effet sur son corps, mais, sous l’effet de l’excitation sexuelle, la véritable forme de Rhian avait tendance à revenir. Pour l’heure, la transformation n’était pas encore totalement terminée, mais certaines mèches de cheveux Rhian recommençaient à noircir.

Après avoir dénudé Rhian, Eris remplaça les lèvres du loup, et Rhian, qui était encore toute confuse, entrouvrit les lèvres, et embrassa Eris sans aucune difficulté, glissant une main dans le dos de la femme, saisissant ses cheveux, et gémissant de plaisir. Elle se crispa contre elle, et leurs langues se mélangèrent encore. La salive d’Erykal emplissait encore la bouche de la Papuanne quand elle sentit celle de la femme, et gémit une nouvelle fois, se serrant contre elle. Et, tout en l’embrassant, Eris avança le buste, et coucha ainsi lentement Rhian sur le sol.

« Hnnn... »

Couchée, Rhian sentit alors le baiser se rompre, et Eris se déplaça vers ses seins, venant s’y attaquer. Les tétons de la femme pointaient, et elle écarta les cuisses en sentant la langue râpeuse d’Erykal se glisser entre ses cuisses, venant s’attaquer à son sexe. De nouveaux gémissements s’échappèrent des lèvres de Rhian, qui se tortilla sur place.0 Son corps était posé sur un tapis, rendant la scène d’autant plus agréable et confortable. Eris continuait à s’occuper d’elle.

Les minutes défilèrent sous ce traitement exquis, jusqu’à ce que ses deux amants ne se retirent. Ils laissaient une Rhian très excitée, qui se redressa lentement, et se pinça les lèvres en voyant le sexe d’Eyrkal, une longue queue rose et tendue. Eris donna alors un ordre, et, quand Rhian se redressa, en atterrissant à quatre pattes, elle gémit en sentant la main d’Eris claquer ses fesses. La « putain de bas étage » regarda Eris pendant quelques secondes, et, peinant toujours à trouver ses mots, se rapprocha du loup.

« Couche-toi sur le dos, Eyrkal... »

Elle l’aida à se mettre en position. Eyrkal se retrouva ainsi en arrière, ses pattes relevées et courbées, et, ce faisant, Rhian put s’approcher de son sexe, un véritable mât qui la fit frémir rien qu’en imaginant cette queue s’enfoncer en elle. Mais, pour l’instant, comme ses lèvres étaient bien prêtes, elle les approcha du sexe du loup. Ce vit turgescent se dressait fièrement devant elle. Sa main vint le masturber délicatement, et elle sentit ce membre pulser et gonfler, chaud et impatient, témoignant de toute la vitalité de son amant animal.

Se pinçant les lèvres, Rhian se rapprocha, et le prit alors en bouche, commençant à le sucer, pour mieux l’attiser et l’exciter, avant de passer aux choses sérieuses...
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le mardi 06 juin 2017, 04:58:49
La peau de Rhian était tout simplement en fusion. Eris sentait la chaleur dans son corps, presque brûlante, comme les flammes d'un volcan ou d'un dragon, qui ne demandait qu'une chose : qu'on le ravive pour ensuite qu'elle s'éteigne toute seule, une fois ses envies taris. Oh, qu'Eris connaissait ce sentiment. Cette flamme ardente, ce brasero, entre les jambes, qui se propageaient ensuite dans tout le corps. C'était une fièvre naturelle, une fièvre de la bonne sorte, dont le médicament était unique : le sexe. Que cela soit entre femmes, hommes, Terranides, peu importait, c'était un excellent médicament.

Et Eris, ainsi qu'Erykal, comptaient bien lui prodiguer ce médicament de qualité légendaire. Observant la jeune femme s'avancer comme une chienne vers l'alpha de la meute des trois, elle lui demanda de s'allonger, ce qu'Erykal fit sans grand problème. Rapidement, la princesse se mit à masturber ce membre chaud et palpitant, cette même odeur de virilité continuant d'émaner. Elle le prit en bouche et Eryka émit de doux et langoureux grondements de plaisir, roulant dans sa gorge.   

Eris sourit et rejoignit Rhian, s'occupant de lécher les cotés qui étaient libre de la bouche de Rhian, qui sentait le bout de la queue du loup taper dans le fond de sa gorge, qui avait un goût fort et puissant. Elle s'épaississait dans sa bouche, signe évident du plaisir qu'il ressentait, un énorme plaisir, surtout en la compagnie d'Eris qui usait incroyablement bien de sa langue.

-Maitresse Langnar... Gronda Erykal par télépathie, aux deux femmes, je vais...

Eris sourit et, par générosité, se retira. Deux secondes plus tard, une énorme giclée de sperme vint dans la bouche de Rhian, épaisse et chaude, en grande quantité, si bien que les joues de la princesse gonflèrent. Quand elle avala, Eris l'embrassa de nouveau, pour le plaisir d'Erykal, qui observait non sans envie le spectacle devant lui, jouant bien avec sa langue, l'enroulant autour de celle de Rhian. Enfin, Eris se retira du baiser, et, souriante, murmura :

-Présentez-vous comme une bonne chienne le ferait, princesse des catins.
 
Elle donna une claque aux fesses de Rhian, et, une fois ceci fait, Erykal s'approcha de la princesse, tandis qu'Eris observait avec un intérêt non feint la scène. Enroulant ses pattes autour du bassin de Rhian, il approcha sa queue de sa chatte, avant de soudainement l'enfoncer. Il hurla presque de plaisir comme un animal, et, brutalement, commençant déjà sa besogne.

-Cette humaine... Est... Parfaite ! 
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 12 juin 2017, 00:36:16
Rhian n’en menait pas large aujourd’hui. Elle succombait à ses pulsions, tout simplement, et le faisait sans crainte et sans appréhension, avec, au contraire, envie et désir. Car c’était bien de ça, en définitive, qu’il s’agissait... Du désir. Un désir fort et puissant qui pulsait en elle, et qui ne demandait qu’à croître, qu’à se développer, et qu’à prospérer. La Papuanne sentait l’envie croître fortement en elle. C’était de la zoophilie, mais, loin de s’en sentir gênée, elle était au contraire furieusement excitée, comme si toutes ses inhibitions avaient volé en éclats, et qu’elle laissait parler la bête de sexe qui était en elle. Couché sur le sol, le loup gémissait, ce qui se traduisait par des glapissements et des aboiements longs et ténus, au fur et à mesure que Rhian, en soupirant, enfonçait sa queue dans sa bouche.

« Hmmm... »

Il n’était plus question de subterfuge, car elle avait repris son apparence normale (http://image.noelshack.com/fichiers/2014/42/1413723149-dejah-thoris-108.jpg), l’excitation qu’elle ressentait contribuant à faire disparaître les effets du sortilège. C’était donc bien Rhian Thoris qui suçait cette queue, ce mandrin épais, et qui fut rapidement rejointe par Eris. Celle-ci avait visiblement aussi bien du mal à masquer son excitation, et Rhian frémit en la sentant s’approcher. Loin d’en être gênée, oud ‘avoir envie de conserver le loupiot pour elle, elle laissa Eris jouer avec l’épais mandrin de la bête, et ses beaux testicules.

Comme bien des animaux, Erykal avait une verge imposante, un vit qui ne pouvait qu’assoiffer la perverse Princesse. Rhian suçait donc cette queue, et, même si on pouvait s’étonner d’un tel moment de luxure alors que la situation était si grave, c’était, en réalité, logique. Le sexe aidait Rhian à se détendre, à décompresser, en lui permettant de songer à autre chose que son frère, la Monarchie de la Rose, et les menaces qui couvaient sur le royaume de Papua.

« Hmmmm... !! »

Eris laissa Rhian s’enfoncer contre ce vit, et Erykal, manifestement très excité, poussa un nouveau glapissement... Et Rhian sursauta en sentant sa verge se décharger en elle. Elle écarquilla les yeux devant cette projection, Erykal jouissant très généreusement. Il se répandit longuement en elle, en poussant un long hululement, puis Rhian se redressa alors, les bouches pleines... Et Eris se jeta alors sur elle, l’embrassant fortement, fourrant sa langue dans sa bouche.

« Hnnnn... !! »

Rhian serra ses bras autour de son corps, plaquant rapidement une main sur ses fesses, crispant ses doigts dessus, l’autre s’appuyant sur ses cheveux, et, ensemble, elles vinrent à partager un baiser particulièrement humide et salace, le sperme du loup venant se répandre entre leurs lèvres, au gré de leurs coups de langue respectifs. Rhian soupira ensuite, à la fin du baiser, et Eris lui intima de se mettre en position. Sachant très bien ce que cela signifiait, Rhian sourit.

« Bien sûr... Tout de suite ! »

Son cœur continuait à bondir nerveusement dans sa poitrine, et elle se mit donc à quatre pattes, bombant ses fesses vers Erykal. Eris la fessa encore, et Rhian se pinça les lèvres, avant de sentir le loup approcher, et se poser contre elle, son corps massif s’aplatissant sur le sien.

« Haaaa... »

La verge du loup s’approcha de son intimité, et elle se pinça les lèvres, avant de fermer les yeux, et gémit, avant de sentir ce mandrin s’enfoncer en elle.

« Huuuuunnnn... !! »

Oh ! Ça allait être terrible, aucun doute possible là-dessus !
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le lundi 12 juin 2017, 04:57:12
Eris vit la potion de la précieuse princesse faire de moins en moins d'effet, sa tignasse blanche de neige retrouvant peu à peu sa noirceur, sa peau retrouver son ton tannée et tout son corps changer. Mais rien de cela ne dérangea ni Eris ni Erykal, car sa beauté restera toujours aussi belle et sexy en tout temps, et même dans la mort. Un point qui plut d'ailleurs a la Fourrure d'Argent était que lorsque le corps de Rhian avait changé, et que durant ce processus, son vagin s'était mieux enveloppée autour de sa langue, ce qui lui eut valu un long et doucereux grognement de plaisir.   

Maintenant qu'il était en ce moment dans la chatte de la princesse, Erykal n'augmenta que davantage ses ardeurs de mâle alpha sur la jeune femme, grognant tandis qu'il enfonçait, encore et encore, son membre viril en elle. Les couilles claquaient contre son cul bien formé et diablement attirant, sentant une cascade de mouille entre ses jambes. Erykal eut presque un hurlement bestial. Eris sourit en voyant ce spectacle et se mit devant Rhian, allongée sur le dos, les jambes écartées. Elle attrapa la tête de celle-ci.

-Maintenant... Occupez-vous de moi un peu !

Elle enfonça Rhian entre ses jambes et bientôt, Eris sentit la langue de celle-ci passer de haut en bas sur sa fente bien mouillée, la princesse du désert gémissant pleinement le nom du loup et de Rhian.

-Ah ! Oui ! Rhian ! Aaaah !

Erykal, quant à lui, grogna, griffant au passage les cuisses et le dos de Rhian ce qui la fit gémir de plaisir, et ralentit ses coups, mais paradoxalement, augmenta la force de ceux-ci. Rhian put sentit en elle une sorte de grosse boule se former, venant clairement de la queue d'Erykal. 

-Maitresse Eris... Je vais bientôt... Jouir !

Eris gémit encore et encore avant de sourire, baissant son regard vers Rhian, dont elle pouvait voir entre ses seins, aux tétons bien durs. Son regard était rempli d'excitation et de plaisir.

-Faites attention, Rhian ! Aaaah ! Les Fourrures d'Argent.. Peuvent... Ah ! Féconder d'autres espèces de mammifères ! Comme nous !

Eris rejeta sa tête en arrière et elle relâcha un autre puissant gémissement.

-AAAH !
 
Les clients proches de leur chambre étaient chanceux de pouvoir entendre leurs gémissements, si clients, il y avait... 
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 19 juin 2017, 01:11:15
Il y avait intérêt à ce que les murs de la chambre soient bien épais et bien insonorisés, au vu des puissants hurlements qu’Eris et Erykal poussaient. Rhian elle-même avait furieusement hurlé au début, en sentant l’épais de chair du loup blanc s’enfoncer en elle. Quelle énergie, quelle force, quelle vitalité ! Oui, oui, Rhian était bien plus que comblée ! Il s’enfonçait puissamment en elle, la faisant hurler comme une petite folle.

« HAAAAAAAAAAAAA... !! HMMMMMMMMMMMMM... !! »

Oh, oh, quelle force, quelle épreuve ! Rhian tremblait sur place, sentant les griffes d’Eyrkal s’appuyer contre sa chair, sa queue massive tapant profondément dans sa chatte, remuant lourdement en elle, soulevant et abaissant son bassin au gré de ses mouvements. La Papuanne en perdait sa salive, tout en sentant l’épais mandrin défoncer sa chatte sans ménagement. C’était particulièrement brutal, et, pendant plusieurs minutes, la Papuanne ne put rien faire d’autre qu’hurler, presque à gorges déployées, avant de gémir profondément, se pinçant les lèvres, crispant les doigts sur le tapis pour se calmer.

Elle savait que sa mère avait déjà couché avec des animaux. C’était d’ailleurs suite à ça que Rhian avait commencé à développer un lointain fantasme zoophile, fantasme qu’Eris avait su remettre au goût du jour. Sa mère lui avait en effet expliqué que le sexe bestial était particulièrement bon, tant les animaux pouvaient se montrer intenses et puissants. En revanche, il fallait avoir de l’endurance, car, quand un animal vous faisait l’amour, rien ne l’arrêtait avant qu’il ne soit pleinement satisfait. Et c’était bien ce qui se déroulait en ce moment. Eyrkal ne lui appartenait rien, la baisant furieusement, sa grosse queue joufflue semblant même continuer à gonfler, écartelant les parois internes de Rhian.

« Hnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn... !! »

Elle commençait à reprendre ses esprits, et vit alors Eris s’asseoir devant elle, écartant les jambes, et posa sa main sur sa tête, tout en lui donnant des instructions très précises.

« E-Eris... »

Inutile de vouloir en dire davantage, la Vipère guida d’elle-même son visage contre ses cuisses. Rhian remonta ses mains, et les posa sur son bassin, en appui, avant de commencer à la lécher nerveusement.

« Hmmm... Hmmmm... !! »

Rhian sentit un premier orgasme la traverser, tout en léchant nerveusement l’intimité d’Eris, titillant son clitoris, pressant dessus, son corps continuant à filer d’avant en arrière, se soulevant parfois sous l’effet des coups de reins du loup. C’était tellement intense, tellement fort... Que pouvait-elle faire pour lutter contre ça ?! Elle succombait donc, sans hésitation, et dans le plus grand et le plus immense des plaisirs !
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le mardi 20 juin 2017, 02:39:01
Le loup Erykal démontrait de sa force et de sa virilité pendant qu'il ravageait encore et encore la jeune chatte de la princesse du désert, tandis qu'Eris profitait pleinement de la langue de Rhian, celle-ci la passant sur sa fente de haut en bas, la léchant. Eris gémit, elle aussi, contrairement a la Papuanne, qui hurlait toujours de plaisir.

-Aaaah... Aaaah ! Rhian ! Gémit Eris, profondément excitée par l'acte.   

-Grrnnr... Maitresse... Je... !   

Ce fut dans un hurlement bestial que le loup Erykal finit par vider ses grosses couilles dans la chatte bien serrée et mouillée de la princesse. Une sensation de chaleur s'introduisit dans le corps de Rhian, la fourrure du loup mouillé par la sueur de la princesse, son corps collé bien au sien, ses pattes se refermant avec puissance autour du bassin de Rhian Thoris. Eris observa la princesse, dont son ventre se gonflait quelque peu au vu de la quantité de sperme dégagé par le loup. Les Fourrures d'Argent voulaient toujours s'assurer que leurs femelles auront des petits, peu importe son espèce. 

Erykal se retira de Rhian sans grande difficulté par la suite, leur organisme étant quelque peu différent de ceux des chiens et loups, ainsi qu'autre canidés normaux. Ils n'avaient pas besoin de nœud, sauf pour les proies plus grosses, pour rester en place. Quelques secondes en elles et cela suffisaient.   

-Tant de virilité, Erykal... Tu ne m'étonnes pas qu—ouf !   

Le loup avait bondi sur Eris, qui la plaqua au sol sur son dos, le loup se trouvant au-dessus d'elle. Son regard était puissant, et rien qu'a ca, Eris sentit son entrejambe devenir en feu, bien plus en feu qu'avant.   

-Vous êtes la suivante, dit-il en plaçant bien son membre viril contre l'entrée humide d'Eris, et je ne vais certainement pas vous faciliter cela, même si vous êtes ma maîtresse.

La femme du désert sourit et enveloppa bien ses jambes autour du bassin d'Erykal, se poussant bien contre lui.   

-Oui, allez-y, Erykal, chantonna Eris.

Le loup, dans un grognement de plaisir, enfonça son mat dans l'intérieur d'Eris, et elle gémit grandement de plaisir, sentant ses chairs se comprimer autour de la queue. Les mouvements de hanches commencèrent de nouveau leurs ballets.

-Aaaah... AAAH ! OUI ! OUI !

Chaque poussée de ses reins était puissant et féroce, le loup ravageant la chatte bien mouillée d'Eris. Celle-ci continuait de hurler, encore et encore, sous le plaisir immense de la queue veineuse et épaisse du loupiot.

-AH ! ERYKAL ! AH, AH, AAAAAH !
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 26 juin 2017, 00:41:36
Qui aurait cru que les choses auraient été à ce point entre elles ? Que Rhian aurait pu faire suffisamment confiance à Eris pour finir par lui faire l’amour, avec l’aide d’un puissant loup ? Et pourtant, c’était bien là qu’elles en étaient rendues. Erykal était terrible, un amant bestial, avec une trique phénoménale, qui s’enfonçait durement en elle. Rhian gémissait, couinait, et hurlait longuement, sentant la queue du loup filer d’avant en arrière en elle. Rien ne lui était épargné, et c’était ça qui rendait la scène si bonne. Oh oui, Rhian se délectait de cette intensité, de l’énergie débordante dont la bête faisait preuve, une énergie animale qui donnait à la zoophilie toute sa puissance.

« Haaaaaaaaaaaa... !! HMMMMMMMMMMM... !! »

De longs gémissements s’échappaient de ses lèvres, jusqu’à ce qu’elle sente le loup s’abandonner à son tour. Elle-même avait déjà joui à plusieurs reprises, et serra fort les lèvres en sentant le sperme d’Erykal ruisseler en elle. Comme elle s’y attendait, le loup avait joui généreusement, et, quand il se retira, essoufflée, Rhian s’écroula sur le sol pendant quelques secondes, le visage sali par la mouille d’Eris Langnar. Le loup se rapprocha alors de la Vipère, et s’empressa de la pénétrer à son tour.

Pendant que Rhian gisait à terre, à reprendre ses forces, elle entendit les coups de reins, et, relevant la tête, vit que le loup s’était allongé contre la femme, et la pénétrait fortement, avec cette énergie dont il avait su faire preuve sur Rhian. Le sperme du loup continuait encore à s’écouler de ses cuisses, témoignant de la vigueur exceptionnelle dont il était capable.

*Je dois bien l’admettre, il est très impressionnant...*

Mais croyaient-ils vraiment que Rhian en avait eu assez ? Qu’elle n’allait pas en redemander davantage ? Ah ! C’était mal la connaître, en ce cas. Se pinça les lèvres, elle banda ses muscles, et finit par réussir à se redresser... Plus ou moins. En réalité, elle se hissa à quatre pattes pour rejoindre le duo, et posa sa main sur la crinière d’Erykal, venant caresser son dos, et s’en appuyant pour se redresser encore, continuant à relâcher du sperme sur le sol et le long de ses cuisses.

« Là... Baise-là bien fort, mon loupiot... Elle le mérite ! »

Oui, une baise intense et forte, c’était bien là le moins qu’on puisse faire pour la Vipère des Sables !
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le lundi 26 juin 2017, 05:15:20
Le loup bougeait bien des hanches, et les gémissements puissants d'Eris en témoignaient, et pas que. Son corps nu et magnifique était malmené par Erykal, le puissant loup. Le mâle alpha lui prodiguait des morsures aux deux seins, bougeait des hanches comme un diable tant il voulait être encore et encore au plus profond de la jeune femme magicienne. Son corps était en feu, ses pattes étaient fermement campées au sol, mais ses hanches, eux, continuaient de bouger comme le diable. La jeune femme gémissait puissamment de plaisir, encore, et encore.

-Oui, humaine, répondit mentalement Erykal tout en défonçant Eris dans un grognement, je me chargerais de lui rappeler sa condition... De femelle !

Erykal bougea soudainement pour s'installer plus profondément en Eris, mordillant soudainement un de ses seins, tandis que la femme hurlait encore plus fort sous le plaisir, autre signe qu'elle témoignait d'un énorme plaisir était que ses cuisses étaient mouillés et trempés dans sa propre cyprine.   

-AAAAAAH ! OUI ! ERYKAL, OUIIIIIIIIIIIIIII ! HAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !

Les hurlements d'Eris étaient puissant, à en percer les tympans. Erykal sentit sa queue palpiter, mais tint le silence, continuant de ramonner encore et encore l'intérieur de la chatte d'Eris, grognant de plaisir avant de finalement jouir en la Reine de Ghibli, qui jouit et en témoigna avec un ultime hurlement perçant. Celle-ci vint se retirer du loup et haleta, en sueur, des cheveux collant contre son visage. Le loup brun tourna lentement son regard affamé vers Rhian avant de lui dire, profondément, d'une voix qui ne tolérerait aucune insubordination :

-Sur vos quatre membres, humaine, et levez votre croupe bien en l'air.

Quand Rhian le fit, le loup s'installa de nouveau en elle, bien aligné...

... Et lui pénétra le cul dans un hurlement bestial.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 03 juillet 2017, 00:53:14
Rhian avait déjà entendu des démones ashnardiennes, amies de sa mère, parler des pratiques zoophiles. Elles soulignaient régulièrement l’incroyable énergie sexuelle des bêtes, bien plus fortes que celles d’humains normaux, sauf à bien les former. Coucher avec des animaux, c’était très particulier. Rhian, en réalité, ne savait pas trop comment expliquer l’origine de ses attirances zoophiles. C’était un fantasme latent, et, avec Eris, elle avait enfin trouvé l’opportunité de l’exprimer, comme une parenthèse dans sa longue quête. Et là, elle voyait donc Erykal baiser furieusement Eris, en s’allongeant de tout son poids sur elle, sa grosse queue dure et tendue remuant encore et encore dans sa chatte, la baisant avec une énergie incroyable.

Contre ses doigts, Rhian pouvait sentir l’ardeur de la bête, son désir, son énergie. Il aimait coucher avec Eris, ça ne faisait aucun doute, et, vu les hurlements stridents que la Vipère des Sables poussait, elle aussi n’était pas en reste. Se pinçant les lèvres, Rhian les regardait faire, clignant des yeux, le cœur tambourinant dans sa poitrine. C’était un spectacle magnifique, et elle ne s’en lassait vraiment pas. Néanmoins, toute chose avait une fin, et Erykal, après de longues minutes, finit par se relâcher dans le corps de la Vipère.

« Eh bien... Quelle énergie... »

Au moins, Rhian avait pu se reposer, reprendre des forces, ce qui allait nécessairement lui être utile, car Erykal, en se redressant, se retourna vers elle, et lui donna rapidement quelques ordres. La Papuanne esquissa un léger sourire, et sa main caressa brièvement le crâne du loup, entre ses deux oreilles pointues. Erykal, pour seule réponse, lui ordonna de se mettre à quatre pattes, et de bien bomber les fesses. Rhian, comprenant les allusions de ce dernier, se pinça les lèvres, rougissant légèrement, mais obtempéra malgré tout.

Fléchissant les genoux, elle se mit ainsi en position, regardant Eris, qui reprenait également, petit à petit, ses esprits. Rhian hocha la tête, et, tout en souriant, se mit bien à quatre pattes, bombant ses fesses, et se retourna, observant Erykal, qui s’empressa de la rejoindre.

« Allez... Viens, mon beau ! »

Et Erykal ne se fit guère prier, se rapprochant rapidement d’elle, et se posa dans son dos. Elle le sentit à nouveau venir, et se pinça les lèvres... Avant de se mettre à hurler, à son tour.

« HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA... !! »
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le lundi 03 juillet 2017, 03:57:05
-Grnnn... GRRNNN ! HUMAINE ! AAARRGH ! Vous êtes si.... AAARH ! Serrée et attirante !

Ça, c'était de la bonne femelle comme il n'en avait pas eu depuis un moment, et Erykal profitait pleinement de cette nuit pour relâcher ses plus bas instincts animales et primitif pour se délester de son trop-plein de semence dans les corps de deux belles femmes, et qui était de haute naissance. Le rêve de beaucoup de males humains qui désiraient se taper ce genre de personnes. Le cul de Rhian était tout simplement divin, les sensations de l'étau de chair se refermant autour de son membre étaient des plus agréables. Erykal relâcha un grondement sourd de sa gueule géante avant de tout simplement rugir sous le plaisir comme un animal, effrayant, mais rendant plus humide au passage Rhian, marqué par l'envie de domination qu'Erykal avait d'établir sur elle.

-RUAAAAAAAAR ! HUMAINE ! HMMPF ! VOUS ÊTES MIENNE !   

Un autre grognement, mais cette fois-ci, bien bruyant, roula hors de sa gorge, bavant sur le dos de la princesse tandis qu'il tapait allégrement et sans grande difficulté contre le fond du cul de Rhian, ainsi que sur tous les points sensibles au passage, lui procurant un énorme plaisir auquel elle n'avait jamais pu avoir auparavant. Son sang bestial remontait, battait dans les tempes du loup. Il mordit soudainement la nuque de Rhian tout en étant toujours derrière, les pattes entourant fermement le bassin de Rhian. Pour asservir bien plus sa domination sur celle-ci, il la força à mieux cambrer son derrière et grogna doucement. La morsure était bien placée, sans douleur, mais sans pour autant manquer de fermeté. Il la voulait sienne, la désirait. Il ralentit ses coups, mais augmenta de ce fait, paradoxalement, la puissance de ceux-ci. Il voulait taper plus fort, la faire hurler. Cela dura une autre bonne dizaine de minutes, tandis qu'Eris avait repris lentement conscience pour ensuite bien observer ce spectacle avec un sourire.   

-HMM... HUMAINE... JE... VAIS...   

Il y eut un soudain rugissement de la part d'Erykal et ce fut l'explosion orgasmique. Il déversa tout son foutre dans son cul en grande quantité, au point où il en débordait énormément. Il continua un moment de donner des coups de reins, néanmoins de plus en plus faible, jusqu’à s'arrêter et se retirer doucement. Mais sa queue était toujours aussi dure.

-Ma foi, Rhian... Vous avez le talent de vous montrer belle, même durant le sexe, fit Eris.

Celle-ci avait une bouteille de vin dans une main, buvant a même la bouteille, avec un sourire.   

-Mais je pense que nous n'en avons pas fini là... Vous êtes stressés, Erykal est lourd au niveau mental et a besoin d'oublier le monde, comme moi aussi.   

Elle s'approcha de Rhian Thoris et but de ce vin encore avant de soudainement embrasser la jeune femme, partageant avec elle le liquide alcoolisant, dans un long et langoureux baiser, chaud comme jamais. Mais Eris brisa le baiser, et, souriante, versa de l'alcool sur le corps nue de Rhian, notamment entre ses seins. Elle prit ensuite la main de Rhian, s'installa sur le lit avec elle, s'offrant au loup géant.

-Allez Erykal... Amenez-vous par là, fit Eris sur une voix sensuelle.

Et le loup sauta sur le lit pour lécher le précieux nectar entre les seins et sur le corps de Rhian tandis qu'Eris gloussait.

***

Le matin se levait tranquillement. Des rayons de soleil pénétraient par des fenêtres la chambre, et un rayon vint se poser sur une Rhian Thoris encore endormi, mais qui dut se réveiller. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle put voir que la chambre en entier était dans le désordre, sentait la luxure et l'alcool, et que le lit était comme un champ de bataille. Mais alors qu'Eris était endormir, le grand loup, Erykal, ensommeillé, se trouvait entre les deux femmes. Il ouvrit doucement les yeux lui aussi et posa un œil sur Rhian. Ce ne fut pas un regard de dominateur, mais celui d'un tendre amant. Bougeant doucement sa tête pour qu'elle fût en face de la sienne, le loup, qui avait d'ailleurs quelques poils en moins aux niveaux des épaules et du dos en raison des deux femmes, il approcha sa gueule et lécha les lèvres de la princesse avant d'y enfoncer sa langue épaisse et rugueuse dans sa bouche, s'engageant avec la belle brune dans un baiser animal et bestial, bien que tendre et doux. Et c'est dans l'esprit de Rhian qu'elle put entendre la voix profonde et virile d'Erykal dire, dans un ton plutôt doux et presque amoureux, qui sonna comme une musique divine a ses oreilles :

-Rhian... ~

Malgré les nombreuses traces de morsures sur le corps de Rhian, aussi bien aux seins comme aux cuisses et a la nuque, des griffures sur son dos et bien plus encore, et la sauvagerie dont il avait preuve pour plaire a la femelle, il se montrait doux en sa présence, comme s'il avait peur de la voir partir. Et il la traitait comme une égale.

Et non comme une simple humaine.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 10 juillet 2017, 01:09:39
Ce fut une nuit particulièrement intense. Rhian n’était pourtant pas une jeune fille inexpérimentée en la matière. Elle avait déjà eu l’occasion de faire fréquemment l’amour au Palais, que ce soit avec sa mère, ou avec d’autres personnes. Mais là, ce soir, ça avait été une toute autre dimension. La sodomie d’Erykal avait été particulièrement lourde. Le loup avait été à la hauteur de tout ce que Rhian pouvait espérer, la baisant sauvagement. Quand il était rentré en elle, elle avait été comme perforée, en sentant un nœud se former le long du chibre d’Erykal, empêchant quiconque de pouvoir retirer son phallus jusqu’à ce qu’il jouisse. Heureusement, Rhian avait hérité de sa mère des gènes démoniaques, ce qui la rendait relativement résistante en la matière, et lui permit donc de soutenir les fougueux assauts bestiaux de la bête. La sodomie fut brutale et intense, jusqu’à ce que le loup ne finisse par jouir en elle, projetant d’épais filaments de foutre, continuant à plonger Rhian dans un état second, une véritable transe qui la laissait pantoise.

« Haaaa... Haaaaaa... »

Respirant lourdement, elle était couchée sur le dos, et Eris se rapprocha alors, souriante, joueuse, dominatrice, tenant à la main une bouteille d’alcool, et amena Rhian sur le lit, avant de déverser l’alcool sur son corps, le faisant glisser le long de ses seins, roulant sur ses cuisses.

« E-Eris... »

Rhian retourna l’embrasser, et Erykal bondit sur le lit, sa longue langue venant filer sur son corps, léchant l’alcool et les seins de Rhian. Les lèvres d’Eris furent ensuite remplacées par celles d’Erykal, pendant que le puissant loup s’allongeait sur Rhian, et retournait la fourrer. Rhian sentit le puissant corps du loup s’abattre sur le sien, manquant lui briser les reins, faisant craquer le lit. Le reste... Le reste se retrouva noyé dans un mélange flou d’alcool et de sexe intense. Rhian se revit embrasser encore Eris, buvant à même le goulot de la bouteille, soupirant et gémissant son nom.

Ensuite... Ensuite, ce fut le matin. Reprenant ses esprits, elle sentait la langue d’Erykal glisser contre ses lèvcres, luyi arrachant plusieurs soupirs.

« Haaa... »

Les cheveux en bataille, les yeux dans le vague, Rhian avait indéniablement perdu de sa superbe ce matin. Il fallait bien reconnaître que les matins n’aidaient jamais les gens à garder leur noblesse. Mais, au-delà de ça, l’haleine de Rhian empestait l’alcool, et elle repoussa délicatement Erykal, non pas tant parce qu’elle n’aimait pas le loup, que parce qu’elle devait faire le point dans sa tête. Rhian bâilla à s’en décrocher la mâchoire, et finit par réussir à se redresser.

« Je... Je crois que j’ai besoin d’une douche... »

Elle avait une légère gueule de bois, et caressa de la main la tête d’Erykal, grattant l’espace entre ses oreilles.

« J’ai des courbatures partout, tu ne m’as pas loupé... »

Eris, visiblement, était encore assoupie. Rhian regarda encore autour d’elle, et entreprit de se diriger vers la douche, ses jambes peinant au début à la supporter.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le lundi 10 juillet 2017, 02:51:45
La matinée était douce et tendre pour le loup. Erykal avait eu la chance de goûter de nouveau au liquide si précieux pour nombres d'humains, pour qui le loup en adorait le goût, mais aussi sa forte teneur en alcool. Son organisme le traitait différemment, ce qui faisait que la nuit, il dormait mieux que s'il dormait naturellement après avoir bu quelques lampées d'eau. L'odeur des deux femmes était forte en alcool, et cela le rendait étrangement de bonnes humeur. Comme si l'alcool n'avait que des effets bénéfiques sur le loup. Un petit grondement appréciateur s'échappa de lui quand Rhian vint le gratter entre ses oreilles, le complimentant au passage.

-Non, en effet. Je recherche d'abord et avant tout le plaisir de mes partenaires... Et je pense que tu as été grandement satisfaite.

Lorsqu'elle se leva pour aller vers la salle de nettoyage, Erykal délaissa sa Reine pour suivre Rhian, l'aidant en étendant son influence magique sur elle, allégeant sa douleur sans la faire disparaître complètement, usant parfois de son museau pour la pousser avec amusement sur son popotin. Enfin, quand elle s'y rendit, Erykal ne la suivit pas cependant.

-Je comprends la vie privée d'une humaine... Je vous laisse en paix.   

Et c'était sur ses mots que le grand loup partit, délaissant la princesse. Après un moment, pendant que Rhian se douchait, une ombre vint furtivement entrer dans la salle de bains pour se faufiler derrière Rhian. L'ombre enveloppa ses bras soudainement autour de la princesse et posa sa tête contre son épaule, souriante.

-Hey, fit Eris, vous avez bien dormi... ?   

La jeune femme retourna doucement la belle Rhian pour poser ses mains sur ses épaules, posant son front contre le sien, et l'embrassa doucement sur ses fines et délicieuses lèvres.

-Vous êtes toujours aussi bal au matin, votre Majesté. 
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 17 juillet 2017, 00:50:55
Sacrée nuit ! Quand l’eau fila sur son corps, Rhian en ressentit un agréable frisson, qui remonta tout le long de son échine. Papua avait beau être un État médiéval, il existait tout de même quelques traces, discrètes, de technologie avancée... Comme une cabine de douche. Elle frémit au contact de l’eau sur son dos, et s’appuya contre le carrelage situé sur le mur, reprenant ses esprits. La douleur était encore là, latente, mais Rhian était une femme ayant des gènes démoniaques dans le corps, ce qui lui garantissait une certaine endurance à la douleur. Elle avait surtout une excellente nuit, et, même malgré l’alcool, elle en conservait encore d’excellents souvenirs.

*J’ai couché avec un loup...*

Rhian aurait sans doute dû se sentir coupable, mais, bien au contraire, elle ne ressentait qu’une impression diffuse de bonheur suite à cela. Erykal avait été un amant redoutable, et avait réveillé en Rhian des fantasmes latents. En parlerait-elle avec sa mère ? Très probablement. Dans les grandes familles ashnardiennes, le sexe n’avait pas ce caractère tabou qu’on trouvait chez les Nexusiens. Mais elle ne se voyait pas non plus dire qu’elle s’était livrée à de la zoophilie tout ne cherchant son frère, même si elle se doutait que Khaora comprendrait. Rhian avait eu besoin de relâcher la pression, de se détendre, d’évacuer cette tension qui croissait en elle, de trouver une façon de penser à autre chose. Eris l’avait longuement aidé.

Plongée dans ses pensées, la Papuanne n’entendit pas la Vipère entrer. L’eau avait déjà nettoyé le corps de Rhian, faisant partir les traces de sueur. Restait encore son haleine, marquée par le goût de l’alcool, même si, machinalement, elle avait commencé à s’appliquer une lotion sur le corps, afin de la parfumer. Ici, à Papua, compte tenu des fortes vagues de chaleur, et pour lutter contre la transpiration, on prenait régulièrement le temps d’appliquer lotions et autres produits sur le corps.

Eris surprit donc Rhian, en ce qu’elle l’arracha de ses pensées, mais cette dernière lui sourit en se retournant, leurs corps se frottant l’un à l’autre.

« Bonjour, Eris... »

Les deux femmes en profitèrent évidemment pour s’embrasser tendrement, baiser bref et joyeux, s’inscrivant plus ou moins dans le prolongement de tout ce qui avait eu lieu cette nuit. Après ce baiser, Rhian sourit, et caressa la joue d’Eris.

« Je te retourne le compliment. »

Rhian l’embrassa encore, mais, si le premier baiser avait été davantage un frottement des lèvres, là, la Papuanne l’embrassa plus fortement, plus sensuellement. Son corps se serra contre le sien, et sa main glissa le long des cheveux d’Eris, l’autre main venant se poser sur ses hanches, serrant sa peau.

« Mais j’ai un doute, tu sais... Avec cette folle nuit, mes souvenirs sont un peu diffus. J’ai le souvenir d’avoir sucé une queue pendant qu’Erykal me labourait par l’arrière. »

C’était une manière relativement peu subtile de s’engager sur des prolongations, car elle avait effectivement vu Eris se doter d’une verge... Et puis, après une nuit de sexe, n’était-ce pas magnifique de finir le matin sur une note similaire ? Au moins, la Vipère des Sables allait pouvoir réaliser que, tout en étant une Princesse, Rhian avait un sacré appétit sexuel...
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le dimanche 23 juillet 2017, 04:45:46
Le contact de l'eau chaude sur la peau de la belle Reine de Ghibli la laissait tout simplement presque pantoise, tant elle appréciait le fluide de la vie couler sur son corps dont la peau n'avait d'égale que le toucher de la soie. Les ébats de la nuit avaient grandement épuisé son corps et le loup tout comme Rhian ne lui avait laisser aucun répit jusqu’à ce que la soif de luxure de tous furent satisfait. Rhian, notamment, s'était démarquée avec son grand penchant pour la zoophilie et l'énorme stress dont elle s'était débarrassée.   

Mais la brutalité de l'acte faisait maintenant place pour la tendresse du lendemain d'une bonne nuit de ce genre. Un instant de douceur, les lèvres d'Eris et de la princesse de Papua se rejoignant pour une sensuelle danse buccale, avant de se séparer en douceur. Les yeux de la princesse étaient tout simplement beau, envoûtant, mais ceux d'Eris l'étaient tout autant, sinon plus, avec ses éclats violets en eux, beaucoup plus clair que ceux des Langnar actuellement vivant, car la clarté des yeux de la famille dépendait de leur niveau de puissance. En d'autres termes, non seulement la jeune Reine de Ghibli était belle, mais aussi la plus puissante des Langnar, en terme de puissance magique brut. Elle avait encore des talents à développer.
De nouveau, Rhian l'embrassa, bien que plus férocement, et Eris ne fit que rendre le baiser ardent de la princesse.   

-Hmm... Oui, vous avez bien une bonne mémoire. Mais je vais vous là... Rafraîchir.

Reculant un peu, elle ne mit aucunement de temps pour former entre ses jambes un beau membre puissant et viril, avec une bonne paire de testicules lourdes et épaisses, a l'odeur virile et puissante.

-Hmm... Mettez-vous bien à genoux, Rhian. Je pense que vous avez besoin d'un... Bain de bouche.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le dimanche 23 juillet 2017, 22:09:35
Rhian tenait indéniablement de sa mère, qui était une grande amatrice de sexe... Une conséquence des gènes démoniaques qui habitaient en elle, et qui étaient généralement plus prononcées chez les femmes que chez les hommes, car, dans la famille maternelle, il y avait des succubes. C’est ce qui expliquait pourquoi, en partie, Rhian bénéficiait d’une telle vitalité sexuelle... Et aussi ce qui, somme toute,  justifiait sa soif d’indépendance et son refus d’être enchaînée à un seul mari. Les succubes étaient certes des amantes sexuelles d’exception, mais elles étaient aussi, et surtout, des femmes libres et puissantes, qui domptaient les hommes, usant de leur sexualité pour subjuguer les mâles. Rhian, en ce sens, tenait de l’esprit d’une succube, car elle refusait de se soumettre à un quelconque homme, et ce pour des tractations politiques sordides. Et, ce matin, dans la douche, elle avait encore envie d’Eris.

Elles avaient bu, cette nuit. Les souvenirs de Rhian s’avéraient encore relativement vivaces, lui permettant de se rappeler le contact de l’alcool sur son corps, les léchouilles du chien, sa queue terrible s’enfonçant en elle, la faisant hurler comme une folle... Eris l’avait initié à la zoophilie. Qui sait comment les évènements avaient pu évoluer à ce point entre elles ? Rhian se rappelait pourtant encore très bien de l’incendie à Al-Malakim, des méthodes extrêmes de la femme. Coucher avec elle, n’était-ce pas une manière, finalement, de les oublier, ou de cautionner ça ? Rhian était un peu confuse, en réalité. Elle ne savait plus trop quoi penser d’Eris, qui avait des mauvais côtés... Mais n’était pas aussi maléfique que ça. Au début, Rhian avait craint que la femme ne se retourne contre elle, ne cherche à la piéger, mais, maintenant, elle était sûre qu’elle était fiable, loyale... Et qu’elle aimait beaucoup le sexe.

« Oh, Eris... »

Rhian ne put que sourire en voyant cette dernière user encore de sa magie rose, faisant pointer entre ses cuisses un magnifique phallus. Il y avait une belle verge, longue trompe élancée, avec deux testicules, l’eau ruisselant dessus. Un beau membre, bien tendu, assoiffé, et qui n’avait visiblement qu’une seule envie, à en croire sa propriétaire : qu’on le prenne en boucher. Rhian sourit alors, et fléchit les genoux.

« Ma foi... glissa-t-elle. J’ai pour coutume de dire que, quand on sort son sexe, il ne doit jamais rester à l’air libre... »

Un sourire malicieux éclaira ensuite les lèvres de la Papuanne, qui posa sa main sur cette hampe de chair. Ses doigts se crispèrent dessus, et elle se rapprocha encore, venant le lécher, déposant quelques baisers dessus. Le membre était chaud, assoiffé, vif, plein d’une énergie débordante. Elle en renifla son odeur, s’en imprégnant.

« Hooo, j’adore vraiment ça, Eris... »

Rhian le lécha encore, et déposa plusieurs baisers supplémentaires, avant de déplacer sa main. Elle caressa les testicules de la femme, les soupesant, sentant ses bourses chaudes, prêtes à gicler, la vitalité puissante de cette femme. Sa virilité se dressait devant elle, et Rhian recommença à lécher ce membre, de bas en haut, y déposant une nouvelle série de baisers. Elle le sentit croître, durcir, se solidifier, et reposa sa main dessus, le serrant, puis abaissa la queue d’Eris, sentant sa rigidité, mais parvint à la mettre à hauteur de ses lèvres.

La Princesse ouvrit alors sa bouche, et commença à passer au menu principal, en gobant ce sexe.

« Hmmm... »

Rhian ferma les yeux, et passa donc aux choses sérieuses, en le suçant, sa bouche filant d’avant en arrière, afin de prodiguer à Eris un plaisir maximal...
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le dimanche 23 juillet 2017, 22:58:17
Beau contraste que cela faisait. La belle et délicieuse princesse de Papua qui fléchit les genoux pour mieux prendre en main le beau membre viril d'Eris, qui était infiniment plus grande de ce fait et plus belle. L'eau qui coulait sur leurs corps rendit Eris plutôt sensible, vu que la sensation était presque la même que si elle se faisait sucer. Mais Rhian allait s'en occuper. Attrapant doucement ce membre en main, non sans ajouter quelques paroles plutôt vraies et cochonnes, Rhian entreprit de s'occuper d'Eris comme il se le devait, prenant bien son temps. Un doux sourire vint sur le visage d'Eris, tandis qu'elle sentait déjà sa trique durcir.

-Hmm... Oui...

Avec rapidité, le membre se rigidifia, tandis que Rhian en humait l'odeur virile, démontrant au passage son appréciation. Après maintes douces attentions prodiguées sur sa queue, Rhian se sentit prête et doucement, attrapant le membre, elle en engloba une bonne partie dans sa bouche. Eris rejeta doucement sa tête vers l'arrière et gémit doucement de plaisir. Une main venant se poser sur la tête de Rhian, l'autre s'accrochant à un barreau de la douche, Eris la laissa bouger au début.

-Hmm, oui... C'est bien, comme cela, usez de votre langue...

Au bout d'une trentaine de seconde, Eris émit un doux grognement. Elle sentit son corps se réchauffer de nouveau, ses pulsions prenant le dessus. Elle se mit à bouger ses hanches, donnant des coups de reins plutôt lents et langoureux au début. Mais plus le temps passait, plus elle bougeait comme une diablesse. Délaissant le barreau, elle attrapa la tête de Rhian avec ses deux mains.

-Hmm... Ouais... Rhian...

De doux gémissements vinrent de la bouche d'Eris, qui commençait à besogner sérieusement fort la gueule de la princesse, de SA princesse du moment. Elle ne la traitait que comme si elle n'était qu'une pauvre catin, forçant son chemin en elle, ses bourses claquant contre son visage au rythme des coups de reins. Dardant sur elle un regard orgueilleux empreint de désir, Eris afficha un sourire carnassier, appréciant la vue qu'offrait Rhian tandis que la Vipère lui baisait la gueule.

-HMM ! OUI ! ALLEZ ! JE... JE... VAIS JOUIR !

La queue palpitait, encore et encore, et au bout d'une minute, Eris gémit longuement en relâchant d'épais jet de spermes dans sa bouche, se plantant bien en elle jusqu’à la garde. Quand elle en eut fini, Eris se retira doucement avant de relever Rhian et de la plaquer sur une paroi de la douche contre le ventre. Lui murmurant a son oreille sensuellement.

-Allez, Rhian... Dite qui vous êtes et dite ensuite que vous êtes tout simplement la Princesse Catin d'Eris Langnar, que vous voulez ma foutue queue en vous, petite salope baiseuse de loups !  

Elle marqua ses propos d'une claque sonore aux fesses. 
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 31 juillet 2017, 00:56:25
Agenouillée devant Eris, Rhian se laissait bercer par elle. Peu à peu, la Vipère prit les rênes. Au début, c’était Rhian qui jouait avec son sexe. Au moins, Eris avait vite compris que Rhian n’était pas le stéréotype de la Princesse innocence et chaste, incapable de réagir face au sexe. Mine de rien, elle était une femme forte. Si son père avait voulu l’éduquer à faire autre chose qu’être une femme mariée, elle aurait sans aucun doute pu être une Princesse guerrière. Seulement, le rôle était déjà dévolu à Herebos, alors elle s’était développée ailleurs. Son appétit sexuel, en quelque sorte, était une réponse à sa grande frustration sociale. Elle suçait donc avec appétit Eris, témoignant de son talent, engloutissant cette queue durcie entre ses lèvres. Visiblement, Eris était comme elle de ce point de vue, appréciant l’idée de se réveiller en faisant l’amour.

Elle posa ses mains sur ses fesses, y prenant appui, et sentit soudain Eris poser ses mains sur sa tête, avant de se crisper dessus, enfouissant ses doigts dans sa chevelure. Eris commença alors à remuer d’avant en arrière, et Rhian se mit à gémir et à soupirer, en sentant cette grosse queue s’enfouir en elle.

« Hmmmm... Hnnnnn... !! »

Rhian n’arrivait même pas à parler, car ce chibre lui remplissait la bouche, filant dans sa gorge, et continuait à la prendre. Eris y allait de plus en plus fort, et, tandis qu’elle accélérait le rythme, Rhian crispa ses doigts sur ses fesses, enfonçant ses ongles dans sa peau, s’appuyant dessus pour suivre le rythme. La Papuanne se mit à gémir longuement, sentant la queue de la femme continuer à filer en elle. Elle la prenait de plus en plus fort, accélérant le rythme. Rhian en ferma les yeux, savourant le rythme, tenant le coup. Eris lui baisait sèchement la gueule, confirmant que les clichés sur le sexe doux entre femmes restait... Un cliché. En l’état actuel des choses, Eris continuait à la bourrer, et Rhian, tout en la laissant faire, continua à remonter ses mains vers sa croupe.

Elle ne comptait pas rester totalement inactive, en réalité. Rhian n’était pas une esclave, c’était une Princesse ! Et elle allait clairement le prouver à Eris, puisque, tout en écartant sa croupe, elle enfonça un doigt dans son fondement, et commença à le remuer d’avant en arrière, pendant que la queue de la Vipère tressautait dans sa bouche. La Papuanne s’amusa à creuser l’air entre ses lèvres, léchant sa queue par à-coups, tout en la sentant filer d’avant en arrière.

« HMMMMMMMMMMMMM... !! »

Rhian sentit soudain la Vipère se répandre en elle, venant joyeusement jouir dans sa bouche. Elle soupira longuement, et avala joyeusement ce sperme, puis se retira ensuite, un sourire onctueux sur les lèvres.

« Tu as vraiment bien juté, ma chérie... »

La Papuanne se redressa alors, en s’appuyant contre le mur, à l’opposé d’Eris.

« Mais... Du coup, es-tu sûre de pouvoir tenir le rythme, ma chérie ? Je ne voudrais pas déjà t’épuiser... »

La provocation... C’était souvent très efficace pour obtenir ce qu’on voulait !
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le lundi 31 juillet 2017, 04:32:43
La princesse Rhian n'était pas une femme passive. Au contraire. Eris avait apprécié le petit massage avec son doigt dans son fondement, ce qui l'avait d'ailleurs mieux encourager pour pousser ses hanches vers l'avant pour ensuite les faire reculer, pour mieux recevoir ce petit doigt en elle, comme si elle bougeait des hanches pour avoir plus en profondeur un membre masculin et viril dans son petit trou serré. Observer la princesse avaler goulûment son membre viril magique était un beau spectacle, notamment quand elle l'avalait jusqu’à la garde.

Mais elle finit enfin par vouloir continuer encore plus, se levant pour ensuite se poser contre un mur, offrant au passage une belle vue sur son cul. Mais elle ne répondit clairement pas aux demandes d'Eris. Elle en fut déçue, mais bon, il fallait bien continuer et ne pas rester comme ça. Elle prit simplement le cul de Rhian entre ses mains et répondit.

-Oh ne t'inquiète pas... Je vais bien m'occuper de toi.   

Et elle pénétra l'antre intime humide de Rhian dans un grand coup.

-HMMM ! Ce que vous êtes... Serrée !

Elle accompagna ses propos d'une autre claque aux fesses et, tenant bien les fesses de Rhian entre ses mains, Eris grogna et commença ses avancées. Sa queue faisait son chemin avec facilité dans la chatte de la belle Rhian, bougeant lentement et doucement ses hanches. Mais au bout d'un certain moment, Eris augmenta le rythme de ses coups, ainsi que leurs forces.   

-HMM ! OUI !   

Eris lâcha un râle de plaisir et donna une nouvelle fessée en continuant de labourer la belle chatte de Rhian avec une grande motivation, adorant la sensation de son étau de chair se renfermant bien autour du membre viril d'Eris. Elle haleta, tandis qu'elle s'enfonçait, encore et encore, en la princesse. Le bruit de la chair contre la chair résonnait dans la douche et la salle de bain.   

-Ah ! Rhian !

Eris augmenta encore davantage ses coups, haletante. Mais au final, sans avertissement, elle jouit énormément.

-AAAAAAH !   

Eris relâcha une énorme quantité de sperme dans le con de Rhian, et, presque immédiatement, elle se retira pour ensuite la pénétrer sans avertissement dans son trou de cul. Avec un grognement presque bestial, Eris se mit à labourer ce fondement serré sans préparation, avec violence et férocité.   

-AH, VOTRE CUL EST ROYALEMENT DÉLICIEUX, RHIAN !   

De nouveau une fessée. Et de nouveau, la passion d'Eris pris le dessus, continuant de faire tout simplement du bien au pauvre cul et aux envies de la princesse. Mais la jouissance ne tarda pas, et de nouveau, elle déversa une bonne quantité de sperme en elle.

-HMMM ! OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le dimanche 06 août 2017, 14:57:23
Rhian avait bien entendu la proposition d’Eris, le fait qu’elle doive s’insulter... Mais il ne fallait pas non plus pousser, et en demander trop à Rhian. Même si elle s’envoyait en l’air comme la dernière des catins, elle était quand même une Princesse. À ce titre, on ne pouvait pas non plus lui demander n’importe quoi. Et ça, Eris en avait la démonstration en ce moment. Mais, au-delà des mots, les actes, eux, parlaient très clairement. Et là, dans cette cabine de douche, avec l’eau qui ruisselait sur elle, Rhian, à travers son corps, ne disait qu’une seule chose, simple et aisé à comprendre.

Encore.

Eris ne s’y méprit pas, et revint vers elle, avec sa queue toujours bien dressée. Appuyée contre le mur, Rhian serra les lèvres en sentant les mains de la femme se poser sur ses hanches, ses seins caresser son dos... Puis Rhian écarta les jambes, penchant la tête sur le côté, et sentit la queue de la femme caresser ses cuisses.

« Hmmmm... »

Eris était vraiment très endurante. Pour avoir une telle trique dès le matin, et après avoir joui dans sa bouche, elle ne pouvait forcément pas être totalement humaine. Est-ce que, comme elle, la Vipère des Sables avait des gènes démoniaques dans le corps ? En tout cas, elle s’enfonça violemment en elle, venant plaquer le corps de Rhian contre le mur, les mains de cette dernière griffant le mur, s’enfonçant dessus.

« HMMMMMMMM... HAAAAAA... E-ERIS, HAAAAAAAAA... EN-ENCOOORE !! »

Les mains d’Eris vinrent accompagner ses cris et ses coups de reins, en la giflant sèchement, et ce à plusieurs reprises, chaque claque résonnant dans cet espace étroit. Rhian hurlait encore, rebondissant contre le mur, pendant que la Vipère, infatigable, retournait sèchement la pénétrer, sa queue glissant sans peine dans son intimité ruisselante, généreuse, impatiente, assoiffée de recevoir sa trique massive. Une verge énorme qui la défonçait, tandis que leurs chairs claquaient ensemble. Rhian était plaquée contre le mur, soupirant, gémissant et hurlant ensuite, de la sueur se mélangeant aux gouttes d’eau qui filaient sur elle.

Et, au bout de plusieurs minutes, Eris jouit une nouvelle fois. Rhian soupira encore, en sentant le foutre de la femme la remplir, remontant dans son ventre.

« Ohhh, Eris, haaaa... »

Autant dire que la femme ne l’avait pas négligé. La Vipère se retira de sa chatte, faisant couler des monceaux de sperme et de mouille le long des cuisses de la Papuanne. Est-ce qu’elle avait joui ? Peut-être... Elle en était même plus ou moins sûre, vu son état d’excitation. Elle allait se retourner pour embrasser Eris, mais la main de cette dernière se posa sur sa tête, et retourna la plaquer contre le mur.

« Mais que... E-Eris... ? »

Elle eut à peine le temps de dire ça qu’elle sentit la verge d’Eris, toujours aussi dure, perforer alors son fondement.

« Ha... AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHH !! »

Un puissant hurlement s’échappa des lèvres de Rhian devant cette sodomie violente et brutale, qui fit trembler tout son corps, et qu’Eris accompagna de nouveaux claquements. Les coups se multiplièrent, et Rhian hurla plus fort, la douleur éclatant dans son corps, son intimité trempée tapant contre le mur de la douche. Eris ne la ménageait clairement pas, et, pendant plusieurs minutes, la sodomisa violemment, avant de jouir encore, balançant une épaisse quantité de foutre, tant et si bien que le ventre de Rhian se mit même à grossir, à onduler, comme si elle venait de prendre quelques kilos en trop. Des litres et des litres de foutre avaient fusé en elle, laissant un cul bien rougi.

Eris se retira ensuite de son corps, et Rhian, épuisée, se retourna alors, observant la femme, en sueur.

« E-Eris, tu... Tu as une de ces triques, ma chérie, haaaa... Haaaa, pffffiioouuhh... Bordel, tu m’as vraiment défoncé le cul... »

Rhian respirait lourdement, peinant même à tenir debout, tant la femme l’avait copieusement défoncée.

Et ça avait été sacrément intense !
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le mardi 08 août 2017, 03:52:48
Le spectacle que lui offrait Rhian était magnifique. Une superbe vue paradisiaque, d'une princesse qui se retourna contre elle pour l'observer, haletante, le cul rougi et le corps couvert de sueur, mise à l'épreuve par la belle queue et l'endurance d'Eris, ainsi que par sa passion on ne peut plus grande. Son ventre avait grossi, lui donnant un air de femme enceinte, ce qui amusa grandement la princesse de Ghibli.   

-Eh bien, ça c'était du cri, Rhian. Faut croire que je me suis bien marqué en toi.   

Eris ne fit que ricaner et s'avança vers elle. Posant une main sur l'épaule de celle-ci, elle la fit de nouveau se mettre à genoux, devant son membre viril suintant de la cyprine, mais aussi du sperme.   

-Nettoyez-moi ça donc un peu !

Dans un soupir d'aise, Eris profita du moment en enfonçant son membre dans sa bouche, le forçant de nouveau à sucer. Quand elle eut fini de le nettoyer, Eris se retira et, pour son amusement, elle sourit et fit disparaître son membre masculin.

-C'était une bien belle baise...

Elle quitta ensuite la douche, pour se sécher magiquement, et se rendit dans la chambre devant un miroir, faisant apparaître une chaise et s'y asseyant devant, s'occupant ainsi de sa chevelure avec un peigne qui lui aussi, apparut magiquement.   

-Alors Rhian, vous êtes pleinement satisfaite ? Demanda Eris audiblement. 
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le mardi 08 août 2017, 23:39:21
Rhian termina donc leur séance en retournant nettoyer la queue d’Eris. La Vipère l’avait pris sans ménagement, terminant à merveille leur chaude nuit. Elles avaient baisé sans ménagement, tordant définitivement le cou à cette idée reçue sur la douceur prétendue du sexe entre femmes. Elle lécha donc et embrassa cette belle queue pendant quelques instants, et Eris se retira juste à temps, afin d’éviter une troisième mi-temps. Elle fit disparaître son sexe, et maintenant propre, sortit de la douche. Rhian resta encore seule quelques instants, avant de sortir, toute nue, et sans prendre la peine d’enfiler une serviette. Son amie avait posé ses fesses sur une chaise, et commençait à se coiffer devant un miroir.

La main de Rhian alla interrompre Eris en se posant sur son poignet, et, délicatement, elle récupéra le peigne, tout en continuant à sourire.

« Chez moi, on ne coiffe pas seule de tels cheveux, ma belle... »

Rhian s’en chargea donc. Même si elle était une Princesse, et qu’elle avait toujours des servantes pour s’occuper de ses cheveux, sa mère lui avait appris à s’occuper de cheveux en lui enseignant à coiffer les siens. Rhian avait retenue la leçon, et, patiemment, s’appliqua donc à s’occuper des cheveux de son amante.

« Ma foi, si je n’étais pas satisfaite, je serais vraiment difficile à combler, n’est-ce pas ? Vous êtes une excellente amante, Eris... »

Et autant dire que Rhian ne serait pas contre lui faire l’amour une nouvelle fois. Mais, pour l’heure, les deux femmes avaient d’autres priorités. La parenthèse terminée, il fallait retourner aux choses sérieuses.

« Al-Ketim est la dernière province de l’Est, Eris. Au-delà de ça, nous allons rejoindre les provinces occidentales, qui sont bien plus pauvres, et bien plus dangereuses. Je ne sais pas grand-chose sur Al-Ketim, car j’y ai rarement été, mais, vu que la ville est le premier fournisseur d’armes du royaume, je suppose que nous devrions obtenir des nouvelles du front. »

Elle continuait à frotter les cheveux de la femme, et s’arrêta brusquement.

« En revanche... Je ne veux plus d’effusion de sang, ni d’incendies... Sauf en cas d’extrême nécessité, et j’insiste sur le mot ‘‘extrême’’. »

Qu’Eris l’ait sautée avait certes radouci Rhian et contribué à les rapprocher, mais ça ne voulait pas dire que la Papuanne avait oublié ce qui s’était passée à Al-Malakim.

Et, pour d’évidentes raisons, elle ne voulait pas que cela se reproduise !
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le dimanche 13 août 2017, 22:44:12
Les moments passés en cette nuit avec Erykal et Rhian avait été tout simplement plaisant. Presque divin, même. Le voyage avait été lourd pour Rhian, le stress s'amassant tout simplement au fil du temps. La crainte de se faire attraper, les vigilances constantes... Même en dormant simplement aux côtés de la princesse, en voyant son visage grimacer les nuits, Eris avait su que tout ce fatras émotionnel pesait énormément sur les épaules de Rhian. Alors quel bon moyen que de se débarrasser du stress ? Le plus rapide et le plus plaisant était tout simplement le sexe.   

Rhian finit par rejoindre Eris, attrapant son peigne pour s'occuper des cheveux de la Reine de Ghibli. Elle lui laissa les pleins pouvoirs quant à s'occuper de ses cheveux. Profitant des mains expertes de la princesse de Papua, Eris se sentit flattée quant aux propos de Rhian. Elle était une excellente amante en effet, et une des plus redoutables. Ce n'était pas pour rien que l'on la surnommait la Succube du Désert, tant pour sa beauté... Que pour les prouesses sexuelles dont elle était capable.   

Rhian finit par lui faire le topo de la situation. L'auberge où elles étaient se situant proche de la frontière d'Al-Ketim, dernier rempart avant d'atteindre les régions plus appauvries ou se trouverait notamment son frère et sa compagnie. Elle ne fit qu'acquiescer, n'y trouvant rien à y redire. Mais de nouveau, les plaintes et les demandes vinrent. Notamment de l'utilisation de la magie d'Eris en des cas urgents et exceptionnels. Dans un ton amusé, elle répondit :

-Je vois. Je m'assurerais de me retenir quant à l'utilisation de magie offensive pour vous protéger. Mais je ne garantis cependant pas une chose : la sûreté de son utilisation lorsqu'il y aura évidemment des urgences. Invoquer des flammes pour repousser est bien, mais dans le feu de l'action, même moi, je ne pourrais simplement me concentrer que sur une seule chose : vous protégez vous, Rhian. D'autres personnes seront sûrement blessées si jamais il y a attaque.   

Eris se leva ensuite, s'étirant longuement, reprenant ensuite un sort de magie pour laisser magiquement la robe s'attacher et habiller Eris, retrouvant sa splendeur, avec ses bijoux et sa robe de soie laissant voir ses formes et son corps.   

-Maintenant, Rhian... Souhaitez-vous aller déjeuner ? J'ai entendu dire qu'ils font d'excellents plats, ici. Même si vous faites un excellent dessert.

Eris lui sourit innocemment. 
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le samedi 19 août 2017, 03:05:42
Eris avait de très beaux cheveux, à l’image du reste de son corps. Soyeux et délicats, ils glissaient le long des doigts de Rhian. Elle avait appris à les coiffer en s’exerçant sur ceux de sa mère, et s’amusait encore à le faire sur certaines de ses servantes, ce qui ne manquait pas, quand elle le faisait, de les perturber. En effet, c’était aux servantes de s’occuper de ses cheveux, et non l’inverse. Et, pendant qu’elle le faisait, Eris lui réitéra qu’elle devait la protéger, ce qui fit rougir Rhian.

*Me protéger… Suis-je donc si incapable de me débrouiller par moi-même ?*

Il est vrai que ses parents n’avaient jamais estimé bon de lui apprendre à se battre, à manipuler le glaive, ou à pratiquer la magie. Elle avait eu Herebos pour la former lors de leurs joutes, mais tout cela n’allait pas très loin. En réalité, Rhian comptait surtout sur ses trois tigres… Baja, Naja, et Taja. Des tigres qui devaient se languir de leur Maîtresse en ce moment. Pour être honnête, Rhian avait davantage de regrets pour eux, à les laisser, plutôt que pour son père. Elle savait que Khaora, sa mère, comprendrait, mais son père serait furieux. Dans un sens, Rhian pouvait le comprendre. Maintenant, ses deux héritiers étaient perdus sur le royaume.

Eris se redressa finalement, ses cheveux propres, et enfila une robe sur son corps, tout en demandant à Rhian si elle voulait manger... Et en lui précisant qu’elle ferait un excellent « dessert ». Rhian sourit, tout en récupérant l’une des fioles d’Eris, capables de la transformer.

« Tu es incorrigible, Eris… »

Rhian, toujours nue, se rapprocha d’elle, s’asseyant à côté de son corps, et lui sourit encore, avant d’aller l’embrasser tendrement. En un sens, elle enviait Eris. C’était une femme forte, autoritaire, qui n’avait pas besoin qu’on la protège. Elle représentait un peu ce que Rhian avait toujours voulu être, mais la Papuanne, malheureusement, avait bien du mal à se débrouiller seule. En tout cas, ça ne l’empêcha pas de profiter des lèvres d’Eris, pendant plusieurs longues secondes. Le baiser s’éternisa même, jusqu’à ce que Rhian ne retire ses lèvres.

« Ce ne serait pas très raisonnable, Eris… Mais ta robe te va très bien, elle embellit ton corps… Et, sachant que tu es déjà très belle sans… »

Eris allait au moins vite découvrir qu’il y avait un point sur lequel Rhian était solide : sa vigueur sexuelle… Qui, pour le coup, faisait bien d’elle la digne fille de sa mère.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le lundi 21 août 2017, 04:29:47
Elle était habile des mains, et Eris l'en trouva forte aise de la laisser la coiffer. Habituellement, c'étaient ses proches qui en avaient le droit. Non pas pour des raisons futiles comme en être digne, mais pour la sensation qu'ils pouvaient apporter sur ses cheveux. Ceux ayant le droit de toucher aux cheveux d'Eris pouvaient y toucher, car la jeune femme appréciait la sensation que les bonnes mains pouvaient procurer. Rhian faisait donc parti de l'une des rares élues de cette catégorie à avoir réussi l'épreuve de passage. Avec un sourire, Eris l'avait laissé faire.   

Mais une fois finit, elle eut la fierté de voir que Rhian avait pris de l'amusement dans la petite taquinerie tendancieuse qu'elle venait de faire, la qualifiant d'incorrigible. Prenant une des fioles, Rhian s'approcha d'Eris et lui sourit, pour finir par l'embrasser chaudement, mais tendrement, un baiser qu'Eris rendit avec plaisir, posant ses mains sur ses hanches. Le baiser se poursuivit un moment avant que Rhian ne déclame que sans sa robe, elle restait tout de même belle, alors qu'elle l'était déjà avec.

-Ah, mais je le sais, Rhian, que je suis belle. Sinon je ne serais pas ici en ce moment...

Avec un sourire, elle vint retourner l'embrasser, et, doucement, lui prit la bouteille des mains. Continuant de l'embrasser tendrement, elle ouvrit la fiole, et, un moment, elle se libéra du baiser, coller bien son front contre celui de Rhian. Elle versa tout le contenu de la fiole dans sa bouche sans l'avaler, et Eris retourna embrasser Rhian, lui faisant avaler le contenu d'une manière qui peut-être inouïe pour la princesse de Papua. Quand ceci fut fait et que la transformation fut entamée, Eris se retira, un filet de salive liant leurs bouches. Avec un sourire, elle s'essuya la bouche d'un revers de la main.

-Il faut manger bien pour bien commencer la journée !

Et, lui donnant une tape aux fesses, elle lui intima de s'habiller. Une fois ceci fait, non sans prendre plaisir en observant la belle vue du corps nue de Rhian, elle quitta la chambre avec elle.

-Et puis, je ne suis pas la seule à pouvoir profiter de vos aptitudes... Erykal était tout à fait délicieux aussi, Rhian, fit Eris avec un clin d'œil.   

Descendant les marches menant au rez-de-chaussée, Eris remarqua que l'activité était plutôt grande et que nombre de marchands y bavardaient, pipe a la main. Ils ne semblent pas avoir entendu toute la soirée d'hier. Eris s'installa avec Rhian dans un coin tranquille, remarquant du coin de l'œil ses Scorpions Dorées discrètement installant en divers lieux stratégiques.   

-Alors, que prendrez-vous, Rhian ? Personnellement, la viande de sanglier et le lard m'iraient bien aujourd'hui. 
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le mercredi 23 août 2017, 13:29:20
Elles avaient beau avoir baisé toute la nuit, et même une partie de la matinée, Rhian était sûre que, en d’autres circonstances, elles auraient encore fait l’amour. Papua, sur ce point, n’avait eu aucune difficulté à s’intégrer au sein de l’Empire d’Ashnard, dont les mœurs sexuelles étaient très libres. L’Ordre Immaculé n’exerçait qu’une influence très résiduelle au sein de l’Empire, de sorte que toute la morale sexuelle liée à l’Ordre n’était pas ici. Ashnard restait donc un pays très libéral en privé, ce qui semblait normal, quand la majorité de la population était composé de démons, ou d’humains ayant, comme Rhian, des gènes démoniaques. Ce faisant, elle avait toujours un grand appétit sexuel, et, en voyant Eris la titiller ainsi, en portant une belle robe semie-transparente qui moulait ses formes, elle n’avait qu’une envie : coucher encore avec elle. Au-delà de ça, c’était aussi une fuite en avant, une manière de ne pas affronter les problèmes qui leur faisaient face.

Rhian eut droit à un nouveau baiser, et soupira de plaisir, en serrant son corps contre celui de la femme, caressant son dos, et attardant même pendant quelques secondes une main sur ses fesses. Puis Eris alla chercher la fiole capable de la transformer à nouveau, tout en lui parlant à nouveau du chien, ce qui ne manqua pas de faire Rhian.

« Oui… Ma mère me dit souvent que les animaux bien dressés ont une vigueur sexuelle qui surclasse celle des humains les plus talentueux. J’ai pu voir que, en ce domaine comme en tant d’autres, elle avait parfaitement raison. »

Eris lui fit avaler le contenu de la fiole en l’avalant d’abord elle-même, et, tout en maintenant la liqueur dans sa bouche, la déversa dans celle de Rhian. Une technique… Effectivement très particulière. Rhian rougit en soupirant, et posa ses deux mains, instinctivement, sur les fesses de son amante, tout en répondant à son baiser. Toute émoustillée, Rhian dut mettre ensuite plusieurs minutes à se calmer, restant seule pour se changer. Contrairement à Eris, elle opta pour une tenue plus anodine, moins sulfureuse, remit en place ses cheveux en s’observant dans le miroir, puis descendit finalement. Les choses sérieuses allaient maintenant pouvoir reprendre, dès lors que la parenthèse de cette nuit venait de se terminer.

Faire l’amour comme ça lui avait permis de se décontracter, mais ce n’est pas pour autant qu’elle oubliait les raisons de son départ. Elle devait retrouver Herebos, et, en tout as, obtenir des nouvelles du front. Al-Ketim était un endroit parfait pour ça. Elles descendirent dans une grande auberge, bondée en ce début de matinée. Rhian s’installa avec Eris sur une mezzanine en hauteur, réservée aux personnes importantes.

« De la viande de sanglier au matin ? sourit Rhian. Prenez ce que vous voulez… »

Rhian, elle, opta pour un petit-déjeuner plus frugal, composé d’un chocolat chaud avec du pain frais, du beurre, et des viennoiseries, tout en observant distraitement l’auberge. Il y avait beaucoup de soldats et de marchands. Al-Ketim restait un bon choix, car, en raison de toutes les armes que la ville produisait, les négociants étaient souvent au courant de rumeurs pertinentes sur la situation au front.

« Vous dirigez des mercenaires, n’est-ce pas ? Il existe des guildes entretenues par l’armée, ici… En disant que vous souhaitez rejoindre l’armée pour participer à l’effort de guerre actuel, nous obtiendrons des informations sur la situation actuelle. »

Et, surtout, des informations sur Herebos… Bien sûr, Rhian aurait aussi pu décliner son identité, et sommer les négociants de lui dire ce qui se passait, mais elle risquait surtout d’être embarquée par la garde pour retourner de force à la capitale… Ce qu’elle ne tenait clairement pas à faire avant de s’assurer qu’Herebos allait bien.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le jeudi 24 août 2017, 23:17:12
Rejoignant Rhian dans la mezzanine, Eris avait souri aux quelques propos de Rhian. La maman de celle-ci avait raison. Beaucoup de nobles, hommes ou femmes, dressaient certains animaux pour leurs propres plaisirs sexuels, pour en faire de bonnes bêtes de sexe. De son réseau d'information, Eris avait appris que de nombreuses familles nobles, mais aussi de simples paysans, bourgeois et marchands, avaient adoptés cette pratique peu commune et peu propre aux yeux des autres pays. Mais Ashnard était un pays de démon et de monstres qui régnait sur le peuple. Vampires, goules, orcs, gobelins, il y avait là un large panel de créatures gouvernant sur ce monde, car l'Empire d'Ashnard était un monde unique aux yeux d'Eris.

Un monde auquel Rhian y avait vécu, enfermée dans une cage en or, chouchoutée et pomponnée depuis sa naissance. Eris ? Elle avait vécu un test de sa famille. Survivre seule pendant un moment dans le désert, sans rien d'autre que les moyens utilitaires que la nature pouvait offrir. En revenant, elle avait ainsi compris la véritable valeur de ce qu'elle possédait. Lits confortables, richesses colossaux, statut social en valeur. Elle avait mieux profité de la vie. Notamment après son mariage avec son mari, ayant découvert de nombreuses pratiques sexuels, dont la zoophilie. Chiens et chevaux font d'excellents partenaires.

Alors que leur commande avait été prise par un jeune serveur androgyne, la femme tourna son regard vers la princesse, lui posant une question sur ses 'mercenaires'. Elle sourit, amusée, et, joignant ses mains ensemble, entama la conversation :

-En un sens, ce sont des mercenaires, oui, vu leur prix quand il s'agit d'aider une Maison, un royaume ou une famille riche. Une petite partie de mes soldats est ici, avec nous, nous protégeant de possibles adversaires. Néanmoins, ce ne sont pas des mercenaires... Contrairement aux vagabonds et aux groupes de mercenaires dont la loyauté est remise en question quand il n'y a pas de paiement ou que le prix n'est pas assez grand, mon armée, les Scorpions Dorées, est un véritable bataillon de soldats aguerris et expérimentés. Si vous aviez déjà entendu parler d'eux, alors vous devriez être au courant de leur prouesse. Des personnages quasiment surhumains au vu de leurs temps de réaction, leurs forces et bien plus encore.

Au Sultanat, je les emploie régulièrement pour moi-même et mes idéaux appartenant aux Langnars : chasser chaque esclavagiste passant dans le royaume, pour y libérer les esclaves. La liberté est une notion importante dans ma famille et aucun esclavagiste ne vit assez longtemps pour me maudire. Mais je les envoie aussi ailleurs généralement. Pour venir en aide aux autres maisons nobles aussi bien que des paysans concernant des problèmes telles que des bandits ou des créatures dangereuses ou familles royales d'autres royaumes pour garantir une excellente protection rapprochée ou bien une escorte pour des convois. Ils sont très en demande ces derniers temps. Ashnard voit récemment le Sultanat comme une menace, en raison des idéaux de ma famille, mais aussi de l'influence sociale et politique de celle-ci. Essayer de rejoindre l'effort de guerre... Serait assez suspect de notre part, je le crois bien.


Leurs commandes furent arrivées et Eris vit son plateau : un excellent morceau de viande de sangliers, quelques tranches de lard cuites et croustillantes avec quelques os, mais aussi beaucoup de morceaux de fruit comme des oranges et des tranches de pommes fraiches et juteuses. Payant le garçon avec une bourse remplie de gemmes apparut de nulle part, elle lui fit un clin d'œil, celui-ci partant assez vite, les joues rouges comme des cerises, elle attrapa un morceau d'orange qu'elle croqua doucement, le jus du fruit coulant le long de son menton.

-En revanche... Peu le savent, mais j'ai un énorme réseau d'information, qui s'étend de partout en Terra. Chez Tekhos comme ici ou ailleurs. Il est efficace et précis la majorité du temps. Mais en temps de guerre, les choses peuvent se montrer assez délicates. Si vous le voulez, je peux contacter un agent...   

Et elle attrapa un morceau de lard, commençant donc a entamer son petit-déjeuner.   

'Petit'.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 28 août 2017, 01:07:44
Eris expliqua à Rhian que, bien que l’idée soit tentante, elle ne pouvait pas impliquer les Scorpions Dorés dans cette histoire. Elle lui expliqua que les Scorpions ne formaient pas vraiment une compagnie de mercenaires, mais restaient loyaux à Eris, et que s’impliquer dans ce conflit reviendrait à envenimer les relations politiques qui existaient entre l’Empire d’Ashnard et le Sultanat.

*Je croyais pourtant que le Sultanat n’était qu’une succursale de l’Empire d’Ashnard…*

Officiellement, le Sultanat était géré par un protectorat, mais, dans les faits, beaucoup le considéraient comme une colonie avancée. Rhian était déçue, bien sûr, mais elle n’allait pas insister davantage, de sorte qu’elle choisit de ne pas répondre sur ce point. Et puis, au-delà même de son inquiétude, il était aussi dangereux, pour la pérennité de Papua, d’impliquer davantage des forces étrangères. Eris proposa alors d’utiliser son réseau d’informations, mais Rhian haussa les épaules.

« Papua aussi dispose d’un bon réseau d’informateurs. Vos agents ne pourront guère faire plus que les mieux… »

Elle rajouta à nouveau :

« Et, pour le reste, il vaudrait mieux éviter de me dire que vous nous espionniez. N’oubliez pas que je reste la Princesse de Papua avant d’être votre amante. »

Aussi douée soit Eris au lit, ça ne changeait rien à cet état de fait. Rhian allait donc devoir se renseigner dans la ville. Elle n’avait pas beaucoup d’adresses utiles, malheureusement, mais, au Palais, elle avait consulté les registres et les notes d’intendance relatives à l’armurerie. La plupart des armes royales venaient de la plus grande forge d’Al-Ketim, la forge Gulrus, une célèbre forge naine installée à Al-Ketim depuis plusieurs éons. Gulrus était le descendant d’une famille de nains ayant fui un Royaume nain pour s’installer ici. Il était l’un des principaux fournisseurs de l’armée, et la dague de Rhian venait d’ailleurs de la forge Gulrus.

« Nous allons voir Gulrus, j’ai foi en sa loyauté. Lui et sa famille font partie des aristocrates d’Al-Ketim, il aura sûrement des informations à nous communiquer sur la situation des combats. »

Elle rajouta ensuite, en changeant manifestement de sujet :

« Sinon, par curiosité, comment trouvez-vous Papua, depuis que vous êtes arrivée ici ? »
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le vendredi 08 septembre 2017, 04:30:08
Elle profita largement du déjeuner tandis que Rhian avait l'air visiblement déçue du manque d'action de la part de la belle femme du désert. Les choses étaient ainsi. Aussi puissante et influente que soit-elle, Eris avait des limites dans ce qu'elle pouvait faire. Depuis un moment, l'Empire d'Ashnard, en vue de l'idéologie de la famille Langnar qui était bien différente sur bien des points avec celle qu'avaient les démons de l'empire, était dans une relation tendue avec le Sultanat, dont le Sultan essayait de calmer les choses avec différents pourparlers.

Elle ne pouvait lui en vouloir. Elle ne pouvait que le prendre en pitié de par le fait que non seulement elle en était la cause indirecte de tout ceci, mais aussi de par son manque d'action pour contrer les idées d'aujourd'hui qui changeaient, comme toute chose dans ce monde. Mais c'était un changement qui pouvait mal finir pour l'Empire d'Ashnard ainsi que pour le Sultanat des Sables, qui offrait quand même une excellente armée pour l'Empire. Eris était profondément ancrée dans l'idéologie de sa famille, celle de la liberté, mais elle était aussi réaliste.   

-Vos agents sont différents des mieux, Rhian. Leurs méthodes ne sont pas forcément semblables aux agents de votre royaume. Mais soit.   

Avec un sourire, Eris reprit la routine de manger allègrement son plat du matin qui était bien lourd. Et encore, Eris sourit silencieusement aux propos de la princesse de Papua. Elle ne le dirait pas. Elle espionnait tout le monde qui avait de l'importance pour elle. Et le nom de Gulrus lui vint dans l'esprit, familier, tandis que Rhian le décrivait. Ah oui, Eris se souvint. Un nain. Mais elle ne savait pas exactement quelle personnalité aurait-il. Elle avait rencontré peu de nains dans sa vie. Alors elle avait la curiosité attisée.   

-Je vois. Nous irons donc voir ce cher nain Gulrus, en espérant qu'il pourra nous aider ! Et pour Papua... C'est un charmant pays où il fait bon d'y passer des vacances, quand on y est préparé. Mine de rien, les tensions montent depuis ces derniers temps. J'avais déjà visité cette contrée quand j'avais seize ans. Un véritable régal, quand j'étais avec mon mari. Et vous, avez-vous déjà visiter le Sultanat des Sables ?

Eris finit de s'attaquer aux gros morceaux et entama les fruits de son plat, juteux et frais, tout en regardant Rhian dans les yeux.

-C'est un pays où il faut bon vivre quand on apprécie le soleil et le ciel bleu sans fin. Ainsi que les anciens dragons dorés. De sages créatures qui ne souhaitent que vivre en paix, mais aussi aider les humains quand ils le peuvent. Spirituellement comme militairement. Et les oasis... Font d'excellents endroits où passer la nuit en sécurité tout en profitant d'une bonne température et de bonnes ombres. Un jour, si vous y allez, venez en Ghibli. Je vous ferais la visite.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 11 septembre 2017, 01:14:14
Rhian répondit par la négative. Elle n’avait jamais été au Sultanat. Après tout, cet État n’appartenait pas à l’Empire, et les Papuans n’avaient donc, en soi, aucune raison de s’y rendre. Elle envisagerait pourtant de s’y rendre, même si elle avait le sentiment que cet État devait beaucoup ressembler à Papua. Rhian avait aussi envie de se rendre à Edoras, où l’une de ses ancêtres, Elmyra Thoris, s’était mariée avec une Reine d’Edoras, ce qui avait permis un rapprochement net entre Edoras et Papua.

« J’ai déjà vu des dragons, quand je me suis rendue à Sylvandell. C’est... C’est vraiment très impressionnant. »

Elle trouvait étrange qu’il y ait des dragons dans un désert, vu qu’ils avaient davantage tendance à apprécier les climats tempérés, et, surtout, montagneux... Mais, après tout, la chaleur du désert devait peut-être convenir à certains dragons ? Eris l’invita en tout cas à se rendre à Ghiblis, probablement l’une des contrées du Sultanat, et Rhian acquiesça en hochant la tête, un sourire amusé sur les lèvres.

« J’en serais ravie, Eris... »

Mais, pour l’heure, Rhian avait d’autres soucis en tête. Elle termina son petit-déjeuner, puis sortit ensuite. Al-Ketim était une grande ville, très active, avec beaucoup de monde, et de multiples petites rues chaudes. C’était une ville de mineurs et de forgerons, et les petites rues laissaient place à de grandes avenues circulaires, où des charretiers transportaient des stocks de matière première, des armes, des boucliers, des armures. La ville était construire autour de ces grandes avenues, en réalité. Elles se regroupaient toutes vers les gisements miniers, et c’était le long de ces avenues qu’on trouvait des entrepôts et de grandes forges.

Rhian expliqua à Eris qu’Al-Ketim était une ville très riche, et que le secteur bancaire y était influent. La banque Vivaldi, une grande banque tenue par une famille naine, tenait d’ailleurs son siège de Papua ici, dans cette ville. Al-Ketim abritait aussi beaucoup de nains, car ils avaient profité des mines pour avoir beaucoup d’argent, les nains étant naturellement doués pour l’exploitation minière. Les concessions minières étaient entre les mains des nains, et, si la banque Vivaldi était implantée ici, c’était aussi lié aux mines.

« La banque aide les concessions minières et les nains, en leur offrant des prêts avec des taux d’intérêts faibles, et en leur offrant d’importantes facilités de paiement, ou des avances de trésorerie. »

La banque Vivaldi était l’une des banques les plus riches de Terra, présente à Ashnard, mais aussi à Nexus.

« Gulrus est d’ailleurs actionnaire de la banque Vivaldi de Papua. »

Autant dire que c’était un nain influent. Rhian marchait le long du trottoir, jusqu’à approcher d’une belle forge, avec plusieurs entrées.

« C’est ici... Vous pouvez en profiter pour acheter des armes, si vous le souhaitez. Les nains sont connus pour faire des armes très efficaces. »

Leurs lames n’avaient pas la finesse et l’élégance des lames elfiques, mais elles étaient particulièrement tranchantes.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le dimanche 17 septembre 2017, 23:03:18
Sylvandell était un royaume qu'Eris détestait un tant soi peu. De ce qu'elle avait entendu de par ses espions, le royaume était un royaume sous la régence d'Ashnard, et de ce fait, l'usage d'esclaves et la légalité de l'esclavagisme l'horripilait depuis longtemps. Combien même elle devait avouer la grandeur des Korvander et leur patrimoine était impressionnant et varié, les Langnar réprouvaient toute forme d'esclavagisme de ce genre. Avec le passif de la Première Langnar parmi, il était normal que cette pratique les rebutât. Mais peut-être Eris jugeait-elle trop vite. Peut-être qu'ils y étaient obligés. Sacrifier quelque chose pour se préserver d'autres choses.  

-Personnellement, je n'avais jamais été en Sylvandell, répondit Eris avec un doux sourire. De ce que j'y ai entendu, c'est une belle contrée d’où on peut passer de belles vacances. Et j'ai entendu dire aussi que la princesse, Alice Korvander, est une véritable perle rare. J'imagine qu'elle ferait surtout... Un bon dessert.

Rhian, avec un sourire, accepta l'offre d'Eris en disant que ce serait un véritable plaisir. Chaque contrée, région et pays avait ses propres charmes, et la jeune femme du désert s'assurerait de lui montrer les siens. Les différentes oasis, les nombreux canyons, les paysages avec de belles formations rocheuses. Beaucoup y voyaient ruines et désolations. Eris y voyait une grande beauté.

Écoutant les explications avec sa curiosité habituelle, Eris nota les informations dans son esprit pour une quelconque utilisation pour plus tard. Finissant de déjeuner avec Rhian, elle quitta ensuite l'auberge, pour explorer Al-Ketim et ses rues, notant d'ailleurs la vivacité des rues et leur architecture des plus agréables aux yeux. Rien à envier aux elfes, mais ils étaient beau. Elle comprit avec l'aide de Rhian que la banque était un secteur influant dans le coin, avec celle de la Vivaldi. Gulrus en était un des actionnaires, visiblement. Elles s'approchèrent d'une belle forge qu'Eris admira.

-Hmm. En effet, leurs armes ont l'air efficaces. Je pense qu'ils équiperaient très bien mes Scorpions Dorées si je leur fait une bonne offre...  

Eris entra dans la forge et vit avec stupéfaction que nombre de gens en armures et de simples marchands se cherchaient une bonne arme, avec l'aide de ce qui était visiblement des assistants de Gulrus, le nain, qui ne se trouvait nulle part dans sa vision. Et sans insulter vu la taille des nains. Elle s'approcha d'une étale et dénota deux épées qui attisèrent sa curiosité, un long sabre avec un fourreau noir cerclé d'argents avec un manche en métal poli (http://www.newspakistan.tv/wp-content/uploads/2016/12/CURVED-SWORD.jpg), et un autre type de sabre (https://i.pinimg.com/736x/7d/e8/2b/7de82b13ac938ed069f010bc381dc66f--fantasy-sword-fantasy-weapons.jpg) qui était mieux garni en joyaux et en décorations dorées. Elle passa un doigt sur chacune des lames. Tranchantes comme des rasoirs.  

-Tenez donc, Rhian... Je pense qu'il vous serait utile de vous apprendre de vous battre, non ? Fit Eris en se tournant vers elle avec un petit sourire. Nous pourrions avoir des leçons d'escrimes ensemble. Je sais me battre, mais je ne suis pas la plus fameuse des guerrières, malgré les enseignements de mon oncle. La magie est mon domaine favori, cela dit.  

Eris, dans une main, fit apparaître une épaisse bourse de cuir sombre et l'ouvrit. Des gemmes qui brillaient s'y trouvaient, véritables et finement travaillés, avec la griffe de l'artisan les ayant taillés : un lion avec une étoile sur sa tête.  

Prenant les lames avec elle, suivie de Rhian, Eris appuya sur une petite clochette et attendit qu'un nain ou Gulrus viennent se pointer, déposant la bourse sur le comptoir, certaines personnes lorgnant déjà sur Eris et sa bourse.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le dimanche 24 septembre 2017, 22:59:18
Les deux femmes entrèrent dans la forge. Elle était assez grande, comprenant de multiples articles. Évidemment, Gulrus en personne ne se trouvait pas là, et toute la question était, désormais, de savoir comment le trouver. Dans l’absolu, il suffisait à Rhian de reprendre sa réelle apparence, mais, en ce cas, la stratégie d’Eris n’aurait pas servi à grand-chose. Elle laissa la femme observer les armes sur les présentoirs. Gulrus forgeait des armes relativement élégantes, loin du cliché ambulant qui affirmait que les nains ne savaient faire que des hanches. En matière de métallurgie, d’armement, le savoir-faire nain dépassait celui des elfes et des humains. Vu leur petit gabarit, els nains avaient appris à faire des armes qui étaient à la fois légères et tranchantes, petites et coupantes. Eris s’intéressa notamment à deux articles, les caressant du bout du doigt, tout en proposant à Rhian de lui en acheter une, pour l’entraîner ensuite.

« Pour être honnête... Mon frère m’a appris à manier l’épée, mais... Je suis moins douée que lui. »

Son père n’avait jamais voulu que Rhian apprenne à se battre, estimant que ce serait une perte de temps, car elle n’aurait pas à commander les armées. Mais Herebos, son frère, avait eu une vision très différente, estimant qu’il ne pourrait pas faire de mal à Rhian de savoir se battre, et manipuler une épée. De fait, Rhian avait emmené avec elle la dague qu’Herebos lui avait fait forger, ce qui lui donna alors une idée. Elle avait encore, avec elle, sa précieuse dague (http://img110.xooimage.com/files/8/1/d/2006ar0205_jpg_ds-53135e5.jpg), qui avait été forgée spécialement par Gulrus.

*Un moyen efficace de prouver que je suis une personne de valeur pour une rencontre avec leur chef...*

Eris fit apparaître une bourse, et, assez rapidement, un commis se présenta vers elles.

« Bonjour, Mesdames. Ce sont de très bons choix que vous avez pris ! »

Le nain attrapa délicatement les épées, les observant attentivement, comme pour en évaluer le prix, et les rangea ensuite dans leurs fourreaux. La forge étant proche de la banque, elle était très bien administrée, et, pour chaque achat, les nains édictaient une facture, permettant d’avoir une comptabilité solide. C’est ce qui avait fait la fortune de ce peuple, leur rigueur et leur organisation. Les nains ne laissaient rien au hasard, et consignaient dans leurs carnets toutes les transactions. Une pratique résultant de leur forage, où, pour éviter les vols, les contremaîtres, à chaque fin de journée de travail, ordonnait aux mineurs de vider leurs affaires, et de consigner avec précision le nombre de pépites qu’ils avaient extrait.

Tandis que le commis traçait la facture sur un parchemin, écrivant sur du papier carbone, afin d’en réserver une copie à l’acheteuse, Rhian attendit patiemment... Et, quand le nain leur tendit la facture, elle intervint :

« Nous souhaiterions voir Gulrus. »

Un peu étonné, le nain l’observa en clignant des yeux :

« Oh, vraiment ? Mais... Monsieur Gulrus ne reçoit que sur... »

Rhian posa alors la dague sur le comptoir. Le nain écarquilla les yeux devant cette précieuse arme.

« Monsieur Gulrus va nous recevoir maintenant. »

Le nain resta coi pendant quelques secondes, puis finit par leur demander de le suivre. Eris récupéra les lames qu’elle venait d’acheter, et le duo se retrouva ensuite à traverser un couloir, pour rejoindre un élégant salon.

« Je vais aller prévenir Monsieur Gulrus, je vous prie de bien vouloir patienter... »

Rhian hocha la tête, et le nain fila ensuite précipitamment. Elle se retourna ensuite vers Eris, et lui montra alors sa dague.

« Herebos a fait forger cette lame en personne auprès de Gulrus, c’est notre passe-droit ici. »

Elles n’eurent pas à attendre longtemps, car, au bout de seulement une minute, un autre nain va les chercher, et les guida jusqu’au bureau du maître des lieux. Elles entrèrent ainsi dans un agréable bureau en acajou, avec une bibliothèque au fond abritant quantité de livres.

« Ah ! Navré de vous avoir fait attendre, Mesdames ! Puis-je voir votre dague ? »

Gulrus (http://img110.xooimage.com/files/c/5/3/gulrus-53135e9.jpg) était bien là, et observa attentivement la dague de Rhian pendant quelques secondes.

« Hmmm... Oui, je me souviens... Mais... Je ne savais pas que vous aviez tant de cheveux blancs, Princesse.
 -  Je voyage discrètement pour retrouver mon frère. »

Gulrus regarda alors Eris. Le nain âgé semblait empreint d’une certaine forme de sagesse, et ses yeux fixèrent en tout cas avec sagacité Eris, avant qu’il n’enchaîne :

« Et vous ? J’imagine que vous n’êtes pas l’une de ses servantes... »
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le samedi 07 octobre 2017, 04:43:07
Se défendre dans un monde comme Terra est primordiale. Savoir se défendre devait être comme savoir respirer. La magie pullulait partout et manier une quelconque épée, dague ou masse était déjà relativement utile. Les faibles mourraient. C'était inévitable. Les paysans ne sachant manier qu'une fourche ou des massues improvisés mourraient assez rapidement, sauf pour ceux qui avaient une quelconque expérience du combat. Et les temps changent constamment. Un temps de guerre se sentait dans l'air. La Monarchie de la Rose avait sans aucun doute comploté grandement.

Malgré le fait qu'elle ait vécue dans une cage dorée, Rhian révéla qu'elle avait déjà était entraîner par son frère, mais qu'elle n'était pas aussi bonne que lui en comparaison. Son frère devait être donc un manieur de lame assez expérimenté.

-Personnellement, ce fut mon oncle qui m'enseigna le maniement du sabre. Quelqu'un avec de l'expérience comme lui dans un tel domaine était des plus sévères et ne supportaient pas l'échec. Je ne suis pas aussi douée que lui.

Un commis vint les rejoindre et observa les lames qu'Eris comptait acheter avec des bijoux. Le nain allait lui tendre une facture quand Rhian déclara voir Gulrus avec Eris. La jeune reine du désert prit la facture en attendant. Rhian posa sur le comptoir une dague magnifiquement forgée. Au bout d'un moment, Eris suivit Rhian et le nain, tenant les deux lames d'une main.

-C'est une lame magnifiquement forgée, Rhian, dit Eris quand Rhian lui montra la dague. Un beau travail d'un maître-artisan. Et un beau cadeau qui n'a d'égale que votre beauté.

Un autre nain vint les chercher pour les amener enfin auprès du patron des lieux. Un nain d'un âge avancé. Celui-ci, peu après, demanda l'identité d'Eris, disant qu'elle n'était clairement pas une des servantes de la princesse déguisée. Elle ne fit qu'une courbette gracieuse en guise de salut.

-Mon nom est Eris Langnar, héritière de la famille Langnar, connue sous le nom de la Vipère et de la Succube du désert, femme de feu ELLIPSIS, connu autrefois pour être un véritable foudre de guerre craint parmi beaucoup de gens de la noblesse, notamment de l'Empire d'Ashnard pour ses attaques sur les convois d'esclaves, et créatrice des Scorpions Dorées, unités de guerriers d'élites venus de toutes contrées. Elfes, nains, Terranides, humains... Tous d'anciens esclaves libérés.

Et elle se tint debout en montrant les sabres dans leurs fourreaux.

-Ce sont de bien belles lames que vous aviez la, Gulrus. L'artisanat nain est sans conteste excellent en ce qui concerne l'efficacité de leurs armes.

Et Eris, roulant des épaules, continua :

-J'accompagne Rhian ici présente pour retrouver son frère qui est manquant depuis plusieurs jours sans donner de nouvelles. Mais il y a de cela peu de temps, nous nous sommes faites attaquer dans une autre cité par des mercenaires embauchés clairement par quelqu'un qui ne veut pas que Rhian vive plus longtemps. Je l'ai protégée. En créant au passage un incendie qui avait été rapidement maîtrisé.

Eris se tint silencieuse une seconde et dit ensuite :

-Une quelconque information sur le frère de Rhian serait des plus bienvenues.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 09 octobre 2017, 00:47:54
« Je vois… J’ai entendu parler de vous, Madame Langnar… Et de vos capacités particulières. »

Par là, il parlait, bien entendu, des capacités magiques d’Eris, ou de sa transformation magique. Autant dire que Gulrus n’était pas un nain quelconque. Il avait beau se trouver dans une ville reculée, il était bien informé, suffisamment pour savoir que Rhian se trouvait avec une alliée instable. Et il avait aussi entendu parler d’ELLIPSIS, des penchants sexuels de ce dernier. Entendre Eris parler « d’anciens esclaves libérés » n’avait pas manqué de l’amuser. Pour lui, c’était une bien belle hypocrisie, mais il n’avait pas accepté de parler avec elles pour rentrer dans un combat de coq.

Gulrus se mit à marcher, sa main glissant sur sa barbe, la caressant lentement.

« Herebos, hein ? Le Roi s’inquiète, Majesté… Pour votre frère, mais aussi pour vous. Des témoins vous ont vus à Al-Malakim, et il n’a pas été difficile de relier l’incendie à votre présence. Officiellement, vous avez été kidnappée par les mêmes qui envahissent Papua. »

Rhian se pinça les lèvres, un peu gênée. Surtout, elle se sentait responsable du fait de savoir qu’elle devait inquiéter son père et sa mère. Ce n’était pourtant pas son intention, mais elle ne pouvait tout simplement pas végéter dans sa cage dorée, pendant qu’elle était convaincue que son frère allait mal. Il fallait qu’elle intervienne, qu’elle se déplace, qu’elle le retrouve. C’était idiot, car elle ne voyait pas trop ce qu’elle pourrait apporter sur le champ-de-bataille, mais… Rhian n’avait pas pu s’empêcher de le faire, tout simplement.

La jeune femme sortit alors de son mutisme :

« Je les rassurerai en temps voulu, Gulrus. Mais, pour l’heure, c’est moi qui ai besoin d’être rassurée. Mon frère…
 -  Oui, oui, je sais, votre frère ! Eh bien, que voulez-vous que je vous dise, moi ? »

Gulrus soupira alors.

« Nous avons reçu une missive il y a une semaine, de la part du front. L’intendant du campement principal de l’armée a demandé des armes et des armures. J’ai réuni un convoi pour leur fournir. Vous n’aurez qu’à en faire partie.
 -  Où est ce camp ?
 -  Le long de la frontière d’Al-Melkihim, près d’El-Nolom. Les bandes de pillards sont installées dans cette région. Enfin… On les appelle pillards, mais, si vous voulez mon avis, c’est un terme fait uniquement pour rassurer vos sujets.
 -  Que… Que voulez-vous dire par là ? »

Le nain savait visiblement bien des choses, mais distillait lentement ses informations. On aurait pu le prendre pour un joueur de poker, au vu des silences qu’il maintenait :

« Tout porte à croire que les individus qui nous envahissent appartiennent à une puissante milice sur laquelle l’Empire enquête depuis plusieurs années… On l’appelle l’Affiliation, et je suis convaincu, Majesté, que les gens qui vous ont attaqué à Papua étaient, de près ou de loin, liés à eux.
 -  Que savez-vous sur cette milice ?
 -  Il est difficile d’obtenir des informations précises sur elle. L’Affiliation se dissimule dans des zones dangereuses, des pays ravagés par la guerre, où peu de gens se rendent, et surtout des nains. Ce que je sais, en revanche, c’est qu’ils ne sont pas venus à Papua sans raison. »

Rhian ferma les yeux en soupirant. Tout ce qu’elle craignait, en son for intérieur, allait bel et bien s’avérer exact. Là encore, Gulrus ménagea son silence, avant de corroborer les angoisses de la jeune Princesse :

« L’Affiliation veut réveiller le Warlock »
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le samedi 21 octobre 2017, 04:06:52
Beaucoup avaient entendu parler des capacités de la famille Langnar, évidemment. La famille du désert avait été grandement un pilier important et auréolé de gloire, mais aussi de crainte de la part de la population. Beaucoup craignaient évidemment ce qu'elle pouvait faire, aussi bien avec leurs pouvoirs magiques, mais aussi leurs richesses et leurs pouvoirs politiques. Chacun aussi dangereux que l'autre. L'or permettant d'acheter les armées, les mercenaires, les équipements de pointes et bien plus, alors que le pouvoir politique permettait d'étendre son influence partout et d'acquérir de nombreux et puissants alliés, mais la magie était leur principal atout.

Invocatrice, archimage, élémentariste, duelliste de magie... Chacune des femmes Langnar avait en elle une certaine réserve de magie brute plus haute que la plupart des demi-divinités, êtres ou créatures entièrement magiques et bien plus. Même la plus faible des femmes Langnar en termes de réserve de magie brute pouvait se révéler être un adversaire de taille pour les magiciens. Mais les rares hommes Langnar étaient aussi craints et respectés que les femmes Langnar.

Manquant de capacités magiques, ils compensent ces défauts par des capacités physiques totalement augmentés. Ce qui en faisait des monstres de guerre, dotés d'un grand sens de la politique et de la stratégie militaire. Mais le plus singulier dans tout cela était que peu importe leurs personnalités divergentes et souvent contraire, ils respectaient tous une idéologie précise. Et l'Entité, un être au-delà du divin de ce qu'Eris pouvait comprendre, gardait un œil sur chaque Langnar.

Mais il était évident pour Gulrus d'entendre de la famille des Langnar. Que cela soit pour leurs particularités magiques ou les prouesses de l'héritière de la maison Langnar, notamment en ce qui concernait ses manœuvres politiques ou bien la fondation des Scorpions Dorées, une organisation militaire totalement disponible aux Langnar et aux royaumes des sables, quand on avait bien Eris dans la poche. Une armée multi-ethnique hautement entraînée. Une armée dont elle en aura sûrement besoin dans les prochains jours.

Gulrus avait bien entendu parlé de l'incendie causé dans la ville précédente et Eris n'y ressentit pas vraiment de honte ni de sentiment de culpabilité. Dans l'instant, elle avait agi comme il le fallait. Et comme elle l'avait dit, des témoins avaient aperçus Rhian. C'était un souci. Elle aurait mieux prit des chemins solitaires et peu fréquentés. Mais Eris comprenait qu'il fallait pour qu'elle se dépêche de rejoindre son frère. Mais même encore, c'était trop de risque. Gulrus perdit presque son calme, agacé visiblement par le mot tant répété par Rhian. Frère. L'amour fraternel était-il si fort ?

Selon Gulrus, l'intendant de l'armée avait demander armes et armures pour le front et avait réuni un convoi pour un camp se situant bien loin pour s'occuper de 'pillards'. Elle allait devoir abandonner son chariot pour le convoi, pour plus de discrétion. Mais ses hommes la suivraient. De loin, sous les couverts que leur offrira la nature.

Le nain maintint un silence un instant. Eris sourit quelque peu. Était-il dans une position compromettante ? Le métier d'informateur était dangereux. Eris le savait. La Langnar avait elle-même presque périe une fois par le passé en raison de quelques erreurs malencontreuses qu'elle avait commise. Le nain finit par parler, mentionnant qu'une organisation nommée l'Affiliation avait forcément attaquer Rhian. L'obtention d'informations les concernant était difficile. Elle en convenait. Ce genre d'organisation savait cacher ses traces.

Mais Eris avait bien deviné juste concernant le Warlock.

-Selon un... Ami commun, l'Affiliation serait intimement liés avec la Monarchie de la Rose. De ce que j'en sais, celle-ci serait assez puissante. Sa propre milice, l'Affiliation, et aurait une grande influence. Des adeptes du chaos, que je dis. Comptant réveiller le Warlock pour semer un chaos sans précédent sur son passage avec ses Djinns Noirs.

Eris se caressa le menton d'un air pensif.

-Je pense que nous avons la une terrible menace. Et pas que. Je pense... Qu'une grande guerre va bientôt éclater. L'Affiliation, je dirais, n'attend que le bon moment pour frapper. Les royaumes sont faibles. Ce serait le bon moment pour frapper. Et pas que. D'autres agents doivent se trouver partout. Dans cette ville comme ailleurs.

Et Eris ajouta doucement :

-Dite-moi, Gulrus. Auriez-vous des informations plus concrètes ? Des possibles agents liés de près ou de loin avec l'Affiliation ? Une chose du genre ? Interroger ces personnes-ci... Seraient gratifiants pour nous tous.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le samedi 21 octobre 2017, 13:40:12
L’Affiliation, la Monarchie de la Rose... Des noms qui revenaient de plus en plus aux oreilles de Rhian, mais qui ne lui disaient pas grand-chose. Au sein du Palais, elle était toujours isolée, et n’avait par exemple pas le droit d’assister aux réunions du Conseil royal, contrairement à Herebos. Elle, elle n’avait droit qu’à des bribes, comme si son père, soit l’estimait trop bête pour y participer, soit ne voulait pas l’effrayer. Mais elle avait toujours soupçonné que ce qui se passait à l’ouest ne pouvait pas se résumer qu’à quelques bandes de pillards. Papua, en effet, ne déploierait pas l’armée royale pour si peu. L’Affiliation envisageait donc de réveiller le Warlock. Impossible, à première vue, car le Warlock était une légende, mais... Rhian avait appris que, dans la vie, il ne fallait pas se montrer trop sceptique, et rester ouverte à tout ce qui semblait délirant. Gulrus avait visiblement accès à de solides informations, sans doute grâce à son réseau de nains.

*Au moins, Mère a eu raison de m’enseigner les pratiques bancaires... On ne doit jamais sous-estimer l’influence des banques dans ce monde.*

Et, ce que Rhian avait retenu, c’est que, par-dessus, les banques détestaient l’instabilité. Ce qu’une banque cherchait, c’était à faire un prêt à un individu, en sachant que ce dernier le rembourserait, et qu’elle n’aurait pas à faire face à trop d’impayés. Or, dans un pays en proie à la guerre, il y avait, par définition, une instabilité économique profonde qui rendait les banques assez frigides, car elles n’étaient pas assurées d’être remboursées.

« L’Affiliation... Elle est difficile à appréhender. C’est... Hum... C’est un conglomérat hétéroclite d’organisations, de milices, parfois de simples bandes ou clans. Elle est originaire, pour ce que j’en sais, des régions limitrophes entre Tekhos et Ashnard. Un autre désert...
 -  Les Badlands. »

Gulrus acquiesça. Avant que les Formiens n’arrivent, les Tekhanes s’étaient persuadées que les Ashnardiens allaient les envahir. Et, parmi les différentes possibilités, il y avait la traversée d’un grand désert. C’était, pour Ashnard, la meilleure option, car les autres approches les auraient amenés à devoir se heurter à de rudes montagnes abritant de solides forteresses tekhanes. Les Tekhanes avaient donc armé et colonisé le désert, créant des bunkers, des camps militaires, et plusieurs villes, en exploitant les gisements de matières premières qui s’y trouvaient, notamment les puits de pétrole. Mais, finalement, la Fourmilière était arrivée, et l’armée tekhane, massivement regroupée dans les Badlands, était partie du jour au lendemain, laissant sur place bon nombre d’installations militaires et d’antiques armes.

Depuis cette époque, les Badlands étaient entre les mains de seigneurs de guerre, de barons criminels, et Tekhos avait du mal à réinstaurer son autorité.

« Il y a quelques années, un mouvement de révolte assez important a eu lieu là-bas, mené par un homme, un libérateur, qui prétendait sauver les mâles tekhans de l’oppression criminelle, de la coalition entre l’armée et les criminels des Badlands. L’Homme-De-Bien... John Farson. »

Gulrus, tout en parlant, avait sorti une pipe, et tirait dessus, lançant plusieurs bouffées en l’air.

« Farson était très charismatique, et a déclenché d’importants évènements, ayant conduit à une sorte de guerre civile. C’est là-bas que l’Affiliation est née. Farson est à sa tête, mais il est ensuite parti, et augmenté ses rangs en se rendant dans les Landes Dévastées. J’ignore les détails, mais je sais que Farson est lié à la Monarchie de la Rose. Vous devriez en parler à votre père, Rhian, la Monarchie de la Rose inquiète au plus haut niveau les instances politiques impériales.
 -  C’est à ce point... ? »

Rhian était quand même un peu perplexe. Gulrus tira encore sur sa pipe.

« La Monarchie de la Rose a à sa tête trois individus peu recommandables. Il y a Farson, mais aussi un magicien... L’Homme-En-Noir... Je sais que tout cela sonne un peu conspirationniste, mais c’est ce qu’on dit. L’Homme-En-Noir, ou encore l’Étranger Sans Âge... Lui, je ne sais quasiment rien dessus, mais... »

Gulrus soupira encore.

« Et le troisième homme ?
 -  Vous le connaissez déjà. C’est un ancien Empereur ashnardien, qui a dilapidé les caisses impériales en se livrant dans des excursions archéologiques dispendieuses... Le Roi Cramoisi.
 -  Oh... Je le croyais mort. »

Gulrus haussa les épaules.

« Tant que vous n’avez pas vu son cadavre... Enfin... Pour vous répondre clairement, Langnar, les gens qui vous ont attaqué à Al-Malakim... Ils appartiennent à une organisation qui fait partie de l’Affiliation. Une organisation criminelle papuanne, le Serpent Écarlate.
 -  Oh... »

Rhian avait entendu parler d’eux. Le Serpent était une organisation criminelle se livrant à différents trafics en tout genre.

« Pour le reste... Pourquoi deux dames comme vous ne vont pas tout simplement demander l’aide des autorités ?
  - Eh bien, je ne sais pas à qui me fier...
 -  Vous préférez donc croire la parole d’un banquier plutôt que de celle de vos propres soldats ? »

La jeune Princesse baissa la tête en se mordillant les lèvres, ne voyant pas trop quoi répondre à cela.

« Enfin... Vous ne devriez pas vous lancer dans cette expédition, Princesse, c’est dangereux... Même si je ne doute pas un instant que Madame Langnar veille à votre protection. Pour le reste... Je n’ai pas d’informations sur le Serpent, si ce n’est qu’ils ont une branche, ici, à Al-Ketim. Libre à vous de jouer les détectives en herbe, je ne vous dénoncerai pas... Mais je me demande quand même où sont vos intérêts dans toute cette histoire, Madame Langnar... »
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le lundi 08 janvier 2018, 06:02:59
Elle leur laissait la discussion, au début. Eris n'était aucunement friande de discuter de Tekhos. Elle les considérait comme de simples femmes ne voulant plus se soumettre aux hommes par simple faiblesse. Une femme forte n'était aucunement celle qui dominait l'homme, mais celle qui pouvait lui tenir tête sans recours aux hostilités et aux moyens déloyaux. Autant elle pouvait admirer leurs prouesses dans le milieu de la technologie, autant elle abhorrait leur idéologie chauvinisme féministe. Mais elle continuait d'écouter malgré tout le nain donner un petit cours d'histoire.

Un homme avait mené une rébellion contre l'oppression des mâles Tekhans, et Eris écoutait poliment. Son nom avait été John Farson, ou communément appelé, L'homme-de-bien, qui avait été un meneur visiblement charismatique, dont les actions avaient mené dans une sorte de guerre civile, créant ainsi l'Affiliation qui possédaient aussi deux autres hommes visiblement importants, dont l'Homme-en-noir, un magicien, et le dernier étant surnommé le Roi Cramoisi, un ancien empereur Ashnardien qui avait dilapider des fonds.

-Le Serpent Écarlate...

Eris pensa un instant. Les organisations criminelles, grandes ou petites, étaient légions en ce monde, et malgré l'étendue de son puissant réseau d'information, Eris ne savait quel était ce groupe affilié à l'Affiliation. Elle irait s'en informer quand elle en aura le temps. Gulrus tourna ensuite son attention sur Eris, et elle mit quelques secondes pour répondre.

-Qu'ai-je donc à gagner dans cette histoire ? Une amie, des alliées, ma vie et l'assurance de ma survie. Paradoxale, je le sais, quand on sait que cette entreprise aura maintes morts et dangers. Mais si je n'aide pas, et qu'ils veulent réveiller le Warlock... Je ne pense pas qu'ils se coltineront rien qu'au royaume de Papua. Ils redirigeront leurs attentions ailleurs, et une guerre à grande échelle pourrait éclater sur une plus grande zone. Nous avons tous à gagner et à perdre en se joignant à cette entreprise. Je suis peut-être une véritable fourberesse quand il s'agit d'éliminer mes concurrents, mais je ne suis pas stupide. J'aiderais comme je le peux. Autant pour assurer la sécurité de mon royaume et de mes alliées que d'assurer la subsistance de celui de Rhian et des contrées environnantes, tout en créant de nouvelles alliances.

Eris réajusta sa longue chevelure d’où quelques bijoux y restaient encore de belles manufactures.

-Qui plus est... Mon mari n'aurait aucunement laissé ce royaume tomber en cendres. Il avait dit qu'il appréciait venir ici quand il voulait se reposer. C'est un lieu de belle culture et de savoir, prenant le temps d'explorer les quelques ruines qu'il pouvait trouver. En quelque sorte, j'essaie aussi de protéger ce qu'il aimait.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le mercredi 10 janvier 2018, 07:30:49
L’attitude d’Eris n’était pas désintéressée là-dedans, et c’était tant mieux. Eris restait avant tout une souveraine, et elle avait choisi d’intervenir par crainte que la menace du Warlock ne se répercute également sur ses terres. Une crainte légitime, selon Rhian. Elle ne savait pas grand-chose de l’Affiliation, mais elle savait que le Conseil Impérial de l’Empire en avait parfois parlé. La famille royale de Papua avait reçu pour instruction d’enquêter sur eux, d’obtenir des renseignements sur leurs agents. Visiblement, il fallait croire que l’Affiliation était bien plus qu’une simple bande de mercenaires organisés, s’ils avaient les moyens de réveiller le Warlock. Rhian en était un peu effrayée, surtout en apprenant que le Roi Cramoisi, cet Empereur dément, qu’elle pensait mort, était en réalité bien vivant.

*Tout ça remet beaucoup de choses en perspective...*

Rhian était du coup encore plus inquiète pour son frère. Tout ça commençait à lui donner le vertige.

« C’est ce qu’on appelle être honnête. Je partage toutefois votre inquiétude, Madame Langnar, il n’y a pas que Papua qui soit en jeu... Ni même Ashnard. L’Affiliation sévit au sein des Contrées du Chaos.
 -  Pour l’instant, la priorité est de défendre nos frontières, rétorqua Rhian.
 -  La priorité est plutôt de vous protéger, objecta Gulrus. Vous et Herebos êtes les héritiers du trône. Ceci vous donne une importance de premier plan, et fait de vous une cible prioritaire pour le Serpent Écarlate. »

Les joues de la Princesse s’empourprèrent légèrement, sous l’effet de la colère.

« Je peux me défendre toute seule ! »

Intrigué, Gulrus hocha lentement la tête, avant de lisser avec ses doigts sa longue barbe.

« J’ai des doutes sur vos capacités d’action... Mais je suis heureux qu’Eris Langnar vous ait retrouvé. Enfin... Comme je vous l’ai dit, des caravanes partent régulièrement sur le front. Je ne peux pas vous empêcher de faire ce qui vous semble être le mieux, Majesté.
 -  Pouvons-nous compter sur votre discrétion ? »

Gulrus resta encore silencieux, réfléchissant visiblement à cette hypothèse.

« En m’abstenant de dire ce que je sais, je commets un crime de lèse-majesté...
 -  Et en le disant, vous risquez de dévoiler ma position au Serpent Écarlate, et donc de me mettre en danger. »

Le brave nain ferma les yeux en grommelant. Rhian n’aurait sans doute jamais dû partir, elle aurait dû rester au sein du Palais Royal, mais il était maintenant trop tard pour faire marche arrière. Elle était engagée dans cette histoire, qu’on le veuille ou non ! Et ça, Gulrus devait le comprendre ! Le nain hocha donc lentement la tête.

« Soit... Je vais vous faire confiance, Rhian, pour le moment... Je me réserve le droit de prévenir votre père si je n’entends plus parler de vous. »

Rhian hocha la tête.

« Je vous remercie, Monsieur Gulrus. »

Le nain grogna légèrement, et se contenta de regarder Eris :

« Veillez bien sur elle, vous voulez bien ? Elle est fondamentale à la survie de Papua... »

Rhian savait de quoi il parlait. Sans les Thoris, sans cette dynastie pour soutenir l’intégrité de Papua, le royaume se morcèlerait de toutes parts.

« Enfin, ne me chaperonnez pas trop quand même, je ne suis pas non plus une petite fille... »
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le vendredi 26 janvier 2018, 04:53:37
Le Warlock, de ce qu'elle avait entendu, était une entité d'une puissance colossale et quasi-divine, qui avait anéanti maintes terres du royaume de Rhian sans la moindre difficulté tant il avait été puissant. Les légendes du passé faisaient toujours surface, et finissaient par prendre vie, que cela soit aux bons grès des êtres vivants habitant ce monde ou, au contraire, pour le plaisir des démons et des personnages aux intentions sombres. Ce que l'Affiliation, le Serpent Écarte ou ces personnages avaient en tête, n'était certainement pas d'une nature délicate et bienveillante. Le Warlock dévasterait tout, et le royaume des Sables Blancs inclus.

Le royaume allait saigner. Rhian n'était certes pas une simple petite fille, elle était dotée de caractère, mais avait-elle seulement l'expérience de la guerre ? Des combats ? De la tactique et de la stratégie ? Eris avait fait ses preuves en tant que bonne commandante en menant des assauts organisés sur des convois d'esclavagistes bien équipés et fortifiés, ainsi que des incursions ennemies dans des forts appartenant aux familles ne souhaitant pas se plier aux lois de la royauté du Sultan. Saurait-elle mener ses propres hommes ? Elle était importante dans la royauté. Il ne fallait pas qu'elle meure. Elle était bien trop précieuse, aux yeux de ses parents comme aux yeux de la politique.

-Je garderais un œil sur Rhian, ne vous en faites pas, fit la femme du désert calmement, en se levant et en faisant une révérence.

Sortant du bureau en compagnie de Rhian, Eris écouta la complainte de Rhian, auxquelles elle répondit calmement.

-Je verrais selon la situation. Je ne pense pas que vous ayez déjà tué un homme ni que vous sachiez vous défendre contre plusieurs assaillants. Tuer vous endurcira, ou traverser les dures épreuves pour que vous ne soyez plus une petite fille le fera. Ne vous sentez pas offensée, ce n'est que des suppositions... Mais vous venez de sortir d'une cage dorée, et en dehors se trouve de véritables monstres qui menaceront votre royaume.

Se retrouvant dans les rues de la ville, Eris fit s'envoler les armes en main dans un espace inconnu via un portail diagonale de couleur émeraude, se volatilisant. Elle tourna ses yeux d'améthyste vers la jeune femme aux cheveux blancs, et elle prit une mine pensive.

-Maintenant, Rhian... Que voulez-vous que l'on fasse ? L'on peut attendre qu'une caravane se prépare pour les rejoindre et passer le temps à s'entrainer tout en discutant de vos futurs plans quand on trouvera Herebos, ou bien on peut passer le temps en prenant du bon temps quelque part. C'est... un peu trop d'information pour moi, tout ce bazar.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 29 janvier 2018, 01:08:24
Les révélations de Gulrus devaient être digérées. De plus, la caravane en partance pour le front ne serait pas prête d’ici plusieurs jours. Rhian était donc condamnée à rester à Al-Ketim le temps que la caravane soit prête. Elle sortit donc de la banque de Gulrus en compagnie d’Eris. La redoutable femme avait décidé de la suivre, de l’aider à empêcher la résurrection du Warlock. Qu’elles échouent ou non, elles étaient maintenant liées. Rhian lui expliqua davantage ce qu’était le Warlock.

« C’est une figure légendaire, une sorte de mage noir extrêmement puissant qui était capable d’invoquer des esprits infernaux, les Djinns Noirs. »

Les Djinns Noirs étaient capables de créer des incendies. Avec le bannissement du Warlock, ils avaient disparu, mais, avec son retour... Le pire était logiquement à craindre. Rhian lui expliqua que le Warlockavait été banni à l’aide d’un puissant artefact magique, la Pierre-de-Foudre, que Nomeydas Thoris, fondateur de Papua, avait assemblé à partir de six morceaux au sommet de la Tour Foudroyée. Un éclair avait donné vie à la Pierre-De-Foudre, permettant d’invoquer les Géants-De-Lumière, qui étaient d’antiques gardiens, et parvinrent à repousser les Djinns Noirs, les bannissant, et bannissant aussi le Warlock.

Difficile de dire jusqu’à quel point la légende était vraie. La Pierre-De-Foudre avait disparu, mais on disait que les morceaux se trouvaient dans le Palais royal.

« Pour beaucoup de Papuans, tout ça est une légende, du folklore... Mais il existe vraiment des forces maléfiques à l’extrême est de Papua... Régulièrement, nous envoyons des troupes pour repousser les bandits, ainsi que les phénomènes de magie noire. »

On disait que la tombe du Warlock se trouvait là-bas, dans les ruines d’El-Nolom, mais personne ne l’avait jamais retrouvé, de sorte que l’authenticité historique du Warlock avait toujours été remise en cause. Rhian et Eris continuèrent à avancer, et retournèrent ensuite à l’auberge. Il y avait largement de quoi passer plusieurs jours à Al-Ketim, surtout si on voulait acheter des armes, des équipements, et ce genre de choses.

Le soir vint finalement, Rhian s’entraînant également auprès d’un maître d’armes d’Eris. Ils purent ainsi voir que la jeune Princesse savait effectivement manier une arme, mais manquait malgré tout d’entraînement. Rhian se retrouva à terre à plusieurs reprises, mais n’en voulut guère à l’homme. Et, alors que l’entraînement aurait pu se terminer, Rhian se retourna vers Eris, et lui sourit, en brandissant son épée vers elle.

« Et vous, Eris ? Je suis curieuse de savoir ce que vous valez au sabre ! » s’exclama-t-elle, ne manquant visiblement pas de courage.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le mardi 27 mars 2018, 04:54:56
Chaque culture avait sa Némésis perpétuelle et qui ne mourra jamais. Pour Tekhos, c'était probablement les hommes, au vu de leur société. Aucun d'entre eux ne mourra jamais, et ne s'éteindra jamais. Pour la famille Langnar, c'étaient ceux qui menaçaient la stabilité et la sécurité de leurs proches. Mais aussi, dans la plupart des cas, de ceux qui abusaient la magie pour une quelconque raison. Notamment les nécromanciens. Mais pour Rhian ? Le Warlock, une entité légendaire dotée de grands pouvoirs magique destructrice et d'une horde de Djinns noires, sortes de monstres capables de déclencher des incendies avec une facilité déconcertante. L'utilisation de ces démons se révéleraient-ils donc aussi dangereux qu'il ne le paraissait ?

Les légendes étaient souvent embellies, et pouvait avoir un aspect trompeur sur certaines choses. Après tout, la réalité les rattrapera toujours. Croire que ce Warlock serait banni définitivement aurait été aussi sot que de croire que le soleil brillerait toujours sur le monde et qu'il ne disparaîtrait jamais. Elle n'avait rien dit, désirant réfléchir calmement aux propos de la grande princesse de Papua, et durant plusieurs heures, s'était enfermé dans une chambre pour écouter ce qu'elle pensait, analyser. Le combat était probablement l'issue la plus probable dans toute cette histoire. Il fallait apprendre, immédiatement. Et Eris devra probablement user de sorts puissants pour se débarrasser, ou ne serait-ce qu'affaiblir les Djinns Noires.

Le Scorpion Dorée qui avait été assigné pour les leçons recula, alors que Rhian se relevait, ayant tombé. Elle défia ainsi Eris, et la princesse Langnar se leva avec un sourire, sortant son sabre de son fourreau. Se mettant en position du côté opposé de Rhian dans le carré de sable, Eris mit une main sur sa hanche, lame pointée vers la princesse de Papua. Sans avertir, elle fit un pas avant, exécuta une feinte de son sabre avant de donner le véritable coup sur la garde de l'arme, faisant sauter l'arme de la princesse hors de sa prise.

-J'aurais pu ainsi vous couper la main, Rhian, et vous finir en un tournoiement pour entailler profondément votre nuque.

Lorsqu'elle reprit l'arme, Eris se remit en position et attaqua donc, de nouveau, agitant la lame devant elle en des mouvements rapides et vifs. La princesse du Désert finit néanmoins par désarmer de nouveau Rhian, en ayant entaillé de manière superficielle son avant-bras, et ensuite sa joue, une fine et superficielle cicatrice.

-Manier un sabre n'est pas chose aisée, je vous le conviens, mais mieux vaut apprendre de moi et de notre homme ici présent que... d'un certain homme dans ma famille que je considère comme mon oncle. Il n'aurait aucunement eu de pitié pour vous. Olgierd Von Everec, ou l'Ogre Rouge dans le Sultanat, est un homme particulièrement violent quand il combat.

Suivit ainsi dix minutes de pur combat sous l'œil attentif d'un maître d'arme, auquel Eris apprit que mine de rien, elle avait un bon esprit d'analyse et qu'elle apprenait vite. Peut-être avait-elle un talent caché de combattante ?

Épongeant la sueur de son front, la princesse du désert souffla un instant puis remit son sabre dans son fourreau, avant de regarder Rhian.

-Lors de notre voyage, nous continuerons de nous entraîner, quand l'occasion se présentera. Il nous faut au moins vous donner une base de combat. Au vu de l'acier dont est fait nos armes, je ne doute pas de leur efficacité, mais ils seraient aussi utile qu'une brindille si on ne savait pas les manier. Je ne suis pas la meilleure des combattantes, mais je me débrouille.

Elle lui offrit néanmoins un sourire, et demanda ensuite.

-Voulez-vous qu'on prenne un bain ?
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le mardi 03 avril 2018, 01:09:27
Rhian croisa donc le fer avec Eris, et écouta cette dernière lui parler d’autres bretteurs d’exception, notamment un certain Olgierd Von Everec. Un nom qui ne disait pas grand-chose à Rhian, jusqu’à ce qu’elle ne se rappelle les quelques notes qu’elle avait reçue :

« Olgierd... Vous savez que l’Empire le recherche, Eris ? »

L’Ogre Rouge, comme on le surnommait visiblement au Sultanat, était un noble, à la tête d’une compagnie de mercenaires, un ancien officier ashnardien qui avait choisi de fonder sa propre compagnie avec une ancienne garnison militaire. Manifestement, il avait trouvé un point de chute. On disait notamment de lui qu’il avait survécu à une épée plantée en pleine poitrine, et avait la réputation d’être impossible à tuer. Rhian ne se laissa toutefois pas aveugler, et s’entraîna avec Eris. La Vipère s’avérait toutefois être redoutable, et désarma à plusieurs reprises Rhian. La Papuanne écoutait toutefois vite, et parvint visiblement même à surprendre Eris en parant au bout d’un quart d’heure l’une de ses attaques, les épées s’entrechoquant.

Rhian sourit légèrement, en lui rappelant qu’elle avait quand même suivi quelques cours auprès d’Herebos, et qu’elle s’entraînait elle-même, discrètement, quand elle en avait le temps. Elles continuèrent ainsi à se battre.

« Le plus important, précisa le maître d’armes, c’est que vous trouviez votre style. Certains bretteurs ont un style lent et lourd. Peu de mouvements, peu d’esquives, mais des attaques puissantes et précises, ciblées et millimétrées. D’autres ont un style reposant sur le mouvement, l’esquive. C’est notamment le cas des Amazones, ce qui explique pourquoi elles portent peu d’armure, privilégiant les mouvements et l’esquive à la défense. En fonction de vos choix, il faut adapter votre armure, mais aussi votre épée. »

Chaque style avait ses avantages et inconvénients. Rares étaient ceux capables de manier plusieurs styles à la fois.

« Les sorceleurs maîtrisent les trois grands styles, mais cela nécessite un long entraînement. Vous, Rhian, vu votre corpulence et votre capacité d’analyse, je vous recommande de suivre le style du Fougueux Danseur. »

C’est sous ce terme qu’on désignait le « style rapide ». Il avait été popularisé par un poète-bretteur elfe, Nissail

« Le bretteur idéal est une flamme qui ne peut être blessée et qui blesse chaque fois qu'on la touche, disait Nissail. Il a développé ce style à partir de l’observation des chats sauvages, et de la manière dont ils se battaient. Rapide, souple, mortel. »

Rhian le remercia poliment pour ses conseils. Herebos lui avait déjà parlé des styles d’épéiste. Son frère était un adepte du style puissant, consistant à frapper fort, un style privilégié par les chevaliers et les guerriers en armure. Pour l’heure, Eris décréta une pause, et proposa un bain. Rhian sourit, avant de constater que les effets de la potion de polymorphisme commençaient à se terminer. Ses cheveux retrouvaient leur couleur brunâtre, avec des mèches blanches.

« Fort volontiers, Eris. »

Elle reprit sa dague, et suivit Eris dans l’auberge, en profitant pour glisser sa main dans le creux de la sienne.

« Je suis très heureuse de vous avoir rencontré, Eris. Je ne crois pas que j’aurais été aussi loin si vous n’aviez pas été là. »

Rhian l’embrassa alors sur les lèvres, collant son corps au sien pendant la durée de ce baiser.

« Merci... »
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le mardi 03 avril 2018, 07:08:56
La notoriété d'Olgierd ne lui était pas inconnue. Depuis qu'elle n'était qu'une jeune enfant que cet homme mystérieux était dans sa famille pour des raisons obscures qu'il ne voulait pas révéler, d'une nature renfermée et froide. Et au vu de son apparence, malgré son réseau d'informateur comptant des combattants aguerris, plus d'un était terrifier de la présence et de l'aura intimidante que l'homme dégageait. Elle n'ignorait pas les rumeurs courant sur lui, ni le fait que l'Empire semblait le rechercher pour un crime comme la désertion et l'abandon de sa compagnie pour une raison quelconque. Il y fut aussi mention d'un Sorceleur légendaire connu sous le nom de Geralt de Riv, ou le Loup Blanc. D'elle aussi, elle en avait... Peur. Elle le trouvait intimidant.

Peut-être qu'en fin de compte, pour son entraînement, elle devrait suivre un 'régime' de mouvements se basant sur le style de combat que le maître d'arme avait mentionné. Mais elle s'en formaliserait plus tard. Sur le chemin, Rhian prit la main d'Eris dans la sienne et la remercia de tout ce qu'elle avait pu faire, non sans apporter un joli cadeau : un baiser doux et tendre que la femme du désert rendit sans soucis, avec un sourire amusé en coin.

-Vous n'avez aucunement besoin de me remercier. Avec ou sans vous, j'aurais été obliger de participer dans cette aventure... Il me faut bien protéger mes vassaux et pupilles de ma famille. Les Langnar étant reconnus pour posséder d'excellentes magiciennes et d'excellents combattant – les femmes sont toujours magiciennes de naissance et les rares hommes des combattants hors-pair et des tacticiens de renoms, et dans de rares cas, un homme peut manier notre potentiel magique tout en ayant les capacités d'une machine de guerre – pour cette cause. Supports financiers inclus, et logistique. Mais nous verrons cela bien plus tard. Nous allons nous relaxer.

Emmenant Rhian avec elle dans des sections privées de l'auberge, elle entra dans une salle assez grande pour eux deux, avec un grand bassin en bois rempli d'eau chaude. La Langnar enleva donc ainsi ses habits avant de plonger avec Rhian dans l'eau chaude dans un soupir profondément empli d'extase.

-Enfin... Nous devrions en profiter. On ne trouvera pas de sources chaudes en chemin, je le crains. Je pourrais faire venir de l'eau avec mes talents, mais... ce serait un pur gaspillage de magie.

Faisant léviter un savon près d'elle, Eris fit signe envers la princesse de se retourner et frotta donc le doux produit contre sa peau, la nettoyant calmement. Le début fut assez sobre mais tendre, quelques caresses, ici et là. Vint ensuite cette lotion pour les cheveux, les lui nettoyant, ainsi que la peau, mais les mains qui parcouraient le corps de la princesse furent de plus en plus tentatrice, séductrice, et Eris finit, au bout d'une dizaine de minutes par embrasser pleinement Rhian qui avait changer de position pour se retrouver sur la reine du désert, les jambes l'emprisonnant.

-Hmm...

Elle échangeait un baiser tendre, mais avec un brin de passion en lui, avant de doucement se départir des lèvres de la princesse, lui murmurant chaudement contre son oreille.

-Vous êtes si impatiente, Rhian Thoris... Vous voulez me prendre maintenant ? Me chevaucher ?

Elle émit un gloussement et déplaça sa bouche emprisonnée l'un de ses tétons entre ses lèvres, suçotant, léchant et mordillant, ses mains pétrissant le fessier ferme de la princesse de Papua, avant de lentement murmurer, toujours sur ce ton langoureux.

-Mais on peut aussi... Rejoindre notre chambre et... appeler Erykal, mon cher loup géant... Pour qu'il tente de nouveau de vous saillir...

Elle se permit une claque aux fesses de la princesse puis releva son regard d'améthyste joueur vers celle-ci, un sourire vicelard aux lèvres.

-Alors ?
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 09 avril 2018, 01:14:36
Rhian savait qu’elle était venue, avec Eris, à une période plus douce, plus sensuelle. Après leur journée à crapahuter à droite et à gauche, et à obtenir des renseignements sur l’emplacement de l’armée et l’état de la guerre, Rhian était moralement épuisée, et avait bien besoin de se détendre. C’était là le but de ce premier baiser, et Eris, naturellement, saisit l’invitation de la Princesse. Les deux femmes se retrouvèrent ainsi dans les thermes de l’auberge. Le bassin était animé par une source d’eau chaude, et Eris s’amusa à soulager le corps de Rhian, optant pour un délicieux massage, ses mains fines et agréables glissant sur sa peau. La Papuanne frémissait à ce contact, et soupira lentement, yeux clos, avant de se déplacer.

Le corps d’Eris se retrouva contre le rebord du bassin, Rhian prenant progressivement une position très sensuelle en enroulant ses jambes autour de sa taille. Soupirant lentement, Rhian l’embrassa, et sentit ensuite Eris s’attaquer à l’un de ses seins. Joueuse, la dame Langnar lui demanda ce qu’elle avait en tête, ce qu’elle comptait faire, tout en malaxant ses fesses, allant même jusqu’à gifler son postérieur. Rhian frissonna à nouveau, se pinçant les lèvres, crispant ses doigts sur les épaules d’Eris, se tortillant contre elle.

« Haaa... Hmmmm... »

Eris lui proposa, soit de continuer avec elle, soit... De retourner dans leur chambre, et qu’elle convoque Erykal, son redoutable loup. L’idée ne manqua pas d’exciter Rhian, qui avait repris, pour l’occasion, ses formes naturelles. Son corps venait de se transformer, abandonnant ses mèches argentées et sa silhouette au profit de son corps normal. Rhian hésita... Puis embrassa Eris, mordillant ses lèvres.

« Pour être honnête, Eris, j’ai très envie de revoir Erykal, oui... »

Elle se souvenait très agréablement de sa longue séance avec le puissant loup. Une expérience zoophile digne de ce nom, qui confirmait l’incroyable vigueur sexuelle des animaux. Le loup l’avait baisé sans ménagement, et c’était typiquement le genre de choses qu’elle aurait envie de refaire à outrance... Mais, pour l’heure, le corps d’Eris était contre le sien, dans une source chaude, et Rhian savait qu’il n’était pas bon de patienter trop longtemps.

« Mais, pour l’heure... »

Rhian se déplaça encore un peu, son ventre appuyant contre celui de la femme, et elle l’embrassa dans le creux du cou, mordillant doucement sa peau, et reprit ensuite, venant embrasser sa joue :

« ...Je veux que tu me baises bien fort, Eris ! »
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le jeudi 12 avril 2018, 02:29:14
La sensation de muscles reposés dans de l'eau chaude et agréable, avec une bonne senteur dans les airs, libéraient aisément des endorphines stockées dans le corps de la reine du désert. Après tout, il fallait être complètement froid que de croire que ne pas réagir en présence du corps nue de la reine de Papua, ainsi que stupide, sauf dans certaines circonstances. Elle était véritablement un petit joyau. Un petit joyau qu'Eris prendrait tout simplement le temps de polir, sous toutes les facettes possibles, pour ne pas en laisser une trace de saleté. Ainsi donc, l'ambiance leur prêta toute l'énergie, la patience et l'attention pour ce genre de chose.

-Tu as bien le don de chauffer les gens, Rhian...

Sentant sa bouche contre sa peau, qui subissait les petites attentions de la princesse, la reine du désert gémit alors longuement et sensuellement, dans un souffle tremblant, puis, doucement, fit un mouvement de la main dans l'air. Insonorisant la salle qui leur avait été attribuée et modifiant mentalement l'esprit des curieux pour qu'ils aillent voir ailleurs pour ne pas les déranger. Et se fit pousser une verge dans le temps, aussi, sous l'eau, qui tapa doucement contre le cul bien ferme de la princesse.

-Je t'ai rincée... N'oublie pas de me rincer la aussi.

Sentant la princesse bouger de sorte qu'elle puisse atteindre le membre, Eris ferma les yeux en sentant Rhian prendre les choses en main, créant des mouvements de frictions, de va-et-vient sur son membre, masturbant la reine Langnar qui soupirait, doucement, de plaisir. Au bout d'un moment, cependant, Eris réajusta sa place dans le bassin, atteignant une sorte de petit banc, permettant de s'asseoir en quelque sorte, son membre sortant hors de l'eau. Eris fit signe à Rhian d'utiliser ses seins, et bientôt, eut une masturbation espagnole, le membre confortablement bien installé entre les seins de la princesse de Papua.

-Hmm, oui... Nettoie-moi bien ma lance, ma jolie...

Un gémissement partit de la bouche d'Eris en sentant Rhian englober une partie de son membre dans la sienne, procurant une fellation des plus excellente et des plus délicieuse, surtout lorsqu'il s'agissait de titiller le gland. Eris gémissait doucement, triturant parfois avec ses propres seins, bougeant ses hanches de haut en bas pour suivre le rythme de la princesse de Papua. Par les dieux, qu'elle était douée ! Elle ne lésinait pas, et le regard dont elle faisait part était tout simplement délicieux. Ainsi, la reine du désert finit par jouir dans un gémissement puissant à l'intérieur de la bouche de Rhian.

-Aaaah ! C'était... C'était délicieux, Rhian. Maintenant, installez-vous confortablement sur moi... Comme ça... Et... Voilà !

Rhian, qui s'était installée sur la Reine de nouveau, fut soudainement transpercée par le membre de la Reine du désert, qui, dans un râle puissant, marqua le plaisir qu'elle ressentit en la prenant ainsi, sentant les chairs intérieures se refermer autour de cette lance de chair. La Reine, posant ses mains sur les hanches de la princesse de Papua, gémit puissamment et entama des mouvements en rythme avec ceux de sa compagne du soir, gémissant, grognant, mordant parfois les seins de celle-ci dans le but de la faire jouir, la griffant aussi. Son membre tapait contre chaque zone sensible, bougeant ses hanches de façon a ce qu'ils puissent donner un excellent angle d'attaque.

-Oui ! Oui ! Rhian !
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 23 avril 2018, 01:09:14
Eris était au moins aussi perverse que Rhian. Après avoir passé la journée à se balader dans les rues d’Al-Ketim, elles avaient désormais bien le droit de prendre leur pied. Le bassin public leur était réservé, et Rhian faisait confiance à Eris pour user de ses gardes pour le privatiser au mieux le temps de leurs ébats. La Vipère était puissante, et s’amusait continuellement à le rappeler à qui pouvait en douter. Elle fit alors pointer sa verge après les premiers baisers, et Rhian frémit en la sentant, percevant la dureté de ce membre, l’excitation d’Eris. Et, comme toujours, sous l’effet de l’excitation, la potion d’Eris commençait à perdre en efficacité, la beauté naturelle (http://image.noelshack.com/fichiers/2014/42/1413723149-dejah-thoris-108.jpg) de Rhian revenant rapidement. Son corps anguleux, ses formes amples et généreuses tout en étant bien proportionnées... Si Sylvandell disposait de son joyau blond, Papua, elle, était dotée de sa perle brune, une délicieuse femme à la peau bronzée, qui s’amusait à embrasser Eris, avant de s’attaquer plus précisément à son membre.

« Ma belle, tu as l’air assoiffé... »

Manifestement, la Vipère devait aussi songer depuis un certain temps à mordre le corps de la Princesse. Rhian aventura ses doigts sur sa hampe de chair, avant qu’Eris ne s’écarte, pour se poser sur un banc à proximité. Souriant malicieusement, Rhian la rejoignit, et s’agenouilla devant elle, observant cette queue qui dépassait de la surface de l’eau, pointant vers elle. Conformément à ce qu’Eris lui demanda, Rhian approcha ses seins, et engloba la verge d’Eris de sa moelleuse poitrine, venant la masturber délicieusement. La cravate de notaire, c’était une chose qu’elle maîtrisait, et, avec l’eau ambiante, ses seins étaient plus lisses, de sorte que la queue d’Eris glissa plus facilement en eux. Elle coinça ainsi sa verge entre ses seins, et les remua en les tenant, filant d’avant en arrière en usant également de sa buste, faisant remonter la verge de la femme.

Après quelques minutes de ce traitement, Rhian remplaça ses seins par sa bouche, prenant la queue d’Eris entre ses lèvres, et commença à pomper son dard. Ses délicieuses lèvres se refermèrent sur la lance de la femme, et elle la pompa, appuyant dessus, filant d’avant en arrière, sans rien dire, si ce n’est en poussant quelques soupirs. Elle sentit la queue d’Eris grossir et se durcir, son érection enflant, et s’appuya sur els cuisses de la femme, griffant sa peau, et continua à déplacer sa bouche. Rhian opta pour une série de gorges profondes au bout d’un moment, le temps de se faire à la présence de ce membre. Elle se retirait ensuite, puis revenait en avant, creusant ses joues en aspirant l’air, provoquant de délicieux bruits de succion. Quand elle s’enfonçait en elle, le bout de son visage disparaissait dans l’eau, et elle tâchait de rester aussi longtemps que possible, tout en sentant l’air lui manquer, pour se retirer ensuite. Les gémissements d’Eris la motivaient, la guidaient, et c’est dans ces circonstances qu’elle soupira doucement en sentant son amante jouir en elle.

Un bel orgasme, qui lui inonda la bouche. Elle la laissa jouir en elle, savourant avec plaisir ce contact, ce liquide qui se déversa dans sa gorge, et retira ensuite ses lèvres. Elle sourit à la femme, qui n’en avait pas encore fini avec elle, et grimpa sur son corps.

« Tu es sûre de pouvoir tenir le rythme, Eris ? » la nargua-t-elle.

Elle s’appuya sur l’une de ses épaules, et attrapa avec son autre main le sexe de la femme, qui retrouva rapidement de sa dureté, de sa superbe, et s’en servit pour s’orienter. Rhian s’empala ainsi dessus, et poussa un soupir, un frisson la traversant au contact de cette belle queue qui s’enfla en elle. Elle sentit rapidement Eris se crisper sur son corps. Les seins de Rhian bondissaient à hauteur de son visage, et la Vipère s’y attaqua, les léchant, les suçotant, griffant ses hanches, ses fesses, pinçant son cul. L’eau clapotait autour d’elle, et Rhian dansait, avant de se mettre à gémir, et même à hurler, surtout quand Eris la mordait. Violente, la Vipère n’y allait pas par quatre chemins, et les mains de Rhian se serrèrent sur ses épaules, la griffant également, tandis qu’elle continuait à danser sur son corps, sentant sa grosse verge l’empaler délicieusement.

« E-Eris.. Eris, hmmmmmmm... !! Haaaaaaaaaaaaaaaaannn... !! »

Rhian hurlait aussi, sa mouille déferlant sur le phallus d’Eris. Ce gros mandrin lui faisait énormément plaisir, et elle sentait son propre orgasme se rapprocher très rapidement, au fur et à mesure que les minutes passaient, ses mains remontant pour empoigner les cheveux d’Eris, Rhian croisant son regard, caressant ses lèvres avec ses doigts, avant de l’embrasser délicieusement, fourrant sa langue dans sa bouche, s’empalant le plus profondément possible sur sa queue.

« Mmmmhmmmmmmmmm... !! »

Ce fut un baiser intense, sauvage, où Rhian n’hésita pas à mordre la lèvre d’Eris, continuant à se crisper contre son corps et à prendre son pied.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le mardi 24 avril 2018, 05:51:25
-Moi, tenir le rythme ? Évidemment que je le peux ! Sinon, l'on ne m'appellerait pas la Succube du Désert pour un rien !

Son bassin donnait des coups, suivant les ordres et les envies du corps et de l'esprit. Pourquoi se retirer dans un tel moment ? Pourquoi se priver d'un plaisir qui se révélera absent pendant un long moment, durant ce voyage. Un long voyage avec un but conséquent : retrouver un membre d'une famille royale perdue quelque part, probablement piégé par leur poursuivant et ceux qui recherchent l'annihilation de la contrée de Rhian Thoris avec l'aide d'une créature légendaire, le Warlock. Autant s'amuser une bonne fois pour toute. Eris ne savait pas si elle survivrait. Si elle se sentait en danger, elle fuirait, et dans le cas où elle ne le pourrait pas, elle combattrait.

-Avoue, tu adores que je te prenne, hein !?

Pourquoi fuir une telle princesse qui sautait joyeusement sur sa grosse queue lisse et ferme ? Elle était confortable et diablement énergique. Laissant son membre la tirailler de l'intérieur en laissant de temps en temps un rugissement de plaisir, un mauvais sourire vicelard au visage, ses mains glissant partout sur le corps de la princesse. Sans grande surprise, Eris se montrait violente. Il fallait bien une dominante pour régler le tout. Pour donner des coups. Pour satisfaire cette petite princesse. Une soudaine claque aux fesses alors qu'elle continuait de la chevaucher. Lui rendant ce baiser si intense.

-Retire-toi, et appuie toi sur les rebords.

Accompagnant son ordre d'une claque aux fesses, Rhian dandinait délicieusement son fessier devant le visage d'Eris. Ne voulant pas accélérer davantage les choses, elle décida d'abord de caresser les deux monts de chair de celle-ci avec ses doigts, et d'y apposer des baisers calmement. Léchant, mordillant, avant d'écarter les fesses pour coller sa bouche contre l'anus de la princesse. D'abord, elle y déposait des baisers, chauds, langoureux, tout en jouant avec la chair de la femme. Puis, doucement, elle y apposait sa langue, léchant les contours tout comme le trou. L'anulingus se révéla plaisante pour la princesse, alors qu'Eris s'appliquait de la faire plaisir, avant de décider de passer aux choses sérieuses. Se relevant, elle fit coulisser un instant son membre entre les cuisses de la femme, avant de lentement y glisser son membre dans son intimité féminine.

-Aaaaah...

Eris passa de nouveau dans son mode de dominante. Un coup sec fut ensuite suivi, profond et violent. Un autre coup sec. Un autre. Un rythme bien plus ralenti que ce que la princesse désirait, mais donnait paradoxalement de la puissance lorsqu'elle bougeait des hanches. Un autre. Un autre. Donnant parfois des claques, le mouvement remuant l'eau. Grondant, désirante, elle continuait de la prendre ainsi. Rhian jouit en premier, dans un long cri, mais Eris ne faiblissait pas le rythme pour autant. Elle n'avait pas encore joui, et n'en avait pas envie pour l'instant. Tout ce qu'elle désirait était de la faire jouir, elle. La reine du désert continuait de la prendre, et l'orgasme seconde de la princesse de Papua vint. Eris se retira avec lenteur.

-Alors, on aime se faire prendre en levrette, petite pute ? Je vais te refaire le portrait.

Sur ses propos, la bronzée plaça le gland de son membre contre l'entrée lubrifiée par ses coups de langue, puis la pénétra avec lenteur. Goutant au plaisir de sentir la chair s'écarter doucement sur son passage pour se refermer autour de son membre, le glissant lentement alors dans son cul. La sodomisant peu après, en de long et lent mouvement sensuel, soufflant lourdement, agrippant un sein et jouant avec le fessier de l'autre.

-Hmm... Oui...

Elle donna une claque.

-Tu adores ça, hein ?
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le mardi 24 avril 2018, 07:36:22
Rhian savait déjà ô combien Eris pouvait se montrer perverse, et, inversement, Eris avait déjà pu avoir un aperçu long de la perversion de la femme. Comme quoi, le sexe entre femmes pouvait être tout, sauf doux et mielleux. Elles avaient déjà baisé comme des bêtes, et ce qui s’annonçait ici allait être dans la droite lignée de ce qui avait été fait préalablement. Eris était d’un naturel assez dominant, et ce n’était pas pour déplaire à Rhian, qui la laissa faire. Quand elle lui ordonna de se cramponner au rebord de la piscine, la Princesse obtempéra donc, et se courba en arrière, écartant les jambes. L’eau de la piscine était basse à ce niveau, de sorte que ses fesses trempées ressortaient de l’eau. Le corps en chaleur, Rhian frémissait sur place, comme si sa peau était devenue hypersensible. Quand elle sentit la langue d’Eris sur ses fesses, elle soupira, se pinçant les lèvres, avant de sentir de délectables frissons la traverser.

« E-Eris, haaaa... Oui, hmmm... J’adore te sentir en... Hmmm... En moi... »

Eris avait sans doute déjà très certainement pu constater combien Rhiam aimait les rapports anaux. Elle se dandina donc sur place, avant de sentir la femme se redresser. Rhian se cambra encore plus, finissant ainsi en levrette, frottant ses fesses contre son mandrin, mais, plutôt que de la sodomiser, Eris préféra la pénétrer dans ses lèvres intimes, retournant dans son bourgeon. Rhian se pinça les lèvres, crispant ses doigts sur le rebord de la piscine. Elle sursauta ensuite quand une main la gifla. Une autre claque s’abattit encore, puis une autre, la faisant rougir, tandis que la queue d’Eris continuait ses mouvements dans son corps. La « Succube du Désert », comme elle se faisait appeler, était fidèle à sa réputation, imposant un rythme qu’elle maîtrisait à la perfection, alternant entre vitesse et lenteur, les séances de lenteur lui permettant de mieux pénétrer longuement Rhian, et d’en profiter pour la gifler.

Rhian, elle, soupirait longuement, couinait sur place, se pinçait les lèvres, sentant Eris s’arrêter parfois de la prendre, lorsque sa queue était enfoncée jusqu’à la garde en elle, comme pour mieux la provoquer. Rhian gémissait alors fortement, avant de sentir Eris reprendre ensuite ses mouvements, serrant ses mains sur ses fesses. L’eau clapotait donc furieusement autour d’elle, les gémissements de Rhian emplissant l’air. Et, si Rhian était aussi une femme sexuellement expérimentée, elle contrôlait moins bien ses orgasmes qu’Eris, ce qui fit qu’elle contracta au bout de plusieurs minutes un premier orgasme. Un acte qui encouragea Eris, puisqu’elle accéléra encore le rythme, soulevant le bassin de la femme, la giflant encore sèchement, ce qui poussa Rhian à avoir un second orgasme.

« Hmmmmmmmmmmm... !! »

La Princesse se relâcha donc joyeusement, et Eris daigna enfin, non pas jouir, mais se retirer d’elle. Elle sentit alors sa queue caresser de nouveau ses fesses, puis glisser contre sa croupe... Avant de s’enfoncer brusquement dans ses fesses, dans sa porte arrière. Les yeux de Rhian s’écarquillèrent, car, Eris n’ayant pas encore joui, sa queue était bien grosse, ce qui fit qu’elle sentit une vive pointe de douleur la traverser. Elle se pinça les lèvres, avant de gémir à nouveau, et sentit une main pincer l’un de ses seins, Eris se penchant vers elle, tout en la giflant de l’autre.

« Hnnnn... E-Eris... !! »

Rhian reprenait son souffle, cherchant à parler, et finit par exprimer ce qu’elle avait envie de dire :

« O-ouiii, haaaa... Hmmmm... Je... Haaaa... Bai... Bai... »

Soupir. Puis elle se lâcha enfin en trouvant la force de le dire, avec ce mandrin qui se logeait dans son fondement, et remontait en elle :

« BAISE-MOI COMME LA DERNIÈRE DES PUTES, ERIS !! »
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le mercredi 25 avril 2018, 08:20:44
-Hmmmmpf ! Bordel de merde ! Rhian !

Le bruit de la chair contre la chair alors qu'elle bougeait des hanches de plus en plus rapidement. Le plaisir montait en flèche, le corps de la princesse de Papua était parcouru de soubresauts, et celui d'Eris d'éclair électrique signe qu'elle prenait plaisir dans cet instant intime. Dieu qu'elle était bonne ! De chair comme d'esprit, Rhian était un plaisir que l'on fréquentait, quelqu'un avec qui l'on pouvait parler. La reine du désert prenait donc davantage de plaisir pour la baiser, vu que la brune avait une voix particulièrement toute mignonne et adorable quand elle hurlait son envie principale : de se faire baiser comme une vulgaire catin.

-Qu'il en soit ainsi !

Eris se décida alors de la traiter comme elle le voulait. Comme une vulgaire pute. Ainsi donc, l'intensité des coups augmentaient de plus en plus rapidement. Coups secs, rapide et ferme, alors qu'elle s'enfonçait de plus en plus dans la brune. L'eau débordait souvent du bassin de bois, alors que les mouvements donnaient la marge de manœuvre. Heureusement que la salle de bain était insonorisée par sa magie. Elle était certaine qu'autrement, non seulement des clients et des employés les regarderaient avec un drôle d'air dont le ton varierait selon la personnalité, mais en plus, probablement qu'elles auraient reçus des plaintes ! Cela dit, cela n'avait le don que de faire une chose : exciter davantage Eris.

-Ah bordel ! Je vais jouir !

Au bout d'une minute, elle finit enfin par jouir dans l'intérieur de la belle princesse, ne se retirant qu'une fois qu'elle fut sûre de bien s'être vidée dans son fondement, et se rasseyait au fond du bassin en haletant doucement. S'aspergeant un peu le visage avec l'eau, puis finissant par parler.

-Tentons de ne pas trop se montrer énergique... Il faudra bien en donner à Erykal...
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 30 avril 2018, 00:43:53
Eris était une diablesse d’amante, et elle poursuivit sa sodomie avec plaisir, et avec énergie. Si elle avait alterné entre coups de reins et gifles, Rhian sut la convaincre de mettre le paquet sur les coups de gifles. Les clapotis de l’eau continuaient à filer dans tous les sens, tandis qu’Eris enchaîna les coups de reins. Sa belle queue s’enfonça en elle, labourant le fondement de Rhian, et la Princesse de Papua laissa le plaisir l’envahir... Ainsi que la douleur. Y avait-il vraiment besoin de claques quand on la sodomisait ainsi ? Après tout, c’était déjà là un mélange de plaisir et de forte douleur. Tout son corps vibrait sur place, et elle se dandinait, crispant ses doigts sur le rebord de la piscine, bavant parfois dessus, ses cris se terminant en couinements ou en longs gémissements tenus. La belle Eris était motivée, énergique, et, aussi talentueuse soit-elle, face à la magnifique croupe de Rhian, face à cette beauté à la peau bronzée, il était impossible de tenir éternellement. C’est donc en souriant qu’elle entendit Eris annoncer la jouissance, ce que Rhian pouvait, de toute manière, déjà ressentir le long de son corps.

« E-Erriiis, hmmmm... »

Rhian ferma les yeux, et sentit la queue de la femme expulser du foutre en elle, se répandant longuement. Elle ferma les yeux en gémissant, sentant toute cette énergie s’insuffler en elle. Eris se retira ensuite en soupirant, et s’assit à côté d’elle, indiquant qu’il ne fallait pas tout dépenser maintenant, afin d’en laisser plus tard pour Erykal. Rhian sourit alors, et se retourna vers elle. La Vipère avait sans doute déjà pu remarquer que Rhian était, sexuellement parlant, très endurante. La jeune Princesse avait toujours soupçonné qu’il y avait là l’influence de sa mère.

La jeune femme se rapprocha donc d’Eris. Si la Vipère pensait s’en sortir aussi facilement... Prenant un peu les devants, comme pour montrer qu’elle n’était pas totalement soumise, elle posa ses mains sur les épaules d’Eris, et se frotta contre elle, avant de s’asseoir sur son sexe. Rhian déplaça sa main pour saisir la queue d’Eris, qui avait légèrement dégrossi, et la releva, s’en servant comme d’un point d’appui pour pouvoir s’asseoir dessus là où il le fallait. Le membre turgescent de son amante rentra dans son intimité, et Rhian soupira délicieusement à ce contact.

« Parle pour toi... Ma mère est une démone, tu sais... Quand on a de telles gènes dans le sang, on ne se fatigue pas vite... »

Rhian y allait toutefois assez lentement, presque plus pour le plaisir de se frotter à Eris, de sentir son corps contre le sien et dans le sien. Elle enroula ses bras autour de la nuque d’Eris, et l’embrassa sensuellement, jouant avec sa langue. Un baiser long et tendre, très humide aussi, qu’elle rompit ensuite, souriant à la femme.

« Je n’aurais pas cru le dire au début, Eris, mais... Je suis vraiment heureuse de t’avoir rencontré, tu sais. »

Et elle retourna l’embrasser.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le mardi 01 mai 2018, 08:54:02
Partager était une belle notion que l'on devait apprendre dans l'enfance. Ce n'est pas en gardant tout pour soi que l'on obtenait que des bonnes choses. Elle voulait partager Rhian avec Erykal, son grand loup en armure pouvant la protéger dans ces contrées éloignées et arides, hostiles et rudes. Il était un loup endurant et fort, magique, aux pouvoirs et aux capacités dont il ne fallait pas sous-estimer. C'était une créature tout simplement fascinante, et Eris était ravie d'avoir un tel compagnon et un tel atout dans sa poche. Voulant lui donner ce qu'il voulait pour tous ses bonnes années de service.

Rhian, cependant, ne semblait aucunement pas fatiguée. Et Eris s'en était vite aperçue plusieurs fois au cours du temps passée avec la princesse de Papua. Celle-ci, aucunement satisfaite, ou tout du moins pleinement, décida de s'empaler de son propre chef sur le membre d'Eris, s'installant sur ses cuisses. La princesse du désert poussa un long soupir d'aise et de contentement, avant d'observer Rhian dans ses yeux. Souriant calmement. Surtout quand elle l'embrassa, et la Vipère lui rendit un baiser bien évidemment puissant et bien teintée d'envie, avant qu'elle ne finisse par répondre.

-Et je suis heureuse d'avoir fait ta connaissance... plus en profondeur. Maintenant, Rhian... danse !

L'ordre fut donné et Eris se laissa bien reposer contre la paroi du bac de bois, gémissant parfois en silence. Observant la belle brune danser sur sa queue qui avait repris de l'énergie et de son excitation. L'eau remuait, encore et encore. Laissant les mains parcourir la peau de la perle de Papua, calmement, avant de donner des coups, d'étrangler parfois légèrement la petite brune tout en l'embrassant furieusement, ajoutant une superbe danse de la langue avec celle de Rhian, avant de la laisser respirer de nouveau. Ce fut ainsi pendant une bonne heure, faisant fi de l'eau devenue froide, éjaculant plusieurs fois en la personne de Rhian.

-OUI ! BORDEL !

Eris finit par éjaculer une bonne fois pour toute de nouveau dans la petite chatte de la princesse dans un puissant râle. Doucement, elle haleta, bien excitée, et bien satisfaite, avant de se retirer doucement, décidant de quitter finalement le bain. S'essuyant ensuite, mais non sans oublier d'essuyer la belle petite Rhian, en lui murmurant calmement.

-Ce sera Erykal qui nous achèvera toutes les deux...
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le dimanche 06 mai 2018, 22:34:49
Eris pensait-elle pouvoir en finir si rapidement avec Rhian ? Avait-elle oublié que la Princesse de Papua était une femme pleine d’énergie, pleine de passion et d’envie ? Non, on ne fatiguait pas Rhian comme on fatiguait une vulgaire courtisane, ou une simple dame de passage. Elle était une amante aussi belle qu’endurante, portant fièrement en elle les gènes de sa mère. Ce n’était pas pour rien si les Ashnardiens étaient souvent réputés pour être des amants d’exception. Les démons faisaient depuis les fondations partie de l’Empire, et leurs enfants avaient développé un code génétique hybride très particulier, des humains avec des gènes démoniaques. C’est ce qui faisait d’eux des guerriers si exceptionnels, et des amants redoutables au lit. Rhian en était en tout cas l’illustration, et elle se mit donc à danser sur Eris, s’empalant avec joie sur sa belle trique. Rapidement, le démon du plaisir revint s’emparer du corps d’Eris, et la Vipère siffla contre elle, son serpent de chair crachant son venin à plusieurs reprises. Une inversion totale des rôles, car, si Rhian suivait Eris depuis le début de cette folle aventure, c’était maintenant Rhian qui la chevauchait, qui prenait les choses en main... Ou, plutôt, à hauteur de ses cuisses.

Sentant les mains d’Eris se crisper dans son dos, elle continua à danser, sans tenir compte des minutes qui s’écoulaient. Ensemble, elles étaient dans leur bulle, dans un moment sacré, une parenthèse plus ou moins longue où les autres ne comptaient pas, un univers se réduisant à ces deux corps unis, à Rhian et à Eris, formant ensemble, pendant quelques moments précieux, un seul et même corps. Une véritable fusion cimentée par le plaisir et par le sexe, le corps de Rhian engloutissant la verge d’Eris, la refusant de sortir, refusant de mettre fin à ce plaisir qui les dominait toutes les deux. Deux magnifiques beautés, aussi somptueuses que perverses, sombres et délicieuses nymphes s’épanchant joyeusement dans l’eau. Même Eris, du haut de son expérience, de ses amants, en pouvait résister contre le charme exquis et inexplicable d’une Rhian Thoris se dandinant sur elle, se livrant à une danse sensuelle et érotique. Ses cheveux filaient harmonieusement avec le reste de son corps qui se soulevait de bas en haut. Les charmes du désert déferlaient entre les cuisses des deux femmes, et les onctueux soupirs de Rhian emplissaient l’air, s’accompagnant de griffures, de coups de reins, de gémissements. Le rouge lui montait magnifiquement aux joues.

« Hmmmm... Haaaaaaannn... »

Le sexe ashnardien s’étalait sur la durée, en raison de leur endurance surhumaine. Et, sur ce point, Rhian était aussi talentueuse que sa mère, qui avait pu se livrer à des bacchanales de plusieurs jours en compagnie des multiples courtisanes du harem royal. Rhian couchait avec joie avec Eris, oubliant leurs querelles passées, la cruauté de la femme... Rhian l’embrassait également, frottant son corps au sien, cheveux se mélangeant à ses cheveux, chair claquant contre la chair...

Rhian eut plusieurs orgasmes au cours de cette longue heure, avant de progressivement se détendre.

« Hmmm... E... Eris... »

La Papuanne sourit à l’intéressée, et s’écarta d’elle. Elles se nettoyèrent, et Rhian remit ses bijoux. Elle aurait pu utiliser une potion de métamorphose, mais elles ne devraient croiser personne en rejoignant les appartements d’Eris. Rhian sourit donc quand Eris fit référence à Erykal, et, tout en glissant sa main dans le creux de la sienne, retourna l’embrasser.

« J’espère bien le revoir, ton loup m’a laissé une forte impression la dernière fois... »

Une forte impression, oui... Mais surtout une agréable impression !
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le jeudi 10 mai 2018, 07:10:42
-Tu appellerais ça une forte impression ? J'appellerais ça une entrée remarquée, personnellement, répondit ensuite Eris aux propos de la princesse.

La Reine du désert rendit ensuite les quelques baisers de la princesse de Papua avec son calme habituelle, et son sourire de vicelarde. La brune, une fois séchée, prit la main de Rhian dans la sienne quand le joyau de Papua la lui tint, et lui donna ensuite un léger baiser, avant de quitter la salle de bain. Elles étaient toutes les deux nues et bien en chaleur. Au début, personne ne rencontrait le duo de femmes, mais en montant au second étage, endroit de leur chambre privée, elles prirent divers passages pour rejoindre la chambre de la belle en rencontrant divers voyageurs qui leur étaient inconnus, remuant leurs beaux fessiers pour eux en guise de spectacle.

En entrant dans la chambre, après un petit moment de dédale, la jeune femme ferma la porte et embrassa alors Rhian calmement, enserrant sa taille dans ses bras en la rapprochant. Un long baiser bien chaud avant qu'elle ne retourne la princesse de Papua pour la faire pencher contre une table non loin, et écartant ses fesses, se mit alors au travail de lui donner un excellent anulingus, ce qu'elle savait faire aux femmes pour leur faire plaisir. Sa langue travaillait sur ce trou fripé avec aisance et agilité, comme tout à l'heure, et avec envie surtout. Car en vérité, Rhian avait un sacré beau cul. Elle continua son action pendant un long instant avant d'y mettre fin, et que le loup géant, Erykal, ne fasse son apparition par magie dans un petit nuage de fumée blanc comme neige.

-Ma Reine, fit-il simplement de sa voix grave et profonde, apaisante, en regardant Eris.

-Vous connaissez le reste, Rhian et Erykal...

Elle posa un baiser sur la joue de la princesse et lui indiqua alors de se mettre sur ses genoux non loin du lit. Lorsque ceci fut fait, le loup s'approcha en regardant droit dans les yeux la princesse de Papua, profond et froid comme l'acier, avec cette lueur dominatrice et sauvage en eux, avant qu'il ne l'embrasse en enfonçant sa langue canine dans la gueule de la princesse, alors qu'Eris observait le spectacle en étant assise sur une chaise non loin avec le sourire au visage. L'animal continuait d'échanger un baiser chaud et baveux avec la princesse, alors qu'il sentit sa grosse pine rouge gonfler.

Évidemment, Rhian en notifia la présence et avait masturber ardemment le membre viril de l'animal, Erykal émettant des grondements profonds pour marquer son plaisir, la sensation agréable de la main de la princesse sur son épée était tout simplement délicieuse. Au bout d'un moment, Erykal cessa alors de l'embrasser et lui intima d'ouvrir la bouche télépathiquement. Ceci fait, il posa ses pattes sur les épaules de la brune, s'y servant d'appui, alors qu'il enfonça son membre rouge et épais dans le gosier de la brune. Il était d'une taille conséquente et laissait tout juste d'espace pour pouvoir y respirer plus ou moins bien. Rhian put alors sentir le loup se déchaîner dans ses mouvements de hanche.

Grondant et presque rugissant sous le plaisir, les babines retroussées, Erykal débutait un baisage de gueule sauvage et violent. La princesse de Papua eut alors tout le loisir d'expérimenter de nouveaux ce qu'Erykal savait faire : marquer son territoire sur une femelle en la prenant comme si elle était sienne. Que les dieux sachent que les envies d'Erykal étaient souvent féroces et puissantes, et qu'elle en goûtait ne serait-ce qu'une partie. Ses mouvements étaient rapides, son membre taillait son chemin dans la gorge de la princesse, chaque fois qu'il le poussait tout au fond, on voyait la gorge gonfler sous la largeur du membre.

Vint alors le plaisir soudain. Une grosse vague de foutre chaud et épais vint emplir la bouche de la princesse qui n'eut d'autre choix que d'avaler toute la quantité de cet épais nectar. Quand elle en eut fini, Erykal se retira, et lui intima de s'allonger sur le lit, en écartant bien les jambes, avec une voix profondément emplie de désir. Ceci fait, le loup vint se placer au-dessus de celle-ci et dans un grondement puissant, pénétra Rhian brutalement, lui arrachant un puissant gémissement. Une immobilité de cinq secondes s'ensuivit avant qu'il ne débute les mouvements de hanches en prenant bien son temps pour s'enfoncer dans le con de la brune. Ce fut ainsi au début, pendant quelques minutes, des pénétrations langoureuses et lentes, leurs regards fixés l'un dans l'autre, avant que le loup n'entreprenne des mouvements de plus en plus violents.

Le lit en tremblait, et cognait presque contre les murs de bois. Le loup grondait et mordait parfois un des seins de la brune en le léchant, avant de retourner embrasser fougueusement la belle princesse. L'animal démontrait une force et une vigueur surhumaine, continuant de labourer le con de Rhian Thoris. Il n'y avait plus de conscience et d'intelligence, alors que le loup laissait parler ses instincts primaires.

-Hmm... Hmmm ! Hurlez mon nom, humaine ! Fit le loup mentalement en l'adresse de Rhian avec une voix déformée par l'envie et la rage animale, toujours en la prenant. HURLEZ-LE !

-Faite bien attention, Rhian, fit Eris en chantonnant, tout en sirotant un verre de vin fort, avec un sourire et une lueur dans ses yeux. Erykal accorde une importance particulière dans la fécondation de ses femelles... Soyez une bonne femme, une bonne petite pute, et offrez-vous entièrement ! 
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le dimanche 13 mai 2018, 21:06:02
Après leur séjour dans la piscine, Rhian et Eris retrouvèrent donc le fameux amant zoophile de la Princesse, le loup Erykal (https://i.pinimg.com/736x/1e/02/e5/1e02e5e327574482b075caa2a658aeca.jpg). Manifestement, leur dernière séance avait bien plu à Eris, qui était assez excitée à cette idée, et prépara bien évidemment Rhian, la forçant à se coucher en partie sur une table, et lécha son fondement. Les mains de Rhian s’étaient crispées à cette dernière, tandis qu’elle gémissait sur place, se tortillant sur place. Si Eris Langnar était sexuellement très gourmande, la Vipère avait pu réaliser que c’était aussi entièrement le cas pour Rhian, qui aimait déraisonnablement le sexe. Un héritage maternel mais aussi papuan et ashnardien. Le sexe n’avait jamais été tabou comme il pouvait l’être à Nexus, tout simplement. Rhian frémit donc en sentant la langue d’Eris continuer à jouer en elle, jusqu’à ce qu’elle ne se retire.

La magie permit de générer un portail, et Rhian ne put que rougir en voyant le loup revenir. C’était bien lui,c ette bête puissante qui avait pris Rhian pendant une bonne partie de la nuit. Il se tint au milieu de la pièce, et Eris se déplaça, venant s’installer sur un fauteuil, observant la scène.

« E-Erykal, tu... Tu te souviens de moi ? »

Elle avait déjà pu réaliser que le loup était très particulier. Il se souvenait donc de la femelle, et les deux commencèrent par s’embrasser énergiquement. Une grosse langue baveuse s’enfonça entre ses lèvres, arrachant à Rhian différents soupirs. Yeux clos, la Papuanne sentait l’excitation sexuelle revenir, le désir explosant en elle. Sa main se déplaça et caressa le sexe d’Erykal, une queue poilue et touffue qui se durcit rapidement, s’étirant, se gonflant, devenant plus lisse à l’extrémité... Elle soupira lentement, et retira finalement sa main quand, en grondant, Erykal poussa en avant. La bête avait beau faire preuve de réflexions, elle n’en restait pas moins... Un animal.

Rhian se retrouva contre le lit, et vit le loup poser ses pattes autour d’elle. Elle s’appuya sur le corps d’Erykal, et serra ses doigts contre sa fourrure, en sentant sa queue s’enfoncer dans sa bouche. C’était une fellation très dangereuse, car leurs corps n’étaient morphologiquement guère compatibles pour ça, mais Erykal s’en moquait peu. Fugacement, Rhian en était à se dire que c’était bien la première fois qu’elle suçait la queue d’un loup... Même si « sucer » était loin d’être le terme le plus approprié. En réalité, Erykal était en train de lui défoncer copieusement la bouche, la baisant sans ménagement, enfonçant son épaisse trique en elle, multipliant les coups de reins en grondant et en grognant.

« Hmmm... Haaaa... »

La Princesse sentait les testicules d’Erykal fouetter son visage, son corps massif continuant à la pilonner sans ménagement. Ses jambes se tortillaient sur le sol, heurtant les puissantes pattes du loup, qui continuait à la besogner. Le haut du corps de Rhian s’appuyait contre le rebord du lit, évitant ainsi qu’elle ne se fasse mal à la tête. Les cheveux de Rhian remuaient d’avant en arrière, tandis que, impassible, Erykal continuait à la besogner. Rhian clignait des yeux à plusieurs reprises, essayant de tenir le rythme, jusqu’à sentir Erykal se relâcher en elle. Sa queue dégrossit graduellement, au fur et à mesure qu’il jouissait énergiquement en elle. Les yeux de Rhian s’écarquillèrent, et, quand le loup se retira, elle ne put s’empêcher d’éternuer à plusieurs reprises, massant sa gorge d’une main, avalant autant que possible le sperme de la créature.

*Par les Dieux, il est éreintant !*

Toutefois, Erykal n’en avait pas encore fini avec elle, tout comme Eris, qui lui ordonna de se coucher sur le lit. Rhian hocha lentement la tête, mais se laissa quand même quelques secondes, le temps de reprendre ses esprits. Elle cligna des yeux longuement, avant de respirer lourdement, et observa Erykal, puis Eris, et hocha doucement la tête.

« O-Oui... Diable, Erykal, tu... Haaaa... Kof ! Kof ! » éternua-t-elle encore.

N’arrivant pas à finir sa phrase, elle se redressa. Ses articulations l’élancèrent douloureusement, et Rhian rejoignit le lit. Elle se coucha sur le dos, et sentit Erykal bondir, se dressant au-dessus d’elle. La Papuanne se pinça doucement les lèvres, et releva sa main, caressant le museau de la bête. Elle avait encore le goût de sa queue dans la bouche, et avait dû retirer manuellement plusieurs poils.

« Erykal... »

Rhian respirait lourdement, et sentit la queue du loup caresser ses lèvres intimes... Puis la bête la pénétra d’un coup sec, arrachant à Rhian un soupir. Puis un cri. Et un second. Elle se pinça les lèvres, mais sentit la virilité d’Erykal la pilonner énergiquement, la prenant sans relâche. La Papuanne gémit encore, longuement, en se tortillant sur place, sentant le loup revenir à l’assaut, sans chercher aucunement à la ménager. Il lui ordonna alors d’hurler son nom, tout en retournant l’embrasser furieusement. Rhian n’arriva même pas à tenir compte des propos d’Eris sur la fécondation, tant elle était... Occupée par le loup.

« E... ERYKAL, HAAA... !! ERYKAL, HHHHNNNN... !! »

Ses mains se posèrent sur ses hanches, et elle griffa le corps du loup, se glissant dans sa fourrure, hurlant en sentant Erykal la mordre. Il aurait pu lui trancher le sein, mais il y allait doucement, évitant de lui faire trop mal, tout en continuant à la besogner.

Et, pendant ce temps, Rhian continuait à hurler :

« BAISE-MOI, PUTAIN !! ERYKAAAAAL-HAAAAAA... !! »
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le jeudi 05 juillet 2018, 00:26:48
L'animal était perdu dans ses pulsions primales. Rhian était une princesse au corps magnifique, et le loup ne pouvait que se délecter de la chaire intérieure de la brune du désert. Son membre allait d'avant en arrière en elle, et les mouvements étaient précis, rapide et fort. Erykal n'était peut-être pas un Don Juan, mais il savait au moins faire plaisir les quelques rares femmes ayant pu passer dans son lit, pour une soirée agitée et énergique. Rares étaient les fois où il pouvait en profiter, alors autant en profiter pleinement, surtout en ces temps cruciaux, puisqu'il avait des ordres de la part d'Eris. Il ne pourrait les accompagner.

-Quelle jolie voix j'entends en ce moment ! Continue de supplier, encore ! Et encore !

La princesse de Papua, le Joyau, une véritable beauté, était en train de se faire prendre par un animal. Certes magique, mais en apparence, il restait bel et bien un animal qui avait des capacités normales, au premier coup d'œil. La princesse des Langnar eut un sourire assez satisfait de voir cette vision, délicieuse comme elle l'était. Le loup géant entreprenait de la défoncer comme il se le devait, encore et encore, la prenant en diverses positions. La levrette était sa favorite, mais Rhian eut aussi la chance de le chevaucher, en s'ajustant convenablement, et pour plaire un maximum. Eris, pendant ce temps, avait observé en silence ce spectacle, toujours en sirotant son verre de vin. Son propre corps était devenu davantage plus chaud en voyant tout ce beau spectacle, mais elle restait calme.

-Je vais... Je vais... !

Le loup géant prenait Rhian contre une table, alors que celle-ci était allongée dessus, sa croupe bien offerte au loup géant. Erykal se mouvait de plus en plus rapidement, grondant de manière audible et puissant, roulant dans sa gorge, avant qu'il ne cesse subitement de bouger. L'orgasme fut puissant, alors que le loup poussait un rugissement digne d'un loup-garou. Heureusement d'ailleurs qu'Eris avait insonorisé la chambre pour que les autres ne soient pas dérangés, sinon, les cris auraient pu alerter les passants et occupants aux alentours. Les lèvres de la Reine de Ghibli s'étirèrent alors que le loup finit par se retirer, en laissant une Rhian bien... élimée. Le loup haletait, et les consignes qu'il reçut de la reine par pensée furent reçues, et dans un tourbillon de lumière blanche, disparut.

-Quelle magnifique pute tu faisais, Rhian Thoris, fit Eris en se levant, déposant son verre de vin avec un sourire

S'approchant de la princesse, elle releva la tête de celle-ci en tirant doucement sur ses cheveux, la forçant à la regarder droit dans ses yeux.

-Mais nous n'avons pas encore fini. Car vois-tu, j'ai encore envie de ... m'amuser.

Et Rhian put sentir une autre paire de main sur ses épaules, une seconde Eris, un clone magique, ayant apparu, tout aussi belle que la reine de Ghibli originelle.

-Moi aussi, j'ai bien envie de m'amuser, fit la seconde.

Et le sourire de l'Eris originelle fut collé sur le clone.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le lundi 09 juillet 2018, 00:40:07
Erykal était à la hauteur de ce dont Rhian se souvenait : un loup puissant et énergique, redoutable, qui était en train de malmener sévèrement la jeune femme. La Princesse de Papua ne pouvait guère lutter contre l’endurance du loup, contre sa force. La bête la besognait énergiquement, la prenant sans relâche, sa grosse queue pilonnant l’intérieur de ses cuisses. De la sueur coulait le long du corps de Rhian, qui haletait, et même hurlait, en sentant les puissants coups de reins de ce monstre. Sans jamais la ménager, Erykal poursuivait son élan, continuant ses coups de reins, la bourrant violemment. À quatre pattes, Rhian sentit toutefois un semblant d’humanité chez le loup, qui les amena à changer de position. Impossible que sa queue ne se retire d’elle, vu qu’il fallait pour cela qu’il jouisse, mais il réussit quand même, avec un peu d’agilité, à inverser les rôles. Rhian se retrouva ainsi à danser sur lui pendant quelques instants, avant de finir contre la table, où Erykal retourna la besogner.

« Haaaaaaaaaa... HAAAAAAAAAAAAAAA... !! »

Elle ne parlait plus, elle hurlait, elle haletait, sa salive tombant fréquemment de ses lèvres. Quand elle avait dansé sur Erykal, sa salive avait d’ailleurs coulé le long de ses seins. Et là, le loup recommençait à la besogner, faisant remuer la table. Les ongles de Rhian se crispèrent sur la nappe de la table, tandis que son corps filait d’avant en arrière, la fourrure du puissant loup s’abattant sur elle, l’étouffant à moitié, la noyant sous un plaisir intense et furieux.

Rhian se tortillait sur place, se mordillant les lèvres, avant de sentir les puissants mouvements d’Erykal ralentir un peu... Puis les muscles du loup se cambrèrent, et il se relâcha alors copieusement en elle. Un geste ultime, sa semence, qui arracha à Rhian un nouvel orgasme. Elle se relâcha à son tour, s’abandonnant contre la table, et s’effondra ensuite, entraînant avec elle la nappe, tandis qu’elle se retrouva couchée sur le dos. Devant elle, Erykal se pencha vers Rhian, et lécha tendrement son visage, sa langue râpeuse filant sur ses joues et sur ses lèvres.

« E-Erykal... » soupira-t-elle doucement.

Le loup se téléporta ensuite, et Eris s’approcha. Restée silencieuse et spectatrice pendant toute la durée de leurs ébats, elle devait être maintenant bien excitée. Quant à Rhian, elle dut bien mettre quelques minutes avant  de commencer à revenir à elle. Eris lui empoigna doucement les cheveux, la relevant, tout en annonçant qu’il était désormais temps de s’occuper d’elle. Heureusement, Rhian disposait des cellules de sa mère, comprenant des gènes démoniaques, et, tandis qu’elle se rapprochait d’Eris, la Princesse sentit soudain quelqu’un d’autre dans son dos. Elle tourna la tête, et sourit en voyant un clone d’Eris.

Rhian sentit ensuite des verges caresser ses cuisses, et caressa de la main la joue du clone, avant d’aller l’embrasser.

« Ce spectacle a vraiment dû te frustrer, Eris... »

La Papuanne sourit doucement en se frottant contre les deux femmes. Son énergie lui revenait, et sa main caressa doucement la verge d’Eris. Elle était bien placée pour savoir combien le voyeurisme pouvait être éprouvant.

« J’espère que tu vas bien me baiser, alors... Que je vois de quoi la Vipère est capable ! »

Rhian la provoquait doucement, consciente de jouer avec le feu... Mais elle aimait ça ! Et, vu comment Erykal l’avait baisé, elle était encore très chaude, avec une envie furieuse de jouer avec ces deux clones !
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le samedi 14 juillet 2018, 07:53:17
La jolie princesse de Papua était toute faible, quand on la voyait ainsi. Épuisée et en sueur, le corps éprouvé par un ouragan animal et de désir, on aurait pu s'attendre qu'elle fasse la grande étoile pendant que quelqu'un la prendrait, le quelqu'un en l'occurrence étant une Eris qui fut en effet assez excitée lors de ce coït tout simplement bestial. Rhian fut tout sourire en sentant les deux grosses queues des deux Eris la frôler. La seconde Eris alors lui rendit un baiser particulièrement féroce et affamé, menant une violente bataille de langue entre elles.

-Hmm, les Vipères ne sont pas connues pour être des amantes... Honorables. Ouvrez grand votre bouche, Rhian !

Quand la princesse le fit, les deux jeunes femmes eurent un sourire et alors, glissèrent leurs deux queues dans la bouche de la princesse, chacune poussant un soupir d'extase terriblement bruyant, vu l'étroitesse de la chose et la sensation, alors que Rhian avait tout juste de l'espace pour respirer. Empoignant bien la chevelure de Rhian Thoris, le duo de Reine de Ghibli débutèrent alors leurs mouvements d'avant en arrière, en poussant divers soupirs en divers moment, entreprenant de baiser avec vigueur la gueule de la princesse. La seconde Eris se retira alors, laissant Rhian respirer plus proprement, et eut un sourire en se mouvant dans le dos de la princesse, relevant bien sa croupe, y donnant une belle claque au passage.

-Préparez-vous bien, Rhian !

La seconde Eris écarta alors le fessier ferme, mais bien rond de la princesse,y déposant le gland sur l'entrée fripée de la brune, avant de soudainement s'y enfoncer, tandis que la première Eris continuait de baiser la gueule de Rhian. La seconde Eris poussa un puissant rugissement de plaisir, avant d'entreprendre de bouger de manière énergique son corps pour pouvoir satisfaire Rhian.

-Oh, oui ! Vous aimez vous faire prendre en sandwich ?!
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le dimanche 22 juillet 2018, 23:14:01
Rhian connaissait la technique du clonage. Khaora l’utilisait parfois, et l’avait déjà fait sur Rhian, qui avait alors pu constater qu’il existait entre elle et son clone un lien intense. Le plaisir sexuel du clone arrivait aussi sur elle, se cumulant au sien, formant un ensemble exquis et jouissif, mais qui pouvait la transcender. Le fait qu’Eris utilise un clone signifiait aussi que la Vipère avait un fort appétit sexuel. Coucher avec elle ne serait donc pas qu’un after après sa séance lourde et exigeante avec Erykal. Le loup l’avait bien baisé pendant une bonne heure, mais elle allait devoir se surpasser, car elle sut dès les premières secondes, en voyant les deux Eris, se mettre devant elle, qu’elle allait en prendre pour une longue partie de la nuit.

*Et ça ne m’angoisse pas du tout... Bien au contraire, même !*

Les Eris n’avaient pas envie de suivre le programme de Rhian, et fourrèrent leurs queues dans sa bouche. Rhian soupira lentement en fermant les yeux, et posa ses mains sur les cuisses des deux Vipères, sentant leurs queues se serrer dans sa bouche. Les verges se croisèrent même, et la tête de la Papuanne fila d’avant en arrière, guidée par les mouvements des mains des deux femmes. Rhian soupirait longuement, continuant à mouiller sur place. Elle aimait sentir ces verges en elle, remuer dans sa bouche, et poussa un long soupir. Yeux clos, elle profitait de ce moment, sa salive recouvrant les verges.

L’une des Eris se retira ensuite, et se déplaça dans son dos. Ce faisant, Rhian, incapable de dire qui du clone ou de l’original s’était plantée en elle, se serra davantage contre cette queue, optant pour une longue gorge profonde, ses deux mains se crispant sur le cul trempé d’Eris. Dans son dos, l’autre la souleva, et Rhian soupira, dépliant les jambes, se retrouvant à quatre pattes, et entendit l’autre Eris lui dire de se préparer...

« Hmmmm... »

Difficile de lui répondre, vu sa position ! Elle cligna des yeux à plusieurs reprises, salivant en sentant cette délicieuse queue nichée en elle. Erykal lui avait tellement fait l’amour que ses parties intimes étaient déjà bien prêtes, de sorte que, quand Eris s’y enfonça, elle n’eut aucune difficulté à la sodomiser, ses parois internes étant déjà très humidifiées. Rhian gémit encore, et sa langue glissa sur la queue d’Eris. Elle frémit en sentant les mains de la Vipère se serrer sur ses cheveux, et continua donc à se faire baiser. Vaguement, elle entendit l’une des Langnar lui demander si elle appréciait ça, de se faire « prendre en sandwich »...

La réponse était évidente, bien sûr ! Évidemment que oui, mais elle n’était clairement pas en état de pouvoir le dire ! Tout son corps était en transe, tandis que les deux femmes continuaient à la baiser furieusement.

Encore, encore et encore ! Voilà tout ce qu’elle avait envie de dire, tout ce qu’elle voulait, tout ce qu’elle souhaitait ! Plus le temps passait, et plus Rhian s’abandonnait, disparaissant pleinement dans le sexe !
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le jeudi 26 juillet 2018, 05:56:53
 La véritable Eris était bien plantée au fond de la bouche de la princesse et observait Rhian avec un sourire de piranha carnassier qui voyait là son repas du soir. La princesse du désert et la Reine de Ghibli continuaient alors de simplement baiser la gueule de la princesse de Papua, tandis que son clone débutait alors des mouvements de hanches pour s’enfoncer en elle. La pénétration rendue plus facile de par la mouille qu’avait dégagée Rhian en ayant eue la gueule baisée. Le bruit de la chair contre la chair se faisait entendre, et le lit alors émettait des plaintes sous le poids de leurs corps.

-Bon sang de salope !

Une main claqua le cul de Rhian, alors que la véritable Eris empoignait la tête de la princesse pour mener cette danse, afin de se faire plaisir. Rugissante de plaisir, lui baisant la gueule comme une forcenée, en ne lui laissant peu de temps pour respirer, adorant cette sensation autour de son membre quand elle était enfoncée au fond d’elle, et la seconde Eris adorant personnellement la manière dont son cul se refermait autour du membre. Divers soupirs et gémissement, alors, se faisaient entendre, accélérant la vitesse des coups, parfois en ralentissant, mais paradoxalement, augmentant la force des coups. Le duo, alors, se retira du corps de Rhian, mais réajusta la position. La véritable Eris s’allongeant sur le lit, et la seconde se trouvant sur ses genoux derrière une Rhian qui s’était installée à califourchon sur la véritable Eris.

-Hmmm, aaaaah !

Toute deux poussèrent un joli cri de plaisir tandis que Rhian s’était empalée sur le membre de la brune, et que la seconde Eris s’était de nouveau glissée dans son anus, les mouvements, alors, reprirent, de plus en plus vite, de plus en plus violent. Une main de la seconde Eris se glissa pour empoigner un des seins de Rhian, l’autre pour frotter et jouer avec le clitoris de la princesse. La vraie Eris se relevant alors sur son séant pour mordre, embrasser et sucer le téton du sein libre de la brune, une main jouant avec le cul de Rhian, l’autre griffant le dos de la princesse de Papua.

-Rhaaa ! Petite salope ! 
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le jeudi 02 août 2018, 10:44:46
Rhian était face à une amante redoutable. Elle le savait depuis qu’elles avaient fait l’amour pour la première fois, et qu’Eris avait terminé dans la salle de bains. Sa partenaire était une redoutable amante, qui aurait pu donner des complexes aux concubines du harem royal, des femmes entraînées et expérimentées dans ce domaine. Il y avait avec Eris un mélange de bestialité, de sauvagerie, de violence, et, tout de même, de beauté et d’élégance, qui rendait ces séances exquises. Après lui avoir fait goûter la trique d’un chien affamé, qui avait baisé Rhian pendant plusieurs heures, Eris passait maintenant aux choses sérieuses. Elle lui bourrait sévèrement la bouche, laissant Rhian en pilotage automatique. La Princesse était bien incapable de pouvoir imposer une quelconque mesure à ce rythme effréné, tandis que son amante continuait à la pilonner, tout en lui déformant le cul. Parfois, de puissantes claques la faisaient gémir et cligner des yeux, et elle essayait surtout de ne pas mordre involontairement. Une morsure sur cette partie du corps était tout simplement extrêmement douloureuse, et Rhian n’avait pas envie de faire souffrir inutilement sa magnifique partenaire. Au contraire, elle voulait que cette séance dure, et dure encore, qu’Eris la pousse jusqu’à l’épuisement !

Elle se faisait donc bourrer, les cheveux filant d’avant en arrière, sa salive coulant le long de ses lèvres. Le membre d’Eris se perdait en effet dans sa bouche, remontant jusqu’au cou. Sous un tel rythme, Rhian n’arrivait même plus à retenir sa salive, qui glissait sur son menton quand Rhian se reculait.

« Hnnnn… !! Gnnnnhh… !! »

Papillonnant des yeux, Rhian sentait les coups de reins se poursuivre, sans relâche. Imperturbables, les Eris la labouraient énergiquement, allant vite, accélérant pendant plusieurs minutes, avant de ralentir doucement. Rhian sentait alors des mains gifler son cul, et couinait, puis sentait la queue d’Eris s’enfoncer d’un coup sec dans sa gorge, en harmonie avec celle du clone. Les deux queues se mouvaient dans son corps, la remplissant, lui arrachant de longs couinements étouffés. Sous l’effort, quelques larmes glissèrent même de ses yeux. Ce n’était pas des larmes de souffrance, même si la douleur était présente, mais une conséquence de toute l’intensité qu’elle ressentait en ce moment.

« Hmmmmmmmm… !! »

Les deux Eris n’allèrent pas jusqu’à jouir en elle, et s’arrêtèrent lentement… Ou, du moins, l’Eris originelle. Elle retira sa grosse queue de la bouche de Rhian, qui recracha encore de la salive sur le lit, et s’appuya sur ses bras, évitant de s’affaler sur le lit. Le clone se retira provisoirement, fléchit les genoux, soulevant un peu Rhian, puis s’enfonça alors de nouveau dans son cul, le plus profondément possible, si bien que Rhian pouvait sentir, contre ses fesses, les bourses de la femme… Et elle cessa de bouger, le temps que l’Eris originelle ne se positionne.

Rhian, elle, n’avait d’yeux que pour la verge d’Eris, un énorme mandrin trempé, qui luisait du fait de sa salive. Elle se déplaça tranquillement, et s’allongea sous son corps, se déplaçant lentement, puis déplaça ses mains… Et le clone appuya sur le cul de Rhian, abaissant son bassin sur sa verge. Rhian, elle, se tortillait alors doucement sur place, du fait de cette verge immobilisée dans son cul, ce qui avait également amené le clone à l’immobiliser en la giflant et en serrant ses mains aux ongles pointus sur sa croupe.

« Haaaa… HAAAAAAAAAAAAAANNN… !! » hurla-t-elle d’un coup.

Elle avait désormais une queue nichée dans son fondement et une autre dans son vagin, tandis que la Eris située derrière elle rythmait leurs ébats, amplifiant ses coups de reins. Rhian couinait et gémissait, ses mains se crispant sur les épaules de la Eris face à elle, venant l’embrasser goulûment et énergiquement, avant qu’Eris ne morde son sein, la faisant hurler encore.

« Oh bon sang, Eris, HAAAAAA… !! Bordel, hmmm… !! BAISE-MOI ENCORE, HAAAANNN… !! SALE PUTE, ALLEZ, BAISE-MOI, BORDEL !!! »

On pouvait le dire clairement : Rhian était totalement survoltée.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Eris Langnar le dimanche 05 août 2018, 03:18:16
-Moi, une pute ?! Je ne me retrouve pas prise ainsi, Rhian !

Un rire cristallin et séduisant quitta la bouche d’Eris, alors qu’elle accompagnait ses mouvements de hanches en rythme avec ceux de son double, qui était pourvue d’une sorte de conscience propre, une demi-conscience, celle d’Eris, et l’autre demi-représentant simplement sa volonté. La seconde Eris prit tout simplement plaisir de défoncer le petit cul de Rhian, élargissant allégrement son trou fripé, tandis que la véritable Eris s’occupait tout simplement de bien remplir le con de Rhian avec sa grosse queue, de bien élargir ses parois internes.

-Graaaah ! Foutu salope de princesse ! On adore se faire tringler, n’est-ce pas ?!

La seconde Eris mit une claque aux fesses, alors qu’elle accélérait soudainement les coups de hanches pour mieux pénétrer en Rhian profondément, la véritable Eris suivant ensuite la cadence du mieux qu’elle pouvait. Mais au vu du visage de son double, celle-ci allait jouir, et la véritable Eris avait encore un assez bon self-control pour pouvoir bien résister. La double Eris, au bout de deux bonnes minutes, finit par jouir dans un rugissement puissant. Une épaisse chute de crème blanche en elle remplit son fondement. Au bout d’un moment, aussi, la véritable Eris finit par jouir dans un petit cri de plaisir au fond de Rhian. La princesse du désert respirait, alors que son double s’évanouit comme si elle n’avait jamais existé, détendant au maximum son corps, se retirant de Rhian qui était toujours au-dessus d’elle. Attirant celle-ci contre elle.

-Bordel... C’était génial.
Titre: Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
Posté par: Rhian Thoris le mercredi 08 août 2018, 18:01:19
Rhian était sévèrement tringlée par Eris. La Vipère du Sable lui avait déjà montré à quel point elle était insatiable, énergique. Elle avait l’ardeur d’une pure Thoris, d’une Papuanne de choc. Très clairement, Khaora, la mère de Rhian, aurait été ravie de l’avoir comme amante. Qui sait ? En d’autres circonstances, Rhian la lui présenterait peut-être. Elle chérissait ces moments, ces périodes où elle oubliait absolument tout. Là, alors que sa chatte et son cul se faisaient prendre par Eris et son clone, Rhian oubliait tout le reste. Sa fuite du Palais, ses aventures, l’inquiétude concernant son frère... Il n’y avait que le sexe qui dominait en elle, il n’y avait que ça qui la motivait. Une formidable aliénation qui l’amenait à occulter tout le reste pour son plus grand bonheur.

« Haaaa... !! »

Elle aurait voulu que cette séance soit éternelle, que les coups de reins d’Eris ne se terminent pas. Les minutes défilaient à toute allure pendant qu’elle se faisait prendre d’avant en arrière. Les deux queues remuaient en harmonie, et les mains des Eris la caressaient, la griffaient, pinçaient ses seins, ses fesses. Les hurlements de Rhian s’entrecoupaient de baisers fiévreux, ses jambes s’enroulant autour de la Eris originelle. Elle roula sa langue dans sa bouche, l’unissant à la sienne, son corps en sueur se frottant en sien, se collant à ce dernier. Des soupirs supplémentaires la traversèrent, tant tout son corps semblait être en feu.

Rhian hurla encore, et eut au moins un orgasme avant que la Vipère ne jouisse de tout son long. Le sperme remplit le corps de Rhian, dont la tête fila vers l’arrière, ses yeux se révulsant pendant quelques instants dans ses orbites. Sous le choc, elle ne pensait même plus à ravaler sa salive, et sentit le clone jouir copieusement, balançant de multiples chapelets de foutre. Le point d’orgue de la répétition était atteinte, et, tandis que le clone disparaissait, Rhian se retrouva dans le lit avec Eris, au-dessus d’elle, la tête logée entre ses seins.

« Haaaa... Hmmmm... »

Clignant des yeux à plusieurs reprises, Rhian frotta son visage contre la poitrine d’Eris, puis sourit, avant de se redresser, et l’embrassa sur les lèvres.

« Putain ouais, tu m’as défoncé de partout, Eris... »

Un premier baiser avant cette phrase, puis un second ensuite, tandis que le sperme coulait lentement des orifices de la Papuanne. La jeune femme était en sueur. Après Erykal, le choc des deux Eris avait brûlé ses batteries. En sueur, elle l’embrassa donc, tout en étant incapable de se décoller d’elle, de ce corps chaud et agréable. Après le sexe, Rhian aimait se coller, elle aimait sentir le corps en sueur de son partenaire, s’y blottir amoureusement, et reprendre petit à petit sa respiration, son souffle.

« Damn, c’était bon... Je n’arrive plus à me lever... »

Elle était crevée, oui... Mais terriblement heureuse !